Nous avons commencé à plancher sur les traditions, la ruralité...
"On veut être Landais de la tête au pied"
Avec l’idée de l’interdiction de la chasse le dimanche, qui a été évoquée ici, se pose la question du partage de l’espace entre différents types d’usagers : promeneurs, chasseurs (de gibier ou d’images), cueilleurs...
Nos sociétés traditionnelles régulaient ce partage, par des droits d’usage écrits ou non.
Il fallait s’attendre à ce que rurbanisation, étalement urbain, métropolisation... remettent tout en question.
On voit souvent se poser des clôtures ou, quand il n’y en a pas, des panneaux "Voie privée", "Chemin privé", "Propriété privée", "Accès interdit"... qui laisseraient penser que ce qui n’est pas encore clôturé ni marqué de la sorte n’est pas propriété privée...
Or presque tout notre espace rural, forestier ou non, est propriété privée ; les chemins le sont parfois aussi.
Ma proposition est donc la suivante :
Dans le cadre d’une ruralité renouvelée, nous devons défendre un usage partagé des propriétés privées, pour le bien vivre ensemble [1].
Deux exemples :
– La cueillette des champignons : je peux comprendre que le propriétaire d’une forêt veuille se la réserver ; d’un autre côté, le propriétaire d’une forêt clôturée ne cherche pas forcément les champignons dans son domaine... quel dommage de les laisser perdre !
– La chasse : les chasseurs ont en général le droit de chasser sur les propriétés d’autrui ; dans le Livret de l’invité de "Un dimanche à la chasse" , à la page des principes défendus par les chasseurs d’Aquitaine, figure ceci :
Privilégier le dialogue et la cohabitation avec les autres utilisateurs de la nature et non le partage spacio-temporel du territoire, y compris le dimanche.
J’observe ici une offre sympathique de la part des chasseurs : partager leur privilège légal d’usage de terrains privés avec les promeneurs et les cueilleurs...