A quand la réunification de la Gascogne ? Jean Lafitte [Forum Yahoo GVasconha-doman 2011-12-22 n° 10577]

- Jean Lafitte

Possibilité de référendum pour qu'un département change de région ?

http://www.agencebretagnepresse.com/fetch.php?id=24305

Gauyous nadau a ous !

J.L.

Grans de sau

  • Adishatz a tots !

    > Possibilité de référendum pour qu'un département change de région ?
    >
    > http://www.agencebretagnepresse.com/fetch.php?id=24305

    Merci à Yann Lafitte pour ce lien.

    La Gascogne, ce n'est pas seulement un domaine lingüistique.
    Ou plutôt, si elle a été une mosaïque de parlers proches, étiquetés
    comme "gascons", c'est qu'elle a constitué au fil des siècles un espace de
    relations humaines, qui a eu à certains moments une traduction politique :
    duché de Gascogne jusque vers l'an 1000, et, beaucoup plus tard,
    circonscription du royaume de France (dans le cadre, par exemple,
    du "Gouvernement de Guyenne et Gascogne" au 18e siècle).

    Le danger de disparition symbolique, encouru par la Gascogne à l'heure
    actuelle, vient de ce qu'elle n'est plus une circonscription administrative.
    Le département du Gers a pu avoir la tentation d'être la Gascogne à lui seul.
    Mais il représente une part tellement petite de la Gascogne que cela aurait
    été inacceptable.

    La Bretagne est dans une toute autre situation, beaucoup plus simple : elle
    existe comme région administrative, avec quatre départements. Son seul
    problème est de s'adjoindre un cinquième département, la "Loire atlantique"
    (chef-lieu Nantes), considéré comme breton par... les bretons.

    On a pu penser que la réforme territoriale en cours donnait les moyens légaux
    pour cette réunification.
    Mais les exigences posées sont tellement hautes (vote majoritaire de tous les
    départements de la région "Pays de Loire" à laquelle appartient présentement
    la Loire atlantique, par exemple) que cette perspective semble très
    incertaine.
    C'est sans doute pour déverrouiller la situation que des députés bretons ont
    voulu faire passer l'amendement dont parle l'article en lien.

    La situation bretonne, c'est un peu comme si une région Gascogne existait,
    avec, mettons, quatre départements (Pyrénées atlantiques, Landes, Gers,
    Hautes Pyrénées), et qu'un fort mouvement gascon exigeait que le département
    de la Gironde, chef-lieu Bordeaux, en devienne un cinquième département (en
    imaginant que Bordeaux soit la capitale d'une région des "Pays
    de ...Dordogne" !).

    Bordeaux a certes autant de gasconnité que Nantes a de bretonnité.
    Et de même que le rayonnement de Bordeaux s'exerce sur d'autres régions que la
    Gascogne (Guyenne, Saintonge, Angoumois, Périgord, un peu le Limousin...), le
    rayonnement de Nantes s'exerce sur d'autres régions géographiques ou
    historiques que la Bretagne.

    Un éventuel mouvement gascon qui exigerait que l'éventuelle région Gascogne à
    quatre départements devienne une Gascogne à cinq (avec la Gironde) exigerait
    aussi que les parties gasconnes des départements du Lot-et-Garonne, du
    Tarn-et-Garonne, de la Haute-Garonne et de l'Ariège rejoignent la
    mère-patrie... Imaginez la difficulté !
    On voit ici que, au contraire de la Bretagne, la Gascogne ne peut pas imaginer
    une réunification par simple transfert de département(s).

    La fusion départements-régions, qui est en germe dans la réforme territoriale
    en cours, pourrait à terme dissoudre les départements dans les régions.
    L'Alsace s'y essaye dès maintenant : http://gasconha.com/spip.php?breve114

    Mais la Gascogne resterait écartelée entre les régions Aquitaine et
    Midi-Pyrénées.
    J'ai caressé parfois l'idée d'une unification entre ces deux régions, qui nous
    ramènerait à quelque chose de semblable au Gouvernement de Guyenne et
    Gascogne du 18e siècle.
    A y réfléchir, je pense que c'est toujours une option valable sur le long
    terme.
    Dans ce grand ensemble qui serait nommé "Sud-Ouest" par certains (mais pas par
    moi !), la Gascogne pourrait renaître peu à peu au sud de la Garonne, en
    fédérant les "pays" qui, inévitablement, remplaceraient les défunts
    départements.

    Dans ce grand ensemble, il y a deux métropoles, Bordeaux et Toulouse qui
    rayonneraient au delà même de cette nouvelle "Guyenne et Gascogne".
    Je propose leur "ex-régionalisation", leur érection en villes libres comme les
    länder de Hambourg ou Brème en Allemagne !

    En espérant que cette vision féérique enchantera vos "hestes de Nadau e cap
    d'an" !
    Tederic M.
    --
    http://Gasconha.com
    http://fr.groups.yahoo.com/group/Gasconha-doman/
  • Adichat Tédéric,

    Je ne veux pas apparaître trop négatif, mais je doute que Bordeaux et Toulouse puissent cohabiter facilement au sein d'une même région. D'une part il faudrait choisir une capitale régionale et aucune des deux métropoles accepteraient que l'autre le devienne, ensuite, même si un compromis était atteint, l'une et l'autre se suspecterait toujours d'ambitions dominatrices. Enfin, je doute que les présidents des deux régions veuillent se faire "hara-kiri" de manière désintéressée.

    Plus souvent qu'un stratagème pensé pour une "réunification" de la Gascogne, cette idée d'union des régions Aquitaine est en fait souvent considérée par les occitanistes comme la première pierre de l'unification de l'"Occitanie". Comme, contrairement à la Gascogne, cette dernière entité n'a jamais existé, avec ou sans ce nom, je ne suis guère favorable à un tel projet.

    Amistats,

    Guilhem





    Adishatz a tots !

    > Possibilité de référendum pour qu'un département change de région ?
    >
    > http://www.agencebretagnepresse.com/fetch.php?id=24305

    Merci à Yann Lafitte pour ce lien.

    La Gascogne, ce n'est pas seulement un domaine lingüistique.
    Ou plutôt, si elle a été une mosaïque de parlers proches, étiquetés
    comme "gascons", c'est qu'elle a constitué au fil des siècles un espace de
    relations humaines, qui a eu à certains moments une traduction politique :
    duché de Gascogne jusque vers l'an 1000, et, beaucoup plus tard,
    circonscription du royaume de France (dans le cadre, par exemple,
    du "Gouvernement de Guyenne et Gascogne" au 18e siècle).

    Le danger de disparition symbolique, encouru par la Gascogne à l'heure
    actuelle, vient de ce qu'elle n'est plus une circonscription administrative.
    Le département du Gers a pu avoir la tentation d'être la Gascogne à lui seul.
    Mais il représente une part tellement petite de la Gascogne que cela aurait
    été inacceptable.

    La Bretagne est dans une toute autre situation, beaucoup plus simple : elle
    existe comme région administrative, avec quatre départements. Son seul
    problème est de s'adjoindre un cinquième département, la "Loire atlantique"
    (chef-lieu Nantes), considéré comme breton par... les bretons.

    On a pu penser que la réforme territoriale en cours donnait les moyens légaux
    pour cette réunification.
    Mais les exigences posées sont tellement hautes (vote majoritaire de tous les
    départements de la région "Pays de Loire" à laquelle appartient présentement
    la Loire atlantique, par exemple) que cette perspective semble très
    incertaine.
    C'est sans doute pour déverrouiller la situation que des députés bretons ont
    voulu faire passer l'amendement dont parle l'article en lien.

