La frontière de Garonne Mat

Dans la Guerre de Gaules, César ne parle ni de basques, ni de Gascons, ni de Vascons. Il parle d’Aquitains qu’il différencie des Gaulois qui occupent la rive nord de la Garonne.
Sous l’empire, la Novempopulanie n’est pas la Gaule. Les Gaulois sont tenus de révérer Auguste au Confluent à Lyon, les Aquitains au Lugdunum des Convènes (St B. de Comminges).

Pour les Francs et les Arabes et plus tard les Castillans et l’Angloy, les Basques, les Vascons et les Gascons sont le même peuple.
V de Vascons devient B de Vascos en Castillan, V de VVascon devient G de Gascon lorsque les Angloys prennent le contrôle de l’Aquitaine (tout comme les Guilhem deviennent des Wilhem dans les cartulaires).

Le bays basque aujourd’hui, au sud des gaves et de l’Adour, n’est plus que l’ombre de lui-même. Il s’étendait jadis jusqu’à la Garonne.
Les forteresses romaines de Bordeaux ou franque de Fronsac ou de Blaye témoignent de la présence d’un voisin inquiétant insaisissable dans les profondeurs des landes ou des pyrénées au haut moyen âge.

Grans de sau

  • Je me méfie du mysticisme.
    La Vasconie a aussi été un lieu de forte romanisation (c’est éclatant en Comminges, en Bordelais, ...), des liens cordiaux et dynastiques ont été établis avec les puissances germaniques du haut Moyen-Age, complétés par la suite par une relation intime entre familles nobles gasconnes et françaises jusqu’à l’annexion définitive et totale par jeu d’alliances.

    Nos ancêtres ont été autant que nous sensibles aux modifications culturelles.
    Si le fond reste vascon, faire de nous de fiers et inquiétants guerriers venus de la nuit des temps, c’est confirmer, plus d’un millénaire après, les stéréotypes des divers envahisseurs (wisigoths, francs, ...) qui ne nous voyaient que comme des barbares.

  • D’après certaines études linguistiques, Aquitanie = Ausquitania = pays des Auscii, c’est à dire de l’ethnie qui peuplait l’Aquitaine à l’époque, dont les actuels Basques sont la dernière trace vivante.

    Réponse de Gasconha.com :
    Et cette explication parait plus convaincante que celle par "aqua" (pays des eaux...) : même si nous sommes assez bien dotés en eau, de là à caractériser notre région par cet élément...
    A moins que ce soit un mélange des deux, les latins ayant assimilé peu à peu "Ausquitania" à "Aquitania" par l’attraction du mot "aqua".

  • Les cours d’eau comme limites de pagi, conservées plus tard par les doyennés, sont un archaïsme. Des mentions inter Aquas ne sont pas rares dans les pouillés et autres documents. Mais la taille de l’Aquitaine paraît exclure une étymologie par le latin aqua. Qu’est-ce qui aurait poussé César ou ses informateurs à donner ce nom à la région ? Le pays des eaux, ce serait plutôt le Massif central ou la Forêt noire (nom celtique : abnoba "château d’eau").
    Traduction d’un nom indigène relatif à l’eau, aux eaux ? On ne voit pas la raison. Si l’Aquitaine est bien de l’autre côté d’un cours d’eau pour qui vient de l’est, ce n’est pas particulier. Donc Auscitania : pourquoi pas, mais le -t- fait problème dans la formation latine.

  • Mauretania, non Mauritania

    Auscetania, non Auscitania


Un gran de sau ?

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