Le grafia deu Jean Laffite ? Castèths en l’aire

Adishatz monde,

E quauqu’un me poderé assabentar sus le reflexion de cap a le grafia deu Jean Laffite ? Tot aqueth dequò de Digam Ligam...
Çò que’n pensatz ?

Grans de sau

  • Si boulét leye lou tribalh de Jean De Lafitte, que poudét ana leye lou blog de L’ibg. Qu’abét aquiu la so thèse entère !
    Boune lecture e a ballèu !
    blog.parlergascon.com

    Réponse de Gasconha.com :
    Ei estat anoublit, lou Doutou Lafitte ?-)

  • N’ey pas toustém ue questioû de noublesse lou "de". En Biarn que bou disé que lou Yan qu’ey de la maysoû de Lafitte, qu’ey ue tradicioû, qu’ey tout.

  • Jean Lafitte qu’a prepausat duas grafias hòrt diferentas :
    la prumèra qu’èra ua adaptacion de la grafia alibertina, e la segona, anadas aprèps, ua adaptacion de la grafia de l’Escòla Gaston Febus.

  • Lafitta qu’ei un gran poema !!!
    Perqué n’a pas prèsentat era thesa aciu en Gasconha davan monde qui parlavan Gascon perqué a Nantes ?
    Que podi diser tanben qu’aqueth mossur que s’ei hicat a aprèner era lenga a mei de 50 ans e permor que i avè en Biarn eth mei temps occitanista estructuras hicadas en plaça per occitanistas deu Biarn com M GROSCLAUDE, R.LAPPASSADE, G.NARIOO.... dab PER NOSTE e adara aqueth mossur qu’es permet d’escopir sus tot aquo au nom de que.
    Que torni raperar tanben qu’aqueth gahus demora a Paris e que luenh dera realitat de ço qu’is passa aqui vertadiarament...
    Qu’a cambiat eth medish 3 cops de grafia.
    Que TORNI RAPERAR TANBEN QU’ERA NOSTA LENGA QU’EI ENSENHADA e RECONEISHUDA DENS nosta ESTAT DAB TANBEN UA ESCRITURA INSTITUCIONALISADA.
    Une écriture une langue et pas 50 !!!!
    QUE TORNI DISER TANBEN QUE L’ESCRITURA de LAFITTA QU’EI TOT SIMPLAMENT UA ESCRITURA FONETICA QU’EI tot !!!

  • Si Jean Lafitte n’avait pas été mis de côté par les occitanistes orthéziens pour des questions d’égo, toute sa production ultérieure aurait permis une évolution de l’occitanisme béarnais qui n’a intellectuellement rien produit depuis la mort de Grosclaude et qui republie pathétiquement les livres des années 80 avec de nouvelles couvertures, quand parallèlement, Lafitte publiait sa revue DiGam tout seul, annotait le Lespy intelligemment, ...
    A un moment donné, on juge les gens sur ce qu’ils ont produit.

  • Comme d’habitude tu mets en avant ce qui t’arrange en effet PER Noste a produit des ouvrages nouveaux et pas qu’eux depuis la mort de Monsieur Grosclaude.
    QU’ès un copa machina....

  • Quels ouvrages ? Quelques publications de romans.
    Mais le reste, c’est la réédition des oeuvres de Grosclaude.
    Ah si, un ouvrage de référence : le livre sur la Gascogne de Philippe Lartigue, un bouquin anti-occitaniste !

  • Le livre de P. Lartigue est intéressant. En même temps, il s’agit d’un ouvrage un peu léger (une trentaine de pages de texte, pas de notes) et pas d’un travail approfondi.
    Cela dit en publiant un livre affirmant que le gascon est une langue distincte de l’oocitan, on peut constater que PN ne joue pas un jeu très clair...

  • Mes ne trobi pas arren a perpaus d’aquèra grafia classica adaptada au gascon peu Jan Laffita.
    E i averé quauqu’un que’m poderé indicar on e’s pòt trobar quaquarren de léger sus aquèra grafia e las soas règlas ortograficas (que ne pareishen pas hèra complicadas per quauqu’un que mestraja chic o mic la grafia classica) ?
    Per aver vist un recent texte de Lafitta, que’m sembla qu’aja causit de’s hicar a la grafia dita « moderna », çò qu’ei de dòu har...

  • Per Noste ? Des traitres.
    Lartigue ? Un Jean-Foutre.
    Tous au poteau !!

    Réponse de Gasconha.com :
    Notre correspondant anonyme est bien sûr à prendre au second degré.

  • Je ne dis pas que Lartigue est un Jean-Foutre. J’ai acheté et lu son bouquin que je trouve intéressant.
    Mais une trentaine de pages (dans chaque langue) sans notes, c’est un peu court pour "un ouvrage de référence"...
    Concernant PN, je dis juste qu’il y a déjà des maisons d’éditions publiant des bouquins gasconistes ou béarnistes anti-occitanistes et ma foi, ça ne me dérange pas puisque je suis pour la liberté d’expression.
    Mais qu’une maison comme Per Noste, qui a été le fer de lance de l’occitanisme en Béarn, se mette à publier des bouquins anti-occitanistes ça ne contribue pas à clarifier le débat pour des gens qui veulent découvrir notre culture sans être très au fait de ces querelles.
    Et connaissant l’âpreté de ces controverses, c’est le meilleur moyen de ramasser des coups des deux côtés...