    La situation bretonne, c'est un peu comme si une région Gascogne existait,
    avec, mettons, quatre départements (Pyrénées atlantiques, Landes, Gers,
    Hautes Pyrénées), et qu'un fort mouvement gascon exigeait que le département
    de la Gironde, chef-lieu Bordeaux, en devienne un cinquième département (en
    imaginant que Bordeaux soit la capitale d'une région des "Pays
    de ...Dordogne" !).

    Bordeaux a certes autant de gasconnité que Nantes a de bretonnité.
    Et de même que le rayonnement de Bordeaux s'exerce sur d'autres régions que la
    Gascogne (Guyenne, Saintonge, Angoumois, Périgord, un peu le Limousin...), le
    rayonnement de Nantes s'exerce sur d'autres régions géographiques ou
    historiques que la Bretagne.

    Un éventuel mouvement gascon qui exigerait que l'éventuelle région Gascogne à
    quatre départements devienne une Gascogne à cinq (avec la Gironde) exigerait
    aussi que les parties gasconnes des départements du Lot-et-Garonne, du
    Tarn-et-Garonne, de la Haute-Garonne et de l'Ariège rejoignent la
    mère-patrie... Imaginez la difficulté !
    On voit ici que, au contraire de la Bretagne, la Gascogne ne peut pas imaginer
    une réunification par simple transfert de département(s).

    La fusion départements-régions, qui est en germe dans la réforme territoriale
    en cours, pourrait à terme dissoudre les départements dans les régions.
    L'Alsace s'y essaye dès maintenant : http://gasconha.com/spip.php?breve114

    Mais la Gascogne resterait écartelée entre les régions Aquitaine et
    Midi-Pyrénées.
    J'ai caressé parfois l'idée d'une unification entre ces deux régions, qui nous
    ramènerait à quelque chose de semblable au Gouvernement de Guyenne et
    Gascogne du 18e siècle.
    A y réfléchir, je pense que c'est toujours une option valable sur le long
    terme.
    Dans ce grand ensemble qui serait nommé "Sud-Ouest" par certains (mais pas par
    moi !), la Gascogne pourrait renaître peu à peu au sud de la Garonne, en
    fédérant les "pays" qui, inévitablement, remplaceraient les défunts
    départements.

    Dans ce grand ensemble, il y a deux métropoles, Bordeaux et Toulouse qui
    rayonneraient au delà même de cette nouvelle "Guyenne et Gascogne".
    Je propose leur "ex-régionalisation", leur érection en villes libres comme les
    länder de Hambourg ou Brème en Allemagne !

    En espérant que cette vision féérique enchantera vos "hestes de Nadau e cap
    d'an" !
    Tederic M.
    --
    http://Gasconha.com
    http://fr.groups.yahoo.com/group/Gasconha-doman/
  • Adishatz a tots
    Je partage l'avis de Guilhem mais j'ai de fortes inquiétudes.
    Des locuteurs gascons, parlant gascon ou du moins le parler du Lavedan et du Val d'Azun présentent leurs livres dans leur langue maternelle en nous parlant d'occitan et disant parler l'occitan sans jamais prononcer le mot "gascon".
    J'ai assisté récemment à ce phénomène aux archives départementales des Hautes-Pyrénées ou l'auteur, Jean-Louis Lavit a présenté son livre "De mot a mot" par ailleurs très intéressant.

    Je ferai prochainement une note à ce sujet a priori positive sur le livre moins sur cette confusion des genres quant à l'utilisation du terme occitan au lieu de gascon.

    Ce type de détournement de la langue au profit d'une certaine uniformité sous le nom de "occitan" semble ne pas dater d'hier. Je constate que dans sa monographie du Pays Toy, Marcel Lavedan mentionne cette dérive qui est un reniement patrimonial impressionnant auquel nous assistons sans véritable réaction car sans organisation. Partant de là, peu probable d'imaginer une unité gasconne même si ce n'est pas seulement un domaine linguistique. La langue participe à la cohésion d'une communauté. Actuellement dans les écoles des Hautes-Pyrénées, dès la maternelle, nous assistons à un forcing de ce qui est appelé "l'occitan". Ce qui me rassure quand même c'est que les enseignants vont en stage au Val d'Aran (convention) et que les aides maternelles que j'ai rencontré dans les écoles disent parler le patois qu'elles ont toujours parlé avec leurs parents et grands-parents avec les enfants des écoles où elles travaillent. Ce qui est aussi rassurant c'est que celui qui parle le patois azenois dit parler l'occitan.

    Renier le terme "gascon" c'est en définitive "casser" l'unification occitane souhaitée et recherchée par les occitans qui sont souvent des militants très agressifs même physiquement, en donnant le sentiment de rentrer dans un moule souvent développé par l'Education Nationale.

    Louis



    -----Message d'origine-----
    De : Gasconha-doman@yahoogroupes.fr [mailto:Gasconha-doman@yahoogroupes.fr] De la part de gaifier@free.fr
    Envoyé : vendredi 23 décembre 2011 10:38
    ì : Gasconha-doman@yahoogroupes.fr
    Objet : Re: [G(V)asconha doman] ì quand la réunification de la Gascogne ?



    Adichat Tédéric,

    Je ne veux pas apparaître trop négatif, mais je doute que Bordeaux et Toulouse puissent cohabiter facilement au sein d'une même région. D'une part il faudrait choisir une capitale régionale et aucune des deux métropoles accepteraient que l'autre le devienne, ensuite, même si un compromis était atteint, l'une et l'autre se suspecterait toujours d'ambitions dominatrices. Enfin, je doute que les présidents des deux régions veuillent se faire "hara-kiri" de manière désintéressée.

    Plus souvent qu'un stratagème pensé pour une "réunification" de la Gascogne, cette idée d'union des régions Aquitaine est en fait souvent considérée par les occitanistes comme la première pierre de l'unification de l'"Occitanie". Comme, contrairement à la Gascogne, cette dernière entité n'a jamais existé, avec ou sans ce nom, je ne suis guère favorable à un tel projet.

    Amistats,

    Guilhem





    Adishatz a tots !

    > Possibilité de référendum pour qu'un département change de région ?
    >
    > http://www.agencebretagnepresse.com/fetch.php?id=24305

    Merci à Yann Lafitte pour ce lien.

    La Gascogne, ce n'est pas seulement un domaine lingüistique.
    Ou plutôt, si elle a été une mosaïque de parlers proches, étiquetés comme "gascons", c'est qu'elle a constitué au fil des siècles un espace de relations humaines, qui a eu à certains moments une traduction politique :
    duché de Gascogne jusque vers l'an 1000, et, beaucoup plus tard, circonscription du royaume de France (dans le cadre, par exemple, du "Gouvernement de Guyenne et Gascogne" au 18e siècle).

    Le danger de disparition symbolique, encouru par la Gascogne à l'heure actuelle, vient de ce qu'elle n'est plus une circonscription administrative.
    Le département du Gers a pu avoir la tentation d'être la Gascogne à lui seul.
    Mais il représente une part tellement petite de la Gascogne que cela aurait été inacceptable.

    La Bretagne est dans une toute autre situation, beaucoup plus simple : elle existe comme région administrative, avec quatre départements. Son seul problème est de s'adjoindre un cinquième département, la "Loire atlantique"
    (chef-lieu Nantes), considéré comme breton par... les bretons.

    On a pu penser que la réforme territoriale en cours donnait les moyens légaux pour cette réunification.
    Mais les exigences posées sont tellement hautes (vote majoritaire de tous les départements de la région "Pays de Loire" à laquelle appartient présentement la Loire atlantique, par exemple) que cette perspective semble très incertaine.
    C'est sans doute pour déverrouiller la situation que des députés bretons ont voulu faire passer l'amendement dont parle l'article en lien.

    La situation bretonne, c'est un peu comme si une région Gascogne existait, avec, mettons, quatre départements (Pyrénées atlantiques, Landes, Gers, Hautes Pyrénées), et qu'un fort mouvement gascon exigeait que le département de la Gironde, chef-lieu Bordeaux, en devienne un cinquième département (en imaginant que Bordeaux soit la capitale d'une région des "Pays de ...Dordogne" !).

