"Les oubliés du Médoc"

- Tederic Merger

Vincent l’a soumise au tout nouveau "Comité de rédaction Gasconha.com"... une vidéo du journal de 20h de TF1, "Les oubliés du Médoc". Hélas elle ne semble déjà plus en ligne : TF1 doit vivre dans l’immédiateté...

De mémoire :

 D’emblée, l’opposition Bordeaux (l’image des quais, un peu autoroutiers quand même ; le tram, je ne sais plus s’il apparaissait) / Médoc (une vision du pignadà).
C’est à 60 km, "à la fois si près et si loin !"
Bordeaux est si prospère ! Le Médoc, on va voir...

Mon gran de sau :
60 km, c’est une distance normale pour passer de la ville à la campagne. Que veulent-ils ? que Lesparre-Médoc soit intégrée à la métropole bordelaise ? que la différence ville/campagne soit abolie ?

 On arrive à Lesparre.
Cour d’école normale ; on nous dit qu’il y a un hôpital ou une clinique (je ne sais plus) ; soulagement de courte durée...
Images tristes des commerces du centre ville, mal en point.

Mon gran de sau :
A l’époque du commerce franchisé et des grandes surfaces périphériques, le vieux commerce de centre-ville a périclité partout, même à Bordeaux.

 La Gare de Lesparre.
On voit une rame moderne de TER. Elles transportent matin et soir des gens qui vont travailler à Bordeaux.

Mon gran de sau ferroviaire : (Le Verdon-sur-Mer)
La Pointe de Grave

Au moins une ligne de train qui ne va pas être fermée ! C’est la ligne du Médoc, qui dessert, plus loin que Lesparre, Soulac, et même la Pointe de Grave (où il y a un bac pour Royan) ; mais la plupart des trains ne doivent pas dépasser Lesparre, et ils transportent surtout des "navetteurs".

 Une jeune femme nommée Cecilia entre en scène.
Puisqu’on est à la gare, on peut supposer qu’elle prend le train.
"Cecilia a trouvé ici un cadre de vie abordable et surtout tranquille, mais quand ses enfants sont malades, elle préfère consulter à Bordeaux".
Elle se plaint que dans ce cas, ça lui prend tout une après-midi.

Mon gran de sau :
Ne voudrait-elle pas le beurre et l’argent du beurre ?

Vincent :
Qu’est ce que Cécilia est allée faire à Lesparre ? Y chercher quoi ?

 Une autre femme, d’âge plus mûr, probablement une médoquine d’origine, elle, d’après son accent (pas très prononcé quand même).
Elle cherche du boulot, et n’en trouve pas, et ce n’est pas faute d’acharnement, dit-elle en substance.
TF1 nous signale que le taux de chômage avoisine les 15 % dans cette partie du Médoc.

Mon gran de sau :
Là encore, le Médoc ne se distingue guère de la plupart des zones rurales de France.

 Deux élus : le maire de Pauillac et celui de Lesparre.
Pauillac

Le premier dit que les activités, les emplois donc, sont "aspirées" par Bordeaux.
Le second voudrait que la nationale qui relie Bordeaux à Lesparre soit mise à "deux fois deux voies".
Il semble que le Conseil départemental n’ait pas les moyens de faire un tel investissement, mais qu’il aide la réalisation d’une zone d’activités vers Lesparre, dont le maire de Lesparre attend beaucoup !

Mon gran de sau :
 "l’enclavement" :
Le Médoc (enfin sa partie la plus éloignée de la rocade bordelaise) n’a pas de desserte autoroutière. Mais le Réolais, ou le "Nord-Gironde", qui en ont une, et ne sont donc pas du tout enclavés, ne sont pas en meilleure posture économique que le Médoc.
 l’aspiration des activités par Bordeaux, c’est le phénomène métropolitain : les activités dont on peut choisir la localisation vont se placer là où il y en a déjà ; en gros, "le monde attire le monde".

