Lartiga /Lartigue LAFITTEJann [Forum Yahoo GVasconha-doman 2006-07-20 n° 6752]

Adixat a touts,

Dans l'envoi groupé n° 1219 de ce 20 juillet 2006, Tédéric inervient en tête
d'un message de « szaszigeti » relatif à la forme « Lartiga », afin d'éviter
des fausses pistes.

Qu'il me permette d'en faire autant quant à son intervention :

> La forma oficial francesa de "Lartiga" es generalmente "Lartigue", en los
> apellidos como en los toponimos.
> Entonces, cuando la forma "Lartiga" existe ahora, hay que interrogarse :
> - puede ser una sobrevivencia de una grafia medieval que haya escapado por
> milagro a la francizacion, como, quizas el lugar "Lartiga" de
> Saint-Germain-d'Esteuil (Medoc) ;
> - puede ser un apellido que viene de Catalunya, y que no conocio la
> francizacion ; ver el caso de los Lartiga de
> http://www.geopatronyme.com/nomcarte/LARTIGA

Cette « francization » des toponymes et patronymes fait partie des fantasmes
occitanistes dont notre ami n'arrive pas à se débarrasser.

Le pasage de -a latin à -e est attesté en pur gascon dès le Moyen-âge, sans
rien à voir avec une quelconque domination française, mais par souci de
représenter au mieux à l'écrit ce qui se prononçait. Exemples :

W. de Filartigue, archipreste d¹Eusan (acte de 1260 d'Auch dans Luchaire)
P. de Lartigue, P. de Lafite (tè !) témoins d'actes du Registre de Bernat de
Luntz, notaire vicomtal de Febus (1371-1375)
lo gabe enta la part de Peyrelun au som de l¹artigue de Lescalar
(Cartulaires d'Ossau, acte de bornage de hauts pâturages, du 17 juillet
1440)

et coetera !

Lartiga, Lafita relèvent aujourd'hui en Gascogne de l'« occitanization » du
gascon ! (comme en pays hispaniques de son hispanisation..., ainsi que le
rappelle Alain JB Lalanne; mais c'est là hispanisation toute naturelle pour
des gens qui veulent s'intégrer dans le milieu où ils vivent).

Exemple :

> - puede ser una forma no oficial adoptada personalmente, para conformarse a
> una norma grafica occitana/gascona, como en el caso de nuestro amigo Halip
> Lartiga...
et moi-même, avant de m'apercevoir des erreurs historiques de l'occitanisme.

Y puedo añadir la modernizacion possible de uno hipotético « Lartigar »,
como Mora por Morar, Lauga por Laugar etc.

Plân amistouseméns.

J.L.

Grans de sau

  • Adixat,

    Dans le même sens que la démonstration de Jean Lafitte, voici ce que
    l'on trouve dans le recensement des feux de Béarn de 1385, fait à la
    demande de Gaston Fébus:
    - Aucun Lartiga ou Artiga.
    - L'Artigau et deus Artigaus.
    - Artigue et L'Artigue.
    - Artigue Bielhe
    - Artigue Lore
    - Artigue Lope
    - Artigues
    - Las Artigues

    (Source "Le nom de famille en Béarn et ses origines", Régis de Saint-
    Jouan, Librairie du Palias, Pau)






    --- Dans Gasconha-doman@yahoogroupes.fr, LAFITTEJann
    <LAFITTEJann@w...> a écrit
    >
    > Adixat a touts,
    >
    > Dans l'envoi groupé n° 1219 de ce 20 juillet 2006, Tédéric
    inervient en tête
    > d'un message de « szaszigeti » relatif à la forme « Lartiga »,
    afin d'éviter
    > des fausses pistes.
    >
    > Qu'il me permette d'en faire autant quant à son intervention :
    >
    > > La forma oficial francesa de "Lartiga" es
    generalmente "Lartigue", en los
    > > apellidos como en los toponimos.
    > > Entonces, cuando la forma "Lartiga" existe ahora, hay que
    interrogarse :
    > > - puede ser una sobrevivencia de una grafia medieval que haya
    escapado por
    > > milagro a la francizacion, como, quizas el lugar "Lartiga" de
    > > Saint-Germain-d'Esteuil (Medoc) ;
    > > - puede ser un apellido que viene de Catalunya, y que no conocio
    la
    > > francizacion ; ver el caso de los Lartiga de
    > > http://www.geopatronyme.com/nomcarte/LARTIGA
    >
    > Cette « francization » des toponymes et patronymes fait partie des
    fantasmes
    > occitanistes dont notre ami n'arrive pas à se débarrasser.
    >
    > Le pasage de -a latin à -e est attesté en pur gascon dès le Moyen-
    âge, sans
    > rien à voir avec une quelconque domination française, mais par
    souci de
    > représenter au mieux à l'écrit ce qui se prononçait. Exemples :
    >
    > W. de Filartigue, archipreste d¹Eusan (acte de 1260 d'Auch dans
    Luchaire)
    > P. de Lartigue, P. de Lafite (tè !) témoins d'actes du Registre de
    Bernat de
    > Luntz, notaire vicomtal de Febus (1371-1375)
    > lo gabe enta la part de Peyrelun au som de l¹artigue de Lescalar
    > (Cartulaires d'Ossau, acte de bornage de hauts pâturages, du 17
    juillet
    > 1440)
    >
    > et coetera !
    >
    > Lartiga, Lafita relèvent aujourd'hui en Gascogne de
    l'« occitanization » du
    > gascon ! (comme en pays hispaniques de son hispanisation..., ainsi
    que le
    > rappelle Alain JB Lalanne; mais c'est là hispanisation toute
    naturelle pour
    > des gens qui veulent s'intégrer dans le milieu où ils vivent).
    >
    > Exemple :
    >
    > > - puede ser una forma no oficial adoptada personalmente, para
    conformarse a
    > > una norma grafica occitana/gascona, como en el caso de nuestro
    amigo Halip
    > > Lartiga...
    > et moi-même, avant de m'apercevoir des erreurs historiques de
    l'occitanisme.
    >
    > Y puedo añadir la modernizacion possible de uno
    hipotético « Lartigar »,
    > como Mora por Morar, Lauga por Laugar etc.
    >
    > Plân amistouseméns.
    >
    > J.L.
    >
  • Adishatz, (pardon mon français catastrophique)