    Bordeaux a certes autant de gasconnité que Nantes a de bretonnité.
    Et de même que le rayonnement de Bordeaux s'exerce sur d'autres régions que la Gascogne (Guyenne, Saintonge, Angoumois, Périgord, un peu le Limousin...), le rayonnement de Nantes s'exerce sur d'autres régions géographiques ou historiques que la Bretagne.


    Un éventuel mouvement gascon qui exigerait que l'éventuelle région Gascogne à quatre départements devienne une Gascogne à cinq (avec la Gironde) exigerait aussi que les parties gasconnes des départements du Lot-et-Garonne, du Tarn-et-Garonne, de la Haute-Garonne et de l'Ariège rejoignent la mère-patrie... Imaginez la difficulté !
    On voit ici que, au contraire de la Bretagne, la Gascogne ne peut pas imaginer une réunification par simple transfert de département(s).

    La fusion départements-régions, qui est en germe dans la réforme territoriale en cours, pourrait à terme dissoudre les départements dans les régions.
    L'Alsace s'y essaye dès maintenant : http://gasconha.com/spip.php?breve114

    Mais la Gascogne resterait écartelée entre les régions Aquitaine et Midi-Pyrénées.
    J'ai caressé parfois l'idée d'une unification entre ces deux régions, qui nous ramènerait à quelque chose de semblable au Gouvernement de Guyenne et Gascogne du 18e siècle.
    A y réfléchir, je pense que c'est toujours une option valable sur le long terme.
    Dans ce grand ensemble qui serait nommé "Sud-Ouest" par certains (mais pas par moi !), la Gascogne pourrait renaître peu à peu au sud de la Garonne, en fédérant les "pays" qui, inévitablement, remplaceraient les défunts départements.

    Dans ce grand ensemble, il y a deux métropoles, Bordeaux et Toulouse qui rayonneraient au delà même de cette nouvelle "Guyenne et Gascogne".
    Je propose leur "ex-régionalisation", leur érection en villes libres comme les länder de Hambourg ou Brème en Allemagne !

    En espérant que cette vision féérique enchantera vos "hestes de Nadau e cap d'an" !
    Tederic M.
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    http://www.gasconha.com
    http://gaskoi.gasconha.com
    Liens Yahoo! Groupes
  • Adiu Louis!

    Votre analyse est très intéressante et elle est très réaliste. Il est bon que les observateurs en Bigorre fassent savoir ce qu'il s'y passe. Il faut revendiquer la GASCONITUDE-GASCONITE, même en Bigorre. On reproche déjà trop aux Béarnais d'être trop "localistes"! La question est toujours la même: Peut-on être Gascon sans être Occitan ou Occitaniste?

    amistats

    jmcasa



    De : Louis Dollo <l.dollo@wanadoo.fr>
    ì : Gasconha-doman@yahoogroupes.fr
    Envoyé le : Vendredi 23 Décembre 2011 11h29
    Objet : RE: [G(V)asconha doman] ì quand la réunification de la Gascogne ?

     
    Adishatz a tots
    Je partage l'avis de Guilhem mais j'ai de fortes inquiétudes.
    Des locuteurs gascons, parlant gascon ou du moins le parler du Lavedan et du Val d'Azun présentent leurs livres dans leur langue maternelle en nous parlant d'occitan et disant parler l'occitan sans jamais prononcer le mot "gascon".
    J'ai assisté récemment à ce phénomène aux archives départementales des Hautes-Pyrénées ou l'auteur, Jean-Louis Lavit a présenté son livre "De mot a mot" par ailleurs très intéressant.

    Je ferai prochainement une note à ce sujet a priori positive sur le livre moins sur cette confusion des genres quant à l'utilisation du terme occitan au lieu de gascon.

    Ce type de détournement de la langue au profit d'une certaine uniformité sous le nom de "occitan" semble ne pas dater d'hier. Je constate que dans sa monographie du Pays Toy, Marcel Lavedan mentionne cette dérive qui est un reniement patrimonial impressionnant auquel nous assistons sans véritable réaction car sans organisation. Partant de là, peu probable d'imaginer une unité gasconne même si ce n'est pas seulement un domaine linguistique. La langue participe à la cohésion d'une communauté. Actuellement dans les écoles des Hautes-Pyrénées, dès la maternelle, nous assistons à un forcing de ce qui est appelé "l'occitan". Ce qui me rassure quand même c'est que les enseignants vont en stage au Val d'Aran (convention) et que les aides maternelles que j'ai rencontré dans les écoles disent parler le patois qu'elles ont toujours parlé avec leurs parents et grands-parents avec les enfants des écoles où elles travaillent. Ce qui est aussi rassurant c'est que celui qui parle le patois azenois dit parler l'occitan.

    Renier le terme "gascon" c'est en définitive "casser" l'unification occitane souhaitée et recherchée par les occitans qui sont souvent des militants très agressifs même physiquement, en donnant le sentiment de rentrer dans un moule souvent développé par l'Education Nationale.

    Louis

    -----Message d'origine-----
    De : Gasconha-doman@yahoogroupes.fr [mailto:Gasconha-doman@yahoogroupes.fr] De la part de gaifier@free.fr
    Envoyé : vendredi 23 décembre 2011 10:38
    ì : Gasconha-doman@yahoogroupes.fr
    Objet : Re: [G(V)asconha doman] ì quand la réunification de la Gascogne ?

    Adichat Tédéric,

    Je ne veux pas apparaître trop négatif, mais je doute que Bordeaux et Toulouse puissent cohabiter facilement au sein d'une même région. D'une part il faudrait choisir une capitale régionale et aucune des deux métropoles accepteraient que l'autre le devienne, ensuite, même si un compromis était atteint, l'une et l'autre se suspecterait toujours d'ambitions dominatrices. Enfin, je doute que les présidents des deux régions veuillent se faire "hara-kiri" de manière désintéressée.

    Plus souvent qu'un stratagème pensé pour une "réunification" de la Gascogne, cette idée d'union des régions Aquitaine est en fait souvent considérée par les occitanistes comme la première pierre de l'unification de l'"Occitanie". Comme, contrairement à la Gascogne, cette dernière entité n'a jamais existé, avec ou sans ce nom, je ne suis guère favorable à un tel projet.

    Amistats,

    Guilhem

    Adishatz a tots !

    > Possibilité de référendum pour qu'un département change de région ?
    >
    > http://www.agencebretagnepresse.com/fetch.php?id=24305

    Merci à Yann Lafitte pour ce lien.

    La Gascogne, ce n'est pas seulement un domaine lingüistique.
    Ou plutôt, si elle a été une mosaïque de parlers proches, étiquetés comme "gascons", c'est qu'elle a constitué au fil des siècles un espace de relations humaines, qui a eu à certains moments une traduction politique :
    duché de Gascogne jusque vers l'an 1000, et, beaucoup plus tard, circonscription du royaume de France (dans le cadre, par exemple, du "Gouvernement de Guyenne et Gascogne" au 18e siècle).

    Le danger de disparition symbolique, encouru par la Gascogne à l'heure actuelle, vient de ce qu'elle n'est plus une circonscription administrative.
    Le département du Gers a pu avoir la tentation d'être la Gascogne à lui seul.
    Mais il représente une part tellement petite de la Gascogne que cela aurait été inacceptable.

    La Bretagne est dans une toute autre situation, beaucoup plus simple : elle existe comme région administrative, avec quatre départements. Son seul problème est de s'adjoindre un cinquième département, la "Loire atlantique"
    (chef-lieu Nantes), considéré comme breton par... les bretons.

