"langue occitane", "culture gasconne"... Joël Baudet "Guide de pays"

J’ai failli m’écrouler de rire, quand j’ai lu aujourd’hui, 27.09.2010, dans le journal "Sud-Ouest" que Mr Lavaud, intello Langonnais, était "un défenseur de la langue occitane".
A part la publication il y a quelques années d’un recueil de contes en "soi disant" Gascon, où il ne savait même pas qu’un coq se dit "lou béguey", personnellement je n’ai jamais vu ce monsieur aux avant postes de la défense de notre culture.

La culture Gasconne, cela se défend tout le temps, lors de randonnées pédestres avec l’étude des noms de lieux, avec la préservation de l’accent qui est la forme la plus présente de l’identité gasconne.

P.-S.

L’article concerné est www.sudouest.fr—patrick-lavaud-un-langonnais-atypique.
Joël, j’ai retiré la dernière phrase de votre gran de sau. Veuillez m’en excuser.
Je n’ai pas votre adresse e-mail...
Amistats.
[Tederic]

Grans de sau

  • Je me demande souvent ce que la culture gasconne et le monde occitan en général ont à gagner à s’insérer dans la world-culture la plus boboïsante qui soit.
    Peur de passer pour d’affreux localistes ? Manque de confiance en son propre génie artistique ?
    C’est le pendant "cultureux" des espagnoleries populaires des Landes ou de l’américanisme gersois (Jazz in Marciac, festival de musique country, ...).
    A moins qu’il ne s’agisse de la sociologie de fond du mouvement occitaniste, une sorte de vague tiers-mondisme, la recherche effrénée de l’exotisme, les Occitans au même niveau qu’une tribu obscure de l’Himalaya, des défauts si parisiens au fond.
    L’ouverture sur le monde est fantastique mais je ne sais pas si les gens qui souhaitent cultiver leurs racines gasconnes sont forcément des lecteurs de GEO ...

  • Je dirais que c’est la peur de passer pour des "imbéciles heureux d’être nés quelque part", suivant une expression que je trouve bête et méchante.
    Et pendant qu’on se mêle à une world culture contestataire qui ne parle pas à ceux qui portent encore un héritage local, la population locale suit en masse la world culture conformiste, et va au nouveau MacDo de Podensac...

  • C’est parce que tu n’as pas goûté au McBéarn ! :)

    www.ina.fr/video—les-recettes-mc-donald-s-bearn-version-43-secondes

    NB : Depuis 2005, elle a changé cette route des Graves !
    Je pourrai bientôt dire que j’ai connu une route de Bordeaux sans McDo entre Langon et Bordeaux (avant Podensac, La Brède, Rives d’Arcins et la barrière de Toulouse, le tout en 5 ans).
    Au demeurant, je n’ai rien contre McDo mais on ne peut pas s’empêcher de constater l’adéquation entre l’extension de ces restaurants et la généralisation d’une culture urbaine de banlieue américaine.

    www.sudouest.fr—le-systeme-mcdonald-s-en-gironde

  • Je ne reproche rien à MacDonald : ils n’obligent personne à aller chez eux.
    Je regrette quand même que les élus locaux déroulent le tapis rouge devant eux, et favorisent ainsi un type de commerce par rapport à d’autres qui seraient de mon point de vue plus intéressants.
    A Podensac, les élus locaux étaient nombreux à l’inauguration, d’après ce que j’ai lu dans "Sud-Ouest".

    J’ai aussi, et c’est lié, de la rancoeur contre la municipalité de Podensac qui a délocalisé son centre ville commercial dans les vignes, donnant un exemple remarquable de gaspillage d’espace et de ressources.
    Bien sûr, Podensac s’inscrit dans un contexte général de "tout automobile".
    De là à encourager frénétiquement le couple étalement urbain/tout automobile !

  • A mon avis, c’est une des conséquences néfastes de la décentralisation, à savoir que le moindre maire de commune rurale se sent investi d’une mission de développement économique.
    C’est bien s’il s’agit de maintenir l’activité sur un secteur (en l’espèce, éviter l’absorption de Podensac par Bordeaux) mais à la vérité, il ne s’agit généralement que d’un appel d’air : Podensac fait le lit d’une intégration aux réseaux économiques de Bordeaux.
    Le cas de McDo est différent cependant dans la mesure où l’initiative est privée, mais les maires facilitent l’implantation.
    Je compte assez sur la suppression de la taxe professionnelle pour revenir à des conceptions plus saines de l’intérêt public local.

  • Le discours de cet organisateur du festival "Occitania" est pour moi une langue de bois gentillette mais un peu creuse, adéquate pour se faire subventionner.

    S’affirmer universel et anticommunautariste, c’est montrer patte blanche : non, nous ne sommes pas de ces autonomistes qui ont la folie de contester notre chère République "universelle" !

    Or, comment pourrait-on faire vivre une langue sans qu’une communauté en fasse son outil de communication privilégié ?
    La langue française serait morte s’il n’y avait pas une communauté francophone !

    Toute langue, d’Occitanie, d’Amazonie, d’Afrique ou d’ailleurs, est égale en dignité, et illustre le génie humain, il est bon de le rappeler.
    Mais gommer l’aspect communautaire, donc, pour la plupart des langues, l’enracinement dans un lieu et une population précise, c’est se contenter de jouer intellectuellement avec des objets "langue" planant dans le cosmos.
    Cela ne répond à aucune quête ou nostalgie identitaire, ni ne construit une communauté (quelle horreur !-)) qui pourrait renouer avec la pratique de ces langues.

    Or, paradoxalement, notre cultureux d’Occitania évoque aussi la nécessité de sauver l’occitan comme les langues "historiques" du Cameroun.

    Enfin, à propos du "Mercat Occitania", il affirme qu’"il faut une référence territoriale forte au final pour progresser dans le secteur économique". C’est pas du communautarisme, ça ?
    Au nom de la circulation universelle, pourquoi ne pas étiqueter les produits du pays toulousain en swahili ou en nahuatl* ?

    *nahuatl : une des langues autochtones du Mexique

  • Il faut évidemment faire allusion à la source de l’expression des "imbéciles heureux nés quelque part" :

    www.youtube.com

    NB : Remarquez le commentaire le mieux noté de la vidéo ...

    "Moi je vis dans un petit village des Hautes Pyrénées et je ne vois que ça "des imbéciles heureux qui sont nés quelque part". Que de vérités. Ils n’ont jamais vu un noir ou un arabe de leur vie mais votent FN ou Libertas. A faire écouter et apprendre à l’école"

  • Autre exemple : une élue d’opposition à Toulouse moque une initiative de traduction en oc.
    Que répond l’adjoint en charge de la langue et culture occitanes ? "Nous estimons que toutes les langues du monde se valent.
    L’Occitan, le Français, le Zoulou". Le reste est du même acabit.
    NON ! A Mme Dounot-Sobraques, on répond tout simplement "c’est la langue du pays". Point.
    Pas besoin de justifier quoi que ce soit, de s’enfermer dans une discussion sur ce qui est passéiste ou moderne.
    Les occitanistes ne comprennent rien : ce sont des germanopratins parisiens qui défendent un patois.
    Ils mènent dans le mur.

    jacmetolosa.spaces.live.com/Blog


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