Vincent l’a soumise au tout nouveau "Comité de rédaction Gasconha.com"... une vidéo du journal de 20h de TF1, "Les oubliés du Médoc". Hélas elle ne semble déjà plus en ligne : TF1 doit vivre dans l’immédiateté...
De mémoire :
– D’emblée, l’opposition Bordeaux (l’image des quais, un peu autoroutiers quand même ; le tram, je ne sais plus s’il apparaissait) / Médoc (une vision du pignadà).
C’est à 60 km, "à la fois si près et si loin !"
Bordeaux est si prospère ! Le Médoc, on va voir...
Mon gran de sau :
60 km, c’est une distance normale pour passer de la ville à la campagne. Que veulent-ils ? que Lesparre-Médoc soit intégrée à la métropole bordelaise ? que la différence ville/campagne soit abolie ?
– On arrive à Lesparre.
Cour d’école normale ; on nous dit qu’il y a un hôpital ou une clinique (je ne sais plus) ; soulagement de courte durée...
Images tristes des commerces du centre ville, mal en point.
Mon gran de sau :
A l’époque du commerce franchisé et des grandes surfaces périphériques, le vieux commerce de centre-ville a périclité partout, même à Bordeaux.
– La Gare de Lesparre.
On voit une rame moderne de TER. Elles transportent matin et soir des gens qui vont travailler à Bordeaux.
Mon gran de sau ferroviaire :
(Le Verdon-sur-Mer)
La Pointe de Grave
Au moins une ligne de train qui ne va pas être fermée ! C’est la ligne du Médoc, qui dessert, plus loin que Lesparre, Soulac, et même la Pointe de Grave (où il y a un bac pour Royan) ; mais la plupart des trains ne doivent pas dépasser Lesparre, et ils transportent surtout des "navetteurs".
– Une jeune femme nommée Cecilia entre en scène.
Puisqu’on est à la gare, on peut supposer qu’elle prend le train.
"Cecilia a trouvé ici un cadre de vie abordable et surtout tranquille, mais quand ses enfants sont malades, elle préfère consulter à Bordeaux".
Elle se plaint que dans ce cas, ça lui prend tout une après-midi.
Mon gran de sau :
Ne voudrait-elle pas le beurre et l’argent du beurre ?
Vincent :
Qu’est ce que Cécilia est allée faire à Lesparre ? Y chercher quoi ?
– Une autre femme, d’âge plus mûr, probablement une médoquine d’origine, elle, d’après son accent (pas très prononcé quand même).
Elle cherche du boulot, et n’en trouve pas, et ce n’est pas faute d’acharnement, dit-elle en substance.
TF1 nous signale que le taux de chômage avoisine les 15 % dans cette partie du Médoc.
Mon gran de sau :
Là encore, le Médoc ne se distingue guère de la plupart des zones rurales de France.
– Deux élus : le maire de Pauillac et celui de Lesparre.
Pauillac
Le premier dit que les activités, les emplois donc, sont "aspirées" par Bordeaux.
Le second voudrait que la nationale qui relie Bordeaux à Lesparre soit mise à "deux fois deux voies".
Il semble que le Conseil départemental n’ait pas les moyens de faire un tel investissement, mais qu’il aide la réalisation d’une zone d’activités vers Lesparre, dont le maire de Lesparre attend beaucoup !
Mon gran de sau :
– "l’enclavement" :
Le Médoc (enfin sa partie la plus éloignée de la rocade bordelaise) n’a pas de desserte autoroutière. Mais le Réolais, ou le "Nord-Gironde", qui en ont une, et ne sont donc pas du tout enclavés, ne sont pas en meilleure posture économique que le Médoc.
– l’aspiration des activités par Bordeaux, c’est le phénomène métropolitain : les activités dont on peut choisir la localisation vont se placer là où il y en a déjà ; en gros, "le monde attire le monde".
Vincent (qui précisera peut-être sa pensée) :
– nous sommes sur des idées toutes faites françaises, de géographie économique basique, qui sont en train de devenir la doxa du moment : le désenclavement.
– on ne tient pas compte de la psychologie de l’enclavement
Encore moi :
Sous le discours sommaire de fracture métropole/petite ville, la vidéo présente déjà deux cas bien différents :
– Cecilia, qui semble avoir choisi l’immobilier pas cher et la "tranquillité" campagnarde,
– la médoquine qui se bat sans succès contre le chômage...
Les nouveaux habitants et les anciens...
Un bassin de vie qui arriverait déjà à faire vivre ses anciens habitants et à retenir ses jeunes, ce serait bien... Est-ce possible sans devenir une annexe de la métropole ?
L’esprit "Gascogne", ce serait que "oubliés" ou pas par le centre, par le monde métropolitain Paris-Bordeaux, on arrive à s’en sortir par ses propres moyens, même à la campagne ! Ce pays gabay qui ressemble à nos campagnes gasconnes...