Ancienneté du gascon lafitte.yan [Forum Yahoo GVasconha-doman 2007-12-21 n° 8524]

- Jean Lafitte

Amics,

Je viens de lire avec un peu d'effarement mais aussi de plaisir la question
de M. Lattuga, et d'admiration, la réponse de M. Poudampa.
Effarement, de voir combien les Gascons honnêtes, de bonne foi et attachés à
leur langue peuvent être déboussolés par la véritable "intox" qui circule
dans trop d'écrits.
Plaisir, de constater que le doute s'installe dans ceux qui n'ont pas
renoncé à réfléchir, et qu'ils recherchent la vérité.
Admiration, pour la pertinence de la réponse de M. Poudampa, qui n'a jamais
prétendu être un "spécialiste", mais qui a su s'informer.

Étant devenu moi-même un "spécialiste" à force de me poser des questions et
de trouver de bonnes sources d’information, je n’aurais pas répondu
autrement.

Avec M. Guilhem Pépin que l’on connait bien sur cette "liste" pour sa
compétence d’historien, je prépare un petit livre qui fera la lumière
historique sur » langue d’oc » et autres noms utilisés de ci de là pour
désigner les idiomes romans du Midi de la France.
On y trouvera notamment deux témoignages capitaux sur le gascon, découverts
récemment par M. Pépin :
­ vers 815, donc 1 an après la mort de Charlemagne et l’avènement de Louis
le Pieux son fils ainé et successeur, un certain Claude, originaire du Nord
de l’Espagne et qui devait finir sa vie comme évêque de Turin (817-827)
nommait les » Vascones » parmi les peuples connus de ce temps qui parlaient
latin ; or des Vascones parlant latin, c’étaient déjà des Gascons, et le
contexte montre que cette énumération de peuples (Francs, Gaulois, Lombards
etc.) sous-entendait qu’ils ne parlaient pas exactement pareil, même si
l’écrit latin était sensiblement le même partout, surtout depuis la réforme
d’Alcuin, conseiller "culturel" de Charlemagne.
­ en 1313, un acte en gascon du notaire de Garris (près de St-Palais, dans
les Pyrénées-Atlantiques) donnait le nom d’un cours d’eau en précisant que
c’était son nom » gascon ».
Alors que les fameuses "Leys d’amors" promulguées à Toulouse en 1356
n’avaient AUCUN NOM PROPRE pour désigner le parler de Toulouse. Et ne
parlons pas du nom » occitan » qui a moins de 100 ans...

Je suggère que les 5 ans qui viennent soient mis à profit pour préparer la
FÊTE DU 700ème ANNIVERSAIRE DE CE PREMIER TÉMOIGNAGE DU MOT » GASCON » pour
désigner notre langue. Hestayrës, preparat-ve !

Hèt beroy.
J.L.

Un gran de sau ?

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