Grande Lande / Lanegrand Pays negue Landes de Gascogne

Carcarès-Sainte-Croix

- Tederic Merger


 

Ladevie

Cassini : Devie
Les autres : Ladevie

Une hypothèse pour ce lieu-dit au bord d’une voie importante et rectiligne au moins depuis Cassini, et peut-être bien avant (une voie romaine ?) :
Lada via = voie large ; mais en gascon, il serait plus normal d’avoir Via lada. Mais si le nom venait directement du latin ?

Ladevie est un nom qu’on trouve ailleurs en France, mais il a des attestations locales au 17e siècle :
de Ladevie en Carcarès (Bulletin de la Société de Borda)
Cauna de Ladevie (L’Eldorado des Aquitains (de Jacques de Cauna))

Geneanet :
JEAN CAUNA - DE CAUNA DE LADEVIE

Le toponyme "Champigny", voisin de Ladevie, désigne maintenant une aire routière.
On pourrait craindre que la visibilité de cette aire de Champigny efface peu à peu le toponyme Ladevie : Champigny / Ladevie
Mais pour l’instant, l’adressage n’utilise ni Champigny ni Ladevie, mais le très gascon Peyrehitte : Route de Peyrehitte (adressage métrique sur cette route qui longe la grand route).


 

Grans de sau

  • Voici ce que nous en dit Jacques de Cauna, que je remercie :
    « Ladevie était un bien noble en Carcarès, le seul de cette paroisse avec le château de Malet (aux Chauton). Il appartenait à mon aïeul Jean de Cauna, seigneur de Ladevie à la Révolution et consistait essentiellement en un "moulin et maison noble avec le vol du chapon" (c’est-à-dire la distance que pouvait parcourir en volant un chapon). Il était auparavant aux Sanguinet de Ladevie et de Batz de Ladevie, nos parents, anciennes familles de Tartas, puis à François de Labat, écuyer, seigneur de Ladevie, habitant Geaune, légataire de Me François Duprat, avocat, aussi de Tartas et notre parent direct et par les Sanguinet, et avait dû être vendu à un moment à Arnaud de Lafitte, seigneur de Ladevie, puis racheté en retrait lignager sans doute, il en était coutumier, mais je n’ai pas cet acte-là en particulier) par mon aïeul. Cet aïeul se faisait appeler Ladebie en gascon et signait toujours Cauna de Ladevie ou Cauna Ladevie. Son fils Germain est aussi Cauna de Ladevie à son contrat de mariage et le nom devient celui de la branche, avec cependant une complication début XXe siècle (la maison est prise en huit jours par un cousin proche descendant de Jean et elle devient en gascon Aux oeyt jorns pour rappeler ce qu’il avait annoncé. Cette nouvelle branche était très riche, les premiers à avoir une voiture à Tartas, premier tombeau à droite en marbre noir en entrant au cimetière de Carcarès, branche éteinte dans un mariage Tauzia). [...] d’autres détails dans mon ouvrage Cadets de Gascogne. La Maison de Marsan de Cauna (tomes I et IV)). »

    • Je ne suis peut-être pas le seul à ne pas avoir compris d’emblée l’histoire des oeyt jorns.
      A ma demande d’éclaircissement, voici la réponse de J. de Cauna :
      « Ce cousin proche (Germain, alias Jean-Baptiste, de la branche de Carcarès) est arrivé un jour et a dit en gascon au métayer qui était là que la maison était à lui et qu’il y entrerait dans les huit jours à venir. Et il l’a fait au grand étonnement des uns et des autres, parce qu’il avait sans doute les papiers pour le faire en tant que descendant du seigneur de Ladevie (Jean) »

      Autre époque (mais ce n’était qu’il y a un siècle), où on pouvait mettre dehors un métayer en oeyt jorns !

    • D’après mes recherches, le vol du chapon peut délimiter un cercle de rayon de 41 m, ce qui donne une surface de 5280 m² ; j’ai trouvé ça hors Gascogne, en Touraine, je crois, mais les chapons gascons ne devaient pas avoir une autonomie de vol bien différente, je suppose...

      Quant à la "maison noble", j’ai un peu de mal à comprendre ce que ce statut impliquait dans le système féodal de l’Ancien Régime. Il semble qu’il était important que l’ainé d’une famille noble la conservât, mais qu’arrivait-il si ce n’était pas le cas ?

  • Je crois qu’une maison noble se caractérisait par l’exemption de taille de son propriétaire.
    De façon générale quand un fief noble était vendu à une personne non noble, il y avait peu de conséquences pratiques sauf sans doute en matière de droits de justice. Toutefois dans le cas d’une seigneurie le non noble était appelé "seigneur de la seigneurie de X" et non "seigneur de X". Jacques de Cauna, s’il nous lit précisera ou corrigera.


Un gran de sau ?

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