camacruda, camacrusa

français : ogre ?

 

Grans de sau

  • Dans camecrude, crude doit avoir le sens de "cruel" ou celui de "décharné".
    L’image est assortie d’une qualité dépréciative.
    Comme tant de figures d’unijambistes mythiques de ce genre, d’autant qu’elle est souvent associée aussi à la nuit et montre un oeil unique, la Camecrude ( came crude, came cruze , etc.) a une relation avec la partie morte des cycles temporels (saison morte de l’année, nuit, cours de la la vie humaine) que représentent aussi dans la narration, selon le contexte, des moitiés ou des mutilations (arbres à moitié brûlés, etc.).
    D’où sa valeur de présage.

    Pour un rapport de l’unijambisme avec une signification astronomique et saisonnière : Saint Galactoire de Lescar et l’image du sombre unijambiste sagittaire (contexte médiéval, voir Ph. Walter, Gauvain, p. 276.

    Vestige d’une imagerie mythologique vieil-européenne.

  • La camecrude (camacruda) est un ogre "féminin".Le becut est un ogre masculin.il serait intéressant de dresser un état de ces deux représentations tant dans le temps que dans l’espace ,à travers les légendes ou contes locaux.L’un et l’autre apparaissent-ils simultanément,successivement ?Sont-ils exclusifs l’un de l’autre dans telle ou talle aire géographique ? bref,"coentas "(du boulot,quoi) en perspective pour les ogrologues amateurs !

  • A ce propos, je voudrais évoquer une question de graphie anecdotique : il me semble plus logique de noter avec un trait d’union (cama-cruda) les mots composés, où le -a- se prononce donc "e" ou "o". Sinon, comment différencier hulha-lèira ("lierre" en pays de Buch) de cantalèira ? Et comment savoir si dans telle ou telle région on dit camaliga ou cama-liga ? Etc.

  • Lo "a" de camAcruda que’s pòt prononciar "a" tabé. Que’s harà pertot suu hèit pirenenc d’Asun dinc au Coseran, ça’m par. Per exemple, que disen "tinhAhús", "cadA un", etc...

  • Reson de mèi per l’escriver camacruda o cama-cruda sivant les regions...

  • En toute théorie, quelqu’un qui posséderait plus ou moins la langue de son parçan, ne devrait pas avoir besoin que l’on détaille à ce niveau un point de prononciation qui est d’ailleurs assez fluctuant dans la bouche des locuteurs.

    Car si on le fait, se pose alors également le problème des adverbes en -ament dont la prononciation est pareillement fluctuante selon que le mot est senti comme un dérivé de l’adjectif féminin ou qu’il est une construction indépendante.

  • Tu as bien raison, Vincent ; en fait, je raisonnais en terme de pédagogie et c’est vrai que ma remarque s’adresse avant tout aux occitanistes.

  • 3 lettre de l’alphabet C comme .......


Un gran de sau ?

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