    On a pu penser que la réforme territoriale en cours donnait les moyens légaux pour cette réunification.
    Mais les exigences posées sont tellement hautes (vote majoritaire de tous les départements de la région "Pays de Loire" à laquelle appartient présentement la Loire atlantique, par exemple) que cette perspective semble très incertaine.
    C'est sans doute pour déverrouiller la situation que des députés bretons ont voulu faire passer l'amendement dont parle l'article en lien.

    La situation bretonne, c'est un peu comme si une région Gascogne existait, avec, mettons, quatre départements (Pyrénées atlantiques, Landes, Gers, Hautes Pyrénées), et qu'un fort mouvement gascon exigeait que le département de la Gironde, chef-lieu Bordeaux, en devienne un cinquième département (en imaginant que Bordeaux soit la capitale d'une région des "Pays de ...Dordogne" !).

    Bordeaux a certes autant de gasconnité que Nantes a de bretonnité.
    Et de même que le rayonnement de Bordeaux s'exerce sur d'autres régions que la Gascogne (Guyenne, Saintonge, Angoumois, Périgord, un peu le Limousin...), le rayonnement de Nantes s'exerce sur d'autres régions géographiques ou historiques que la Bretagne.

    Un éventuel mouvement gascon qui exigerait que l'éventuelle région Gascogne à quatre départements devienne une Gascogne à cinq (avec la Gironde) exigerait aussi que les parties gasconnes des départements du Lot-et-Garonne, du Tarn-et-Garonne, de la Haute-Garonne et de l'Ariège rejoignent la mère-patrie... Imaginez la difficulté !
    On voit ici que, au contraire de la Bretagne, la Gascogne ne peut pas imaginer une réunification par simple transfert de département(s).

    La fusion départements-régions, qui est en germe dans la réforme territoriale en cours, pourrait à terme dissoudre les départements dans les régions.
    L'Alsace s'y essaye dès maintenant : http://gasconha.com/spip.php?breve114

    Mais la Gascogne resterait écartelée entre les régions Aquitaine et Midi-Pyrénées.
    J'ai caressé parfois l'idée d'une unification entre ces deux régions, qui nous ramènerait à quelque chose de semblable au Gouvernement de Guyenne et Gascogne du 18e siècle.
    A y réfléchir, je pense que c'est toujours une option valable sur le long terme.
    Dans ce grand ensemble qui serait nommé "Sud-Ouest" par certains (mais pas par moi !), la Gascogne pourrait renaître peu à peu au sud de la Garonne, en fédérant les "pays" qui, inévitablement, remplaceraient les défunts départements.

    Dans ce grand ensemble, il y a deux métropoles, Bordeaux et Toulouse qui rayonneraient au delà même de cette nouvelle "Guyenne et Gascogne".
    Je propose leur "ex-régionalisation", leur érection en villes libres comme les länder de Hambourg ou Brème en Allemagne !

    En espérant que cette vision féérique enchantera vos "hestes de Nadau e cap d'an" !
    Tederic M.
    --
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  • PLAN BEN!!et le Comenge aussi!! Boun Nadau.




    > Message du 23/12/11 22:54
    > De : "jean-marc casamayou"
    > A : "Gasconha-doman@yahoogroupes.fr"
    > Copie à :
    > Objet : Re : [G(V)asconha doman] À quand la réunification de la Gascogne ?
    >
    >  

    >

    Adiu Louis!


    >

    Votre analyse est très intéressante et elle est très réaliste. Il est bon que les observateurs en Bigorre fassent savoir ce qu'il s'y passe. Il faut revendiquer la GASCONITUDE-GASCONITE, même en Bigorre. On reproche déjà trop aux Béarnais d'être trop "localistes"! La question est toujours la même: Peut-on être Gascon sans être Occitan ou Occitaniste?
    >


    >

    amistats


    >

    jmcasa
    >


    >


    >


    De : Louis Dollo
    > À : Gasconha-doman@yahoogroupes.fr
    > Envoyé le : Vendredi 23 Décembre 2011 11h29
    > Objet : RE: [G(V)asconha doman] À quand la réunification de la Gascogne ?
    >

    >

     

