Après la proposition Raffarin-Bussereau...

Fusion Aquitaine et Poitou-Charentes ? Saugrenu, intéressant, choquant pour les gascons ?

- Tederic Merger

Réaction d’un gascon "de coeur" (sur le groupe Yahoo G(V)asconha doman) :

"J’avoue que de voir le Poitou-Charentes fusionner me ferait mal au coeur, Gascon de naissance, Gascon par mes racines et Gascon de coeur, je vois quand meme plus l’Aquitaine fusionner avec le Midi-pyrenées, qu’avec le Nord de la Garonne, qui pour moi est une frontière naturelle !"

Et c’est vrai qu’une fusion entre Aquitaine et Midi-Pyrénées serait une réunification de la Gascogne, donc plus en accord avec notre histoire, et réunissant des populations injustement séparées !

Mais la plupart des gens n’ont pas l’histoire ou
l’appartenance culturelle comme critère principal.

Le forum de "la Charente libre" sur ce sujet en donne une idée : ce sont plutôt les questions économiques qui viennent sur le tapis, et le culturel intervient en deuxième ligne.

Ce qui revient assez souvent, et ça fait partie plutôt du
domaine économique, c’est la question de la métropole régionale :
pas mal des charentais du forum disent "notre métropole régionale,
c’est Bordeaux, et non Poitiers
".

Et nos régions administratives ont été créées il y a quelques
décennies autour de métropoles dites "d’équilibre", supposées pouvoir contrebalancer Paris.

C’était plutôt avisé, et ça allait contre le centralisme
parisien. Curieux, d’ailleurs, que notre élite nationale ait été dans ce sens ! Il fallait vraiment que le déséquilibre entre "Paris et le désert français" soit criant...

Poitiers avait donc été promue métropole d’équilibre, puis capitale régionale, comme Bordeaux et Toulouse.

Or, il semble que Bordeaux et Toulouse (et aussi Nantes) d’une part, et Poitiers (et aussi Limoges) d’autre part, ne jouent pas
dans la même catégorie.
Poitiers a à peu près la population de Pau (150 000 habitants pour
l’agglomération).

Si on se rallie à l’idée, qui semble dominante, qu’une région doit
s’organiser autour d’une métropole régionale, avec une population
plutôt supérieure à 500 000 habitants, des écoles supérieures et
universités comptant des dizaines de milliers d’habitants, des
hôpitaux géants et offrant toutes les spécialités, des aéroports avec des liaisons internationales..., une région comme Poitou-Charentes doit peut-être être dépecée ! Et le département de la Charente, et aussi la Saintonge, rattachés à Bordeaux, donc à la région dite "Aquitaine".

Cette Aquitaine n’est de toute façon pas exclusivement gasconne, puisqu’elle regroupe des pays gascons, basques, guyennais, limousins, et, dans le nord de la Gironde, saintongeais (donc de même appartenance historico-lingüistique que la majorité de "Poitou-Charentes").

Et une région administrative gasconne n’est pas possible parce qu’elle n’a pas de métropole régionale indiscutable.

Une fusion Aquitaine-Poitou-Charentes n’est sans doute pas possible non plus, parce que le nord de Poitou-Charentes ne fait pas partie de la zone d’attraction de Bordeaux.

Une fusion Aquitaine-Midi-Pyrénées non plus,
parce que Toulouse et Bordeaux sont en concurrence.
Mais nous devons appeler les deux régions à coopérer !
Voir la proposition d’une "Agence gasconne" codirigée par
les régions Aquitaine et Midi-Pyrénée
.

Un démembrement de Poitou-Charentes est, par contre, imaginable et serait cohérent avec l’approche métropolitaine, qui conduirait à rattacher Saintonge et Charente à la région Aquitaine.
Pour la Gascogne, ça ne changerait peut-être pas grand chose.

Grans de sau

  • Ethiquement les Aquitains (pour la partie Vascone) ne sont pas des celtes.
    Culturellement, ils sont plus proches de leurs cousins de la Navarre et Euskadi que des Charentais.
    C’est pourquoi, puisque les lois européennes le permettent, je serais plus attiré par la création d’une région "européenne" regroupant outre le pays Basque Sud (Navarra, Araba, Guipuskoa, Euskadi), Pays Basque Nord (Labourd, Basse Navarre, Soule), Ariège, Béarn, Landes, Gers.
    Economiquement, culturellement, ethiquement, cette Super Région serait plus viable.
    En effet, du côté Sud le taux de croissance est supérieur, la langue ancestrale conservée.

    Agur, Adieü, Adishat

  • Ce serait pour moi une joie que d’etre rataché à la région aquitaine.
    Je vie à Saintes et à Bordeaux.
    Il me semble que la zone d’influence de Bordeaux remonte au nord jusqu’à Larochelle, de plus Poitiers n’est ni une grande ville, ni une ville attirante, elle a été artificiellement propulsée au rang de capitale d’une région sans unité ni identité commume.
    Je verrais bien les deux charentes rattachées à l’Aquitaine, sans les Deux Sèvres ni la Vienne.
    A ceux qui voient d’un mauvais oeil ce rattachement, je veux dire que les habitants des deux rives de la Gironde sont proches et que la Saintonge est bien plus proche de la Gironde, que ne l’est le pays Basque.

