Commentaire sur l’architecture régionaliste Michel Plantier

Le régionalisme, dans les années 20, a pu être agissant, efficace, novateur.
Connaissez vous Gustave Toursier et son Union Générale des Rhodaniens ?
L’architecture régionaliste #1 Le débat sur le régionalisme architectural en France de 1900 à 1950

P.-S.

Euh... non...

Première approche par Wikipedia
Oui, ce patriotisme autour d’un fleuve (le Rhone) est intéressant. Il n’est finalement pas tant que ça question d’architecture, mais ça donne envie d’en savoir plus.

Grans de sau

  • A propos d’architecture, il se trouve que je fais régulièrement des séjours à Troyes (Champagne) où j’ai aussi vécu quand j’étais petit.
    Troyes est une ville qui a eu un âge d’or médiéval, et depuis quelques décennies, il y a une politique assez spectaculaire de mise en valeur des pans de bois.
    Même hors du centre médiéval, on voit maintenant apparaitre l’ossature bois de maisons qui ne sont pas médiévales, et qui paraissaient banalement crépies.
    Les nouvelles constructions pavillonnaires ne renouent généralement pas avec ce mode de construction, et je ne suis pas sûr que les critiques que nous leur faisons en Gascogne ne soient pas aussi valables à Troyes. Sauf qu’il ne s’agit pas (enfin, je vérifierai) d’une invasion de maisons languedociano-californiennes !

    Mais je viens de découvrir dans un village de la banlieue de Troyes (Bréviandes) un ensemble architectural de nouveaux bâtiments administratifs qui ont presque une touche "vasconne", sauf que les toits sont plus inclinés.
    C’est assez réussi.
    Je prévois de faire des photos.

  • Au Nord d’une ligne Nantes-Châteauroux-Besançon disparaissent les pavillons méditerranéens (qui défigurent pareillement le Poitou, le Lyonnais, même le Limousin).
    Les nouvelles constructions dans ce Nord sont sans grand style mais respectent grosso-modo l’architecture vernaculaire "oïlique", en gros la maison francilienne pour ceux qui en ont une idée précise (toits hauts notamment).
    En Bretagne, un effort supplémentaire est fait (la touche locale étant les deux cheminées de chaque côté du bâtiment).

    Mais il faut également souligner que la France s’héliotropise : bref, on ne construit pas dans le Berry profond ou dans la Beauce. Ceux qui fuient ces régions pour d’autres contrées vantées par les couvertures de L’Express ou du NouvelObs (Nantes la belle, Toulouse la dynamique, Montpellier la jeune, ...) le font dans une optique de fantasme sudiste. Le soleil ! D’où l’olivier, le bariolage, la tuile romane, ...

  • Je ne le connais pas non plus mais je pense sincèrement qu’il faudrait chez nous un grand mouvement de la sorte afin de fédérer autour de la culture gasconne. Il me semble qu’il y a des projets…

    Je connais bien Troyes et il se trouve que j’ai fait mon stage d’architecture vernaculaire là-bas. La région a fait effectivement les efforts nécessaires pour redonner à ses maisons médiévales leur aspect d’origine grâce aussi aux compagnons ayant une école sur place.

    Malheureusement, il y a encore tout et n’importe quoi qui se construit dans nos régions, on ne cherche même plus à apporter une touche régionale à sa maison, on pastiche carrément, on copie et comme le dit si bien Vincent l’envie de sud attire… les bobos surtout entrainant à leur suite un snobisme qui fait monter l’immobilier dans les pays du sud notamment chez nous au pays basque et pour les autres, on se crée un semblant de midi dans son petit univers.
    Au nord c’est plus difficile oui mais l’on voit la maison dite francilienne avec ses pastiches, fleurir un peu partout au-dessus de la Loire.
    C’est un phénomène qui se généralise sur l’architecture mais aussi surtout sur notre société.
    Demain vous verrez on importera les bandas et férias à Paris pour les « parigos » en mal de vacances !

  • Dans la même commune, Bréviandes, dont je vante les bâtiments publics (dont la gendarmerie) à l’allure régionale, j’ai aperçu des horreurs en construction dans un lotissement : Genre bunker néo-romain, voire palladien (je ne suis pas sûr des termes)...
    Il semble que l’architecture publique n’ait pas d’effet d’exemple pour le privé. C’est sans doute pareil en Gascogne.

    Quant à l’exportation des bandas et des férias dans tout l’hexagone, elle est en cours.
    Raison de plus pour investir ce terrain au nom de la Gascogne ! Ça la fera connaître...
    La banda des "Bundy’s" (quel nom !) de Lupiac a représenté la France à l’expo internationale de Shanghaï. Ils en sont si fiers, lous praubòts (pardon, Renaud !-)).

  • L’importation de la culture banda est passée dans un premier temps par la réimplantation du rugby dans des villes comme Paris ou plus récemment Lyon, donc au delà de son foyer sudiste traditionnel.
    Seulement, il faut remarquer que ce transfert de grandes places du rugby méridional vers des clubs parisiens s’accompagne certes d’une généralisation des oripeaux festayres un peu partout en France, mais également d’un retour de balancier, à savoir que le rugby n’étant plus la possession sentimentale des gens du Sud (plutôt Ouest d’ailleurs), il y a également un rejet qui se fait : voir les réactions sur la proposition - un peu con con - de faire de Paquito Chocolatero l’hymne de l’équipe de France.

    Je pense qu’à terme, la culture rugby ne sera plus un bon identifiant du Sud-Ouest.

  • Dans le même genre, il y a la radio : il est assez caractéristique qu’une radio comme Sud Radio, depuis son rachat par Start, ait obtenu une fréquence sur Paris et que sa grille de rentrée fasse la place à du talk à la manière des grandes radios régionalistes.
    Cela signifie tout simplement qu’en France, il n’y a pas de développement économique possible, ici médiatico-commercial, dans le Sud-Ouest.
    Cela me rappelle assez le sort de la chaîne Alegria.


Un gran de sau ?

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