    Adishatz a tots
    > Je partage l'avis de Guilhem mais j'ai de fortes inquiétudes.
    > Des locuteurs gascons, parlant gascon ou du moins le parler du Lavedan et du Val d'Azun présentent leurs livres dans leur langue maternelle en nous parlant d'occitan et disant parler l'occitan sans jamais prononcer le mot "gascon".
    > J'ai assisté récemment à ce phénomène aux archives départementales des Hautes-Pyrénées ou l'auteur, Jean-Louis Lavit a présenté son livre "De mot a mot" par ailleurs très intéressant.
    >
    > Je ferai prochainement une note à ce sujet a priori positive sur le livre moins sur cette confusion des genres quant à l'utilisation du terme occitan au lieu de gascon.
    >
    > Ce type de détournement de la langue au profit d'une certaine uniformité sous le nom de "occitan" semble ne pas dater d'hier. Je constate que dans sa monographie du Pays Toy, Marcel Lavedan mentionne cette dérive qui est un reniement patrimonial impressionnant auquel nous assistons sans véritable réaction car sans organisation. Partant de là, peu probable d'imaginer une unité gasconne même si ce n'est pas seulement un domaine linguistique. La langue participe à la cohésion d'une communauté. Actuellement dans les écoles des Hautes-Pyrénées, dès la maternelle, nous assistons à un forcing de ce qui est appelé "l'occitan". Ce qui me rassure quand même c'est que les enseignants vont en stage au Val d'Aran (convention) et que les aides maternelles que j'ai rencontré dans les écoles disent parler le patois qu'elles ont toujours parlé avec leurs parents et grands-parents avec les enfants des écoles où elles travaillent. Ce qui est aussi rassurant c'est que celui qui parle le patois azenois dit parler l'occitan.
    >
    > Renier le terme "gascon" c'est en définitive "casser" l'unification occitane souhaitée et recherchée par les occitans qui sont souvent des militants très agressifs même physiquement, en donnant le sentiment de rentrer dans un moule souvent développé par l'Education Nationale.
    >
    > Louis
    >
    > -----Message d'origine-----
    > De : Gasconha-doman@yahoogroupes.fr [mailto:Gasconha-doman@yahoogroupes.fr] De la part de gaifier@free.fr
    > Envoyé : vendredi 23 décembre 2011 10:38
    > À : Gasconha-doman@yahoogroupes.fr
    > Objet : Re: [G(V)asconha doman] À quand la réunification de la Gascogne ?
    >
    > Adichat Tédéric,
    >
    > Je ne veux pas apparaître trop négatif, mais je doute que Bordeaux et Toulouse puissent cohabiter facilement au sein d'une même région. D'une part il faudrait choisir une capitale régionale et aucune des deux métropoles accepteraient que l'autre le devienne, ensuite, même si un compromis était atteint, l'une et l'autre se suspecterait toujours d'ambitions dominatrices. Enfin, je doute que les présidents des deux régions veuillent se faire "hara-kiri" de manière désintéressée.
    >
    > Plus souvent qu'un stratagème pensé pour une "réunification" de la Gascogne, cette idée d'union des régions Aquitaine est en fait souvent considérée par les occitanistes comme la première pierre de l'unification de l'"Occitanie". Comme, contrairement à la Gascogne, cette dernière entité n'a jamais existé, avec ou sans ce nom, je ne suis guère favorable à un tel projet.
    >
    > Amistats,
    >
    > Guilhem
    >
    > Adishatz a tots !
    >
    > > Possibilité de référendum pour qu'un département change de région ?
    > >
    > > http://www.agencebretagnepresse.com/fetch.php?id=24305
    >
    > Merci à Yann Lafitte pour ce lien.
    >
    > La Gascogne, ce n'est pas seulement un domaine lingüistique.
    > Ou plutôt, si elle a été une mosaïque de parlers proches, étiquetés comme "gascons", c'est qu'elle a constitué au fil des siècles un espace de relations humaines, qui a eu à certains moments une traduction politique :
    > duché de Gascogne jusque vers l'an 1000, et, beaucoup plus tard, circonscription du royaume de France (dans le cadre, par exemple, du "Gouvernement de Guyenne et Gascogne" au 18e siècle).
    >
    > Le danger de disparition symbolique, encouru par la Gascogne à l'heure actuelle, vient de ce qu'elle n'est plus une circonscription administrative.
    > Le département du Gers a pu avoir la tentation d'être la Gascogne à lui seul.
    > Mais il représente une part tellement petite de la Gascogne que cela aurait été inacceptable.
    >
    > La Bretagne est dans une toute autre situation, beaucoup plus simple : elle existe comme région administrative, avec quatre départements. Son seul problème est de s'adjoindre un cinquième département, la "Loire atlantique"
    > (chef-lieu Nantes), considéré comme breton par... les bretons.
    >
    > On a pu penser que la réforme territoriale en cours donnait les moyens légaux pour cette réunification.
    > Mais les exigences posées sont tellement hautes (vote majoritaire de tous les départements de la région "Pays de Loire" à laquelle appartient présentement la Loire atlantique, par exemple) que cette perspective semble très incertaine.
    > C'est sans doute pour déverrouiller la situation que des députés bretons ont voulu faire passer l'amendement dont parle l'article en lien.
    >
    > La situation bretonne, c'est un peu comme si une région Gascogne existait, avec, mettons, quatre départements (Pyrénées atlantiques, Landes, Gers, Hautes Pyrénées), et qu'un fort mouvement gascon exigeait que le département de la Gironde, chef-lieu Bordeaux, en devienne un cinquième département (en imaginant que Bordeaux soit la capitale d'une région des "Pays de ...Dordogne" !).
    >
    > Bordeaux a certes autant de gasconnité que Nantes a de bretonnité.
    > Et de même que le rayonnement de Bordeaux s'exerce sur d'autres régions que la Gascogne (Guyenne, Saintonge, Angoumois, Périgord, un peu le Limousin...), le rayonnement de Nantes s'exerce sur d'autres régions géographiques ou historiques que la Bretagne.
    >
    > Un éventuel mouvement gascon qui exigerait que l'éventuelle région Gascogne à quatre départements devienne une Gascogne à cinq (avec la Gironde) exigerait aussi que les parties gasconnes des départements du Lot-et-Garonne, du Tarn-et-Garonne, de la Haute-Garonne et de l'Ariège rejoignent la mère-patrie... Imaginez la difficulté !
    > On voit ici que, au contraire de la Bretagne, la Gascogne ne peut pas imaginer une réunification par simple transfert de département(s).
    >
    > La fusion départements-régions, qui est en germe dans la réforme territoriale en cours, pourrait à terme dissoudre les départements dans les régions.
    > L'Alsace s'y essaye dès maintenant : http://gasconha.com/spip.php?breve114
    >
    > Mais la Gascogne resterait écartelée entre les régions Aquitaine et Midi-Pyrénées.
    > J'ai caressé parfois l'idée d'une unification entre ces deux régions, qui nous ramènerait à quelque chose de semblable au Gouvernement de Guyenne et Gascogne du 18e siècle.
    > A y réfléchir, je pense que c'est toujours une option valable sur le long terme.
    > Dans ce grand ensemble qui serait nommé "Sud-Ouest" par certains (mais pas par moi !), la Gascogne pourrait renaître peu à peu au sud de la Garonne, en fédérant les "pays" qui, inévitablement, remplaceraient les défunts départements.
    >
    > Dans ce grand ensemble, il y a deux métropoles, Bordeaux et Toulouse qui rayonneraient au delà même de cette nouvelle "Guyenne et Gascogne".
    > Je propose leur "ex-régionalisation", leur érection en villes libres comme les länder de Hambourg ou Brème en Allemagne !
    >
    > En espérant que cette vision féérique enchantera vos "hestes de Nadau e cap d'an" !
    > Tederic M.
    > --
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    >
    >


    >
    >
  • Je relis ce lien. Ce n’est pas gagné.

    Il faut passer devant le Sénat. Puis un retour à l’assemblée nationale et là tout le monde est prévenu. Sauf problème, ils seront plus de 25 à voter. Donc attendons la navette et le vote définitif.

     

    Louis

     

    De : Gasconha-doman@yahoogroupes.fr [mailto:Gasconha-doman@yahoogroupes.fr] De la part de Jean Lafitte
    Envoyé : jeudi 22 décembre 2011 21:26
    ì : Gasconha-doman
    Cc : Guilhem Pépin; Emmanuel Pène
    Objet : [G(V)asconha doman] ì quand la réunification de la Gascogne ?

     



    Possibilité de référendum pour qu'un département change de région ?

    http://www.agencebretagnepresse.com/fetch.php?id=24305

    Gauyous nadau a ous !

    J.L.



  • Aux archives départementales de la Gironde même phénomène qu'à celles des Hautes-Pyrénées: il y a actuellement une exposition de documents et enregistrements nommé "Oc ! La Gironde occitane". Je n'ai pas visité l'exposition, mais il n'y a aucune trace du mot gascon dans les documents officiels concernant cette manifestation et les trois conférences organisées à cette occasion. Bref, encore une occasion de noyer l'identité historique et linguistique gasconne dans un grand tout "occitan" qui, lui, n'a existé que dans la tête de certains érudits à partir du XIXe siècle...

    Amistats,

    Guilhem


    Adishatz a tots
    Je partage l'avis de Guilhem mais j'ai de fortes inquiétudes.
    Des locuteurs gascons, parlant gascon ou du moins le parler du Lavedan et du Val d'Azun présentent leurs livres dans leur langue maternelle en nous parlant d'occitan et disant parler l'occitan sans jamais prononcer le mot "gascon".
    J'ai assisté récemment à ce phénomène aux archives départementales des Hautes-Pyrénées ou l'auteur, Jean-Louis Lavit a présenté son livre "De mot a mot" par ailleurs très intéressant.

    Je ferai prochainement une note à ce sujet a priori positive sur le livre moins sur cette confusion des genres quant à l'utilisation du terme occitan au lieu de gascon.

    Ce type de détournement de la langue au profit d'une certaine uniformité sous le nom de "occitan" semble ne pas dater d'hier. Je constate que dans sa monographie du Pays Toy, Marcel Lavedan mentionne cette dérive qui est un reniement patrimonial impressionnant auquel nous assistons sans véritable réaction car sans organisation. Partant de là, peu probable d'imaginer une unité gasconne même si ce n'est pas seulement un domaine linguistique. La langue participe à la cohésion d'une communauté. Actuellement dans les écoles des Hautes-Pyrénées, dès la maternelle, nous assistons à un forcing de ce qui est appelé "l'occitan". Ce qui me rassure quand même c'est que les enseignants vont en stage au Val d'Aran (convention) et que les aides maternelles que j'ai rencontré dans les écoles disent parler le patois qu'elles ont toujours parlé avec leurs parents et grands-parents avec les enfants des écoles où elles travaillent. Ce qui est aussi rassurant c'est que celui qui parle le patois azenois dit parler l'occitan.

    Renier le terme "gascon" c'est en définitive "casser" l'unification occitane souhaitée et recherchée par les occitans qui sont souvent des militants très agressifs même physiquement, en donnant le sentiment de rentrer dans un moule souvent développé par l'Education Nationale.

    Louis

    -----Message d'origine-----
    De : Gasconha-doman@yahoogroupes.fr [mailto: Gasconha-doman@yahoogroupes.fr ] De la part de gaifier@free.fr
    Envoyé : vendredi 23 décembre 2011 10:38
    ì : Gasconha-doman@yahoogroupes.fr
    Objet : Re: [G(V)asconha doman] ì quand la réunification de la Gascogne ?

