Victime et non bourreau lafitte.yan [Forum Yahoo GVasconha-doman 2007-02-01 n° 7950]

- Jean Lafitte

Adixat moundë,

Je viens de lire avec grande satisfaction le message d'hier 31 janvier par
lequel Tédéric expose sa prudence à l'égard de la graphie classique et sa
pratique effective.
Cependant, quand il écrit :
« La graphie classique est simple (beaucoup plus que celle du français),
cohérente, élégante, et a des vertus pédagogiques, mais elle nécessite un
apprentissage, qu'on peut imposer aux enfants, ou proposer (mais pas
imposer) aux adultes. »
Šj’ai l’impression qu’il récite un catéchisme occitaniste :
­ que la graphie classique soit plus simple que celle du français, d’accord ;
mais mon expérience d’enseignant du gascon pour la 18ème année m’a montré
que la graphie moderne l’est encore plus ; de toutes façons, le débat n’est
pas entre graphie du français et graphie classique du gascon, mais entre
celle-ci et la moderne. De toutes façons, j’aimerais savoir en quoi
consistent les vertus pédagogiques, sauf à faire un cours d’étymologies.
­ quant à la cohérence, c’est vrai pour la classique telle que je l’ai
modifiée et que l’applique Halip Lartigue ; tout juste pour pallier les
incohérences de celle de l’I.E.O., édictée par un Alibert qui connaissait
très mal le gascon, et de l’extérieur seulement ; un seul exemple : on écrit
"hens" aussi bien pour dire"dans" que pour dire "foins", mais ça ne se
prononce pas du tout pareil ; et "dens" (dans) et "dents" (dents) s’écrivent
différemment mais se prononcent de la même façon. Est-ce cohérent ?
­ enfin, l’élégance, c’est quelque chose de purement subjectif, et ne
saurait être déterminant : comment dire que "setmana" est plus élégant que
"semmane" ou "semaine" français ?
Et quand il écrit vers la fin » Donc, je n’admets pas qu’on m’accuse d’être
un ayatollah de la graphie classique. », je n’arrive pas à voir à qui il
peut s’adresser, car je n’ai encore jamais lu une telle accusation dans des
messages de la "Liste". Mais je persiste à penser qu’il est encore
prisonnier de bien des idées reçues du monde occitaniste : victime et non
bourreau.
Enfin, je le rejoins tout à fait sur sa dernière phrase :
 » le gascon, IL FAUT AVANT TOUT LE PARLER, LE CHANTER, LE FAIRE ENTENDRE !  »
Mon cours en est un exemple vivant.

Hèt beroy.

J.L.

Un gran de sau ?

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