Bravo M. Darrigrand lafitte.yan [Forum Yahoo GVasconha-doman 2008-06-25 n° 8918]

- Jean Lafitte

Daniel Séré commente le billet de M. Jean-Pierre Darrigrand dans "La
République" du 24 (Courrier des lecteus)

Cela m'évite de le faire, et il a tout à fait raison.

Mais moins ouvertement, et ne voyant pas qu'il se contredisait, Michel
Grosclaude avait écrir la même chose en 1984 et confirmé dans le Dic ;
publié après son décès.

Voici ce que j'en ai écrit dans le livre en préparation :

En avril 1984, deux associations occitanistes de Béarn, Per noste et La
Civada, publient un Petit dictionnaire français-occitan (Béarn). Le 3ème
texte introductif, intitulé « Situation du parler du Béarn dans
l’ensemble occitan  », est signé par Michel Grosclaude (1926-2002). C\est
un professeur certifié de philosophie, fervent militant de l\occitanisme
et de la langue du pays qu\il a apprise à la suite d\une mutation en
Béarn. Gardien de la doctrine, mais sans doute mal informé du rapport de
P. Bec en 1972, il affirme d\emblée (p. 10) :
« Il existe indiscutablement une langue occitane ou langue d\oc. Cette
vérité est reconnue par tous les linguistes du monde : elle n\est
contestée que par des détracteurs incompétents ou malveillants.  »
Or nous savons que personne ne conteste l\existence de la « langue d\oc
 » mais que c\est sur son uni(ci)té, sur le « la  » qu\il y a débat ;
lisons donc entre les lignes : M. Grosclaude refuse le pluriel « les
langues d\oc  » ; mais plus militant ici que professeur, il ne prouve
rien, et affirme péremptoirement une « vérité  » en rejetant sans égards
tous les contradicteurs.
Pourtant, au recto de la même page, la « Présentation du dictionnaire  »
en justifie ainsi le titre (p. 9) :
« l\occitan du Béarn est un occitan à part entière et non pas une
variante plus ou moins marginale  ».
tandis que deux lignes avant, les mots « ensemble occitan (la langue
d\oc)  », ont rappelé l\égalité bien connue « occitan = langue d\oc  » ;
donc si l\« occitan du Béarn est un occitan à part entière  », c\est une
langue d\oc parmi plusieurs autres ; et si les mots ont un sens, c\est
reconnaitre la pertinence du pluriel « les langues d\oc  ». J.-P.
Darrigrand le confirmera en 2008.
Certes, ce texte est anonyme ; mais le thème et le style en désignent
l\auteur, M. Grosclaude lui-même, qui n\en est pas à une incohérence
près. On ne peut en douter puisqu\il a signé le même texte en
présentation d\un Dictionnaire français-occitan (gascon) en 2 volumes,
dont le premier a paru après son décès, en 2003 ; il y aura seulement
substitué « Gascogne  » à « Béarn  » : « l\occitan parlé en Gascogne est un
occitan à part entière  » (p. 7). Et p. 10, il aura maintenu la même
condamnation implicite du pluriel « les langues d\oc  ».
La généralisation dans le monde occitaniste des expressions « occitan
d\Auvergne  », « occitan de Gascogne  », « occitan de Provence  » etc. ne
fera que renforcer cette pluralité des occitans / langues d\oc et
entretenir l\incohérence du discours occitaniste.


Plân couraumén a touts,

J.L.

Un gran de sau ?

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