    Adichat Tédéric,

    Je ne veux pas apparaître trop négatif, mais je doute que Bordeaux et Toulouse puissent cohabiter facilement au sein d'une même région. D'une part il faudrait choisir une capitale régionale et aucune des deux métropoles accepteraient que l'autre le devienne, ensuite, même si un compromis était atteint, l'une et l'autre se suspecterait toujours d'ambitions dominatrices. Enfin, je doute que les présidents des deux régions veuillent se faire "hara-kiri" de manière désintéressée.

    Plus souvent qu'un stratagème pensé pour une "réunification" de la Gascogne, cette idée d'union des régions Aquitaine est en fait souvent considérée par les occitanistes comme la première pierre de l'unification de l'"Occitanie". Comme, contrairement à la Gascogne, cette dernière entité n'a jamais existé, avec ou sans ce nom, je ne suis guère favorable à un tel projet.

    Amistats,

    Guilhem

    Adishatz a tots !

    > Possibilité de référendum pour qu'un département change de région ?
    >
    > http://www.agencebretagnepresse.com/fetch.php?id=24305

    Merci à Yann Lafitte pour ce lien.

    La Gascogne, ce n'est pas seulement un domaine lingüistique.
    Ou plutôt, si elle a été une mosaïque de parlers proches, étiquetés comme "gascons", c'est qu'elle a constitué au fil des siècles un espace de relations humaines, qui a eu à certains moments une traduction politique :
    duché de Gascogne jusque vers l'an 1000, et, beaucoup plus tard, circonscription du royaume de France (dans le cadre, par exemple, du "Gouvernement de Guyenne et Gascogne" au 18e siècle).

    Le danger de disparition symbolique, encouru par la Gascogne à l'heure actuelle, vient de ce qu'elle n'est plus une circonscription administrative.
    Le département du Gers a pu avoir la tentation d'être la Gascogne à lui seul.
    Mais il représente une part tellement petite de la Gascogne que cela aurait été inacceptable.

    La Bretagne est dans une toute autre situation, beaucoup plus simple : elle existe comme région administrative, avec quatre départements. Son seul problème est de s'adjoindre un cinquième département, la "Loire atlantique"
    (chef-lieu Nantes), considéré comme breton par... les bretons.

    On a pu penser que la réforme territoriale en cours donnait les moyens légaux pour cette réunification.
    Mais les exigences posées sont tellement hautes (vote majoritaire de tous les départements de la région "Pays de Loire" à laquelle appartient présentement la Loire atlantique, par exemple) que cette perspective semble très incertaine.
    C'est sans doute pour déverrouiller la situation que des députés bretons ont voulu faire passer l'amendement dont parle l'article en lien.

    La situation bretonne, c'est un peu comme si une région Gascogne existait, avec, mettons, quatre départements (Pyrénées atlantiques, Landes, Gers, Hautes Pyrénées), et qu'un fort mouvement gascon exigeait que le département de la Gironde, chef-lieu Bordeaux, en devienne un cinquième département (en imaginant que Bordeaux soit la capitale d'une région des "Pays de ...Dordogne" !).

    Bordeaux a certes autant de gasconnité que Nantes a de bretonnité.
    Et de même que le rayonnement de Bordeaux s'exerce sur d'autres régions que la Gascogne (Guyenne, Saintonge, Angoumois, Périgord, un peu le Limousin...), le rayonnement de Nantes s'exerce sur d'autres régions géographiques ou historiques que la Bretagne.

    Un éventuel mouvement gascon qui exigerait que l'éventuelle région Gascogne à quatre départements devienne une Gascogne à cinq (avec la Gironde) exigerait aussi que les parties gasconnes des départements du Lot-et-Garonne, du Tarn-et-Garonne, de la Haute-Garonne et de l'Ariège rejoignent la mère-patrie... Imaginez la difficulté !
    On voit ici que, au contraire de la Bretagne, la Gascogne ne peut pas imaginer une réunification par simple transfert de département(s).

    La fusion départements-régions, qui est en germe dans la réforme territoriale en cours, pourrait à terme dissoudre les départements dans les régions.
    L'Alsace s'y essaye dès maintenant : http://gasconha.com/spip.php?breve114

    Mais la Gascogne resterait écartelée entre les régions Aquitaine et Midi-Pyrénées.
    J'ai caressé parfois l'idée d'une unification entre ces deux régions, qui nous ramènerait à quelque chose de semblable au Gouvernement de Guyenne et Gascogne du 18e siècle.
    A y réfléchir, je pense que c'est toujours une option valable sur le long terme.
    Dans ce grand ensemble qui serait nommé "Sud-Ouest" par certains (mais pas par moi !), la Gascogne pourrait renaître peu à peu au sud de la Garonne, en fédérant les "pays" qui, inévitablement, remplaceraient les défunts départements.

    Dans ce grand ensemble, il y a deux métropoles, Bordeaux et Toulouse qui rayonneraient au delà même de cette nouvelle "Guyenne et Gascogne".
    Je propose leur "ex-régionalisation", leur érection en villes libres comme les länder de Hambourg ou Brème en Allemagne !

    En espérant que cette vision féérique enchantera vos "hestes de Nadau e cap d'an" !
    Tederic M.
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      Adishatz a tots

      Merci de penser à notre feu culture qui a subi un GENOIDE
      culturel .Maintenant les jeunes parlent l

    • Adiu Guilhem !


      > je doute que Bordeaux et Toulouse puissent cohabiter facilement au sein d'une même région.

      Tu n'as pas lu complètement mon scénario, mais je te pardonne, parce que c'est Noël : ni Bordeaux ni Toulouse ne feraient partie de cette nouvelle région, puisqu'elles deviendraient des villes libres, de même que Hambourg et Brème ne font pas partie du Land de Basse-Saxe.

      > Enfin, je doute que les présidents des deux régions veuillent se faire "hara-kiri" de manière désintéressée.

      Il va de soi que les présidents, mais aussi la plupart des élus des deux régions seraient vent debout contre une unification. Rousset l'a dit il y a longtemps déjà, disant en substance qu'il fallait être malade pour avoir cette idée (émise jadis par Bayrou qui semble l'avoir abandonnée).

      Une telle réunification est une idée non conformiste qu'il est cependant salutaire de mettre sur la place publique pour exciter la créativité collective, comme dans un remue-méninge on ne rejette d'emblée aucune idée, même d'apparence farfelue.

      Si on parle de réunification de la Gascogne, au moins on dit déjà que la Gascogne, ce n'est pas que le département du Gers. On met la Gascogne au rang de la Bretagne, et c'est très bien.
      Ensuite, c'est une idée qui peut mettre 50 ans à aboutir, dans un cas favorable. Il a bien fallu 50 ans pour que la théorie de l'attraction universelle de Newton soit comprise...


      > Plus souvent qu'un stratagème pensé pour une "réunification" de la Gascogne, cette idée d'union des régions Aquitaine est en fait souvent considérée par les occitanistes comme la première pierre de l'unification de l'"Occitanie". Comme, contrairement à la Gascogne, cette dernière entité n'a jamais existé, avec ou sans ce nom, je ne suis guère favorable à un tel projet.

      Mais l'occitanisme a changé, et maintenant ses dirigeants s'accommodent très bien des régions telles qu'elles sont découpées actuellement, Aquitaine et Midi-Pyrénées pour ce qui nous concerne, et aussi des départements.
      D'abord ils ont obtenu un début de reconnaissance de la part de ces institutions, et deviennent donc conservateurs.
      Ensuite, ces régions ou départements qui mélangent languedocien, gascon, limousin... sont pain béni pour eux : elles rendent quasiment impossible d'utiliser un autre terme que "occitan" pour désigner la langue régionale dans la communication publique et institutionnelle.

