Bésaume Queyran Rive droite gasconne Anneau gascon Marmandais

Marmande

- Tederic Merger


 

Chapelle Saint-Léger de Thivras


"A la fin de l’époque médiévale, Thivras est en même temps prieuré et paroisse.
En tant que prieuré, il dépend du puissant monastère bénédictin de Saint-Pierre de la Réole qui depuis 1175 possède des droits sur ses revenus et perçoit annuellement une partie de la dîme.
Saint Léger faisait partie de la juridiction de Bazas.
Au XVème siècle, l’église est rattachée au chapitre de Saint Caprais d’Agen.
Dans le premier tiers du XVIIème siècle, des travaux importants furent lancés au niveau du vaisseau.
On conservera une partie des épais murs romans.
L’édifice actuel a donc gardé ses dimensions initiales.
Le portail ouest appareillé et l’abside principale sont d’époque romane.
En 1890, on édifia un clocher-mur percé d’une baie unique en arc brisé dans laquelle prend place une cloche."
[Panneau explicatif sur place]

L’abondance des fleurs indique qu’on était au mois de novembre, après la Toussaint (voici une tradition qui ne se perd pas, mais les fleurs ne sont peut-être plus les mêmes qu’autrefois).

Il serait intéressant d’avoir l’explication du nom Thivras.

[Tederic]


 

Grans de sau

  • Tibras à Sainte-Bazeille, Tivras à Juillac, à chaque fois dans l’ancien Bazadais (lieu d’origine ?).
    Sans attestation ancienne, donc forcément avec beaucoup d’imprécision, pourquoi pas un étymon latin "fundos tiberanos" autrement dit "les propriétés de Tiberus" comme Tibiran en Comminges ?

    tibe’ran(o)s > tiberans > tiberàs > tibràs

  • Cette réduction des étymons latins est assez commune en Nord-Gascogne : Madran est Madiran, Madrac est Madirac, Sadran est Sadiran, ...

  • Evidemment, cela pose la question de la graphie alibertine : une des grandes différences entre Gascogne de l’Ouest et Gascogne de l’Est est nasale.
    La Gascogne de l’Ouest a toujours été plus nasale qu’à l’Est. Ainsi, si au singulier, pan est prononcé partout pang (sauf en Béarn, Lavedan et Couserans), le pluriel pans serait prononcé "pass" à l’Est, "pangss" à l’Ouest (d’où les graphies en -nx dans Hontanx, Pontonx, ...).
    C’est la théorie, en pratique, il y a une infinité de possibilités.
    Selon l’ALG, Blaignac, rive gauche au Sud de Marmande semble ainsi plutôt dans un domaine qui prononce "pang" au singulier mais "pannss" avec n dental au pluriel ! En était-il de même rive droite à Marmande ? Probablement puisque c’est le cas à Aiguillon (qui a aussi -ngs dans certains cas).

    Seuls les textes anciens fourniront la clé. Jusqu’à preuve du contraire, plutôt Tibrans qui sera prononcé soit Tibràs, soit Tibranns voire Tibrangss.

  • Dans une archive en latin médiéval sur la réédification de l’église de Landerron, on trouve comme témoin "Guillelmus Arnaldi de Tiuras". C’est probablement notre Thivras.
    Mais dans le même texte, on trouve aussi "Tiurans", "Tuirans" (dont un "Guillaume-Arnaud de"), "Tiurais", ce qui conforte l’hypothèse "Tibrans".

  • En quels endroits est-ce que le groupe -br- prétonique se vocalise-t-il ?
    En Béarn, Livron n’est pas Librou mais Liwrou. Serait-ce Tiwras ici d’où un maintien tardif à l’écrit de v ?


Un gran de sau ?

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