en graphie alibertine :
Seiressa



 

Grans de sau

  • M’interessa de saber d’on ven aquel nom ; qualqu’un as una idéia ? E si se trova d’autres locs amb aquel nom ?

  • Adiu Danie !
    Quin subjècte interessant !-)
    Je crains que personne n’ait pour l’instant d’explication convaincante pour Seyresse, ce qui place la barre assez haut pour nous.
    Deux des trois hypothèses avancées sur Wikipédia me paraissent fausses, dont celle de "lieu planté de cerisiers".
    La troisième, à partir d’un mot gascon seyre, qui voudrait dire hellébore ou euphorbe (des plantes) et est donné par Palay, n’est pas à rejeter catégoriquement.
    Il y a une série de noms en "esse" autour de Dax et en Maremne : Angresse, Candresse, Bénesse, Bayesse, Souspesse, Bendresse, Sengresse, Andresse, Anesse, Abesse, Lendresse...
    Sur Bénesse, j’avais écrit : « La terminaison "esse" est courante localement et vient probablement d’un suffixe vasco-aquitain. Quant au radical "ben", malin qui l’expliquera ! »
    Je suis toujours sur cette position : distinguer un radical variable Angr*, Andr* Candr*, Ben*, Seyr*... auquel s’applique cette terminaison "esse", et chercher séparément des explications pour la terminaison, et pour les différents radicaux auxquels elle s’applique pour former des toponymes.
    Je ne suis déjà pas bien sûr de la prononcation originelle de la terminaison : "èsse", "eusse" comme en negue ? je doute même qu’il faille l’écrire "essa" en alibertin, vu que ce n’est probablement pas la finale féminine latine atonique. Halip Lartiga a planché sur ce genre de problème au sujet de la série en -osse, qui parait bien proche...
    S’il s’agit bien de toponymes aquitano-vascons, le gascon nous sera de peu de secours ; le basque peut-être davantage, si on fait l’hypothèse que la langue qui a précédé le gascon en ces lieux était apparentée au basque, mais je suis incompétent en matière de basque ancien et de modalités de son passage au gascon.

  • Au sujet des toponymes landais avec suffixe -esse.
    En consultant les Dictionnaires Toponymiques des Communes / du Béarn /des Landes et Bas Adour, :
    Bénédicte Boyrie-Fénié (Landes et BA) écrit pour le -esse des 2 Bénesse : il s’agirait d’un "suffixe pré-indoeuropéen.
    Pour les autres : rien de signalé.
    Michel Grosclaude (Béarn) écrit à propos de 3 toponymes béarnais en -esse :
    Cardesse : du gascon cardèra (de caruus= chardon) et peut-être suffixe locatif collectif de type basque -tz : carder-tze >carderse>cardesse
    Carresse : racine pré-indo. *kar/*gar = rocher et suffixe de type basque à sifflante = endroit où il y a des rochers.
    ATTENTION
    Lendresse : c’est en fait une féminine latine Lendreça.
    De l’occitan endreça (latin in-directum/ittiam) : direction, chemin, point de passage. Donc pas de suffixe locatif basque pour ce toponyme.

  • Merci Gilles et Tederic de vos lumières,

    D’accord, Gilles pour Lendresse,"endreçar" ;mettre en ordre, mettre droit...

    En ce qui concerne Seyresse , en effet le mystère demeure,...le lieu planté de cerisier me parait à moi aussi peu probable, s’il y avait eu des vieux troncs ,j’ aurais su les repérer (ayant vécu toute mon enfance au milieu des cerisiers)...de plus cette terre est loin d’être idéale pour les fruitiers.
    Quant à l’euphorbe ou l’ellébore (,à moi aussi la solution me plairait bien,mais.... ) ce sont des plantes différentes ,certes que l’on peut confondre ,toutes deux toxiques, mais j’ai du mal à croire qu’autrefois les hommes les aient confondues . Ai cherché sur "las plantas de Gui Benoèt" .Benoèt distingue 11 euphorbes ,parmi la trentaine de propositions relevée ,un seul nom s’approcherait de "seyr",c’est "siure".Transformation dont je vous laisse apprécier la probabilité....(??)
    En ce qui concerne l’hellébore ,Benouèt en distingue 5 et parmi les 27 traductions différentes ,n’en ai trouvé aucune qui s’approcherait de "seyr".
    Il me plait à rêver que lors d’une de mes pérégrination dans ce pays là ,je trouve une euphorbe et trouve ensuite "un vielh o una vielha que parla patois"auquel je demanderai le nom de la dite plante, en protégeant mes mains et leurs mains de l’urticante ,bien entendu !


Un gran de sau ?

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