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Dax

L’architecture dacquoise est tellement hétéroclite qu’elle permet l’audace architecturale.

Les fêtes de Dax devraient, elles, être un terrain favorable à l’audace gasconne !
Chaque année, pendant une semaine d’août, Dax est la capitale des hestaires (festayres), et (un peu) de la Gascogne.

Les hestaires ne sont pas tous jeunes (la preuve, j’y étais cette année, pour la troisième fois). En journée, toutes les générations coexistent, et plutôt dans la bonne humeur et le respect mutuel.

Parents, ne réfrénez pas le désir de vos jeunes, s’ils veulent aller à Dax (mais mettez les en garde contre l’abus d’alcool)  !
Ces fêtes sont un moment de liberté, de convivialité, et d’affirmation régionale. Chacun peut y apporter sa note personnelle en composant sa tenue (de préférence avec du rouge et du blanc, mais ça laisse une marge de créativité...).

Le public ne peut qu’y être favorable à une expression gasconne. Profitons-en !

A l’an qui vien, en esperar qu’i seram enqüera mei nombrós a cantar en gascon !

Voir aussi Dax dans le "triangle d’or gascon".
[Tederic Merger]


 

Articles


 

Lòcs (lieux-dits = toponymie, paysage...) de Dax :


 

 

 

Grans de sau

  • C’est surtout la ville qui sous une impulsion bêtasse d’édiles férues de modernité a perdu ses remparts et son château pour devenir une médiocre ville de curistes (à peine sauvée par l’Art-Déco).
    Dax est notre Kaliningrad (et encore, les Soviétiques ont hérité d’une ville en ruines, nous en France, on a détruit nos vieux quartiers comme Mériadeck sans bombardements alliés, mais qui pouvait deviner la gentrification des années 2000 ?).

    Quand la Gascogne sera indépendante, on dynamitera Les Thermes** pour reconstruire le château : alors Dax sera notre Dresde :)

  • Ah j’ai oublié une étoile aux Thermes !
    Tant de confort intérieur : cela valait bien la peine de massacrer les rives de l’Adour, une vraie incitation à y loger puisque c’est le seul endroit de Dax d’où on ne les voit pas.

  • Toujours aussi excessif Vincent...
    Ce qui est surtout « médiocre », ce sont vos commentaires écrits, aussi, sous une « impulsion bêtasse ».
    P.S. édiles férus aurait été mieux que férues

  • Très juste, Vincent. L’ancien Dax devait avoir grande allure. Mais on ne peut rien contre le goût provincial et bourgeois quand il veut faire nouveau.

  • Où habitez vous Mr Désert ? Votre ville ou votre village n’a certainement pas le même aspect qu’au 19ème siècle.
    Mais suis je bête, vous êtes certainement de la capitale, vous n’avez pas un « goût provincial »et devez être plutôt « bobo » que bourgeois.
    Bon dieu, que de phrases pompeuses et inutiles parfois sur ce site .......

  • Tout d’abord, mes propos datent de 2009, 8 ans, et en 8 ans, il s’en passe ... Reste que je trouve mes propos tout à fait amusants, et j’y souscris pleinement.

    Aimer son pays, ce n’est pas être aveugle quant à ses défauts. La défense puérile de la terre natale, sans savoir concéder ce qui ne va pas, est vaine. Même si c’est là un biais qui est possible, l’âge venant, dans un contexte d’éloignement. Ce n’est pas le mien en tout cas, car j’ai fait le choix de vivre dans ce pays que nous appelons sur ce site Gascogne.

    Dax n’est pas une belle ville. C’est un constat objectif que tout le monde peut faire en s’y rendant. Pour dire la vérité, les défauts de Dax sont souvent les défauts des villes françaises : bariolage incessant, dégradation du bâti ancien, percées "haussmanniennes" brutales, aménagement urbain des années 2000 terrifiant, ... Rien de très cohérent depuis 150 ans. Sans parler de l’étalement urbain (il faut voir la gueule de Narrosse ...).

    A ces défauts, dans le cas particulier de Dax, s’ajoutent deux problématiques :

     Nous avons là une ville qui a fait un choix complètement hallucinant il y a un siècle de détruire son patrimoine historique, en l’espèce son château médiéval et ses remparts romains. C’est un crime absolument inexcusable, qui va bien au-delà de la perte de tel hôtel particulier ou telle chapelle.

     Ce choix a été fait au profit d’une mode thermale qui aujourd’hui est le boulet de la ville, qui n’a pas su se moderniser et perd énormément de parts de marché face à la concurrence. Dans un autre secteur d’activité, il en va de même de Lourdes face à Fatima.

    Le constat contemporain ? C’est celui de bien de mes amis dacquois : une ville moribonde, triste, poisseuse, qui survit en matière d’image grâce à ses fêtes.

    Et pourquoi faire ce constat ? Car nous voulons changer les choses ! Dire ce qui est, c’est prendre conscience de ce qui ne va pas, et chercher les solutions, sous l’angle possible d’une fierté gasconne. Aux Dacquois de s’en emparer.

