A partir des toponymes Herreyre, je me demandais s’il y avait eu en Médoc une activité d’extraction du minerai de fer ; je suis tombé sur cette page du site Médoc actif : https://www.medoc-actif.eu/fr/apprendre/hochoefen.html
En deux phrases, la réponse est oui :
« A Lacanau, jusque dans la moitié du 19ème siècle il y avait un haut-fourneau pour fondre le fer des forges voisines. Le minerai était trouvé à proximité dans le sol. »
Mais je me suis aperçu que j’étais tombé sur un site qui sort un peu de l’ordinaire. Un indice dans l’adresse de la page ci-dessus : hochoefen qui veut dire haut-fourneaux en allemand.
"Médoc actif" est un site multilingue français allemand néerlandais anglais.
Il y a dans son sillage un "pool de traducteurs"... et pour que les adresses même de ses pages soient partiellement en allemand, il faut que la présence allemande y soit forte !
La page "Nos auteurs" du site est une galerie de portraits, multilingue elle aussi, et souvent en allemand (que je suis fier d’arriver à déchiffrer !).
C’est comme ça que j’ai découvert qu’il y a beaucoup d’allemands installés en Médoc. D’abord, ils venaient en vacances, certains à Euronat [1], et puis à la retraite ils ont acheté une maison, un chalet... quelques uns se partagent entre l’Allemagne et le Médoc.
Il y a aussi d’autres nationalités, et des français (peut-être en majorité malgré tout !) ; il y a même des medoquins d’origine ; peu.
Parmi les français, deux profils occitans (!), ce qui nous rapproche plus ou moins de notre thème gascon :
– Eric Roulet, le musician-cantaire de Gric de Prat : « A 11 ans, pratica la lenga occitana e adara, s’especialisa dens l’etnografia e la cultura occitana deu nòrd de Gasconha. Musician, tòca los instruments tradicionaus gascons com lo pifre e lo bohausac, e tanben la flauta traversau classica qu’ensenha. »
– Jean-Claude Latil, « Occitan Provençal de Marseille [...] bi-culturé, Français administrativement, Occitan naturellement de par mes origines provençales, et surtout bilingue [...] et initiateur de « l’Ostau dau País Marselhés » dans les années 90. »
Mès çò qu’aiman, tot aqueth monde ? çò qui cercan au Medòc ? las loas activitats / leurs hobbys, leurs passions* ?
*en allemand, leidenschaften, mot que je ne connaissais pas, et où j’ai cru lire d’abord souffrances (leiden = souffrir ; mais passion aussi a la même racine que souffrance, non ?)
– essen (manger), Wein (le vin)
– das Meer / la mer (Côte d’argent)
– Licht, Luft, Duft (lumière, air, odeur), les grands espaces
– reiten (équitation)
– Euronat
– singen, Musik (chanter, la musique), chorale
– malen (peindre), faire des objets avec les bois flottés trouvés sur la plage
– écrire (écrivains, journalistes, certains au Journal du Médoc)
– astronomie (un seul cas)
– psychothérapie
– Ruhe (le repos / lou repaus)
– la retraite (« 73 ans, un peu trop [d’ans] par moment »)
– apprendre le français (pour les allemands - et c’est parfois difficile) mais dans quelques cas (des français) apprendre l’allemand (l’enseignement de l’allemand recule dans les établissements du Médoc)
– les animaux
– vivre « dans une vieille bergerie de plus de trois cents ans cernée de chênes et de pins, de chevreuils, de sangliers et parfois il faut le dire de chasseurs »
« Das einzige was uns manchmal fehlt ? Eine nette Kneipe wo man sich abends mit ein paar Freunden zum Bier oder Wein treffen kann. Vielleicht kommt ja mal jemand und setzt es um. » :
Traduction : La seule chose qui nous manque parfois ? un bistro sympa où on peut se retrouver le soir avec quelques amis autour d’une bière ou d’un verre de vin. Peut-être que quelqu’un va arriver et l’organiser.
Et la Gascogne dans tout ça ? Eh bien le Médoc en fait partie !
Le/la retraité(e) du nord de la France Venus d’ailleurs, ils participeront, ou pas, à la Gascogne de demain.