Graves & Cernès

Villenave-d'Ornon / Vilanava d'Ornon / Bilenabe

- Tederic Merger


 

Parking entre Garonne et magasin.


Pour en savoir plus sur le projet de La Plantation, et faire une autre visite guidée :
la page "Plantation" du site de l’Association des Habitants
du Bourg de Villenave d’Ornon
.


 

Grans de sau

  • A propos de cet ensemble commercial, je souhaiterais pousser un coup de gueule.
    La zone commerciale de Rives d’Arcins est limitrophe des communes de Bègles et Villenave d’Ornon.
    Bègles est une ville notoirement tenue par les Ecolos.
    Et pourtant, les alentours de la zone commerciale sont dans un état de saleté absolument effarant et répugnant. C’est une véritable couronne de décharge sauvage qui entoure Rives d’Arcins.
    Certaines zones de paluds, fréquentées par des espèces lacustres (hérons, cygnes, grues, sarcelles, poules d’eau) sont souillés à un point à peine concevable.
    Quina vergonha...

    Réponse de Gasconha.com :
    Lorsque j’avais fait ce mini-reportage, il y a quelques années, j’avais noté une différence nette entre "Rives d’Arcins" (commune de Bègles) et "La Plantation" (commune de Villenave). Notamment pour le bord de Garonne, préservé côté Bègles, et goudronné et sale dès qu’on changeait de commune. Des photos de cette série sur "La Plantation" l’attestent.
    Je ne sais pas si ça a changé.
    Avant d’accuser les écolos de Bègles, il faut s’assurer que les zones souillées sont bien à Bègles !
    [Tederic]

  • C’est vrai que la partie la plus souillée se trouve côté Villenave.
    Mais je puis attester (j’y étais encore hier) que rien n’a changé question pollution, bien au contraire.
    Je trouve un peu hypocrite de la part de la municipalité de Bégles de nettoyer son coin tout en laissant s’accumuler les immondices dans les paluds côté Villenave.
    Quand on est écologiste, on défend une certaine conception de la vie et de la société en général.
    L’écologie ne s’arrête pas aux limites de la commune que l’on régit.
    D’autant plus que la zone commerciale Rive d’Arcins est une gigantesque pompe à fric qui couvre les deux communes et leur rapporte. Bègles a l’hypermarché et ses galeries (pas trop sales, il est vrai), Villenave la zone commerciale (innommable).
    Et M. Mamère, pour ne pas le citer, se contenterait d’entretenir sa "partie" tout en laissant s’entasser les ordures à cent mètres de là ?
    Impensable.
    Il y a bien une autorité commune à l’entité Rives d’Arcins.

    Réponse de Gasconha.com :
    Lo debat qu’es interessant, pr’amor que s’agis tanben de las "zònas comerciaus" en generau, las qui son "hòra-vila".
    Pareish que sabem miélher nos precassar (nous occuper - coma se diré en gascon "bichonner" ?) deus centres-vila, de còps museificats, mès qui ne son pas mei adara las zònas comerciaus "number one".
    Duas arremarcas, tanben :

     A Beglas, si gueitam "a hons", los ecologistas n’an pas lo poder : la preséncia d’un maire ecologista qu’es lo resultat d’ua peripecia politica, mei que d’ua dinamica pregonda.

     Sus l’existéncia d’ua entitat comuna "Rives d’Arcins-La Plantation (Lo Plantèir !)" : n’es segur, David ? Benlèu que caleré horucar (fouiller) un chic.
    Petite recherche par Google :
    J’ai trouvé ça : LE DEVENIR DES TERRAINS DE LA PLANTATION : un conflit environnemental majeur !
    [Tederic]

  • Un mot encore, à propos de la promenade aménagée le long des berges, côté Bègles cette fois.
    Là aussi, le constat est sévère. L’idée de départ promettait d’être charmante.
    Mais aujourd’hui, cette promenade est également jonchée d’immondices (les gens ne savent pas investir un endroit sans le souiller), les pontons de bois, mal entretenus, sont pourris, disjoints et glissants, l’embarcadère d’opérette, devenu inutile (il n’y a plus de bateau) regarde mélancoliquement le fleuve en rouillant. Triste. Et sale !!!

    Réponse de Gasconha.com :
    Inquiétant...
    A prévoir dans quelques années : un coûteux plan de réhabilitation des Rives d’Arcins... qui serait inutile si on faisait du vrai développement durable.

