Faire du blé en Condomois e lo transformar en haria (farine)

- Tederic MERGER

Le blé des boulbènes des coteaux, par exemple entre Baïse et Osse

bobea = boulbenne
Selon l’historien Hubert Delpont dont l’ouvrage Deux siècles d’économie en Albret 1685-1900 nourrit le présent article :
« Ces sols peuvent porter d’excellentes cultures, en particulier de céréales, et bien que le rendement soit en général faible, la qualité des grains est bien meilleure que dans la plaine. »
Ces pays de boulbène avaient donc un surplus agricole exportable.

La minoterie d’Albret néracais, et son marché de niche aux Antilles

Les moulins fabriquaient notamment une farine apte (après mise en barrils) à supporter le transport en bateau vers les colonies d’Amérique, surtout Saint Domingue.

Le moulin de Vianne, sur la Baïse
Le moulin de Vianne, sur la Baïse
Vincent P.
Les moulins minotiers sur Baïse et Gélise
Les moulins minotiers sur Baïse et Gélise
Hubert Delpont - Deux siècles d’économie en Albret 1685-1900

Jusqu’au 19e siècle, le transport du grain pouvait se faisait cahin-caha par route, ou par voie d’eau (par exemple la Baïse entre Condom et Nérac), jusqu’aux moulins de Baïse et Gélise.
La voie d’eau n’a été améliorée que tardivement, au milieu du 19e siècle, hélas vers la fin de cet âge d’or.

(Lavardac)
Pont de Bordes

Le Pont de Bordes à Lavardac était le lieu d’embarquement vers Bordeaux, sur Baïse, puis Garonne.
Le cerveau de ce commerce fut à Nérac, précisément dans le quartier de la porte de Condom, où les riches minotiers du 18e siècle (Darblade, Delhoste, Mourlan...) habitaient et avaient leurs bureaux, greniers et farinières.
(Nérac)
Au coin de la rue Faudouas, la maison du minotier Delhoste ?

Le déclin :

Au 19e siècle, la perte du débouché colonial de Saint Domingue, la libération des échanges commerciaux et la concurrence de blés venant de loin (même de Russie !) ont progressivement détruit cette filière économique.
Les paysans du Condomois et alentours ont moins cultivé de blé, parfois au profit de la vigne (l’eau de vie d’Armagnac...).

Gilbert Sourbabère (La terre et les hommes en Gascogne p.93) :

« "La "machine à blé" en honneur en Gascogne au XVIIIe siècle ne cesse de céder du terrain tout au long du XIXe siècle.
La culture du blé, désormais en tête d’assolement, n’est plus considérée comme rentable au dessous de 20 F l’hectolitre." »

Adara, n’i a qui s’i tornan / on y revient !

À Lannes (près de Mézin), la famille Ligneau et sa marque "Sain’biose" :

« Aujourd’hui nous travaillons dans une démarche agro-écologique et notre particularité est la production en mélange de cultures (blé / lentille, blé / pois chiche, blé / pois carré, maïs / haricot…). »


 Farines de blé sur meule de pierre [1] (blé ancien rouge de Bordeaux, T65, T80, T110 et T150)
 Farines de petit épeautre
et aussi :
 légumineuses, graines, farines sur meule de pierre biologiques
 farines de légumineuses (lentilles vertes et pois chiches)
 Graines : tournesol décortiqué et lin brun
 huiles de tournesol

À Moncrabeau, L’Alliance bio :

« Nos farines de froment (ou de blé) bio T65, T80 et T110 sont réalisées avec un mélange de 7 variétés dont des variétés anciennes. »


 farine de petit épeautre bio
 farine de blé ancien Rouge de Bordeaux.
 farine de seigle bio et farine de sarrasin bio (ou blé noir). « Nous les réalisons sur meule de pierre, pour respecter le grain et les propriété nutritives et gustatives »

alliancebio.fr - Acheter-en-ligne

et aussi :
 farines de légumineuses
 graines oléagineuses bio
 légumineuses bio : haricots, lentilles, pois
 graines de sarrasin décortiquées et petit épeautre
Pagar lo juste prètz
Le Volvestre, épicentre de la révolte des agriculteurs de 2024

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