  • Toutes les petites villes sont tristes en général.
    Mais aller jusqu’à qualifier Dax de poisseuse c’est simplement de la provocation imbécile (nullement amusante).
    Si vous avez fait le choix de vivre dans ce pays qui s’appelle Gascogne, tant mieux pour vous et tant pis pour la Gascogne.
    Dax a vécu pendant des décennies du thermalisme et j’y ai passé une jeunesse extraordinairement heureuse. Vous vous érigez en accusateur de gens qui ont certainement plus de mérite que vous, qui passez votre temps à dénigrer. Respirez un peu que diable et modérez vos envolées lyriques (tristes comme un jour de pluie à Dax du temps du château).
    C’est dommage que vous ne sachiez pas vous exprimer en termes plus modérés et plus courtois vos propos seraient beaucoup plus crédibles, car tout n’est pas faux à 100%.

  • Je ne ferai jamais la confusion entre les sentiments subjectifs d’une jeunesse heureuse et ceux, plus objectifs, tirés d’une analyse rationnelle d’une situation donnée.

    Ce site n’a pas vocation à entretenir la nostalgie pour le principe de la nostalgie. Il est d’autres endroits pour cela, dont de nombreux groupes Facebook où chacun peu conter ses anecdotes d’enfance ou échanger des photos de soi sur les bancs de l’école primaire.

    Dire que Dax, ça ne va pas, ce n’est pas excessif : c’est un constat que l’on peut faire, arguments à l’appui, ce sur de nombreux axes (dynamisme culturel, affirmation identitaire, diversité économique, qualité patrimoniale). Surtout par élément de comparaison avec Bayonne.

    C’est marrant mais j’écris ces lignes alors que je me trouve en gare de Dax. Tant pis pour la Gascogne qui a à me supporter, mais au moins je suis apte à porter un jugement basé sur l’expérience et un vécu contemporain. Et il m’est égal alors de froisser la mélancolie de jeunesse de certains : j’agis avec autant de férocité sur la mienne.

    NB : J’ajoute que cette discussion est stupide, car j’aime bien Dax qui plus est, où j’y ai de bons amis et des souvenirs sympas.

  • Vous avez certainement raison sur quelques points, mais je confirme que vous vous exprimez sans aucune considération et d’une manière trop pédante.
    Vous êtes très désagréable et vous devriez de temps en temps être un peu plus humble. Car en fait vous n’avez pas une expérience et un vécu si important que cela. De plus vous aussi, vous pourriez raconter vos histoires d’amis et vos bons souvenirs sur des réseaux sociaux.

  • Chacun ici peut donner un éclairage, une opinion, une information dès qu’il la juge de nature à être partagée et méditée voire discutée et contredite par d’autres.
    Mais chacun a son style et sa manière de s’exprimer qui sont parfaitement acceptables ; l’important est que les personnes ne soient pas intrinsèquement mises en cause. Sinon on va vers des chamailleries fréquentes dans beaucoup de sites mais qu’on a à peu près évitées jusqu’ici à gasconha.com, ce qui contribue à sa valeur.

    Pour en revenir à Dax (que j’aime beaucoup moi aussi malgré ses défauts), la destruction de son château et de ses remparts me fait penser à celle que fit Bonaparte, Premier Consul, en 1800 lorsqu’il décida de raser l’Arbalesteyre, dongeon et seul reste du Palais de l’Ombrière à Bordeaux. Bien sûr la "déformation" de la ville fut ainsi de moindre envergure que celle infligée à Dax mais je ne peux jamais retenir un moment de nostalgie en passant devant la pourtant magnifique Porte Cailhau seule réchappée au vandalisme consulaire dans ce coin de la ville.

  • Joan-Peir, votre défense de Dax est très respectable. Mais ce qui est en cause, c’est le vandalisme municipal.
    J’habite une commune qui a beaucoup changé en 50 ans, mais puisque vous savez mieux que moi où j’habite, je vous laisse fantasmer, si ça peut vous soulager.
    C’est un endroit tranquille où les gens de la rue sont encore aimables, serviables et assez respectueux des autres. Je les imagine mal prendre votre ton pour écrire comme vous le faites. D’ailleurs ce sont comme moi des gens modestes.
    Puisque vous aimez bien Dax, allez prendre les eaux, ça vous fera du bien.

    Quand à la ruine de nos cités, elle est due à l’esprit des édiles de province, jamais en retard d’un reniement pour faire "comme à Paris". L’esprit bourgeois et provincial des XIXe et XXe siècles, c’est cela, et c’est hélas plus que jamais d’actualité.