Vincent (qui précisera peut-être sa pensée) :
 nous sommes sur des idées toutes faites françaises, de géographie économique basique, qui sont en train de devenir la doxa du moment : le désenclavement.
 on ne tient pas compte de la psychologie de l’enclavement

Encore moi :
Sous le discours sommaire de fracture métropole/petite ville, la vidéo présente déjà deux cas bien différents :
 Cecilia, qui semble avoir choisi l’immobilier pas cher et la "tranquillité" campagnarde,
 la médoquine qui se bat sans succès contre le chômage...
Les nouveaux habitants et les anciens...

Un bassin de vie qui arriverait déjà à faire vivre ses anciens habitants et à retenir ses jeunes, ce serait bien... Est-ce possible sans devenir une annexe de la métropole ?

L’esprit "Gascogne", ce serait que "oubliés" ou pas par le centre, par le monde métropolitain Paris-Bordeaux, on arrive à s’en sortir par ses propres moyens, même à la campagne ! Ce pays gabay qui ressemble à nos campagnes gasconnes...

Grans de sau

  • Merci pour le lien !

    Ce qui m’agace dans cette vidéo, qui a certes le mérite de donner la parole à des personnes représentatives de la population, c’est d’abord son titre : "Les oubliés du Médoc"
    J’aurais envie - en poussant et en rêvant un peu - que les medoquins répondent "Oubliez-nous ! on est capable de se débrouiller, si on nous permet de nous administrer nous-mêmes".

    J’ai cherché des mots simples pour le dire, mais je ne trouve que les expressions savantes développement endogène, ou autocentré ; si loin du système français...
    Mais peut-être pourrions-nous chercher dans cette direction.

    Il y aussi un mot anglais : empowerment ; là, il s’agit de redonner confiance aux gens collectivement.
    Plus institutionnel : "décentralisation", dévolution de compétences à un Pays de Médoc ; ce Pays existe institutionnellement ("Le Pays Médoc"), et pourrait - c’est très incertain - monter en puissance.

    Ce qui est en jeu aussi, c’est l’attractivité  : il y a bien une "fracture territoriale" entre un territoire attractif (Bordeaux Métropole) et un territoire qui ne l’est pas (en tout cas pas pour les entreprises - le Médoc).
    Evidemment, pour être attractif, il ne faut surtout pas se faire oublier ! Il s’agit d’attirer des investisseurs du dehors, c’est donc un développement exogène, et pas endogène !

    Ainsi, le développement du Médoc pourrait se jouer entre ces trois pôles :
     développement endogène, empowerment, montée en puissance du Pays Médoc ; c’est l’approche "pays gascons" qui devrait avoir notre préférence ;
     redistribution "à la française" dans le cadre de l’Etat, de la Région et du Département de la Gironde ;
     politique d’attractivité : raccrocher le Médoc à Bordeaux-Métropole, ou alors trouver une attractivité endogène (!) ?

  • Dans mon message précédent, je donnais le lien vers le "Pays Médoc".
    Si vous suivez ce lien, vous verrez que celui-ci doit se dissoudre prochainement et être remplacé par le nouveau Parc Naturel Régional du Médoc.
    Un "Pays" qui se transforme en "Parc Naturel", c’est curieux. Mais ne faisons pas d’ironie, parce que le projet est intéressant, et il y a bien continuité.
    Les axes de la charte de territoire du Pays Médoc étaient ceux-ci :
    « Axe 1 : Renforcer l’identité médocaine
    Axe 2 : Développer l’attractivité du Médoc
    Axe 3 : Rechercher un équilibre territorial
    Axe 4 : Intégrer les problématiques environnementales dans le processus de développement »

    Et les "cinq missions d’un Pnr" sont celles-ci, toujours d’après le site du Pays Médoc :
    « Protection et gestion du patrimoine naturel, culturel et des paysages,
    Aménagement du territoire,
    Développement économique et social,
    Accueil, éducation et information du public,
    Expérimentation et l’innovation. »

