"lous ouéils rougés coumo un grapâou dé céséra"

français : Les yeux rouges comme un crapaud des pois ?

Bonjour, je n’arrive pas à comprendre cette mention trouvée dans Léopold Dardy, anthologie populaire de l’Albret, volume 1 page 320 : "lous ouéils rougés coumo un grapâou dé céséra".
Les yeux rouges comme un crapaud des pois ? Je ne trouve pas ce que peut être un "crapaud des pois". Le crapaud commun aurait l’iris rouge... il ne peut s’agir de la plante nommée pois à crapaud (vesce) plus violette que rouge. Quand au crapaud à pois rouges, Anaxyrus punctatus, il ne se rencontre pas chez nous.
Quelqu’un pourrait m’aider à comprendre cette phrase svp ?

bien cordialement,
Frederic D.


 

Vos commentaires

  • Le 17 juillet 2021 à 23:43, par Francis MARSAN Divers

    Je ne sais pas s’il existe des crapauds aux yeux rouges mais pour moi le ”CÉSÉRA” c’est un lieu planté de petits pois. Foix écrit ”sézéra”.

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  • Le 18 juillet 2021 à 10:38, par Tederic Merger De grapâou en céséra...

    Je m’intéresse aussi au mot ceserar pour champ de pois.
    C’est un dérivé normal de céser, mais curieusement, quel que soit l’habit graphique (Cézéra, Céséra...), ce nom (que je pense créer de tira sur Gasconha.com) apparait peu en toponymie, alors que les "Cézérac" ne sont pas rares.

    Il apparait également peu dans les dictionnaires gascons : Palay renvoie de ceserà à ceselhà :
    « ceserà C. ceselhà et plus usité. »
    mais ceselhà (ceselhar) vient de ceselh (pois sauvage) qui n’est pas exactement céser (pois)...

    J’entrevois qu’il a pu y avoir confusion entre de vrais Ceserac (dont l’étymologie n’aurait rien à voir avec le pois) et des Ceserar.
    On rejoint ici l’énigme de certains noms en -ac (Civoisac, Cujac, Gibrac, Tujac, Tauziac, Millac...).
    Noms en -ac à scruter

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  • Le 20 juillet 2021 à 23:26, par DINGUIRARD Frederic "lous ouéils rougés coumo un grapâou dé céséra"

    J’ai trouvé cette référence sans plus d’explication quant à la "récolte" :
    Ceresa. — En Gascogne, le terme s’applique à une parcelle de pois ; en Provence le même mot se prononce casiero et en Périgord les petits pois s’appellent des chéjés.
    Fénelon Paul. Vocabulaire de Géographie agraire . In : Norois, n°34, Avril-Juin 1962. pp. 199-212.

    Fénelon Paul. Vocabulaire de Géographie agraire . In : Norois, n°34, Avril-Juin 1962. pp. 199-212.

    DOI : https://doi.org/10.3406/noroi.1962.1396

    www.persee.fr/doc/noroi_0029-182x_1962_num_34_1_1396

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  • Le 21 juillet 2021 à 08:47, par Tederic Merger Racine céser à travers les pays d’oc

    "ceresa" est sans doute "cesera(r)" avec une inversion des consonnes.
    Le gascon fait parfois des inversions de consonnes, nommées métathèses, mais là je penche pour une erreur de transcription.
    Le mot ceserar trouverait donc ici une confirmation.
    Les "chéjés" périgourdins sont le même mot que les césers gascon, à la sauce périgourdine !
    Quant au "casiero" provençal, je pense qu’il y a là aussi une erreur, et que c’est plutôt cesiero :
    Le Tresor dóu Felibrige donne
    CESIE, CESIERO, CESIÈIRO s. (1.), s. Champ de pois chiches.

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