- Guilhèm Pilard Guichòt


 

Pau / Pau / Paou

en graphie alibertine :

Pau
Prononcer "Paou"

Il faut toujours se méfier des étymologies folkloriques portées sur des armoiries. Aussi n’accordera-t-on aucun crédit à l’hypothèse qui invoque la paon (en béarnais : pau).
L’autre hypothèse (figurant également sur des armoiries) qui fait dériver le nom de la ville du mot béarnais pau (= pieu, palissade) n’est pas plus acceptable. Elle tire son origine d’une légende selon laquelle trois pieux auraient été plantés pour délimiter l’emplacement du château primitif au 10e s. Le dictionnaire de Lespy admet, mais sans preuve, cette explication : « Il est probable que de toute ancienneté, le promontoire sur lequel a été bâti le château a été un point fortifié... Ce château était entouré, comme tous ses pareils, d’une palissade, un pau ».
En fait, tous les toponymistes sont actuellement d’accord pour y voir la racine oronymique pré-indo-européenne pal/bal (= rocher escarpé) qu’on retrouve dans quantité de noms de montagnes : Pelvoux, Pelvat (Alpes), La Pale (Drôme, Aveyron, Cantal), le Col de Pal (Alpes-Maritimes), Suc de Pal (Ardèche), etc. sans oublier le col de Pau en vallée d’Aspe qui n’a rien à voir avec la ville de Pau. On admet que se réfèrent à la même racine les noms de villes Palasca, Palenca (Corse), Paladuc (Puy-de-Dôme), etc... Ici, la racine Pal a subi la vocalisation du -l final, normale en gascon.
La signification de « rocher escarpé » s’accorde très bien avec le site primitif de la ville.
Certainement. Oronyme pré-indo-européen *pal (= rocher escarpé) vocalisé en « pau » et faussement pris pour le mot occitan pau (= pieu).
Hont : ’Dictionnaire Toponymique des Communes du Béarn’ deu Michel Grosclaude


 

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