guà, guat, gat, vuà ?, vuat ? = gué
Bonjour à tous,
Tédéric écrit au sujet du mpot "goua" :
Mais une question me tenaille depuis longtemps (!) :
Pourquoi n'a-t-on quasiment jamais "gouat"* ? En général, le "t"
final (qui peut venir d'un "d" latin) se maintient très bien en
gascon, et les toponymes terminés par un "a" en graphie officielle
française cachent une finale non prononcée ("n" ou "r").
*J'ai quand même un "Gouate" en Bazadais et "Guadet" en Bordelais...
Quand on en appelle aux « saberuts », je me sens visé, tout en étant
conscient de l’expression latine que m’a appliquée une amie, « Doctus
cum libro », savant avec un livre.
Oui, il n’y a aucun doute, « goua », comme « gué » vient de \vadum\ ;
phonétiquement, à la française :
wadum > wadu > wad > gwad > gwat > gwa ; en français, … gwat > gat > gué
comme pratum […] prat > pré.
Mais le français a aussi le toponyme « Gois » dans le « passage du Gois
» entre le continent et l’ile de Noirmoutier.
Le -d final se maintient en dérivation ; outre les mots cités par
Tédéric, on a le patronyme Gouazé, où le -d- intervocalique passe à -z-
comme dans videre > védë > vésë etc. La finale en -é pourrait
correspondre au suffixe -arius, donc « relatif au gué », peut-être celui
qui aide à passer à gué
Mais en finale absolue, le -d devient muet, comme dans pedem > pè. Mais
pas partout, car de même qu’en Aspe on dit « lou pèt » pour "le pied",
Palay atteste des formes « ga, goà, goàt, goàu et goè ». Je ne saurais
les localiser et l’ALG n’a pas de carte "gué’.
Plân couraumén,
J.L.
Goua lafitte.yan [Forum Yahoo GVasconha-doman 2008-09-16 n° 9065]