    Je verrais bien le Gers passer dans la région Aquitaine également.

    Le rattachement de la charentes maritime à l’Aquitaine serait un vrai bonheur pour moi ainsi que pour beaucoup d’autres Saintongeais.

    Bravo pour votre site en Gascon.

    • Je comprends assez bien cette attirance des charentais pour l’Aquitaine : proximité géographique, attrait (récemment renouvelé) de Bordeaux...
      Et comme habitant de l’Aquitaine, j’en suis flatté.

      Puisque c’est la logique métropolitaine plus qu’une logique identitaire qui a fondé nos régions administratives, l’élargissement de la région Aquitaine, organisée autour de Bordeaux, à sa zone d’influence charentaise, paraitrait logique.

      Voir quand même si La Rochelle et l’Aunis font vraiment partie de la zone d’influence de Bordeaux...

      Une logique identitaire fondée sur l’histoire et la langue pourrait conduire à d’autres choix :
      garder une région poitevine-saintongeaise, et même proposer aux vendéens de la rejoindre.

      Selon le critère historico-lingüistique, la Charente limousine pourrait aussi rejoindre la Région Limousin quand les départements ne seront plus considérés comme des domaines sacrés.

      Par contre, la fusion simple de Poitou-Charentes et de la région Aquitaine ne me parait suivre aucune logique :
       ni la logique métropolitaine, à moins de considérer que Poitiers, Niort, Chatellerault... peuvent reconnaitre Bordeaux comme capitale,
       ni la logique historico-lingüistique, puisque cette fusion ajouterait à l’hétérogénéité de l’Aquitaine sur ce plan.

    • Je ne veux pas jouer au sudiste qui refuserait aux Saintongeais le bonheur de se dire aquitains, mais voilà, l’amnésie charentaise me désole.
      Nous sommes bien face à ces identités françaises informes qui ont pris le département comme étendard d’une fierté évanouie.

      Les dits Charentais sont un peuple d’oïl, méridional certes, mais constitutif d’un ensemble ethno-culturel qui va de la Gironde à la Loire.
      Ces deux fleuves sont des frontières culturelles, économiques, ethniques, politiques millénaires (aux zones de marche près tels le Blayais et le Pays de Retz).

      Rien ne lie les dites Charentes au Bordelais : aucune voie naturelle, la Dronne évite à peu près les pays d’oïl.
      C’est d’ailleurs là les ressorts de l’existence de cette avancée oïlique : contournement du Massif-Central par les réseaux économiques qui charrient les langues, arrêt brutal aux alentours de Blaye, quand l’estuaire se fait moins large, moins "mer intérieure".

      Cela me gêne également de le dire, mais il faut tout mettre sur la table : j’ai toujours ressenti les Charentais comme des gens qui nous étaient étrangers.
      Loin de moi l’idée de réactiver la haine du gavache, mais voilà, aussi bien par le type physique, l’accent, le caractère, les Saintongeais sont différents.
      L’Angoumois est tout autre, très lié au Limousin et au Nord-Périgord.
      En un mot, les Charentais sont aux yeux des gens du Sud-Ouest des Français de l’Ouest.

      Je ne crois pas en l’Occitanie mais il faut bien avouer que les Aquitains se sentiront plutôt naturellement en empathie avec les gens du Quercy, les Rouergats, ... Car l’ensemble Guyenne-Gascogne est fait d’un bassin de vie naturel et cohérent, celui de la Garonne.
      Charentes et Bordelais ne partagent qu’un estuaire et une façade atlantique bien dissemblable des deux côtés.
      La civilisation de l’Ouest de la France, faite de petites villes moyennes en réseau dense, nous est étrangère : nous-autres, c’est le dispersement extrême, et deux métropoles qui phagocytent tout.

      Alors évidemment, les temps changent. On nous dit que les Charentes seraient dans l’espace économique de Bordeaux. C’est encore à démontrer. Si l’extrême Sud de la Saintonge commence à être touché par la métropolisation, le reste des Charentes me semble largement échapper à Bordeaux, qui d’ailleurs aura toujours du mal à rayonner, parce qu’elle est avant tout un débouché et non pas comme Toulouse - ou Poitiers si elle le veut - une bonne grosse ville de plaine avec un hinterland économique intense (Bordeaux est coincée entre des pins et des vignes).

      Je comprends tout à fait le ressenti des Charentais : il est fait de géographie sentimentale française. Ce ressenti, c’est celui de parents qui ont leurs enfants à Bordeaux, de consommateurs qui vont faire leurs courses au Lac en prenant l’autoroute, de touristes qui mettent Arcachon et Oléron dans le même panier atlantique. Mais l’Aquitaine, c’est aussi l’une des dernières régions de France où les identités ne sont pas artificielles : face au Saintongeais si francisé, paisible, le Médoquin apparaît encore comme une boule de fierté traditionnelle. Demandez aux Gabayes de Gironde.