    merci pour les explications révélateures.

    Si je t'ai bien compris Jann:

    -Le pasage de -a latin à -e en gascon est documenté déjà dès le Moyen-
    âge. C'est à dire, en ce cas il ne s'agit pas d'une
    prétendue "francization."

    -L'existence de formes comment Lartig-a, Lafit-a, etc., est mieux
    effet de l'occitanization, ou, en ce qui concerne le monde
    hispanique, d'une hispanisation pour s'adapter là.

    C'est correct?

    (Disculparme, no practico mucho el frances, y no domino ninguna forma
    del occitano aunque me interesa mucho).

    Plân amistouseméns tanben.

    Esteven.
  • Adishatz !

    Lo Doctor Lahita (Laffite "occitanizat" !) qu'a escrit :

    > Cette « francization » des toponymes et patronymes fait partie des
    > fantasmes occitanistes dont notre ami n'arrive pas à se débarrasser.

    J'habite à Bordeaux, et le nom "Bordeaux" peut-il être autre chose que le
    résultat d'une francisation massive, certes chaotique, souvent incohérente
    ("Bourdeau" serait plus cohérent par rapport au "Bordeu" d'origine), étalée
    sur plusieurs siècles, non avouée, mais s'appuyant sur le mépris constamment
    et massivement infligé à la langue d'origine, le gascon ?

    La groupe de lettres "eau" ne peut se trouver dans des graphies de noms
    gascons qu'au terme d'une francisation. J'en trouve beaucoup en Gascogne, et
    ce ne sont pas des "hantaumes" (fantômes ou fantasmes) : dernièrement, le nom
    de famille "Fourteau", qui est bien gascon, mais dont une forme non
    francisée, qui préserverait la dignité de la Gascogne, pourrait être à mon
    avis "Hortèu".

    Voici pour les noms en "eau". Ce n'est qu'un exemple. Regardez autour de
    vous...


    > Le pasage de -a latin à -e est attesté en pur gascon dès le Moyen-âge, sans
    > rien à voir avec une quelconque domination française, mais par souci de
    > représenter au mieux à l'écrit ce qui se prononçait. Exemples :
    >
    > W. de Filartigue, archipreste d¹Eusan (acte de 1260 d'Auch dans Luchaire)
    > P. de Lartigue, P. de Lafite (tè !) témoins d'actes du Registre de Bernat
    > de Luntz, notaire vicomtal de Febus (1371-1375)
    > lo gabe enta la part de Peyrelun au som de l¹artigue de Lescalar

    Pour ce qui est du passage de -a latin à -e, il a pu être facilité par le fait
    que dans certaines parties du Béarn et de la Gascogne, ce "a" se prononçait
    un peu comme le "e" français.
    Mais j'observe que là où le "a" latin se prononçait probablement "o", c'est
    quand même le "e" qui s'est imposé peu à peu dans la graphie officielle
    française. Alors...


    > Lartiga, Lafita relèvent aujourd'hui en Gascogne de l'« occitanization » du
    > gascon !
    > (comme en pays hispaniques de son hispanisation..., ainsi que le
    > rappelle Alain JB Lalanne; mais c'est là hispanisation toute naturelle pour
    > des gens qui veulent s'intégrer dans le milieu où ils vivent).

    La comparaison est douteuse, parce que l'occitan n'a pas du tout (mais alors
    pas du tout !) en Gascogne la force et l'évidence qu'avait le castillan en
    Aragon ou en Argentine, lors de l'arrivée d'immigrants gascons...


    > Y puedo añadir la modernizacion possible de uno hipotético « Lartigar »,
    > como Mora por Morar, Lauga por Laugar etc.

    Je penche aussi pour cette explication pour le "Lartiga" du Médoc, comme le
    dit aussi Daniel.
    Je m'aperçois que je l'avais mise sur Gasconha.com pour ce "loc" :
    http://gasconha.com/index.php?mot=lartiga&tipdoc=locs
    Ce qui me faisait douter, c'est la rareté de ce Lartiga/Lartigar : il n'y
    aurait en France que celui de St-Germain-d'Esteuil en Médoc. (tiens,
    et "Esteuil", ce n'est pas une francisation ?)

    Amistats
    Tederic
    --
    http://Gasconha.com
    http://fr.groups.yahoo.com/group/Gasconha-doman/

Un gran de sau ?

(connexion facultative)

  • Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Ajouter un document

Dans la même rubrique :


 

Sommaire Noms & Lòcs