Le RER Arcachon>Libourne jusqu’à Saint-Loubès

RER girondin Confrontation avec la réalité : l’exemple de Caroline
Saint-Loubès
Départ de Bordeaux par le RER vers 10h du matin un mercredi, avec mon vélo :
Le changement apporté par le concept du RER, c’est que le train n’est pas préparé en gare de Bordeaux, il arrive d’Arcachon.
Pas pu voir si beaucoup de passagers restaient dans le train à Bordeaux, profitant de cette "diagonalisation" des lignes, qui n’ont plus Bordeaux pour terminus.
De toute façon, il faut du temps pour que s’installent de nouveaux usages de transport.

Arrivée à Saint Loubès vers 10h20, et cap sur les "palues" !

Très vite apparait une nouvelle construction à tuiles noires, de celles qui font fureur depuis quelques années, souvent derrière de hauts murs, et trahissent une absence totale d’ancrage local.

Je n’ai pas prévu cette fois ci d’aller vers le port de Cavernes, un de ces ports fluviaux sur Dordogne qui a dû avoir son heure de gloire. Juste dire qu’il ne s’agissait probablement pas de cavernes, mais de Cap Vèrn, comme pour Caverns à Bègles...

Sur la route du Cadérot, une maison qui semble mêler la bordelaise de pierre et la vasconne à emban :

(Saint-Loubès)
Caderot
Le Cadérot m’attire par son nom, qui doit dire en gascon le petit cadet.

Mais plus que le Cadérot, c’est le château d’Esther qui est fléché, et en allemand :
geradeaus bis zum nächsten Schild = tout droit jusqu’au prochain panneau (apprenez un peu d’allemand, bande de cancres !)

Vérification faite sur le Cadastre napoléonien (Section B feuille 2 : La Palue), ce château d’Esther, qui fait aussi chambres d’hôtes, est situé précisément sur le lieu-dit Damad, que l’IGN déporte maintenant vers Grisole, et écrit "Damade" (vers 1950, l’IGN avait encore "bon").
"Château Damad", ça aurait été bien... (Damad = d’Amat, très probablement)

(Saint-Loubès)
Les Grésaux
(Saint-Loubès)
Laurette
Sur le chemin des Grésaux, Laurette donne l’exemple d’une restauration classique.

(Saint-Loubès)
Les Caussades
Les Caussades : ce toponyme est facile à comprendre, et le lieu-dit qui le portait à l’origine apparait sur le Cadastre napoléonien. Mais pourquoi a-t-il reçu ce nom ? il devait y avoir au moins deux caussades (routes anciennes), mais la carte de Cassini n’est pas assez ancienne pour les montrer...
(Saint-Loubès)
Le Livet ? Le Livey ? L’Olivey ?
On repasse la voie ferrée Bordeaux-Libourne et quitte les Palues ; c’est le quartier du Livey, qui semble bien être Olivey, et d’ailleurs le nom Olivey a ressurgi avec le "Domaine d’Olivey".

Midi : l’òra de minjar !

(Préparation d’un pique-nique)

– Carrefour Market :
Le rayon des pruneaux semble avoir été dévalisé. Est-ce bon signe pour ce produit guyennais, bon au goût, et pour la santé aussi, parait-il ? Il ne restait que ceux de Maître Prunille, qui m’ont paru chers.

– La boulangerie : celle du centre-ville semble avoir fermé ; je vais dans une autre, sur la route de Libourne - comme ailleurs, le commerce a tendance à quitter le centre-bourg... on y propose une formule pouvant inclure un "wrap" (qu’es acò ? mais de toute façon je n’achèterai qu’une baguette "tradition") ; un jeune travailleur à l’accent d’oc (ça fait plaisir à entendre !) refuse une cuiller en bois avec sa "formule" : il déteste le contact du bois, dit-il avec véhémence ! je comprends qu’il aurait accepté une cuiller en plastique...
Après coup, je rapproche cette préférence pour le plastique de sa prolifération dans le bâti, ici et ailleurs, en Gascogne et au delà : huisseries en PVC, barrières, palissades et portails...

Les embans de Saint Loubès

Lors de mon passage en centre-ville, j’ai fait cette belle découverte :

Mais cet espace ceint d’embans, autour de l’Hôtel de ville, est surtout un parking. Un parking qui ne crée pourtant guère de business sous les embans...
Encore une fois, le foisonnement automobile met à mal l’urbanisme ambitieux d’une autre époque.

Quelques lòcs qui m’ont peu à peu conduit vers Sainte Eulalie, commune voisine :
(Saint-Loubès)
L’Oustalot (Saint-Loubès)
Ruisseau de Canterane (Saint-Loubès)
Le Saquey (Saint-Loubès)
Le Couvertaire (Saint-Loubès)
Château L’Escart

On l’a vu ailleurs, la mémoire locale est parfois mieux portée par les aménagements publics que par les nouvelles constructions privées :