Bernat Sarrieu lafitte.yan [Forum Yahoo GVasconha-doman 2008-06-29 n° 8929]

- Jean Lafitte

Gérard Loison a écrit hier 27 juin :

« E Bernat SARRIEU ! Piréno de Bernat Sarrieu, un cap d'òbra !!!!
« Impossible de'u transcríver en la grafia de l'IEO.... pr'amor que i hè
parlar personatges en parlars diferents deu Haut-Comenges !!!! Sonque la
grafia deu felibridge (un pauc retocat per Sarrieu que i nota eth ng
finau dab un simbèu particular que n'èi pas trobat su mon clavièr)... »

Je pense d’abord qu’il s’agit de Era Pireneido de Bernard Sarrieu.
Je m’étonne ensuite du reproche fait à cet auteur de ne pouvoir être
transcrit dans la graphie de l’I.E.O., comme si un scientifique rejetait
des faits que n’explique pas sa théorie.
Car la vraie question est de savoir quelle est la phonétique exacte de la
langue représentée à l’écrit et de l’adéquation de cet écrit à la
phonétique.

Alibert, qui publia sa Gramatica occitana en 1935, année où mourait
Bernard Sarrieu, connaissait mal le gascon (cf. ma contribution à
l’Hommage à Jacques Allières, tome I, pp. 153-164) et ses règles de la
graphie du gascon que publia d’abord Ismaël Girard en 1942, puis
l’I.E.O. en 1952, ne rendent pas toujours correctement la phonétique de
cette langue.

Par exemple, « pagan » (païen) et « augan » (cette année) ont à l’écrit
la même seconde syllabe, mais la prononciation est différente, et il
faut être « expert » pour le savoir !

J’en profite pour remarquer que Bernard Sarrieu, agrégé de philosophie,
était autochtone du Comminges, probablement mieux à même d’écrire sa
langue maternelle que Michel Grosclaude le gascon, lui qui était
professeur certifié de philosophie et qui avait appris le béarnais tant
bien que mal quand une mutation l’avait conduit à Orthez (même si la
volonté d’apprendre la langue du pays était tout à son honneur !).

Pourtat-ve plân.

J.L.

Grans de sau

  • Bonjour,
    Non, je ne connais pas era Pireneido (una autre oeuvre que je n'ai
    jamais pu lire, malheureusement), je ne connais que Piréno
    "Piréno : tragedió imitado des tragediéz elleniques en luchounés dac
    còrz en larboustés è muzico /
    C'est précisemment l'opposition entre luchonais et larboustais qu'il
    est impossible de transcrire en graphie de l'IEO, et n'y voyez aucun
    reproche, juste une constatation.
    Amistats gasconas
    G.L.

  • Re-bonjour,
    Peut-être faudrait-il rappeler que Bernard Sarrieu n'a pas seulement
    écrit en gascon luchonnais mais aussi en languedocien. Il était
    professeur à Montauban, dont il connaissait parfaitement la langue.
    A la suivante
    G.L.


Un gran de sau ?

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