      Si les Charentais sont dans une logique française de métropoles et de bassins d’influence et n’ont aucun souci à se débarrasser de leur identité (c’est ce qui transparaît des reportages TV), les Aquitains me semblent encore un peu archaïques à ce niveau. Et c’est très bien comme ça.

      NB : Ne voyez aucune haine des habitants des Charentes, La Rochelle et Saintes sont de belles villes, les îles côtières sont splendides, Talmont un bijou. Je les aime d’autant plus que je les inscris dans un ensemble culturel bien défini, qui ne rêve pas d’être ce qu’il n’est pas.

    • Adishatz mossur Vincent,

      Votre note est très réaliste, donc assez peu contestable...

      Et c’est bien dommage pour les descendants des innombrables migrations qui n’ont cessé de se produire au cours des âges ( Gascons venus peupler la Saintonge ou Saintongeais émigrés en Gascogne).
      Je pense notamment aux deux dernières d’entre-elles, celle des années 1850, qui voyaient mourir de faim les ariègeois du Haut-Couserans et celle consécutive à la construction du réseau de chemins de fer national.
      Et il y en eu beaucoup d’autres.
      Résultat, dans mes vertes années, aussitôt après la seconde guerre mondiale, il y avait à Saintes un fronton de pelote basque que beaucoup de communes gasconnes auraient pu envier. Peut-être même y est-il encore.
      Vous seriez également surpris par le nombre de bérets que l’on pouvait alors croiser en allant "faire un cours" ; Je parle du cours National à Saintes, bien sûr !

      Alors, j’avoue qu’un rapprochement de la Saintonge et de la Gascogne, même s’il n’est pas totalement conforme aux normes de la géographie humaine, ne me peinerait pas trop.

      Il irait en tout cas dans le sens de l’extension de l’aire d’influence du Gascon Cyrano de Bergerac et de quelques autres de ses collègues.

      En tout cas, ceci ne saurait, toujours en respectant la logique, faire quelque mal que ce soit à la Gascogne.

      Cela lui ferait sans doute moins de mal que le nouveau projet de dissection régional qui risque bien, s’il voit le jour sous sa forme actuelle, de se terminer par un vigoureux coup de hache au beau milieu de notre province. Pour le coup, certaines isoglosses de l’Est-gascon risquent bien de disparaître définitivement.
      Cela ne semble pas aller dans le sens d’un renforcement de la Gascogne traditionnelle telle que nous le défendons.

      Pour résumer, je préférerais de beaucoup une Gascogne allant de la Charente au Salat, qu’une Gascogne actuelle divisée officiellement en deux !

      En fait, cela pourrait bien constituer le coup de grâce. Or, je ressens en général moins d’opposition formelle à ce projet que d’opposition à un agrandissement éventuel de la Gascogne actuelle...

      J’ai aussi quelques autres arguments historiques à faire valoir et je serais heureux que vous puissiez assouplir votre position concernant la Saintonge...

      Amistats, mossur Vincent, et j’aurai toujours plaisir à vous lire.

    • Voici un sujet qui mérite bien quelques lignes et les avis de chacun sont plus qu’interessants et trés agréables à lire.

      Béarnais de souche et habitant le Sud Saintais depuis longtemps, j’ai toujours eu cette idée de rapprochement à l’esprit depuis mon adolescence, et c’est toujours agréable de voir que l’on n’est pas le seul dans cette situation.

      Le rapprochement de la région entière me parait personnellement déplacé d’un point de vue économique, historique ou autres.
      Pour ma part, seule la Saintonge et Haute saintonge en ce qui concerne le 17 pourrait, pourquoi pas, s’intégrer sans trop de difficultés dans le paysage aquitain.

      Après certes, le 17 est une langue d’Oïl depuis le 13eme siècle, et aujourd’hui l’identité gascone n’a rien a voir avec l’identité Maritime, mais............. il faut voir les choses aussi d’un autre point de vue.

      Saintes à été pendant longtemps la capitale de l’Aquitaine (bon ok, un peu comme Nantes et la Bretagne), mais ça peut faire une bonne base de départ.

      Le Charentais et le Gascon sont bien différents, mais pas plus que le Béarnais et le Basque et j’en passe et des meilleurs, c’est d’ailleurs ce qui fait la force d’une région.

      Après si un jour ce projet doit voir le jour, non je n’aimerai pas voir s’inclure dans le paysage Aquitain l’Aunis, car pour le coup, cette partie du département à souvent regardé vers le Nord et l’Ouest et je ne suis pas sur que les gens habitant cette partie souhaiteraient se voir rattachés à une région qui leur est totalement étrangère.

      Pour ce qui est de la Saintonge, si on parle de signes exterieurs d’appartenance, on trouve beaucoup de similitude tout de même.