  • Mr désert,
    je n’ai pas apprécié les termes bourgeois et provinciaux et cela m’a rendu un peu agressif en effet.
    N’est ce pas également irrespectueux d’employer la formule "goût provincial et bourgeois" ?
    C’est pour cela que j’imaginais que vous étiez de la capitale. Je ne pensais pas que vous étiez provincial.
    Le ton, (si tant est que l’on puisse employer ce mot pour l’écrit), que vous utilisez vous même n’est pas plus élégant que le mien, et si vous me conseillez de prendre les eaux à Dax, moi je vous souhaite de rester heureux dans votre oasis

  • Merci de vos voeux.
    Il y a une "ambiance" propre à chaque époque, et celle qui a baigné les XIXe et XXe s. a vu de graves atteintes portées au patrimoine, au nom du progrès (vers quoi ?), de l’hygiène nécessaire, de l’essor financier, etc. A propos de la "capitale", pour prendre un exemple connu des urbanistes (un cas d’école) on peut admirer le génie hausmannien mais déplorer le massacre de l’île de la Cité. Après 1945, on a vu la reconstruction un peu froide du Havre, la reconstitution de Saint-Malo (votée à une voix près !), le massacre d’un vieux quartier de Calais (immeubles sur pilotis), le nouveau Lorient (assez réussi), la reconstitution de Danzig/Gdansk, et maintenant les projets pour Kaliningrad/Koenigsberg. Il y a de quoi réfléchir : ici, la haine politique du passé a fait détruire beaucoup d’édifices (quelle est cette abbaye du Roussillon qui fut démontée et vendue et qu’on peut admirer aujourd’hui... aux USA ?) ; là, c’est la demande d’identité qui pousse à reconstruire (le château de Berlin, l’hôtel de ville de Vicebsk). Interviennent aussi la finance, l’"investissement de l’Etat" (avec nos impôts), cela fait beaucoup de facteurs ...

    Un coup d’oeil sur
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_monuments_d%C3%A9truits_en_France
    dresse un bilan partiel et accablant, duquel il ressort que la plupart des destructions n’étaient nécessaires ni économiquement ni urbanistiquement. Leur raison est ailleurs, dans une conjonction de tendances qui tiennent bien souvent de la concurrence des catastrophes.

    Pour nos anciens, la beauté n’entrait pas d’emblée en ligne de compte, il fallait avant tout respecter les usages, l’innovation se pliant elle-même à des codes non écrits et aux cahiers d’esquisses hérités. L’harmonie résultait de la contrainte matérielle et de la proximité des matériaux. C’est ce qui fait la différence entre les "promoteurs" bordelais du XVIIIe s. et les modernes.
    Il est de très beaux immeubles récents, mais en général une vision financière et mécaniste prévaut sur le dessein organique auquel l’Europe doit ses plus belles villes.

    L’ambiance est maintenant à l’habitat tout fait. Dans les Landes, beaucoup de vieilles maisons sont abandonnées. "Les jeunes" préfèrent une néo-provençale pavillonnaire. "C’est moins cher, plus facile à chauffer, ne demande pas de travaux, et il y a tout le confort". Le mobilier suit le même chemin : c’est vieux, on n’en veut plus. Autre symptôme : le mitage du paysage, qui n’est pas l’éparpillement de l’habitat, répond à la ruine des anciennes solidarités. Il y a bien rupture de traditions, malaise dans la culture. Que penser de ceux qui décident ?

    Au fond, l’architecture reflète ce que la société a dans la tête, ou ce qu’on lui a mis. C’est un miroir.

    Ce qui est sûr c’est que le citoyen ordinaire a de moins en moins prise sur son cadre de vie. La destruction du "paysage ethnique" accompagne ou précède celle du peuple.

  • A noter aussi que l’état d’esprit qui a conduit à la destruction des anciens châteaux forts,forteresses,murailles,etc... dans de très nombreuses villes depuis au moins la première moitié du XIXè siècle n’est pas limité à la France ni même à l’Europe:la plupart des villes espagnoles l’ont connu à partir de 1850, ce sont les fameux "ensanches" au delà des murailles détruites, dont le plus connu est celui de Barcelona (l’"eixample" en catalan). Et beaucoup plus loin citons la destruction de plusieurs parties des antiques et superbes murailles de Sanaa dans les années qui suivirent la révolution républicaine yéménite de 1962.
    En cause : une expansion démographique des villes et une certaine croissance économique mais aussi la contagion d’une idéologie vaguement progressiste issue de la Révolution française (évident dans le cas de Sanaa) : détruire les murailles était perçu comme une libération de jougs anciens (au bénéfice de jougs modernes, bien sûr !) et ces dernières années on cherchait plutôt à Sanaa à reconstruire les murailles au lieu des trous béants dans la muraille (en tous cas c’était le cas avant l’horrible guerre actuellement imposée au malheureux peuple yéménite).

  • Les articles 13 (P.Désert) et 14 (g.s.g.) sont très intéressants et d’une extrême précision.
    Je rajoute simplement qu’en matière de destruction, certains bâtiments sont quasiment impossibles à détruire. Je cite dans ce cas la base des sous-marins de Lorient (puisque cette ville est nommée à l’article 13) qui a été bien mise en valeur par le pôle nautique et le musée Tabarly qui ont été crées autour d’elle. À mon sens c’est une réussite.


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