Bordeaux / Bordèu

Mérignac

- David Escarpit, Tederic Merger


 

Néo-gasconne à clôture de bois


L’exploration de Mérignac va nous permettre d’honorer ces néo-landaises des années 80 ou 90.
Cette vague néo-landaise (ou néo-gasconne) entre dans notre histoire de la Gascogne architecturale.
Sur le moment, comme le néo-basque et pour les mêmes raisons (reproche de pastiche et de manque de créativité...), elle a été décriée par beaucoup d’architectes (mais parfois ils sont hostiles au néo-régional par principe).
Mais l’allusion aux maisons landaises est émouvante et sympathique, même si elle ne suffit pas à faire de la qualité architecturale.

Celle-ci voisine avec d’autres, dans un chemin du quartier du Minon (Dàvid contrôlera, je ne trouve pas ce chemin sur le plan).
La palissade de bois nous dit tout de suite qu’on n’est pas sur un airial, mais comme barrière, on voit bien pire de nos jours (des barrières en plastique blanc).
A côté, il y a une autre néo-landaise, avec une clôture de "brane", qui aura aussi droit à l’hommage de Gasconha.com.

Mise à jour 2017 :
"Minon", et non "Le Minon", figure sur le cadastre napoléonien (section B feuille 1 Corneillan) comme un ensemble bâti isolé entouré de petites parcelles.
L’explication donnée par Dàvid ci-dessous (Guilhèm > Guilhemin > Guilheminon > Minon) et elle est en plus très typique de la toponymie gasconne !
Et dans ce cas, il semble bien qu’il y ait rarement un article ; donc "Minon" tout court !


 

Grans de sau

  • Minon, c’est le nom du chemin : camin de Minon (Guilhèm > Guilhemin > Guilheminon > Minon).

    Réponse de Gasconha.com :
    L’IGN indique "Le Minon" comme un quartier.

  • C’est possible que ce soit le nom officiel retenu par l’IGN et le cadastre pour ce quartier, mais personne localement ne l’appelle ainsi et il n’y a aucune indication se rapportant à ce nom.
    Seulement cette rue : chemin de Minon. Ceci dit OK pour rendre son nom au quartier.

    Réponse de Gasconha.com :
    Ma réaction partait aussi du principe de préserver au maximum l’article des toponymes quand il y en a un.
    Ex : Dire et écrire "le Bédat" vaut mieux que "Bédat", cela suggère au moins que c’est un nom commun, dont on peut savoir le sens.
    En ce qui concerne "le Minon", je ne sais pas si l’article est justifié, mais si l’IGN le met, je penserais plutôt qu’il l’est, car l’IGN (et les autres) ont plutot tendance à supprimer qu’à rajouter l’article.
    Voir le cas de la commune du Boucau près de Bayonne.

  • Je viens de renommer les trois dernières "néo-landaises" de Mérignac en "néo-gasconnes".
    Nous savons que le modèle basilical à ossature bois dépasse largement les Landes : il est très présent dans l’architecture vernaculaire d’Armagnac, de Lomagne... et même jusqu’à Comminges et Couserans.
    Sur Gasconha.com, nous le nommons aussi "vascon".
    On pourrait donc penser à l’étiquette "néo-vascon" qui aurait l’avantage d’englober le pays basque,..

    Le préfixe "néo" est dans tous les cas justifié pour ces villas des années 80-90 qui évoquent l’architecture vernaculaire sans garder grand chose de son mode de construction, puisqu’elles ne sont pas à base de poteaux de bois.
    Veiram !

  • Entièrement OK pour cette appellation.
    La vague de construction des néo-gasconnes me semble antérieure aux années 80.
    Je la pense - par une amusante simultanéïté - contemporaine de la vague de promotion immobilière (la ville ayant vendu des terrains privés confisqués à vil prix, avec quelque plus-value) qui caractérise la fin des années 60 et le début des années 70 dans l’agglomération bordelaise.

    Signaler aussi que ce style à pans de bois est indigène en Gironde, du moins dans sa partie landaise.

    Bien sûr, le Bordelais se trouvant au pied du plateau calcaire de l’Entre-deux-Mers, possédant les carrières de St-Macaire, Frontenac et du Blayais, préfère les maisons de pierre style échoppe, dans ce calcaire doré-orange si caractéristique de la région.
    Mais Mérignac, c’est déjà la lande, celle de l’ouest de Bordeaux, torant vers St-Jean-D’Illac et Cestas d’un côté, vers Andernos, Lège et Lacanau de l’autre.
    L’architecture de bois y est donc un rappel de l’identité locale.

  • Un peu sombre la photo (il pleuvait), il faudrait peut-être tenter de l’éclaircir !


Un gran de sau ?

(identification facultative)

  • Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Ajouter un document