      Je parle pas du soit disant "Accent", une grande partie de la Dordogne n’a aucun accent, cela ne les empêche pas d’avoir des bases linguistiques gasconnes, non ?
      Pour le 17 c’est même encore différent, car ils ont joués sur les 2 tableaux pendant leur histoire, c’est à dire une langue d’Oïl avec des bases OC.
      Même d’un point de vue Toponymique (Jonzac, Gémosac, Archiac, Mérignac.......).
      D’un point de vue architectural, de grandes ressemblance avec le Bordelais tout de même.

      Le Littoral charentais dans sa seule partie sauvage (coubre-pointe espagnole) est une symétrie des plages que l’on trouve vers Hourtin.

      Après on trouve des frontons, pour répondre à une autre persone, dans plusieurs villes de la Saintonge comme à Saintes où il est toujours quoiqu’assez peu fréquenté, on trouve des bérets effectivement. Mais si on commence à rentrer dans ces détails là, on a pas fini non plus.

      Je crois qu’il y a un fronton à Paris aussi, (je vous taquine).

      Bref, comme on dit chez moi du côté d’Asasp-Arros, le Charentais est un Béarnais qui a eu peur de passer la Garonne. Pour ma part, je l’ai passée dans les 2 sens et je ne m’en porte pas plus mal non plus.

      Car finalement, Aquitain, Pyrénéen, Poitevin, Charentais, Saintongeais, ses racines on les a en soi, et c’est bien là le principal.
      C’est un patrimoine à transmettre et je n’ai pas attendu les élucubrations de nos élus pour apprendre le Béarnais à mon fils de 2 ans comme ma grand mère me l’avait appris.

    • Sauf 2 ou 3 villages limitrophes, le département de la Dordogne est totalement extérieur au domaine lingüistique gascon.

      Le sud de ce département (Sarlat-Bergerac...) est lingüistiquement languedocien-guyennais.

      Le centre et le nord sont lingüistiquement limousins.

      La transition entre languedocien-guyennais et limousin serait assez progressive, et n’a pas empêché (à confirmer) l’existence d’une identité périgourdine unifiée. Celle-ci a cependant dû être renforcée par le calage du département de la Dordogne sur le Périgord.

      Cette question du département de la Dordogne est intéressante dès lors qu’on souhaite s’appuyer sur les divisions historico-géographico-lingüistiques qui traversent les siècles, voire les millénaires (sous des noms qui peuvent varier) : Gascogne, Guyenne, Limousin...

    • oui effectivement, je me suis un peu emballé sur le coup lol.

    • Je suis parfaitement d’accord.
      Je crois une chose, c’est que la France étatique, dans sa volonté acharnée d’en finir avec toute forme d’oralité vernaculaire différente d’un français né et inventé sur les bancs de l’Académie par Conrart et Chapelain, a détruit ses propres dialectes en même temps que ceux des autres.

      C’est ainsi que les parlers champenois, picard, poitevin-saintongeais ou autre normand se sont retrouvés traités à égalité (dans le malheur) avec l’occitan, le basque, le catalan ou le breton.

      De sorte que, lors des périodes de réveil des langues minoritaires, qui a couru bon an, mal an, de la fin du XVIIIe siècle à nos jours, moins l’osbcure IIIe République, tous ces idiomes se sont ressentis soudés par une communautés de destin, celle des "patois interdits" par la France, devant reconquérir leur dignité face à elle.
      Et peu importe, alors, qu’on trouve parmi ces "patois" des langues authentiques, et des dialectes français régionaux.
      Ceux-ci, pour ne pas être en reste, et sans doute honnêtement persuadés de leur bon droit, se sont érigés en "langues" eux aussi : langue picarde, langue poitevine-saintongeaise, langue normande...

      Autant de contresens que Bec, Sauzet, Viaut ne cessent et n’ont cessé de contester. La France d’Oil est infiniment plus malade de sa langue que ne l’est l’Occitanie (donc la Gascogne), car elle ne sait pas ce qu’elle est.
      La véritable langue française, ce n’est pas Vaugelas et Jean d’Ormesson, c’est le parlanjhe, c’est le ch’ti, c’est l’antique anglo-normand de la Chanson de Roland...
      Cette maladie des pays d’Oil à vouloir saucissonner en "langues" fantaisistes leur merveilleux et prestigieux patrimoine linguistique et culturel me sidère et m’inquiète... pour nous aussi.
      Car on peut revendiquer le droit de parler autre chose que le "king’s french" à condition d’avoir des arguments sérieux à opposer.
      En diluant les problématiques linguistiques de la sorte, c’est tout le combat pour les langues minoritaires qu’on assassine.

    • Un élément encore, à propos du fait qu’aucune voie naturelle n’unit le Bordelais à la Saintonge.

      C’est tout-à-fait vrai. Ceci dit, l’estuaire joue un rôle ambigu dans l’affaire, car il est autant frontière naturelle que vecteur de passage.
      Il possède deux dynamiques : en longueur (montée, descente) et en largeur (traversée).
      Cette dernière est un franchissement, dont la tendance est naturellement induite par sa nature même de frontière.
      Ainsi est la nature humaine, qui fait toujours d’une séparation, d’un obstacle, quelque chose à franchir, à percer, transcendant sa fonction avouée et la dépassant.