    Et plus précisément, « les atouts du Médoc au regard des critères du label Pnr » :
    « Une grande diversité de paysages avec son littoral atlantique, sa lande girondine, sa façade estuarienne, sa forêt, ses vignes...une richesse exceptionnelle en matière de biodiversité,
    Un patrimoine bâti remarquable,
    Un patrimoine vernaculaire,
    Une identité médocaine revendiquée,
    Une volonté partagée de mettre en synergie le développement durable du territoire médocain dans son ensemble,
    Un désir de renforcer la notoriété du Médoc et de donner une meilleure lisibilité de son identité. »

    Tourisme, viticulture, paysage...
    Il est question de signalétique sur "la route du bord de l’eau", par exemple...
    Quelques phrases au vol :
    « Le Médoc est mondialement connu » (mais il faut sans doute "capitaliser" sur cette notoriété - ici, c’est moi qui brode en utilisant un vocabulaire techno...)
    « Le PNR n’est pas un outil contraignant pour l’urbanisme » (euh, peut-être dommage ?)
    « Il remplacera le Pays Médoc qui sera dissous, ce qui permettra de bénéficier des financements de la Nouvelle-Aquitaine et de fonds européens »

    Un souvenir :
    Lors de l’élaboration de la charte du Pays Médoc vers 2002, les occitanistes du Comitat Girondin avaient tenté d’y faire rentrer "la langue" ; je me souviens même que l’un d’eux s’inspirait de l’exemple du Pays "Pays basque"...
    Bien sûr et hélas, l’identité médoquine n’est pas aussi puissante que l’identité basque...

  • Paradoxalement, ce mouvement très vertueux me parait se heurter au succès mondial du Médoc, celui du vin. Celui-ci étale presque insolemment sa réussite quand on voit se multiplier dans le paysage du Médoc viticole les nouveaux, luxueux et utramodernes "chais" signés par les plus grands architectes internationaux.
    Derrière ce brillant univers mondialisé ou presque, se cache l’autre Médoc, celui du pignada, des pêches en Gironde, voire des plages atlantiques restées assez modestes comparées aux plages du sud des Landes ou a fortiori du Pays Basque.
    Ce sera un sacré défi de capitaliser sur son image authentiquement gasconne mais assez frêle ; s’ils y parviennent, chapeau !

    • Tu veux dire, Gérard, que le succès du vin de Médoc fait de l’ombre à tout le reste ?
      Peut-être. Surtout que "le reste" est très divers, remarquable souvent, mais difficile à résumer : côté estuaire, les paluds (des "polders" parfois), des esteyrots et leurs petits ports, de l’autre côté les plages océanes, Soulac et ses soulacaises, entre les deux les lacs et le pignadà...
      Mais cette diversité pourrait devenir un atout, et je suis confiant, surtout si le Parc Naturel réussit à mettre tout ça "en musique".

      Un souci : quand je vois qu’il y a une quinzaine d’années le pays Médoc se fixait déjà comme objectif de renforcer "l’identité médocaine"... les résultats sont-ils probants ?