  • En effet ! C’est instructif.
    Le problème, c’est que cet enjeu est en train d’être récupéré par les candidats aux municipales pour en faire un enjeu électoraliste.
    Toutefois, le simple promeneur et amoureux de la Nature que je suis semble, sans aucunement le soupçonner, n’avèr lhevat la lèbe deu son jaç !
    Cette merveilleuse zone palustre qui, dans d’autres pays, serait protégée, étudiée, choyée comme un trésor, est bel et bien vendue à l’encan, disputée par les entrepreneurs les plus glauques sous les bons auspices d’un maire pas très net !
    Voir ces barthes (plaines alluviales humides) ces lagunes, ce labyrinthe d’îles, ces boccages où paissent les chevaux devenir un immense champ d’épandage me donne envie de vomir.
    Sinon, tu as raison, Tédéric, l’entité Rives d’Arcins-La Plantation semble n’avoir aucune structure autonome. Hallucinant.

  • Pour Bègles, le débat prend un tour plus grave.
    On parle toujours de la "zone" de la rive droite bordelaise et de Bordeaux Nord. On oublie un peu ce sud-est bordelais (Bègles, Villenave, Cadaujac) qui souffre aussi.
    Bègles, jadis cité laborieuse moitié paysanne moitié ouvrière, a toujours été une ville "rouge", dure, sévère.
    Elle l’est restée, mais de nos jours, maraîchers et cheminots ont été remplacés par une population en grande difficulté, massivement d’origine immigrée, avec un taux de chômage très élevé, peu d’avenir, peu d’espérance, un urbanisme archaïque...

    Question qui fâche : était-il pertinent d’installer une immense centrale commerciale à Bègles dans cet état de fait, surtout que ce n’est pas aux Béglais qu’elle profite ? Etait-ce bien la réponse adaptée ?

    Réponse de Gasconha.com :
    Bègles est cependant loin d’être un méga-quartier à problèmes.
    Il y a de nombreux quartiers de maisonnettes, maintenant très recherchées par la classe moyenne.
    Au bout du compte, et en moyenne, il fait plutôt bon vivre à Bègles. A peu près autant qu’à Talence ou à Pessac.
    Mais bien sûr, on vivrait encore mieux si on pouvait se dire que ce bonheur est partagé par tous.

    Et les béglais "profitent" du Centre commercial de Rives d’Arcins en y faisant leurs courses (sauf le petit nombre d’exclus qui n’y accèdent pas), par la taxe professionnelle (mais je ne sais pas si elle est versée dans le pot commun de la CUB), et par les emplois qui y sont offerts.
    Ces trois aspects consommation+recettes fiscales+emploi sont des arguments massue pour justifier les projets de centre commercial. Aucune mairie de droite ni de gauche n’y a vraiment résisté.
    En fait, si on regarde de plus près et de plus haut, ces bénéfices sont en partie fictifs, puisque les emplois créés dans ce type de commerce sont perdus ailleurs, et de même pour les recettes fiscales.
    Quant au bénéfice pour les consommateurs, il y aurait beaucoup à dire... Notons déjà qu’il est tributaire de son automobile pour aller faire ses courses, sinon c’est la galère des transports en bus aux fréquences chiches.

    Sans parler du dommage écologique et culturel toujours induit par ces ensembles bétonnés et goudronnées qui recouvrent des zones naturelles ou cultivées, et parfois, d’anciennes fermes et de jolies maisons...

    Ces sujets nous éloignent un peu de la Gascogne stricto sensu, mais Gasconha.com doit s’intéresser au monde actuel...
    [Tederic]


  • Mais la Gascogne, c’est ça aussi ! Ce sont des Gascons qui travaillent, dépensent, consomment...
    Bègles n’est pas une ZUP comme Floirac sortie de terre dans les années 60.
    C’est une ancienne cité ouvrière (chemin de fer, pêcheries et salaisons de morue) et maraîchère (radis) en crise, comme toutes les villes qui s’appuyaient sur ces secteurs sinistrés.
    Il en résulte un fond culturel prolétaire marqué : voir la viographie (rues Lénine, Brejnef, Karl Marx, Gagarine, Cachin...) doublé de nos jours d’un sentiment de marasme économique (chômage, précarité).
    Bègles a le choix entre devenir une cité dortoir de Bordeaux et garder ses cités ouvrières des années 30 avec les maisons toutes pareilles. Jouissif !
    Reste le rugby, heureusement...

  • Une mise au point à propos de "l’enjeu électoraliste" :
    J’ai pu vérifier sur le terrain en 2005 que les Verts de Villenave luttaient avec conviction contre cette opération de la Plantation, alors qu’il n’y avait pas d’élection en vue, alors que les forces politiques dominantes de gauche et de droite laissaient faire ou favorisaient le massacre.

  • Louable volonté, hélas sans grandes conséquences.

    Réponse de Gasconha.com :
    Dans le programme de la Gauche rassemblée pour les élections municipales de 2008, dont font partie les Verts :
    "Nous mettrons tout en oeuvre pour que La Plantation intègre le domaine public, pour une valorisation de cet espace naturel remarquable."
    A suivre avec la plus grande attention si cette liste gagne !

  • Espérons ! Parce que la photo datée de 2005 nous montre un très bel espace naturel de palud qui risque fort d’être livré sous peu aux entrepreneurs.


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