      Promouvoir une région Guyenne et Gascogne serait par contre un moyen de renouer avec les occitanistes restés fidèles à une vision moins jacobine. Je pense qu'il y en a : j'en suis !

      Mais il faudrait aussi pour avancer dans ce sens qu'un mouvement guyennais parallèle au mouvement gascon se développe. Je ne le vois pas venir. Mès qui sap ?-)

      Siam hardits !
      Tederic M.

      PS :
      Je suis content de voir qu'une étincelle suffit à produire sur G(V)asconha doman un "huec batalhèr".
      Ces derniers temps, les grans de sau de Gasconha.com sont bien davantage lieu de débat que notre forum e-mail.
      Gasconha.com est d'ailleurs en pleine rénovation, j'espère vous en reparler bientôt, mais il vous suffit d'aller sur la page d'accueil pour vous en rendre compte.
    • Adiu Louis !

      Etant, comme tu le sais, de sensibilité écolo, il m'est arrivé depuis longtemps de côtoyer des Verts.
      J'ai pu observer parfois, localement, les alliances électorales conclues entre les Verts (et maintenant EELV) et les occitanistes.

      Mon observation générale est que les écolo-Verts sont très diversement positionnés sur l'occitanisme.
      Beaucoup ne s'intéressent pas vraiment à la question, m'a-t-il semblé.
      Certains sont d'ailleurs foncièrement jacobins, jacobins français, pas jacobins occitans.

      Et dans la minorité qui se sent vraiment concernée par la langue ancestrale dans notre région, bien peu doivent comprendre l'enjeu du débat Gascogne/Occitanie.
      Mais par discipline de parti, par affinité culturelle avec le discours officiel occitaniste de défense de la biodiversité lingüistique, par méfiance envers tout patriotisme, par réflexe "de gauche", ils choisiront plutôt l'occitanisme officiel (maintenant jacobin) que des positions gasconnistes, hétérodoxes et dérangeantes pour eux.
      Je le regrette.

      Siam hardits !
      Tederic M.



      — - Dans Gasconha-doman@yahoogroupes.fr, "Louis Dollo" <l.dollo@...> a écrit :
      >
      > Les occitanistes ont une longueur d'avance sur les gasconistes pour
      > l'unification linguistique car ils sont organisés et associés à un parti
      > politique : Europe Ecologie.
      > Voici le v
    • Remarque, Latrubesse parle pas autre chose que gascon. C'est marrant, à
      Toulouse.
      Le 25/12/11 21:30, Louis Dollo a écrit :
      > Les occitanistes ont une longueur d'avance sur les gasconistes pour
      > l'unification linguistique car ils sont organisés et associés à un parti
      > politique : Europe Ecologie.
      > Voici le v
    • Adiu Tederic

      N'étant pas de sensibilité écolo mais de sensibilité écolo-humaniste (pour
      une écologie humaniste et non sectaire et punitive) et donc très attaché au
      développement durable avec ses 4 piliers : environnement (pas celui des
      emblèmes pour pomper du fric), social, économique et culturel (ce n'est que
      la conférence de Rio à laquelle les écolos ne font jamais référence), je ne
      suis, sur ces sujets, ni de gauche ni de droite. L'aspect respect des
      cultures est à cet égard essentiel et partie intégrante du respect général
      du patrimoine d'une population. A cet égard, le rejoins en partie "Survival"
      et totalement l'APMM (Association des Peuples des Montagnes du Monde)
      Une langue, un parler spécifique dans un coin de vallée, fait partie du
      patrimoine culturel à défendre et protéger au même titre que le lavoir d'un
      village.

      Sur ce plan là (et bien d'autres) je constate le total néant d'EELV mais
      aussi du parti occitaniste qui n'est connu que de quelques initiés. Moi-même
      j'ai vraiment découvert son existence qu'aux dernières élections régionales.
      Ce qui signifie que ces gens là n'ont aucune action (ou si peu) de terrain à
      travers cette étiquette. Mais nous les retrouvons sous d'autres étiquettes
      de manière plus perverse et moins honorable. En fait, à travers des
      étiquettes multiples sans grande consistence ils occupent tout un espace et
      dispose de leviers pour tirer des fonds publics pour exister et même pour
      certaines personnes, vivre. La langue, l'environnement, ils s'en foutent
      royalement. Mais ils occupent l'espace et font illusion sur les idées en se
      basant sur un néant culturel total.

      De ce que je peux observer, je pense qu'il faudrait quelques types décidés,
      qui diffusent lettres et rapports (essentiellement historiques) vers des
      décideurs bien ciblés pour que les idées basculent et que la Gascogne
      retrouve ses "droits" de citer.
      Nous avons testé la méthode avec succès dans un autre domaine où j'ai
      découvert il y a quelques semaines qu'il suffisait d'une personne, même pas
      une association, pour faire péter le bouchon.

      Louis



      Message d'origine-----
      De : Gasconha-doman@yahoogroupes.fr [mailto:Gasconha-doman@yahoogroupes.fr]
      De la part de tederic@gasconha.com
      Envoyé : dimanche 25 décembre 2011 22:17
      ì : Gasconha-doman@yahoogroupes.fr
      Objet : Re : [G(V)asconha doman] ì quand la réunification de la Gascogne ?

      Adiu Louis !

      Etant, comme tu le sais, de sensibilité écolo, il m'est arrivé depuis
      longtemps de côtoyer des Verts.
      J'ai pu observer parfois, localement, les alliances électorales conclues
      entre les Verts (et maintenant EELV) et les occitanistes.

      Mon observation générale est que les écolo-Verts sont très diversement
      positionnés sur l'occitanisme.
      Beaucoup ne s'intéressent pas vraiment à la question, m'a-t-il semblé.
      Certains sont d'ailleurs foncièrement jacobins, jacobins français, pas
      jacobins occitans.

      Et dans la minorité qui se sent vraiment concernée par la langue ancestrale
      dans notre région, bien peu doivent comprendre l'enjeu du débat
      Gascogne/Occitanie.
      Mais par discipline de parti, par affinité culturelle avec le discours
      officiel occitaniste de défense de la biodiversité lingüistique, par
      méfiance envers tout patriotisme, par réflexe "de gauche", ils choisiront
      plutôt l'occitanisme officiel (maintenant jacobin) que des positions
      gasconnistes, hétérodoxes et dérangeantes pour eux.
      Je le regrette.

      Siam hardits !
      Tederic M.



      — - Dans Gasconha-doman@yahoogroupes.fr, "Louis Dollo" <l.dollo@...> a
      écrit :

      >
      > Les occitanistes ont une longueur d'avance sur les gasconistes pour
      > l'unification linguistique car ils sont organisés et associés à un
      > parti politique : Europe Ecologie.
      > Voici le v
    • Et il te dira que c'est la même chose

      Louis


      Message d'origine-----
      De : Gasconha-doman@yahoogroupes.fr [mailto:Gasconha-doman@yahoogroupes.fr]
      De la part de Gerard
      Envoyé : dimanche 25 décembre 2011 21:48
      ì : Gasconha-doman@yahoogroupes.fr
      Objet : Re : [G(V)asconha doman] ì quand la réunification de la Gascogne ?

      Remarque, Latrubesse parle pas autre chose que gascon. C'est marrant, à
      Toulouse.
      Le 25/12/11 21:30, Louis Dollo a écrit :

      > Les occitanistes ont une longueur d'avance sur les gasconistes pour
      > l'unification linguistique car ils sont organisés et associés à un
      > parti politique : Europe Ecologie.
      > Voici le v
    • Adishatz,

      Le terme de génocide est totalement hors de propos : nous, les descendants des Gascons, sommes toujours physiquement vivants, là où nos ancêtres ont vécu et sont morts. La perte de la langue est un accident historique, comme le fut celle de la langue aquitaine.