      La transmission du gascon medoquin aurait été un facteur identitaire majeur ; c’est raté et difficilement rattrapable.
      Vincent et moi, avons remarqué la richesse toponymique gasconne du Médoc.
      Je ne peux pas résister à vous donner une dose de FANTOIR, choisie quasiment au hasard, à Saint Laurent de Médoc :
      33424 Saint-Laurent-Médoc ARDOUNAT
      33424 Saint-Laurent-Médoc AU BRANAT
      33424 Saint-Laurent-Médoc AU CHAMP DE FOIRE
      33424 Saint-Laurent-Médoc AU MAINE
      33424 Saint-Laurent-Médoc AUDINET
      33424 Saint-Laurent-Médoc AUX MARAUX
      33424 Saint-Laurent-Médoc BALAUGUE
      33424 Saint-Laurent-Médoc BALIRAC
      33424 Saint-Laurent-Médoc BALLAC
      33424 Saint-Laurent-Médoc BARAIL NEUF
      33424 Saint-Laurent-Médoc BARATEAU
      33424 Saint-Laurent-Médoc BARDOUILLAN
      33424 Saint-Laurent-Médoc BARON
      33424 Saint-Laurent-Médoc BASTA DE BICHOT
      33424 Saint-Laurent-Médoc BAULEFERRON
      33424 Saint-Laurent-Médoc BEAUMONT
      33424 Saint-Laurent-Médoc BEDILLET
      33424 Saint-Laurent-Médoc BELGRAVE
      33424 Saint-Laurent-Médoc BELLESIN
      33424 Saint-Laurent-Médoc BENON
      33424 Saint-Laurent-Médoc BERGERIE TRINTAUDON
      33424 Saint-Laurent-Médoc BERGEY
      33424 Saint-Laurent-Médoc BERLE DE COUGOUILHE
      33424 Saint-Laurent-Médoc BERNADA
      33424 Saint-Laurent-Médoc BERNADOTS
      33424 Saint-Laurent-Médoc BERNOS
      33424 Saint-Laurent-Médoc BISCAR
      33424 Saint-Laurent-Médoc BISCAROSSE
      33424 Saint-Laurent-Médoc BOIS DE CARTUSAC
      33424 Saint-Laurent-Médoc BOIS DE GIRACA
      33424 Saint-Laurent-Médoc BOIS DE HESSE
      33424 Saint-Laurent-Médoc BOIS DE LA HILLE
      33424 Saint-Laurent-Médoc BOIS DE LARIOU
      Quand je vois ça, j’entrevois un monde disparu.
      Je ne sais pas comment partager ce sentiment.
      Il faudrait démontrer aux chefs du futur Parc Naturel que les touristes peuvent l’éprouver aussi...
      "R" pour Eyre Un "R" qui veut dire beaucoup, hélas !

      Pas gagné quand on voit ce qui se passe en Val de l’Eyre dans le Parc Naturel des Landes de Gascogne...

      Autre point délicat : Vincent l’a parfois relaté... ça existe aussi ailleurs, mais en Médoc, les nouveaux lotissements cassent parfois l’harmonie... Et la proximité de Bordeaux risque d’en créer encore et encore...

  • Et si nous réalisions ensemble (sous l’égide de RGP ?) une étude microtoponymique du Médoc ? En vue de la communiquer au futur PNR (l’association RGP peut-elle être associée au projet de parc ? Dans quelle mesure ?)

  • Oui Gaby ! J’aurais d’ailleurs dû te mentionner parmi ceux qui s’intéressent à la toponymie du Médoc, puisque tu as fait entre autres Noms de lagunes.

    En principe et dans l’idéal, ReGasPros a vocation à dialoguer avec les institutions "Pays" de Gascogne, quelques soient leurs statuts (Parcs naturels comme en Médoc ou dans les Landes, Pôles d’Equilibre Territorial et Rural comme le Pays "Portes de Gascogne"...) pour leur insuffler un peu d’esprit gascon, en s’appuyant sur des éléments de connaissance sérieux (en l’occurrence la toponymie) que nous pourrons leur fournir.
    Ce serait un projet de longue haleine qui dépendrait beaucoup de notre capacité à tisser des liens personnels avec ces acteurs.

