Médoc Gentilés en -in Mar e còsta gascona / Ma é coste gascoune

Vendays-Montalivet

- Vincent P.


 

Lamodeneuve

Il s’agit d’un toponyme clairement déformé : la carte d’État-Major permet de lire "La Made Neuve". Et non loin, un toponyme "Mandoneuve", qui semble distinct.

J’hésite donc à proposer à une forme normalisée. Par ailleurs, quelle était la forme pour neuf, -ve dans la pointe du Médoc ?


 

Grans de sau

  • Patronyme charentais Ma(n)doneau gasconnisé et au féminin : la Ma(n)dounèbe

    Neuf : en bas-médoquin nèu comme dans toute la Gironde, le Lot-et-Garonne au moins dans toute sa partie gasconne, l’angle NO des Landes.

  • Les registres généalogiques montrent que le patronyme Mandonneau a existé - il n’existe plus - mais qu’il était en fait soit du Limousin, soit de Touraine. Idem Mandonnaud qui est purement limousin. Madoneau, lui, a également existé, mais il était poitevin ou périgourdin.

    Je suis assez séduit par l’idée d’un nom de famille en -eau, allochtone, déterminé en "la" et féminisé, mais il convient alors de trouver la bonne souche, et surtout de nous interroger sur la possibilité, offerte en de mains endroits des pays gascons, de l’existence d’un suffixe local -èu, très certainement un emprunt très précoce à l’oïl.

    Dans cette optique, il suffit d’une famille Mandon, qui est un patronyme du Massif Central, plus particulièrement des pays limousinophones (ce qui correspond pas mal aux routes de migration naturelle constatées vers la pointe du Médoc), et très naturellement, un diminutif féminin en -èva est envisageable.

    Alors, "La Mandonèva", "la petite de chez Mandon" en gros, ou alors directement sur Mandonnaud/Mandonneau (avec la question de l’équivalence graphique -aud/-eau), "la fille Mandonnaud" s’explique aisément, et a pu se franciser fautivement en "La Mandon Neuve".

    Notez une troisième hypothèse : que Mandon ait été un prénom usité localement, car au fond, il ne s’agit que d’un prénom médiéval, d’origine germanique.

    Pour le reste, est-on bien certain, alors, que "Mandoneuve" et "La Made Neuve", lieux-dits voisins, sont un même lieu ? A noter au passage que la photo que j’ai prise illustre ce qui semble être la maison "Buglades" au XIXème siècle, ce qui dénote une tendance à étendre le nom de "Lamodeneuve" et ses dérivés à l’ensemble des maisons du quartier.


Un gran de sau ?

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