Un signe extérieur de gasconnité de la fac de Bordeaux, c’est cette vue que l’on a quand on l’aborde par son entrée principale, c’est-à-dire en venant de Gradignan, par l’IUT et les villages.
Que voit-on en premier ? Des frontons (deux) et des poteaux de rugby !
Voilà comment le campus bordelais s’annonce au voyageur ! L’étranger qui arrive là doit se dire qu’il est dans un pays de rugby, et de cette espèce de squash bizarre en plein air.
Aviez-vous remarqué la gasconnité de ce campus ?
Du reste, Tederic, il va tout-de-même bien falloir aborder cette question du lien entre rugby et gasconnité. Ne pas en parler, c’est un comble !
Je sais, le rugby est un jeu anglo-saxon, qui n’est pas intrinsèquement gascon et n’est qu’une pratique récente.
Je sais, il est joué partout dans le monde, et bénéficie d’une forte culture à Auckland, Pretoria, Cardiff ou Buenos-Aires.
Mais, pour avoir été joueur, spectateur et fils de joueur (et peut-être re-joueur bientôt, si le genou tient), que quand on est de Langon,Hagetmau, Salles, Roquefort, Coarraze-Nay, Captieux, St-Girons, La Teste, Pamiers, Boucau, Nogaro, St-André-de-Cubzac, Samatan, Marmande, Pouillon, Mougron, Condom, Lectoure, Ste-Foy-la-Grande, Oloron, Monein,Lit-et-Mixe, La Réole, Beaumont-de-Lomagne, Bazas, Parentis, Bagnères, Vic-Fezensac, Riscle, Sauvagnon, Bedous, Léognan, Castelnau-en-Madiranais ou même Blaye, aller au rugby, c’est être d’ici.
Aller au rugby, c’est être gascon, disons-le clairement.
Moi, autour de la main courante de Comberlin, je parlais plus la langue en une heure trente que dans tout un mois.
Avec le marché, c’est devenu un des derniers moyens d’être gascon en Gascogne.