en graphie alibertine :
Latruvessa + (la) Truvessa

La traverse.

Variante(s) graphique(s) :

Latrubesse


 


 

Grans de sau

  • Patronyme "Latrubesse" :
    Ce nom peut effectivement venir de "la traverse" c’est à dire chemin de traverse, raccourci.
    On trouve également une autre origine : "trubesset", un tabouret à trois pied destiné principalement à la traite des vaches. C’est d’ailleurs ce "trois pieds qui serait à l’origine du nom, que l’on retrouve également dans "la trubesse" planche à laver composée d’une planche et de deux pieds, donc avec trois points de contact, appelation utilisée autrefois dans la région de Monein dans les Pyrénées Atlantiques.
    Latrubesse pouvant donc être un menuisier spécialisé dans la fabrication d’objets comportant 3 pieds : tabouret ou planche à laver (?)

    Réponse de Gasconha.com :
    S’il faut comprendre que "trubesse" se décompose en "tru-besse", où "tru" signifie "trois" (et "besse" signifie "pieds" ?-)), je ne suis pas d’accord.
    Mais la "planche à laver" semble bien avoir la structure d’une traverse...
    Cordialement.
    Tederic

  • Je tiens d’un viticulteur moneinchon que le berceau des LATRUBESSE serait à Jasses et que le patronyme décrirait un trait de caractère : l’esprit de contradiction.
    Le nom de LATRUBESSE aurait été donné à quelqu’un de contrariant, qui se met en travers plutôt que de travers.

  • L’homonymie entre la trubesse (la trubèssa), planche à laver à Monein, et la trubesse (la truvèrsa), la traverse, le chemin de traverse, est sujette à confusion entre deux étymologies différentes.
    Le patronyme béarnais Latrubesse est issu du nord-ouest du Béarn dans une aire délimitée par un triangle dont les trois pointes sont Orthez, Sauveterre et Navarrenx.
    La supposition du viticulteur moneinchois semble intéressante bien qu’un brin fantaisiste.
    Si elle était avérée, alors je me demanderais avec étonnement pourquoi pas mal de Béarnais ne s’appellent pas Latrubesse... ;-)

  • Soi un chic capborrut, ne vesi totjorn pas perqué los "tabouret" ou "planche à laver" n’auren pas la medisha origina "traversa".

    E tanben, los noms de lòcs an mei sovent un sens ligat a ua caracteristica geografica qu’a un utis o un chafre...

    Enfin, aqueth passatge deu son "a" au son "u" que m’interessa. I a d’autes cas ?

  • Je vois juste aujourd’hui cette entrée "Latrubesse" : j’ai des Latrubesse dans mon ascendance à Pouillon (Landes) au 18ème siècle, famille de forgerons, peut-être de charpentiers.
    Cagots ? Venus de Béarn ? Les registres ne remontent pas beaucoup plus avant.

  • Le centre de diffusion du patronyme Latrubesse est le Béarn des Gaves, autour de Salies et Sauveterre, contrée qui relevait de l’évêché de Dax, et dont les liens avec les pays sud-landais n’ont jamais été coupés.

    Il n’y a donc aucune espèce de mystère à ce que le patronyme ait essaimé en Orthe voisin, ne serait-ce que par relation de voisinage.

    Quant à faire de ces Latrubesse des cagots, il n’y a là aucune espèce de preuve, même si l’on sait que la communauté cagote avait pu se spécialiser dans le bois. Pour véritablement dire "cagote" une famille, on attendrait des patronymes pour le coup plus typés "Menuzé" ou "Crestia".

    De toute façon, les Cagots portaient généralement les mêmes patronymes que les populations non-cagotes.

  • J’avais fait cette hypothèse hasardeuse parce que sur plusieurs actes à Pouillon, Labatut et aux alentours on trouve dans les actes de naissance des enfants, que ce soit pour le père ou le parrain, ajouté "maître charpentier", par exemple en mars 1732 à Labatut, Barthélémy Latrubesse parrain est dit "maître charpentier".
    Les mariages de cette famille sont généralement avec des familles d’autres artisans essentiellement des forgerons, j’avais fait l’hypothèse, seulement l’hypothèse que cela pouvait être peut-être du à une origine cagote, car au 18ème siècle il était interdit de signaler cette origine dans les registres.

    [Contrairement au 17ème siècle où c’est encore écrit malgré les interdits réitérés : voir une noyade collective à Labatut au passage de La Hontang le 18 Mai 1636 (registre P.11/211 AD Landes Labatut) où parmi la dizaine de morts retrouvés tant à Saint-Cricq qu’à Caunelle plusieurs sont dits "gézitains".]

    Mon hypothèse effectivement ne portait que sur les métiers, et les unions des gens de cette famille, ainsi que quelques formulations sur les lieux de sépulture qui me semblaient curieuses, car bien sûr les noms ne disent rien de cette origine.
    Je vais rechercher dans mes carnets les noms des maisons pour voir s’ils sont "parlants".

  • On trouve une maison "Latrubesse" à Ozenx-Montestrucq (64), en Béarn.

    La distribution, absolument localisée de ce patronyme, malgré le nombre de naissances important, peut laisser supposer qu’il n’y a qu’une seule souche, dont l’origine serait la maison en question (ou une autre, c’est à fouiller).

    Il serait largement possible de le vérifier via des tests ADN sur le chromosome paternel Y, aux fins de vérifier l’unicité de l’haplogroupe, aux quelques enfants adultérins près.

    Les Catalans pratiquent ce genre d’études en Espagne sur les patronymes catalans, et établissent l’existence de diverses souches locales, ou peuvent même retracer les migrations post-Reconquista à Valence ou dans les Baléares.

    Un tel projet relèverait de la science-fiction en France jacobine et républicaine.

    Dans tous les cas, au-delà de ces considérations scientifiques, il doit être possible de vérifier si la famille Latrubesse est issue d’une seule souche et en effet, via des recherches dans les archives, d’induire ou non un caractère cagot, notamment par les maisons habitées, les professions ou les alliances.

    Mon rêve, me concernant, serait de tester génétiquement des restes osseux des cimetières cagots, dont il reste le souvenir précis des localisations dans nombre de village. Même si je pense formellement que le phénomène cagot n’était pas d’ordre ethnique mais social.

  • De toute façon, le Béarn véritable est l’ancien pagus des Beneharnenses. Les terres relevant des anciens évêchés de Dax et Oloron, Tarbelli et Iluronenses, ne sont pas véritablement du Béarn mais y ont été anexées par la suite. Les gens d’Aspe, d’Ossau ou de l’Orthézie ne sont pas ethniquement des Béarnais. Le Béarn actuel, comme toutes les constructions médiévales, n’est qu’une création politico-administrative. Il n’est même pas cohérent du point de vue linguistique puisque les différences dialectales sont importantes à l’intérieur de la zone dite béarnaise. Quoi de commun en fait entre le patois de Bedous et celui de Lembeye ? Entre celui de Salies et celui de Nay ? Le béarnais en tant que langue, ça n’existe tout simplement pas.

  • A signaler un homme qui travaille au développement de la langue Occitane :
    Guilhèm Latrubesse est Conseiller Général de Midi Pyrénées et Délégué Régional à la culture occitane.
    Il travaille à la création de l’Office Public de la Langue Occitane.
    Il est si je ne m’abuse originaire de Pau.


Un gran de sau ?

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