Graves & Cernès

Portets / Portèth


 

Chemin de Candaubas / camin dau Camp d'Aubars ? / camin daou Cam d'Aoubàs ?

Cad. napo. (Section A feuille unique : Le Bourg) : Candauba


 

Grans de sau

  • Et si l’étymologie était tout simplement "camp dau bas" (champ du bas) ? Simple supposition...

  • Oui Daniel, "camp dau bas" est aussi à envisager sérieusement.
    Je ne crois plus guère à "Camp d’Aubars".

    A propos de toponymes gascons de Portets, deux cas (je créerai peut-être des lòcs plus tard) :

     Daubaillan : (Portets / Portèth)
    Lavoir-source de Daubaillan

    Là, j’ai trouvé dans l’intéressante étude sur les lavoirs des Graves ceci :
    « Le lavoir de Daubaillan, ou Doaillan, ou Dauaillant, (en gascon La hount d’aou baillant, c’est-à-dire la "fontaine du vaillant") »
    Si c’est vrai, on voit que c’est bien "dau" et non "deu" qui était utilisé à Portets.

     Darrouban :
    La ressemblance avec Darroubin, quartier de Portets, est remarquable.
    Cassini écrit "Durauban" mais il peut se tromper.
    Depuis hier, je fais l’hypothèse d’un Darrouman qui aurait subi l’attraction de Darroubin...

  • Cela ne pourrait il pas avoir un rapport avec un chemin qui serait en bas d’une pente ou d’un coteau.
    Palay donne " candàu  ;sm.-Pente,versant,côté d’une montagne,d’un coteau. N.de P."

  • Oc, candau... mes lavetz que seré "Candau de bas".

    Qu’arretròban pertot en Comenge e Coserans (donc le partida oèst de le Gasconha en tornants arrepujar le Garona ?) "cann" e no pas "cam" (champs).

  • Camp dau bas : excellente idée.

    Joan-Pèir : candau est un mot béarnais, donc si ce mot apparaît dans la toponymie bordelaise, bazadaise, agenaise etc., ça ne peut venir que du patronyme Candau. A noter que le patronyme Cantau est bien connu dans les Graves.

  • Quò’s interessant de véser, dens l’estudi que citas Tederic, coma se son mantenguts los noms gascons ligats a les honts.

     lavoir de la Fontanette (hontaneta)
     lavoir de la Hontière (hontèira)

    A prepaus de Daubaillan, fau çaquelà remarcar que vaillant = valent.

  • Excusez moi je pensais que candau était Gascon, je le trouve aussi dans "tot en gascon" de Pèir Mora. Comment faites vous vraiment la différence entre le Béarnais et le Gascon.
    Il y a beaucoup de "Candau" (N. de P.) dans les Landes. D’où vient ce nom ?
    Portets a t il un rapport avec le Portet pyrénéen (portet d’aspet) ?

  • Eh bien, je ne fais pas de différence entre le béarnais et le gascon mais plutôt entre le (...les !) béarnais et le gascon septentrional, par exemple. Il faut tout d’abord noter que Palay était béarnais ; lorsqu’il ne précise pas une zone géographique particulière pour un mot, il me semble que c’est un mot béarnais - cependant, les spécialistes me contrediront peut-être. Notons aussi que le béarnais est depuis un certain temps en quelque sorte ’’linguistiquement dominant’’ dans l’ensemble gascon... Quant au dictionnaire de Pèir Mora, c’est un dictionnaire pangascon qui pioche dans des dialectes sud-gascons mais cela ne veut pas dire que candau soit un mot réellement pangascon. En tout cas, il est absolument inconnu en Gironde et en Marmandais (Laffargue, Moureau, Viaut, Masson, Buget, Verdié, Blanc, Bazas Culture, Vigneau) ; on ne le trouve pas non plus dans le dictionnaire de l’abbé Foix (Landes), dans celui de Cénac-Moncaut (Gers). Dans le FEW, les mots issus du latin canthus sont majoritairement en cant-, et les formes en cand- sont uniquement sud-gasconnes voire pyrénéennes (candejar Béarn, escandar Béarn, candèra Barétous, candèth Lescun).

    Le nom Candau (Candale a un rapport avec ?) : à mon humble avis, cela devait désigner à l’origine une personne originaire de Candau (Casteide-Candau), qui doit, lui, désigner un versant (vérifier dans le livre de Grosclaude). Beaucoup de patronymes fonctionnent ainsi (Arzac, Mourlanne, Audignon, Lussac, Dagen, Lados, Leytoure,...).

    Le Portet pyrénéen, je pense qu’il vient du gascon pyrénéen pòrt ’’col’’. Par contre, Portets, en Gironde, vient de pòrt ’’port’’ (sur la Garonne) ; cela correspond au latin portellum.

  • Une dernière attestation : Candaubas sur la carte de Belleyme.

    Dans tous les cas, il semble que Candaubas désigne un toponyme de la commune de Castres, qui confine à Portets.

    Je n’ai pas d’opinion précise quant au sens, je n’ai pas en tête de nombreuses attestations de l’article "dau" en toponymie bordelaise.

  • Sur cette carte de Belleyme, Candaubas voisine avec Nadon.
    Or, sur la carte d’état major, je vois un "Nadon de Bas" qui répond à Nadon "tout court" qui est plus haut sur le... candau !-)

    Attestations de l’article "dau" : il y a à Portets près de Castres le quartier des Boudoubans et dans ce quartier quelque chose comme la rue du Bout du Banc...

  • Personne n’a encore évoqué un "camp Dauba(s)".
    Or, aussi bien Dauba que Daubas sont des patronymes nettement gascons, le premier plutôt landais, et le second plutôt armagnacais.

    Daubar


    Mais à Portets ou Castres, la présence de Dauba semble tardive (fin 19e ?) :
    http://genrossi.pagesperso-orange.fr/33334/n35.htm

    Et pour le coup, on reviendrait à une racine "aubar" !

  • Pour revenir à Daubaillan : il faudrait creuser sur les mots en [-uw-] / [-aw-], car cela rappelle le cas de to(v)alha/tavalha, No(v)alh-/Navalh-, fr. Roaillan/Ravalhan, et prob. Douence/oc. médiév. Davenssa. Cf. la commune d’Ouveillan ?

  • J’ai vu qu’il y a un "Candouba" à Saubrigues (Pays de Gosse, Bas Adour).
    Le cadastre napoléonien y montre "Petit Candouba" et "Grand Candouba".

    Or il me semble que dans ce parçan la diphtongue aw se réduit souvent en u. Donc, "Candouba" peut très bien être Candawba(r).

    Pour revenir à Portets, les bastisses de Candaubas - ce qui semble le domaine originel - sont situées dans la commune de Portets, sur la pente au-dessus du chemin de Candaubas mais à la limite de Castres.


Un gran de sau ?

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