    J’ai déjà commencé sur Gasconha.com une exploitation systématique de la toponymie gasconne à partir du FANTOIR.
    Pour l’instant, je suis sur le Département du Gers, et j’ai "fait" de Saint-Georges à Viozan (cette dernière étant à la fin de l’ordre alphabétique pour "le Gers").
    Le travail consiste à relier les toponymes (des lòcs dans la terminologie de Gasconha.com) à des noms normats.
    Quand le travail sera fini*, il y aura, à la louche, 100 000 lòcs dérivés du FANTOIR qui seront rattachés à peut-être 20 000 ou 30 000 noms normats (beaucoup de lòcs partageant un même nom, comme "La Bordeneuve" par exemple).
    Cela permet de visualiser la présence de ces noms normats sur la carte de la Gascogne : exemple pour (Era/La) Bòrdanava qui a déjà une cinquantaine de lòcs associés.

    Je pourrais très bien faire de même prochainement avec une commune du Médoc, par exemple Saint Laurent qui est très vaste...

    *Si je le fais tout seul, ça me prendra une quinzaine d’années, et ce pourrait donc être la dernière grande oeuvre de ma vie !

  • 1.Oui Tederic .Je crois que "si nous réussissons à créer des liens avec eux" comme tu le suggères,nous pourrions leur apporter pas mal d’éléments culturels en plus de la microtoponymie pour donner une certaine consistance à l’image du Médoc qu’ils veulent vendre ; surtout s’il ne veulent pas que cette image soit éclipsée par celle du prestigieux Médoc viticole.

    • "L’image vendue" sera sans doute superficielle, comme généralement les discours touristiques, qui sont cependant inévitables si on veut développer le tourisme.
      Nous pourrions essayer de limiter les excès et de faire passer quelques idées simples...

      Une idée simple : que le Médoc est la pointe nord du triangle gascon.

      Mais même ça, ça nous parle à nous gasconhautes, mais pour communiquer ça comme argument touristique...
      Il faut que la Gascogne dans son ensemble soit porteuse pour que l’appartenance du Médoc à la Gascogne soit un argument de vente.
      Pour l’instant, l’argument gascon n’est pas aussi évident en Médoc que l’argument basque à Bayonne...

      Autres images "simples" à tenter d’imprimer :
       dans le domaine de la langue :
      Lacanau = La Canau (prononciation ancienne "La Canàw")
      Faire passer "médoquin/médoquine" au lieu de "médocain/médocaine" serait un trophée !
      L’accent aussi... faire passer au moins l’idée que le Médoc est un pays d’oc !
       dans d’autres domaines :
      La gastronomie peut être un ancrage gascon. Je n’ai pas encore lu « le Cuisinier médocain » de Christian Coulon... Je vois qu’il a écrit aussi « Ce que manger Sud-Ouest veut dire » ou encore « Festins gascons »... On est en plein dans notre sujet !

      Et le développement du Médoc ne doit pas se limiter au tourisme. Là, je reviens au développement endogène dont j’ai parlé au début.
      Pour prendre un exemple dans un domaine qui m’est cher :
      faire des pistes cyclables pour les touristes, d’accord, mais en couple avec l’évolution des transports des autochtones vers un modèle plus doux et moins vorace...

  • De mon côté je réalise une trame d’étude microtoponymique, dans un premier temps non rédigée (avec un plan réutilisable pour tous les territoires et les toponymes gascons répartis selon ce plan. Bien sûr ce sera améliorable, et ceux qui ont envie pourront s’occuper de rédiger une introduction, etc.

    Remarque 1. Cela exclut les toponymes d’origine antique.

    Remarque 2. Je me base sur la carte au 1/25000, et sur le site équivalent à "ruesdemaville" (ce dernier a disparu, il était pourtant bien pratique) qui est nettement plus complet (peut-être 2 fois plus) puisqu’il correspond plus ou moins au cadastre.

    Remarque 3. Voir la place à donner à la graphie alibertine avec les risques que cela comporte.

