Les Landes sont le nouvel eldorado des classes moyennes urbaines qui fuient la ville.
Depuis des années que l’on nous l’annonce, cela arrive.
Avec tous les projets dans les cartons, ce département sera bientôt encore mieux desservi.
On n’a donc pas fini de voir fleurir les lotissements.
Maintenant, il faut être réaliste : il sera impossible de sauver la culture gasconne dans les Landes à ce rythme de substitution de la population autochtone.
Sans jouer sur des peurs qui n’existent pas (je crois que le sentiment d’appartenance à la France transcende l’identité régionale, probablement le seul exemple en Europe), il faut quand même avoir conscience de ce qui se trame.
Un accueil des nouveaux venus dans la situation actuelle, à savoir le manque total de visibilité de la culture vernaculaire, c’est clairement la mort des Landes.
Depuis plus de 100 ans, on a eu successivement la mort du monde agro-pastoral, puis la mort de la langue, aujourd’hui celle de l’architecture et des paysages.
In fine, c’est le meurtre du peuple landais.
Je n’entonnerai pas mon refrain sur l’échec historique du mouvement occitaniste qui n’a pas été capable d’articuler une vision économique et identitaire des mutations socio-économiques de ces 50 dernières années.
Mais tout de même, il faut constater le succès des mouvements basque ou corse dans la lutte contre la spéculation et ce qu’ils appellent, peut-être un peu puérilement, la colonisation.
nouvelobs.com
Le meurtre du peuple landais Vincent.P