Pour rassurer les vrais démocrates lafitte.yan [Forum Yahoo GVasconha-doman 2008-06-10 n° 8865]

- Jean Lafitte

Bonjour à tous,

Dimanche, je n'ai pas pris un coup de sang, mais j'ai estimé, par un message
où j'ai pesé mes mots --- eh oui ! --- qu'il fallait mettre un coup d'arrêt
à une dérive qui nuit à la "liste" et donc à la cause gasconne (et non
prendre la défense de Guilhem, qui a évidemment tous les moyens pour le
faire lui-même). Le tout sans me départir du recul qu'il convient d'avoir,
puisque j'ai terminé sur l'appel à connaitre l'adresse courriel d'Hercule !

Cette dérive, c'est le ton d'invective que l'on rencontre dans trop de
messages --- le tutoiement "politiquement correct" y pousse ---, avec des
disputes qui ressemblent à celles de gamins comparant leurs zizis. J'observe
en passant que les dames sont malheureusement bien discrètes dans ces
combats de jeunes coqs.

Je remercie ceux qui m'ont répondu avec modération, sans compter celui qui
m'a envoyé un message direct « Comme c'est bien envoyé. Merci de l'avoir
dit. Parfois ça me démange. »

Et je fais une mise au point pour les amis qui se disent "de gauche" et qui
ont pu se sentir visés par ma sortie contre les "gauchistes" : être "social"
n'est pas exactement être "socialiste", encore moins être "de gauche" n'est
pas être "gauchiste". Je ne m'en suis pris qu'à ceux qui brandissent pour un
oui pour un non le qualificatif de "fascistes" pour déconsidérer ceux qui ne
pensent pas comme eux. Car c'est le genre de personnages qui, s'ils
parviennent au pouvoir, emprisonnent ou exécutent ceux qu'ils ont ainsi
qualifiés, avec au mieux des procès truqués. Rien à voir donc avec les vrais
démocrates, de droite ou de gauche !

Confidence pour confidence, je me suis toujours senti "du centre droit,
démocratie chrétienne", mais n'ai adhéré à un parti, l'UDF, qu'en 2002, à
l'occasion de la campagne présidentielle de M. Bayrou. Mais j'ai été
tellement déçu par sa campagne de 2007 que j'ai adhéré au Nouveau Centre dès
sa constitution.

Socialement, et surtout chrétiennement, je suis pour le partage des
richesses, qui dans sa logique aboutira à une réduction de celles des pays
occidentaux, sans que pour autant celles des autres pays atteigne leur
niveau de vie.
Fils d'un artisan chausseur qui a travaillé seul, de ses mains, les trente
dernières années de sa vie, et d'une employée des Chemins de fer du Midi,
puis de la SNCF, je n'ai reçu en héritage que quelques meubles sans valeur
marchande, sinon sentimentale, et toute ma "fortune" est le fruit de ma
solde de militaire et de mes économies. Je fais encore partie des attardés
qui éteignent les lumières des pièces vides et préfère faire 40 minutes de
marche à pied qu'un aller-retour avec ma Saxo de 8 ans.
Pour qu'on se fasse une idée de la mirifique solde de lieutenant-colonel que
je percevais, en 1969, avec femme au foyer et deux enfants de 13 et 11 ans,
je remplissais les conditions sociales du tarif étudiant au Restau-U.

J'ai des amis franchement de gauche, mais de la gauche dite de gouvernement,
comme aussi de droite moins centrale que la mienne, sans que cela nuise au
dialogue et à l'estime réciproque.

Quant à savoir si je fais un complexe de supériorité, je laisse à chacun la
liberté de juger. En général, je suis plutôt considéré par les gens modestes
comme quelqu'un de leur niveau social, "pas fier", saluant le premier si je
suis le premier à reconnaitre les gens, et facilement abordable. Plus d'un
s'étonne quand il apprend d'une façon ou d'une autre --- pas par moi, très
généralement --- que j'ai terminé mon activité professionnelle avec le grade
de colonel. Et tous les 15 jours, je vais m'asseoir à côté d'étudiants de
l'âge de mes petits enfants pour suivre le cours d'un professeur évidemment
plus jeune que moi.

Portez-vous bien, et que Gasconha-Doman, et plus encore la Gascogne,
prospèrent dans l'entente et le respect réciproque.

J.L.