    Voici où j’en suis de ce début de trame :

    1- TOPONYMES au sens strict

    A- Liés au milieu naturel
    a- Relief
    b- Nature du sol
    c- Eau
    d- Végétation
    e- Animaux

    B- Constructions
    a- Voies, ponts
    b- Bâtiments civils
    c- Bâtiments religieux
    d- Bâtiments militaires
    e- Bornes et limites
    f- Petites constructions diverses

    C- Agriculture et élevage

    D- Divers

    2- ANTHROPO-TOPONYMES

    A- Métiers, fonctions

    B- Surnoms

    C- Noms de baptême

    D- Patronymes divers

  • Voilà :

    1- TOPONYMES au sens strict

    A- Liés au milieu naturel

    a- Relief
    a1- Sommets, crêtes
    a2- Côtes, pentes
    a3- Plateaux
    a4- Plaines
    a5- Vallées
    a6- Creux, trous
    a7- Grottes, gouffres

    b- Nature du sol
    b1- Argile, marne
    b2- Limon, boulbène
    b3- Sable
    b4- Grave
    b5- Roche

    c- Eau
    c1- Cours d’eau
    c2- Plan d’eau
    c3- Source, écoulement de source
    c4- Lieu marécageux, humide

    d- Végétation
    d1- Bois
    d2- Fourrés, haies
    d3- Landes, fougeraies
    d4- Friches
    d5- Ligneux sauvages (termes spécifiques)
    d6- Plantes herbacées sauvages (termes spécifiques)
    Prairies : cf infra

    e- Animaux

    B- Constructions

    a- Voies, ponts
    a1- Routes, chemins
    a2- Places
    a3- Carrefours, bifurcations
    a4- Ponts, passerelles
    a5- Gués

    b- Bâtiments civils
    b1- Groupes de bâtiments
    b2- Maisons, cabanes
    b3- Commerces, auberges
    b4- Moulins
    b5- Autres industries, artisanat

    c- Bâtiments religieux
    c1- Eglises, chapelles
    c2- Couvents
    c3- Possessions religieuses

    d- Bâtiments militaires
    d1- Châteaux
    d2- Fortifications diverses

    e- Bornes et limites

    f- Petites constructions diverses
    f1- Croix
    f2- Cales, lieux empierrés
    f3- Puits, fontaines, lavoirs
    f4- Pigeonniers
    f5- Vestiges

    C- Agriculture et élevage

    a- Bâtiments agricoles et dépendances
    a1- Bâtiments agricoles
    a2- Jardins et domaines

    b- Cultures pérennes
    b1- Plantations d’arbres, arbres têtards
    b2- Vergers
    b3- Vignes

    c- Cultures annuelles
    c1- Céréales
    c2- Légumineuses
    c3- Oléagineuses et protéagineuses

    d- Prairies
    d1- Prairies (termes génériques)
    d2- Pâturages

    e- Défrichements
    e1- Défrichement (termes génériques)
    e2- Brûlis

    f- Constructions liées à l’élevage

    g- Forme des parcelles

    Jachères : cf friches

    C- Divers

    a- Orientation
    a1- Adret
    a2- Ubac

    b- Statut foncier
    b1- Terrains communs
    b2- Partage

    2- ANTHROPO-TOPONYMES

    A- Métiers, fonctions

    a- Fonctions administratives ou judiciaires
    b- Fonctions religieuses
    c- Fonctions militaires
    d- Métiers artisanaux ou industriels
    e- Métiers commerciaux
    f- Autres métiers

    B- Surnoms
    a- Liés à des traits physiques
    b- Liés à des traits moraux
    c- Liés à une activité ou autres

    C- Noms de baptême
    a- Simples
    b- Doubles
    c- Avec un qualificatif
    d- Avec un patronyme

    D- Patronymes gascons

  • Je suis tout à fait partisan d’élaborer une oeuvre collective autour des toponymes du Médoc, pour donner, clés en main, au parc naturel du Médoc des éléments identitaires forts.

    En revanche, ce travail doit se faire avec un esprit administratif, non pas scientifique. Je m’entends : il faut, commune par commune, relever les lieux-dits, et ne pas chercher encore, à ce stade, à chercher à classer les toponymes par thème. Ce doit être comme un inventaire.

