Les Gascons des faubourgs toulousains : des Attales ?

- Gerard Saint-Gaudens

Une personne ayant passé sa jeunesse à Toulouse me disait l’autre jour qu’on appelait les habitants des quartiers toulousains d’outre Garonne (Saint-Cyprien et autres) les Attales ; on considérait ces quartiers comme quasiment hors la ville et on n’y allait guère.
Ce nom, que je n’avais jamais entendu auparavant, est singulier.
Certes, il y a comme un écho (de hasard ?) au nom des Amales, un des deux grands lignages royaux de Goths de l’Antiquité et du Haut Moyen Age. Les Amales étaient, entre autres, le nom de la dynastie des rois Ostrogoths (en Italie, donc) alors que les Wisigoths, dominateurs d’une grande partie de la Gascogne et de l’Aquitaine, étaient d’un autre lignage sans doute tout aussi antique, celui des Balthes. Donc le passage d’Amale à Attale est douteux.
Comme, par ailleurs, je ne vois aucun mot gascon, occitan ou catalan à quoi le rattacher, je reste perplexe.
Qu’en disetz, monde ?

Grans de sau

  • Ce quartier était assez pauvre et mal famé. On y comptait deux barrières d’octroi. Les inondations de 1875 causèrent beaucoup de victimes et de dégâts matériels. Une partie de la population fut évacuée momentanément vers d’autres quartiers, ce qui dut causer quelques frictions. Assaini seulement après 1950.
    Pour le surnom, il faudrait bien connaître l’ancienne langue populaire de Toulouse dans ses versants occitan et gascon.
    Beaucoup de surnoms étant formés sur des habitudes de langage, je pense à un sobriquet fondé sur l’usage, connu en français régional, de atal, gascon ataw : "(grand) comme ça", "couci-couça", "tant mal que bien" ; "aussi grand que ça" ; atal serait alors occitan.

    Autre hypothèse : atalier/s "atelier/s", surnom qui conviendrait bien à la population ouvrière jusque vers 1940.

    Ou d’un nom de club sportif, ou d’un lieu très fréquenté ?

    Pas de rapport évident avec l’Atalante du Jardin des plantes, sculpture du XVIIIe s., qui a l’air d’un pilier de rugby (celle du Vatican est bien plus belle), mais n’est pas sur la bonne rive, bien qu’en face de St Cyprien.

  • Que caleré belèu véder dens "La Basane", publicat non sèi pas mei quan exactament per Uc-Eric Chaplain (ne’m rapèli pas mei lo nom de la soa maison d’edicion de l’epòca...


Un gran de sau ?

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