      Pour l’estuaire, le fait qu’on puisse assez facilement le traverser a conduit à l’existence d’une sorte de filière de passage entre Gascogne et Saintonge.
      Mais cette filière est demeurée intrinsèquement liée à son origine de franchissement, c’est à dire une filière presque clandestine, en tous cas pas aussi naturelle ni évidente que le fait de gagner Bourg en gabarre depuis Toulouse ou la Haute-Corrèze.
      Un des indices de cette filière du franchissement - presque de la transgression - est la communauté saintongeaise de la commune du Blayais, en nord-Médoc, laquelle, contrairement à ce que dit Eric Nowak, n’a rien d’une population endémique intégrée, mais demeure un ilôt de peuplement isolé et marginalisé dans l’identité occitane gasconne du Médoc...

      Quant à la xénophobie des Girondins gascons pour les Charentais, c’est une horreur...
      Combien de gens de qualité m’ont confié leur désarroi, leur sincère incompréhension devant l’attitude de ceux qu’ils considèrent comme leurs voisins, rien de plus.
      Comment leur expliquer : les langues, leur parler d’Oil, la France, la francisation, la poussée gavache...
      J’ai vécu, avec des gens adorables, des moments de grand désarroi...

    • ... ou un dialecte avec une armée (formules qui circulent, et qui me paraissent vraies).

      Ainsi, si les scientifiques peuvent faire des classifications de langues en forme d’arborescence, dans la réalité, ce qui donne à un parler le statut d’une langue, c’est le fait qu’il soit porté par un Etat.

      Si un Etat picard s’était affirmé durablement à côté de l’Etat français, il aurait sans doute le picard comme langue officielle et normale, et personne ne contesterait que le picard est une langue.

      De même pour le gascon, sauf que ce n’est pas un parler d’oc qui l’a supplanté, pour des raisons politiques, mais un parler d’oïl, le français.

    • Tederic, avec tout le respect que je te dois, je ne te suis pas.

      Le français n’a pas besoin d’être la langue d’un état-nation pour être une langue !
      Le français est une des langues les plus anciennes et les plus prestigieuses de la latinité.
      Avec une position géographique pareille, le français ne pouvait que devenir une grande langue.
      Avec la Loire et la Seine, le bassin parisien et la façade maritime qu’elle a, la France ne pouvait que devenir une vaste puissance prospère et ouverte vers l’extérieur.

      Et comme toutes les langues, elle est dialectalisée.

      Il ne faut pas mélanger la cause et la conséquence : c’est parce qu’une langue existe, préexiste et bénéficie des atouts géographiques et sociologiques d’un pays, d’un peuple, qu’elle se développe.
      La prospérité ne fait pas la langue : la langue fait partie de la prospérité.
      Je ne partage pas cette idée, qui a cours, selon laquelle "une langue, ç’a une armée et une marine".
      Pourquoi le picard n’est, à mon sens, pas une langue ? Parce que c’est une partie d’une langue, la langue française dialectalisée.
      Cela ne lui enlève rien substantiellement. La différence est d’ordre purement structurel.

      Ceci dit, affirmer cela revient à réveiller le mythe du microcosme présent en modèle réduit à l’intérieur de lui-même : le picard est une langue : la langue française !

    • L’article de "Sud-Ouest" www.sudouest.fr/2010/09/12/les-charentais-regardent-au-sud a relancé le débat ; j’ai écrit le commentaire suivant :

      "1) Il serait bon qu’on définisse une procédure de consultation (et même de co-décision) des populations locales sur les limites des régions.

      2) Il n’est pas évident que les régions doivent être dessinées seulement par les aires d’influence des "métropoles" comme Nantes, Bordeaux, Toulouse... :
      il existe des aires géographiques, culturelles, lingüistiques, historiques qui n’ont pas une métropole attitrée, et qui pourraient fonder des régions administratives. Je pense à la Gascogne entre océan, Garonne et Pyrénées...

      La région Poitou-Charentes correspond assez bien (sauf qu’elle devrait inclure la Vendée et le pays gabaye de Gironde, et se défaire de la Charente limousine...) à une réalité géographique et lingüistique : les pays d’entre Loire et Garonne, pays d’oïl avec un substrat d’oc.

      Plutôt que de succomber à une attraction vers la grande ville juste au sud qu’est Bordeaux, je suggère aux charentais de réfléchir à un développement de leur région actuelle, dans un esprit de décentralisation interne et de réseau de petits pays liés par un même climat, une même histoire...
      Cela n’exclurait pas de collaborer avec les régions voisines, voire même directement avec les métropoles que sont Bordeaux et Nantes, et qui vont peut-être acquérir, avec la loi en cours d’élaboration, une existence institutionnelle plus forte.
      Une région Poitou-Charentes décentralisée, fonctionnant en réseau, bien fondée en identité, pourrait inviter les vendéens à la rejoindre. "

      Et je complète en recopiant ici ce que j’ai écrit en courrier privé à Eric Nowak :

      "je fais un parallèle entre la Gascogne et le Poitou-Saintonge. La différence est que la Gascogne est carrément coupée en deux administrativement, alors que pour le Poitou-Saintonge, c’est moins spectaculaire, ou c’est une menace.
      Mais les arguments que nous pouvons présenter sont à peu près les mêmes.