    Au cœur de cette démarche identitaire médoquine, je crois qu’il y a l’odonymie : arriver à redonner aux artères et aux lieux leur vrai nom. Le travail est immense dans des villes comme Pauillac ou Lesparre, marquées au delà de l’inimaginable par la mièvrerie républicaine des grands hommes.

    Bon, il ne faudra pas le dire comme ça à destination des élus, haha. Peut-être aussi réfléchir à une liste de personnalités médoquines à honorer.

    En parallèle, un vrai effort de prospection doit être fait sur l’architecture vernaculaire du Médoc, qui n’est pas inintéressante, juste qu’elle est très hétéroclite, et que les constructions nouvelles des 70 dernières années sont largement majoritaires. Si nous pouvions inspirer, avec le Parc Naturel, le renouveau de maisons du Médoc, inspirées des bordes des anciens parcs à moutons ...

    Maintenant, mon doute premier : je ne sais pas si le Médoc possède encore le substrat adéquat pour un tel renouveau. C’est un monde si étrange, tellement marqué par des thématiques sociales du XIXème siècle. Il faudrait convertir !

  • Je ne suis pas d’accord avec cette méthode. En effet, quel intérêt de recenser les toponymes gascons sans en donner d’emblée la signification ? Tout leur intérêt réside dans leur signification : p.ex. quand on va déménager à "la Bernède" il est bon de savoir qu’on risque de souffrir de l’humidité ! Ou l’existence de lieux-dits "les Murasses" ou "le Castéra" pour les archéologues.

    Autre argument : même en évitant de recenser les patronymes non-gascons, il restera toute une "sique-saque" de toponymes douteux, inexpliqués, inexplicables... mais d’apparence gasconne. Comment les traiter ?

    Quant aux vrais noms des rues... je pense que bien peu ont un nom gascon traditionnel.

  • Cela dit, je suis d’accord avec l’idée de recenser les toponymes gascons de chaque commune (pour montrer leur abondance), du moment que la signification est donnée à un moment ou un autre.

    Faire du lobbying pour changer les noms de rues c’est une bonne idée, mais l’efficacité est à mon avis égale à 0, hélas. C’est pas demain la veille qu’on ne verra plus de rue du Général de Gaulle ou d’allée des Mimosas.

  • Arriver à redonner aux artères et aux lieux leurs vrais noms voudrait dire que, miraculeusement, le gascon aurait ressuscité d’entre les langues mortes, et serait donc redevenu audible pour les habitants des villes et des villages. Or, je n’apprendrai rien à personne en disant que de nos jours c’est désormais chose impossible. Non seulement la langue a rapidement disparu mais la démographie a changé tout aussi vite et ce bouleversement se poursuit sous nos yeux à une vitesse effarante. La "dégasconisation" est désormais non seulement linguistique, elle est aussi devenue ethnique au sens large, c’est-à-dire culturel et biologique. C’est vrai pour le Médoc comme pour toutes les autres régions de Gascogne. Les jeunes qui ont encore quelques traces d’accent gascon ne se bousculent pas ni à la ville ni à la campagne. Le tissu sociologique, pour ne pas dire social tout court, n’existe plus, ni au niveau des administrés ni à celui des décideurs. C’est pour ça que, comme Gaby, je pense que l’efficacité d’une telle démarche strictement administrative serait égale à 0. J’ajouterais que ce serait une vaine dépense de temps et d’énergie car elle ne trouverait pas d’échos. A moins que, par un autre miracle, cela puisse se traduire par des retombées sonnantes et trébuchantes à court terme pour nos autorités locales, départementales et régionales, argent et rentabilité étant plus que jamais les valeurs suprêmes de nos jours au détriment de la culture au sens noble du terme.

