Il faut mettre fin à l’exception culturelle de l’identité unique Stéphane Bouléris

Article intéressant à lire sur
http://www.atlantico.fr/decryptage/mettre-fin-identite-unique-langues-regionales-richesse-identite-francaise-yann-syz-355190.html

A noter le terme "occitan" de même valeur que Breton et Flamand.

Grans de sau

  • Discours peut-être sympathique mais qui ne tient absolument pas compte du fait que l’immense majorité des Bretons ou des dits "Occitans" se vivent pleinement comme français.
    Cette donnée majeure, et récente, n’est absolument pas prise en compte par la plupart des mouvements identitaires qui dès lors, ne comprennent pas leur manque d’écho dans la population.

  • Il faut voir que l’auteur est un élu membre de l’Union Démocratique Bretonne (autonomiste) affiliée à la nébuleuse de la Fédération Régions et Peuples Solidaires.
    Mais l’auteur évoque aussi les "diverses régions des langues d’oc" ! EtonnanT, non ?
    Il va falloir que Mr Grosclaude rattrape cette erreur, lui qui fait aussi partie de la même Fédération.
    Parler des identités plurielles, c’est très à la mode, et l’article digne d’une prose très dogmatique.
    Au final l’article ne veut rien dire.

    Comment étant élu on peut écrire de telles inepties ???
    c’est une perle rare à garder dans les archives !

  • Le texte incriminé n’est hélas pas pire qu’un autre consacré par les mêmes aux mêmes sujets. On y enfonce les portes mal fermées à coups de bons sentiments apparents et d’idées toutes faites qui interdisent de réfléchir.

    Les élus de l’UDB ont fait du bon travail sur le terrain, mais le discours de leur parti, vieil allié du PS, ne convainc pas trop de monde.
    La fédération ’Régions et Peuples Solidaires’ peut faire office de groupe de pression, mais dans quelles limites étroites, avec quelles bénédictions et à quelles conditions ?

    Trop de militants (?) régionalistes (j’emploie ce mot pour faire court) se sont nourris, voire gavés, d’illusions au nom de peuples qui ne les écoutent pas.
    D’où les échecs des mouvements en cause. Les déceptions accumulées depuis trente ans ont passablement désenchanté les milieux régionaux-identitaires (mais tous font-ils vraiment de l’identité une priorité sincère ? Bonne question, merci à qui l’a posée).
    De là à pratiquer une "révision déchirante", il y a un pas que certains ne franchiront pas, par paresse, stagnation intellectuelle, habitude.
    D’autres cependant y parviennent et la conscience d’identité progresse sensiblement, mais pas partout.

    La marginalité des régionalistes a des raisons diverses, parmi lesquelles, il convient de rappeler (pour recadrer historiquement la question) l’éradication violente de l’autonomisme d’avant-guerre là où il existait.
    Par delà des causes sociales déjà lourdes (rôle de l’école, francisation des élites, mort des langues, exode rural, déracinement massif), il y a une raison de fond : c’est que toute revendication d’identité collective et territoriale à fondement ethnique est contraire à la conception française de la nation, et que c’est le langage de l’école et de tout ce qui compte dans la société. Pour ébranler le discours dominant, il faudrait d’abord penser autrement.

    Dans un monde sans repères l’ancrage régional-ethnique est une réponse parmi d’autres possibles à la crise de civilisation qui s’accélère.
    Si le discours des soi-disant défenseurs de l’identité ne fournit pas des réponses appropriées aux maux de la société et de la culture, il ne prendra pas.
    Pour l’instant la thématique de l’identité ethnique régionale est désamorcée ou récupérée (ici et là) ou condamnée ou ignorée. Cela n’interdit pas de revendiquer des nationalités régionales. C’est la notion qui est en cause.

    L’"Occitanie" est un cas à part. On ne peut la traiter en ’nationalité périphérique’ (ni en nationalité tout court). Peut-être une identité de façade sera-t-elle imposée par les services régionaux ? Mais quid de l’identité REELLE ?

    Et puis, allons au fond de l’article, à son titre-programme lourd comme un âne mort. QUE SIGNIFIE "mettre fin à l’exception culturelle de l’identité unique" ? Ce mot d’ordre de la langue de bois attaque au fond toute identité distinctive et populaire.
    Invocation conjuratoire, il trahit au fond une grande trouille devant une situation hexagonale qui devient difficile à penser et à affronter.
    Il annonce le projet d’une société sans identité directrice, sorte de supermarché fait d’une juxtaposition d’appartenances tout juste tolérées.
    "Il faut mettre fin à..." : quel idéologue à la petite semaine a décrété cette nécessité politique ? C’est la dogmatique française comme on la fabrique aujourd’hui. Comment peut-on s’y laisser prendre ?

  • "Oui, il faut mettre fin à l’exception culturelle de l’identité unique. Plus d’exception, plus d’identité unique, vive la cohabitation harmonieuse des identités non uniques."

    HÔ-XI-TANG


Un gran de sau ?

(connexion facultative)

  • Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Ajouter un document

Dans la même rubrique :


 

Sommaire Noms & Lòcs