locora
D’après le dico de Palay, ce mot bayonnais a un équivalent lavedanais : locura (loucuro).
J’ai trouvé ce mot intéressant car même si ce cas est rare, car il ne se prononce pas "loucoure" mais "locoure", il est intéressant de voir que le son (o) est possible en gascon ailleurs que dans la dernière ou l’avant dernière syllabe d’un mot.
A ce moment là, comment orthographier ce mot ?
"Locora", et savoir que c’est une exception, ou bien quelque chose comme "lôcora" ou comme en portugais "loucora" ?
Auriez-vous d’autres exemples de mots dans ce genre ?
Personnellement, je n’en ai trouvé qu’un seul autre : "boilèra" (var. plus courante : bailèra).
[Hlo]
La graphie alibertine ne permet pas de transcrire cette prononciation qui, normalement, n’existe pas en gascon, pas plus qu’en occitan général (sous réserve d’un exament approfondi).
Les mots étrangers sont souvent problématiques.
Soit on adapte leur prononciation, et il devient aisé de les noter dans la graphie de la langue d’accueil : :
Ex : "sombrero" en français : on met l’accent tonique sur la finale, et du coup le mot se lit en français sans problème.
Soit (plus rare, mais c’est semble-t-il un peu le cas pour "locura" en gascon bayonnais), la prononciation d’origine est conservée, mais la notation en devient un casse-tête, parce qu’elle est étrangère à la phonologie de la langue.
Je suis d’accord avec ton choix "locora" avec lecture exceptionnelle, parce que l’ajout d’un accent graphique sur "lo" déplace normalement l’accent tonique, ce qui n’est pas souhaitable.
Ou alors, il faut innover, et utiliser un accent graphique autre ("lôcora" comme tu l’envisages), mais alors on devient des réformateurs de la graphie !
[Tederic]