  • Pour être précis, la démarche que je juge inefficace est celle consistant à agir auprès des mairies pour faire changer les noms de voies, puisque bien évidemment on ne va pas changer ces noms a tout imbès. Par contre, à partir du moment où une commune y serait favorable, je ne dis pas que l’impact serait nul. La question serait à étudier, notamment avec le cas original de Cestas dont les voies ont reçu des noms gascons (certes pas directement liés à la toponymie traditionnelle), avec un résultat variable ("chemin de lou..."). Je viens aussi de penser à un cas qui pourrait fonctionner : je propose de cibler uniquement les petites communes n’ayant pas encore de noms de voies puisqu’il est fort probable qu’elles soient amenées dans les années à venir à nommer leurs voies. Sauf que... dans le Médoc, il n’y en a pas !!!

    Je pense aussi au cas de Verdelais : nous allons bientôt avoir des noms pour nos voies. La plupart vont heureusement prendre le nom des lieux-dits, même si l’on peut déplorer la re-nomination du "chemin de Garbay" ou de celui "de Sarron" (ces noms sont sur le cadastre mais ne correspondent à aucun lieu-dit, tout comme le "chemin de (La)banave" qui, lui, ne sera pas nommé puisqu’il ne comporte aucune habitation !)

    Essayons à présent, pour rire, d’imaginer ce que donnerait un changement de noms vers le gascon.
    Prenons l’exemple de Bégadan :
     rue de Courbian : OK
     route de Plagnac : OK
     route du Port de By : OK
     rue du Moulin de Cassy : OK
     route de Chassereau : OK (quoique gavache, c’est un lieu-dit)
     route de Lesparre : OK
     rue de Biars : OK
     route de Cante Cocut : OK
     route de St Saturnin (mal placée sur Mappy)
     rue du Bourg : OK
     route du Reysinet : corriger en "Reyssinet"
     route des Bertins : OK
     rue de Bégadanet : OK
     route de Breuil > route du Breuil
     route de Couquèques : OK ou route des Bernèdes
     route des Ecoles > route de la Landeuille (la Landeville, lieu-dit où mène cette route, est une cacographie : la Landeuille au XIXe, le Landeuil au XVIIIe, donc landulh(a) ) ... En écrivant ça, je m’aperçois qu’un tronçon plus éloigné s’appelle déjà "route de Landeuille" sur Mappy...si ça se trouve, les gens du lieu ont conservé le nom "Landeuille"... Mais préférons "de la Landeuille"
     route de la Digue > route de la Palu de By
     rue du 8 mai 1945 > ?
     rue du 19 mars > ?
     rue du Maquis de Vignes Oudide > route des Bernèdes / rue du Barrail

    Quelques personnalités médoquines : Aimeric de BELENOI, D.-M. BERGEY, Pey BERLAND !, Albert BRANLAT, Jean CAYROL, les frères CONORD, Georges COULONGES, Joseph DESPAZE, Jean-Roger DUCASSE, Jacques GARDELLES, Bernard GINESTET, Olivier GUINET, HOSTEING (architecte), M.-Thérèse de LAMOUROUS, Guillaume-Amanieu de MADAILLAN, Pierre MOURISSET, Odilon REDON, Roger ROMEFORT dit Gric de Prat...

  • A toutes fins utiles, voici une carte que ReGasPro pourra s’approprier. Cependant, qui aurait le dictionnaire toponymique de BBF pour vérifier le nom de St Sauveur, St Germain d’Esteuil et Vertheuil ?
    D’autre part, si vous voulez, je peux aussi la faire en graphie "phonétique".

  • Je viens de faire une importation des lòcs du FANTOIR (après épuration) pour la vaste commune de Saint Laurent Médoc.
    Cela fait donc quelques centaines d’associations lòc / nom normat(s) à réaliser pour cette commune. Je m’en délecte à l’avance... ça se passe dans la souillarde.


Un gran de sau ?

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