C’est le héros de "Si l’Adour l’avait voulu"*, le Docteur Ducasse, gascon enflammé, qui parle :
"le chef-d’œuvre, Dudebout, le plus ancien visage de femme qui soit connu, sculpté par un artiste génial il y a vingt-cinq mille ans, la Dame de Brassempouy !
– La... Dame de Brassempouy ! dis-je. Mais je l’ai vue ! Je n’avais pas fait le rapprochement. Une petite figurine...
– La taille ne fait rien à l’affaire, coupa le docteur avec emportement. Elle est exquise, parfaite. Mystérieuse. Envoûtante. Elle vous fascine ! A côté d’elle, croyez-moi, la Joconde, qui n’a pas quatre cents ans, c’est du flan, de la gnognote.
[...]
Quand on a vu une fois la Dame de Brassempouy on ne peut plus l’oublier. Néfertiti, la Vénus de Milo, la Joconde, bernique en comparaison ! Le pouvoir de cette, statuette de quatre centimètres de haut est immense : c’est Eve qui vous regarde. Elle est belle, elle est blonde. Elle est la Femme. Elle vous ensorcelle à jamais !"
* "Si l’Adour l’avait voulu", de Michel Larneuil, éditions Albin Michel, 1988 (Belle évocation de Poyanne et de la Chalosse d’autes cops)