      Pour la Gascogne, j’ai avancé depuis longtemps l’idée de "l’anneau gascon" :

      Peut-on imaginer ce genre de proposition pour le Poitou-Saintonge ?

      La question des métropoles est cruciale.

      La Gascogne a Bordeaux et Toulouse, et je considère que le pays basque urbain (Bilbao-Donostia-Bayonne - Bayonne étant basco-gasconne) sera à l’avenir une troisième métropole pour la Gascogne.

      Pour le Poitou-Saintonge, je vois Bordeaux et Nantes.

      Mon schéma, c’est que ces métropoles rayonneront chacune sur plusieurs régions (Nantes sur Poitou-Saintonge, Touraine, Bretagne..., Bordeaux sur Gascogne, Guyenne, Poitou-Saintonge, Limousin...), et que chaque région cultivera ses relations avec plusieurs métropoles. On peut alors recréer ou conforter des régions enracinées comme nous l’aimons, avec des dynamiques propres de réseaux de villes moyennes et de petits pays."

    • Je complète : la métropole toulousaine rayonne et
      rayonnera sur la Gascogne, la Guyenne, le Languedoc.

      En allant jusqu’au bout de cette vision, je propose d’ex-régionaliser
      les métropoles que sont Bordeaux, Toulouse, Nantes
      et d’en faire des
      ville-régions comme les villes-länder allemandes que sont Brème
      et Hambourg.

      Alors, des régions à forte identité redeviennent possibles, qui
      ne seront plus à la remorque d’une métropole régionale
       :
      Poitou-Saintonge incluant la Vendée, Gascogne, Guyenne...

      Je vais donc encore bien plus loin que le projet de réforme des
      collectivités locales, qui tente d’ex-départementaliser les
      métropoles !

    • Autant je souscrirais volontiers à ce qu’écrit Tédéric du Poitou Charentes (mais je ne suis pas poitevin-charentais) autant je ne pense pas possible de le suivre quand il évoque pour Bordeaux et Toulouse un statut proche des villes-Etats allemandes.
      Brême et Hambourg sont le fruit d’une longue histoire hanséatique qui a donné à ces villes, économiquement, sociologiquement, politiquement et même culturellement une forte personnalité presque totalement disjointe de leur environnement bas-saxon.
      Ce n’est le cas ni de Bordeaux ni de Toulouse.
      Je n’ignore pas que Bordeaux aurait quelques aspects "hanséatiques" face à son arrière pays aquitano-gascon mais ils ne résument pas la ville.
      Ce ne serait d’ailleurs pas un service à la ville d’oublier ses aspects gascons (elle ne le fait que trop) ni un service à nos régions ainsi décérébrées.
      Qui d’ailleurs jouerait le rôle de Hanovre (capitale du royaume du même nom jusqu’en 1866) pour le Land de Basse-Saxe ? Ni Auch ni Pau ne me paraissent envisageables.
      On ne force pas les réalités géographiques en les extrayant de force de leurs plus grandes pentes, si je puis dire.

      Quant à la grande métropole basque ou basco-gasconne (pot de terre contre pot de fer, elle ne serait bientôt plus que basque, au moins d’intention), je ne crois pas non plus, pour des raisons plus longues à expliquer, qu’elle ait des chances d’exister un jours : les tropismes sont trop différents et... le ciel nous garde d’un monstre s’étalant de Bilbao à Dax !

      Enfin, pour ce qui concerne les réflexions de Tédéric sur les conditons d’émergence ou de ré-émergence d’une Gascogne économiquement viable, elles me paraissent intéressantes et pertinentes mais appellent sans doute un débat qui ne semble pas avoir tenté les lecteurs de ce blog jusqu’ici.

    • Pardon ( excusatz !) mon message ci-dessus n’était pas "signé"...

    • Adiu Gerard ! (que’m demandavi qui gausava me contradiser...)

      Je vais tenter de te répondre point par point.

      > je ne pense pas possible de le suivre quand il évoque pour Bordeaux et Toulouse un statut proche des villes-Etats allemandes. Brême et Hambourg sont le fruit d’une longue histoire hanséatique qui a donné à ces villes, économiquement,sociologiquement ,politiquement et même culturellement une forte personnalité preque totalement disjointe de leur environnement bas-saxon . Ce n’est le cas ni de Bordeaux ni de Toulouse.

      Evidemment, la comparaison de Bordeaux et Toulouse avec les villes hanséatiques a ses limites.
      Et elle est hardie, vu qu’en France, l’idée de villes libres comme Hambourg, Brème, Genève... (Singapour !) est radicalement contraire au centralisme dominant depuis des siècles.
      Bordeaux était quasiment une république libre avant 1453, date de la conquête française...

      Mes idées sont décapantes, mais elles répondent à notre époque, qui l’est aussi !
      L’histoire est cyclique, aussi.

