Danse identitaire gasconne ? Dominique

Y a-t-il une danse spécifiquement gasconne et toujours fréquemment pratiquée (pas comme danse folklorique) ?

Je me faisais la remarque que les catalans ont la
sardane, les auvergnats la bourrée, les basques ce qu’on appelle le fandango
mais qui ne doit pas s’appeler comme cela, tous savent les danser et les dansent ; jeunes et vieux .
Je pense qu’une danse est un élément profond d’identité au moins autant qu’un hymne ou un drapeau, pensons à la sardane sous le franquisme, et au fest noz (?) breton.
Adishatz

Grans de sau

  • De toute évidence, le vieux fonds gascon est constitué des chansons de 9 dansées.
    Il existe ensuite des danses très particulières comme la danse du Baïar, retranchée en Barège, à Esquièze-Sère.

  • Excusez-moi mais je n’ai pas compris ce que veut dire, chansons de 9.
    En fait, je posais cette question sur la danse car j’ai le souvenir dans la vallée d’Ossau en Août 1957 d’un retour de chasse à l’ours où les gens alors que l’ours gisait triomphalement, mort, sur le toit d’une traction, sont descendus sur la place et ont chanté et dansé spontanément une danse qui dans mon souvenir n’était en rien joyeuse mais mystérieuse et où chasseurs et habitants faisaient corps.
    C’est pour moi un souvenir d’enfance (j’avais dix ans) très prégnant.
    C’est pourquoi je me demandais si de telles danses existent encore et sont toujours pratiquées (dans d’autres occasions bien sûr que pour la mort de l’ours).
    Amitiés

  • La question était de savoir s’il existait au fond une danse "nationale" gasconne.
    La seule chose qui s’en rapproche sont ces danses autour des chansons de 9, il me semble qu’Arnaudin les a décrites, ainsi que Poueigh.
    La lecture de l’ouvrage de ce dernier doit pouvoir aider (certaines pages ne sont pas visibles, l’ouvrage est encore trouvable facilement) :

    books.google.fr

    Pour le reste, oui, il existe des danses évenementielles et parfois propres à "parçan", mais on ne peut pas alors parler de danse gasconne, sauf à faire de tous les particularismes de telle ou telle vallée un fait gascon, auquel cas cela n’est pas respectueux des traditions parfois différentes d’autres endroits, même s’il faut bien dire que souvent, la montagne est un conservatoire de faits ethno-culturels autrefois répandus dans toute la Gascogne.

  • Je me demande si l’existence de "danses nationales" basque, catalane, bretonne... n’est pas un fait récent (vieux d’un siècle ou un siècle et demi, quand même...), et le fruit d’une politique consciente de récupération qui aurait assez bien marché pour qu’on l’oublie derrière des manifestations qui éclatent de spontanéité.
    Comme le drapeau basque que les personnes non informées croient (j’imagine) remonter à la nuit des temps alors qu’il a été créé au 19e siècle par le nationaliste basque Sabino Arana.

    Ainsi, la diversité des danses était-elle peut-être bien plus grande dans ces pays à forte identité, mais les mouvements patriotiques auraient unifié et simplifié.
    C’est une hypothèse, et d’ailleurs je ne blâme pas cette entreprise de reconstruction si elle a eu lieu.
    Votre question, Dominique, me confirmerait même que la Gascogne souffre de ne pas avoir connu un tel développement, noyée dans un essai de renaissance d’oc qui d’ailleurs n’a pas fonctionné à l’échelle (trop grande, sans doute) de tous les pays d’oc.

  • Je lis quand même sur Wikipédia que "En danse traditionnelle, le rondeau est une danse de Gascogne. Il existe plusieurs formes de rondeau selon la zone géographique".
    Une danse nommée "rondeau" existe aussi, selon la même source, en Belgique.


Un gran de sau ?

(connexion facultative)

  • Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Ajouter un document

Dans la même rubrique :


 

Sommaire Noms & Lòcs