  • En fèit, que perpausa, mei que mei, ua grafia modèrna un chic adobada a le soa mòda.
    Pr’amor tot lo son pleitei sus ua grafia classica mei gascona, n’a pas nada auta vista de har véder com seré le grafia classica unqüèra mei torçuda, estossi mei coherenta.
    Lo son pit purmèr qu’es de har passar le grafia modèrna, ça’m par.
    Quauquarren de mei pleguedís, e tanben mei hidèu dab los textes de l’escòla Gaston Febús e quitament tot çò d’ortografa toponimica o nòms de familha (Lapeyre, etc...).

    Jo que crei lo monde que son estacats ad aquera grafia... mei tradicionau en quauque sòrta.
    Entà les gents, "le" en francés que serà totjamei "lou" e non pas "lo" percé qu’es de mau har entrar, aquera grafia desconeguda deus francés, pr’amor francés que son los occitans e gascons (perdon entau d’Aran, e d’Italia) !
    E ua "pierre" que s’escriurà totjamei ua "peyre".

    Lo tradicionau, donc lo classic entau monde, que’s çò que’s hadè 100 ans a, pas 500 ans a !
    En fèit, e’m pensi que’s pòdem avisar aquera grafia n’es pas tan fonetica qu’aquò, e qu’a sègles sancèrs en darrèr.
    E a tròp voler horrucar en l’etimologia... que’s pèrdem còps que i a.
    Entà abracar, qu’arrespècti autant l’ua com l’auta tè !

  • Je n’ai pas fini de lire la thèse du Dr Lafitte. Il est bon qu’elle soit maintenant accessible.

    L’étude de J. Lafitte va dans trois directions :

    1) La description raisonnée de l’histoire des graphies gasconnes dans leur rapport avec la phonologie. À ce titre elle doit être mise au rang des manuels d’étude de ces questions et faire l’objet de discussions argumentées.

    2) La réflexion sur de possibles améliorations des systèmes en usage. Ce qui a conduit l’auteur à amender la graphie IEO, puis à créer un standard en réformant la "fébusienne". Il s’en tient maintenant à cette seconde norme.
    La première aurait permis de résoudre certains points insuffisamment traités par l’IEO (ex. n dentau e n velaire), de rétablir le x en lieu de sh (alternative toujours possible, qui ne contrarie aucun des systèmes choisis).
    La seconde se fonde sur des considérations en partie sociolinguistiques.
    Les deux systèmes avancés sucessivement par J. Lafitte méritent examen, le premier par sa pertinence dans le cadre graphique néo-occitan, le second parce qu’il touche à la ’réception de la langue’.

    3) Une approche socio-linguistique.
    Ce point détermine en partie les attitudes à l’égard de la langue normée.

    *

    D’une façon générale les sociolinguistes (qui ne sont pas nécessairement linguistes, philologues ni grammairiens et dont beaucoup sont façonnés par l’utilitarisme anglo-saxon), conseillent maintenant d’écrire les langues en danger selon le code le plus accessible aux locuteurs.
    C’est une sorte de mode idéologique qui a pour effet d’entériner le rapport de force existant entre les idiomes : d’une part les langues assises, de l’autres les parlers tributaires, subordonnés (comme leurs locuteurs) aux instances en place.
    Le cas se pose pour les langues qui ont perdu tout code littéraire.
    Cette stratégie n’est valable que si une partie suffisante de la population est déterminée à sauver sa langue. Dans le cas contraire elle ne fera qu’affaiblir son pouvoir de réaction.
    Si la volonté linguistique existe - et l’histoire montre que cela n’est vrai que dans une perspective identitaire forte -, tôt ou tard l’usage pragmatique d’une graphie calquée sur celle de la langue dominante fera place à des normes indigènes revisées.
    Le discours sociolinguistique tend parfois à peser sur l’objectivité decriptive des langues (M. Blanchet écrit sur le site de ’Biarn Toustém’ que le béarnais pourrait évoluer pour former une langue distincte du gascon !).
    Selon les critères sociolingustiques dominants, il suffit d’écrire les parlers d’oc suffisamment bien pour être compris.
    Ce n’est pas ainsi que marche l’histoire. Tout dépend effectivement du statut qu’on veut pour la langue. Mais quel est ce "on" qui doit décider ?

    Toute graphie utilisée honnêtement méritant le respect, on n’évitera pas de se poser les questions de la langue de référence, de la distinction phonologie / phonétique, et enfin celle de la finalité de l’enseignement et des modalités de la transmission.
    Nous quittons ici la linguistique pour le terrain de l’usage et des engagements, ce qui pourrait allonger sans fin les fils de discussion.

    Ce qui est au coeur de la question, c’est comme l’ont rappelé Miqueu et d’autres participants, le passage des parlers encore vivants à une langue d’avenir qui serait à la fois transmise et rénovée. Problèmes : le passage de témoin entre générations ; les institutions ; le terrain.

    On voit par là que la question ne se ramène pas à la codification, car si la langue est "le critère synthétique" de l’appartenance, elle n’est pas tout.
    Sans le reste, elle ne serait qu’une coquille vide. Ce que personne ne souhaite.

  • Quiò, atau ço que voulí díser, en mèi comprenedey e estructurat qué !


Un gran de sau ?

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