      >Ce ne serait d’ailleurs pas un service à la ville d’oublier ses aspects gascons (elle ne le fait que trop)

      Il faut se résoudre à admettre qu’à Bordeaux, la gasconitat ne peut au mieux être qu’une composante, qui coexiste avec d’autres.
      D’ailleurs, la région Aquitaine que nous avons présentement ne la favorise nullement à Bordeaux, puisque Bordeaux est "capitale" pour le Périgord et l’Agenais guyennais.
      Mon idée d’ex-régionalisation des métropoles a pour but de permettre la réunification de la Gascogne et sa constitution en région, il ne faut pas le perdre de vue !
      Et si la Gascogne existe comme région, elle a plus de chance d’exister à Bordeaux et à Toulouse, comme un arrière-pays important, même si ces villes ne sont pas dans le périmètre de la région Gascogne.

      >Qui d’ailleurs jouerait le rôle de Hanovre (capitale du royaume du même nom jusqu’en 1866) pour le Land de Basse-Saxe ? Ni Auch ni Pau ne me paraissent envisageables.On ne force pas les réalités géographiques en les extrayant de foce de leurs plus grandes pentes,si je puis dire.

      Comme capitale de cette région gasconne sans Bordeaux ni Toulouse, je pensais à Pau, la ville la plus importante, et relativement centrale.

      Quant aux réalités géographiques : elles font voir que Bordeaux rayonne au-delà de "sa" région Aquitaine : ma réflexion est justement partie du cas des "Charentes" qui regardent plus ou moins vers Bordeaux.
      On peut aussi parler de Pau qui regarde autant (parait-il) vers Toulouse que vers Bordeaux.
      Nos métropoles Bordeaux et Toulouse ne peuvent se contenter des régions qu’on leur a taillées arbitrairement ! Et la Gascogne ne peut se contenter d’être écartelée entre les deux.

      >Quant à la grande métropole basque ou basco-gasconne (pot de terre contre pot de fer,elle ne serait bientôt plus que basque, au moins d’intention), je ne crois pas non plus, pour des raisons plus longues à expliquer , qu’elle ait des chances d’exister un jours:les tropismes sont trop différents et...le ciel nous garde d’un monstre s’étalant de Bilbao à Dax !

      Après avoir observé la carte, je suis revenu de la métropole Bilbao-Dax : je dirais plutôt maintenant Donostia-Baiona ("l’eurocité basque" qui balbutie déjà officiellement).
      Quand à la force gasconne par rapport à la force basque : d’accord, pour l’instant, elle est nulle, mais Gasconha.com combat pour une Gascogne puissante. Ne partons pas battus d’avance, même s’il faut être conscient qu’il faudra des décennies pour renverser la vapeur.
      A vrai dire, le BAB est très français, maintenant. C’est donc plutôt contre la dépendance par rapport à Paris qu’il faut se battre, ensemble gascons et basques.
      Et l’étiquette "gascon" recouvrira quelque chose de nouveau : le sentiment d’appartenance au triangle Bordeaux-Bayonne-Toulouse ; c’est précisément ça que j’essaye de tester.

      >Enfin , pour ce qui concerne les réflexions de Tédéric sur les conditons d’émergence ou de ré-émergence d’une Gascogne économiquement viable, elles me paraissent intéressantes et pertinentes mais appellent sans doute un débat qui ne semble pas avoir tenté les lecteurs de ce blog jusqu’ici.

      Ce sont des sujets ardus qui n’attirent pas les foules. Nous ne sommes pas ici sur ces pages de Facebook du genre "On est pas PD, c’est vrai aussi qu’on est landais"...
      De plus, le seul fait d’interroger la consistance économique d’une région qui n’est pas reconnue par l’Etat français, et cela sur des bases historiques, est non conformiste, et peut paraitre saugrenu.
      Mais je vais ramer pour que ce débat prenne de l’ampleur sur le web.

    • Adiu Tederic,
      Hort encoentat qu’ai deishat passar mei d’un mès ta continuar la discutida...

      Il y a trois ou quatre cadres administratifs possibles pour que la Gascogne et les pays alentour puissent faire éclore et développent leurs potentialités dans le respect de leurs identités propres et des flux historiques et économiques naturels (mais c’est vrai aussi qu’aujourd’hui, l’ouverture et la mondialisation économiques rendent ces échanges institutionnels un peu archaiques et assez vains (ce qui nous renvoie à l’autre débat que tu as esquissé cet automne sur Gascogne-débat et auquel personne n’a encore mordu - avis aux économistes qui consultent ce site à l’occasion -).
      En fait aucun de ces cadres ne s’impose naturellement et ne s’est jamais historiquement imposé.

      Le premier serait une région Gascogne correspondant plus ou moins exactement à la Gascogne linguistique ou "ethnique" en ces temps de mélange incessant de populations, on ne sait plus trop s’il y a encore une réalité derrière...).
      A noter que cette Gascogne a quelque peu existé au Moyen Age, disons entre les temps carolingiens (ceux de l’installation dans nos régions d’un pouvoir politique "vascon") et 1052, date à laquelle une seconde dimension lui a succédé, la "dimension aquitaine", soit l’ancêtre du second cadre.

