Un ensenhament obligatòri de las lengas regionalas... Sarmonèir

...au mens dens los collègis e los licèus, çò que’n pensatz ?

Grans de sau

  • Avec quel fric ? Quels professeurs ? Pour quel public ? Quelles langues ? Avec quels appuis politiques ?

  • Je sais fort bien que c’est impossible concrètement & politiquement. Mais c’était pour voir quelles seraient les réactions...

  • Adishatz je vais encore dire de grosses bêtises mais soit !!
    Aujourd’hui seulement 1,3 % du budget de la culture est généreusement rétrocédé aux "bouseux provinciaux", le reste demeurant à Paris centre du monde où tout ce passe.
    Si déjà ce budget était équitablement réparti cela permettrait bien des choses.
    Mais quand on sait à quel point notre sinistre pardon notre ministre tient en estime les langues régionales on comprend pas mal de choses !!!
    Pour ce qui des profs, pas de soucis, il y aurait ce qu’il faut.
    Pour les langues b simplement les langues régionales parlées sur notre territoire, occitan, corse, basque, alsacien, catalan....
    L’appui politique de tous les gens qui sont en demande et ça fait du monde et des électeurs !!!
    Là les politiques de tout poil quand on parle électeur sont à l’écoute, certes pas longtemps, mais au fait pourquoi toujours tout attendre des politiques, pourquoi ne pas se prendre un peu en main, c’est possible.

    Dab volontat QU’I PODEM ARRIVAR.
    QUE SERAM CO QUI BASTIRAM !!!

  • Se prendre en main, cela s’appelle ne pas quémander à l’Etat à chaque occasion, donc constituer une contre-société civile : je ne la vois pas venir.
    En tout cas, elle ne passe pas par la prostitution auprès des collectivités pour obtenir des subventions.

    Je confirme qu’il restera un problème de profs, que ce soit sur leur niveau, le choix dialectal de la langue qu’ils enseigneront, leur nombre, ...

    Quant à la question du fric, nous ne créons pas de richesse localement, c’est aussi simple que cela, et ce n’est pas la faute à Paris.
    Et quand nos élus se mettent en tête de créer une telle richesse, c’est dans une optique dépassée ...

  • Avis identique à celui de Vincent P.

    J’ajoute quelques réflexions décousues :

    1) Il n’y a pas de ’langues régionales’, il n’y a que des langues en voie d’extinction ou d’expansion.
    2) Enseigner une langue dite régionale réduit le problème de l’identité à son minimum symbolique. Il faudrait aussi récupérer une culture.
    3) L’idéal serait bien sûr d’enseigner EN langue régionale.
    4) L’obligation administrative peut produire des résultats avec une langue pleinement vivante, et si la demande spontanée est suffisante. Les exemples contraires de l’Irlande et du pays de Galles illustrent ce sujet de discussion.
    5) La situation du gascon n’est pas comparable à celle des langues qu’une bourgeoisie nationale et un fort courant populaire, dans des circonstances historiques précises, ont défendues. Nous ne sommes plus au XIXe siècle.
    6) Si la cause de la langue n’est pas liée à celle de la ’nationalité régionale’ (si on peut dire), la cause est mal engagée.
    7) Le gascon n’est plus la langue d’une société, il n’est pas celle d’un Etat. Sa force est dans les racines des Gascons. Mais pour combien de temps encore ?
    8) Lier la langue aux activités gasconnes est un moyen de lui redonner du lustre.
    9) Hors nécessité pratique, ce n’est pas la langue qui attire par elle-même, c’est la qualité de ses locuteurs, ce qu’ils sont capables d’offrir. Le gascon, l’occitan, le basque, attireront s’ils ont quelque chose à dire, sinon on les considérera comme un gadget, des gueilles dont on peut se défaire.
    Cézanne à propos de Mistral : "Si ce Monsieur Mistral a quelque chose (de sérieux) à dire, qu’il le dise en français". Cruel et injuste, mais à méditer.
    10) A propos, ne devrait-il pas être obligatoire d’instruire tous les élèves du patrimoine de leur ’région’ ? Quel est le "programme" en cours ?
    11) Et parallèlement, ne faudrait-il pas rétablir les règlements coercitifs qui s’appliquaient au paysage rural et urbain ?
    12) Comme le rappelle Miqueu, un argent public mis là où il le faudrait permettrait beaucoup de choses. Une forte initiative privée serait aussi la bienvenue.
    13) C’est sur le terrain que se joueront les moyens et les fins. "Combien de divisions" ?

    Nous vivons dans un étrange pays. Alors, une "contre-société" ? Elle doit bien exister dans quelques imaginations hardies...

    NB : l’"alsacien" n’existe pas en soi, l’expression exacte et administrative est "l’allemand et ses dialectes" (Les parlers alémaniques varient du nord au sud et se correspondent d’une rive du Rhin à l’autre. (Cf. Levy, ’Histoire linguistique de l’Alsace’, réédité récemment ; le site du Schickele-Kreis ; pour la Lorraine le site des écoles bilingues de Moselle ’Deutschlothringen’).

  • Au fait Vincent mon invitation tient toujours !!
    Nous avons et ce depuis peu quauques roquets plan gras a manjar a ço dera mea mair donc dab plasèr quan volhas.
    coraument

  • Cher PJM je trouve ton analyse très pertinente.
    Je te remercie pour ta précision sur"L’Alsacien" j’étais ignorant sur ce sujet.
    A beth leu.

  • Même optionnel cet enseignement n’attire pas les foules, ni au collège, ni au lycée...
    Le français est déjà si mal en point qu’il est difficile de proposer un enseignement d’une langue dite "régionale".

  • En primaire, cela attire les parents désireux de mettre leurs enfants dans ce qu’ils perçoivent à tort comme des simili-classes européennes qui permettent à leurs chérubins d’éviter de fréquenter les élèves moins bons. Bref, déjà de l’écrémage dès le CE1 ...

    En lycée, cela attire pour les points de plus au Bac.

    Dans tous les cas, la liste des patronymes des élèves est sans appel, ce ne sont pas les descendants des anciens locuteurs qui mettent leurs enfants dans ces écoles mais les classes mobiles contemporaines qui entendent fournir à leurs enfants une éducation complète et dense pour qu’ils soient plus compétitifs dans le monde de demain (les occitanistes jouent d’ailleurs sur cette idée, qu’au fond, apprendre l’occitan, c’est surtout pour faire jouer la mécanique intellectuelle).

    Pour ma part, le salut de la langue locale par l’école ne peut passer que si elle est la possibilité pour les enfants du pays de reprendre contact avec leurs racines et seulement si la seule motivation est d’ordre patriotique, certainement pas bassement socio-économique dans une optique de différenciation de niveau d’études.
    Mais même les occitanistes n’en sont pas convaincus ... Les Basques le sont eux ...


Un gran de sau ?

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