Un occitaniste parle d’un patriote castrais sur une radio locale. "Il sentait vraiment que son pays, c’était le Languedoc, déjà il sentait les Provençaux comme étrangers. Bref, pour lui, sa nation, c’était Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon."
Il va se reprendre après en précisant "une partie de Midi-Pyrénées". Je suis assez surpris de voir combien cette ignoble région Midi-Pyrénées fait corps aujourd’hui.
Pour parler avec des gens, combien de fois j’ai entendu par exemple "mais Tarbes, c’est Toulouse, par rapport à Pau". Et autres inepties.
La languedocianisation via Midi-Pyrénées de la bonne moitié de la Gascogne (avec un dégradé : il y a un contraste entre le Couserans totalement "ariégisé" et le Gers occidental) est vraiment dommageable.
Surtout que Midi-Pyrénées, de Languedoc, ce n’est que le Tarn et un peu de Haute-Garonne et de Tarn-et-Garonne (et Foix à la rigueur).
Le reste, c’est l’ancien Quercy, le Rouergue, des pays de Guyenne.
Il n’en reste pas moins qu’aujourd’hui Midi-Pyrénées devient une réalité culturelle, que moi le Béarnais momentanément sur Toulouse, on me renvoie à l’Aquitaine, ce qui est vrai certes, mais on me refuse le droit de me dire aussi proche des Bigourdans que des Périgourdins.
C’est surréaliste ce qu’un découpage administratif peut imposer dans l’inconscient collectif.
Découpage administratif et conscience régionale Vincent.P