      Le second cadre représente un vecteur nord-sud, dépassant en quelque sorte la Gascogne linguistique vers le nord : comté de Bordeaux (intégré d’ailleurs dès l’an 961) puis territoires actuels du Poitou Charente, du Limousin et au delà (territoires qui, jusqu’au XIVe siècle, étaient de langue et culture occitanes, rien à voir avec la situation actuelle, toponymie mise à part : la guerre de cent ans et la peste noire sont passées par là ...) ; c’est cette dimension qu’a retrouvé, avec des limites géographiques partiellement conventionnelles, voire artificielles (et au passage,entérinant la cassure de la Gascogne en deux) les régions programmes puis administratives actuelles.

      Un troisième cadre supposerait le dépassement des divisions actuelles en une réunification des deux régions Aquitaine et Midi Pyrénées, solution qui semble avoir eu du succès sur ce site il y a quelque temps.
      Son inconvénient est l’énormité du territoire produit, qui inquièterait tout Gouvernement (français), quel qu’il soit : vielle crainte des grandes féodalités et du contre-pouvoir massif qu’elles représenteraient.
      Bien que dépassant la rivalité-dychotomie Bordeaux-Toulouse, cette solution obligerait à trouver une solution pour les fonctions-capitale (en plus gros, c’est le problème qu’auraient à affronter Haute et Basse Normandie réunies, voire une Bretagne réunifiée, sinon unie aux Pays de la Loire, avec Rennes et Nantes à utiliser ou satisfaire simultanément.
      Culturellement, bien que tous ces territoires soient de "mouvance" occitane, une particularité gasconne pourrait y trouver sa place mais pas forcémént davantage que si elle était enfin reconnue dans les deux régions existantes (ce qui supposerait de couper enfin le cordon entre gascon et occitan, bien sûr ...).

      Un quatrième cadre serait une Gascogne plus ou moins repliée au sud de la Gironde (dont elle perdrait tout ou bonne part du territoire : du jamais vu depuis 961...).
      Cette solution rappelerait toutefois l’Intendance d’Auch (ou de Gascogne) aménagée aux XVII et XVIIIè siécles à l’intérieur du Gouvernement de Guyenne et Gascogne) et la Région des Pays de l’Adour, révée il y a vingt ou trente ans dans les milieux de la jeune Université de Pau et de la CCI de la même ville.
      Cette solution buterait sur l’absence de capitale reconnue (Pau ne pourrait l’être que d’une mini-Gascogne centrée sur le Béarn : voir la tête de nos amis basques dans ce cas !) et supposerait l’abandon de la gasconnité de territoires proches de Bordeaux et Toulouse, un vrai massacre...

      Derrière ces quatre cadres envisageables, une question : faut-il une région purement gasconne pour que la Gascogne (ou la culture ou la langue gasconnes) puisse(nt) vivre ? A dire vrai, je n’en sais rien !

    • Et IKEA s’installe surtout dans les grandes villes, les métropoles régionales... Donc...

    • Personne ne peut nier que trois grandes villes de la périphérie gasconne (une à peine dedans, une à peine dehors et la troisième à (petite) moitié dedans constituent des zones d’attraction sociale, culturelle et économique (zones de chalandise dans ce dernier domaine) ; en effet la troisième d’entre elles (mais oui, c’est Bayonne !) déborde lègèrement de la frontière dans certains domaines de ladite chalandise.

      Mais nous ne sommes pas là dans l’institutionnel...
      Il nous faut donc en tenir compte quand nous "pensons" la Gascogne mais cela ne résoud pas la question de la région administrative éventuelle et de ses limites, encore moins de sa ou ses capitale(s).

      Par contre, puisque nous sommes dans l’économico-social, pourquoi ne pas réfléchir à l’intéressante idée d’une Agence Gasconne, proposée dans un "gran de sau" par Tederic il y a quelques années (?) et qui ne semble avoir inspiré personne jusqu’à présent sur gasconha.com ?

    • La réforme votée en décembre 2010 va dans le sens de l’ex-régionalisation des métropoles :

      "La région transférera à la métropole sa compétence en matière de promotion à l’étranger du territoire et de ses activités économiques. Les métropoles récupèrent des compétences actuellement assumées par les départements, comme les transports scolaires et la gestion des routes départementales."

      Bon, c’est encore timide...

    • LA CHARENTE EST OCCITANE DEPUIS TOUJOURS DE LANGUE LIMOUSINE COMME 80% DU PERIGORD MAIS IL ET VRAIS QUE POUR LES GIRONDINS LE NORD C EST LA CHARENTE MAIS POUR 1 BEARNAIS LE NORD CELA COMMENCE EN GIRONDE / ADI

    • gascon le département de la dordogna, non a80% de langue occitane limousine, comme la charente ,la haute vienne,la correze,la creuse, 1 partie de l auvergne ect ect ;adi moussu et boun jornada

  • et moi l angoumoisin si proche voisin que penser de cette fusion une tres bonne opinion lol


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