      Par contre, dire que l'Etat français n'a pas eu beaucoup d'égard pour les populations gasconnes malthusiennes de Gascogne est également une réalité. Populations qu'il a remplacées par de la main d'oeuvre immigrée en provenance d'Italie principalement dans les années 20. Puis d'ailleurs jusqu'à aujourd'hui. Un département comme le Lot-et-Garonne a, à certains égards, été le paillasson de la République française.

      Génocide certainement pas. Ethnocide peut-être, mais les populations autochtones ont été complices. Substitution de population, oui, plus ou moins volontaire, en tout cas accompagnée. Les "Gascons" sont aujourd'hui en Gascogne une minorité ethnique, et l'une des moins conscientisées qui soit. Il ne s'agit même pas des grandes mégalopoles, le moindre petit village est aujourd'hui pour partie peuplé de gens venus d'horizons divers.

      Je ne tire aucune conclusion de ce constat, c'est comme ça, les "Gascons" se sont évanouis, c'est au fond la suite logique de la constitution de l'Etat-Nation français, puis bientôt de l'Etat-Nation européen. Les "Gascons" ne sont pas les seuls dans ce cas.




      — - Dans Gasconha-doman@yahoogroupes.fr, "Kriss" <losledc@...> a écrit :
      >
      > Adishatz a tots
      >
      > Merci dâ¬
    • Le 27/12/2011 00:29, Vincent.P a écrit :
       

      Adishatz,

      Le terme de génocide est totalement hors de propos : nous, les descendants des Gascons, sommes toujours physiquement vivants, là où nos ancêtres ont vécu et sont morts. La perte de la langue est un accident historique, comme le fut celle de la langue aquitaine.

      Par contre, dire que l'Etat français n'a pas eu beaucoup d'égard pour les populations gasconnes malthusiennes de Gascogne est également une réalité. Populations qu'il a remplacées par de la main d'oeuvre immigrée en provenance d'Italie principalement dans les années 20. Puis d'ailleurs jusqu'à aujourd'hui. Un département comme le Lot-et-Garonne a, à certains égards, été le paillasson de la République française.

      Génocide certainement pas. Ethnocide peut-être, mais les populations autochtones ont été complices. Substitution de population, oui, plus ou moins volontaire, en tout cas accompagnée. Les "Gascons" sont aujourd'hui en Gascogne une minorité ethnique, et l'une des moins conscientisées qui soit. Il ne s'agit même pas des grandes mégalopoles, le moindre petit village est aujourd'hui pour partie peuplé de gens venus d'horizons divers.

      Je ne tire aucune conclusion de ce constat, c'est comme ça, les "Gascons" se sont évanouis, c'est au fond la suite logique de la constitution de l'Etat-Nation français, puis bientôt de l'Etat-Nation européen. Les "Gascons" ne sont pas les seuls dans ce cas.

      --- Dans Gasconha-doman@yahoogroupes.fr, "Kriss" <losledc@...> a écrit :
      >
      > Adishatz a tots
      >
      > Merci d’avoir répondu , mais le mot génocide convient très bien ,

      Adishatz,

      Le Lot-et-Garonne, "paillasson" de la RF ? Certainement dans le sens où la population gasconne de souche a été victime d'ethnolyse plus que d'ethnocide. C'est exact que l'immigration originaire du nord de l'Italie y a été massive. Mais de tous temps, cette région a vu arriver aussi des gens de tous les coins de l'ouest de la France, Poitevins, Saintongeais, Aunisiens, Bretons. Mais en tant que "paillasson", c'est maintenant la France tout entière, du Nord au Sud et de l'Est à l'Ouest, qui se trouve dans cet état de nos jours avec une immigration massive extra-européenne et cela sans l'excuse du manque de main-d'oeuvre puisque le chômage augmente à une vitesse vertigineuse. Le changement de population à grande échelle se fait grâce à l'idéologie du "tous-pareils" qui, paradoxalement, prône le grand métissage bio-géographique autant que culturel alors que nous sommes censés tous être du pareil au même. C'est certainement dans une large mesure la suite logique d'une conception aberrante de l'Etat et de la Nation, l'une enchaînée à l'autre dans un couple à la Laurel et Hardy, à la différence qu'eux, au moins, ils faisaient rire.

      DS


    • adixats a tots,

      M Latrubesse parle en gascon et agit au sein du conseil régional pour son développement mais vous concluez à la mort du gascon ...?
      Uniquement parce qu'il l'appelle occitan !
      Personne nous empêche de parler, écrire en gascon dans les associations subventionnés par les régions et départements où oeuvrent des "occitanistes".
      Je constate des progrès à plusieurs niveaux : un projet concernant les crèches en Bigorre, des journaux pour enfants, des ateliers pour adultes... et tout cela en gascon.

      En ce qui concerne les Verts, pour les avoir fréquentés quelques temps, s'ils s'associent avec les mouvements régionalistes, c'est par convictions humanistes. cela ne date pas d'aujourd'hui d'ailleurs (depuis le début ils laissent des places éligibles à des régionalistes).
      Quand à leur cohérence, si on ne comprend pas les problèmes écologiques par le prisme économique, comme résultants du libéralisme, on est complètement naïf et on peut encore répéter je suis ni gauche ni droite.
      En aucun cas les Verts ne soutiendraient les occitanistes s'il i avait une volonté de réduire la diversité culturelle ; C'est toujours votre prisme (voir le premier paragraphe)de lecture qui rejette tous ce qui vient du mouvement occitan par principe.
      Moi je suis pragmatique et travaille avec ceux qui sont efficace. En Bigorre je ne vois que Parlem, Nosauts de bigorre et les calandrettes pour les associations et le conseil général faire des choses efficaces.

      R Lattuga


      — - Dans Gasconha-doman@yahoogroupes.fr, "Louis Dollo" <l.dollo@...> a écrit :
      >

      > Voici le v
    • Ok, ils font des choses "efficaces", je suis tout à fait d'accord pour le reconnaitre, mais alors pourquoi mettent-ils sous silence le terme de "gascon", le seul qui soit historiquement et linguistiquement légitime ? Ils veulent défendre un patrimoine et ils tuent le seul terme qui soit en liaison directe avec ce patrimoine niant ainsi le passé bigourdan.

      Guilhem



      adixats a tots,

      M Latrubesse parle en gascon et agit au sein du conseil régional pour son développement mais vous concluez à la mort du gascon ...?
      Uniquement parce qu'il l'appelle occitan !
      Personne nous empêche de parler, écrire en gascon dans les associations subventionnés par les régions et départements où oeuvrent des "occitanistes".
      Je constate des progrès à plusieurs niveaux : un projet concernant les crèches en Bigorre, des journaux pour enfants, des ateliers pour adultes... et tout cela en gascon.

      En ce qui concerne les Verts, pour les avoir fréquentés quelques temps, s'ils s'associent avec les mouvements régionalistes, c'est par convictions humanistes. cela ne date pas d'aujourd'hui d'ailleurs (depuis le début ils laissent des places éligibles à des régionalistes).
      Quand à leur cohérence, si on ne comprend pas les problèmes écologiques par le prisme économique, comme résultants du libéralisme, on est complètement naïf et on peut encore répéter je suis ni gauche ni droite.
      En aucun cas les Verts ne soutiendraient les occitanistes s'il i avait une volonté de réduire la diversité culturelle ; C'est toujours votre prisme (voir le premier paragraphe)de lecture qui rejette tous ce qui vient du mouvement occitan par principe.
      Moi je suis pragmatique et travaille avec ceux qui sont efficace. En Bigorre je ne vois que Parlem, Nosauts de bigorre et les calandrettes pour les associations et le conseil général faire des choses efficaces.

      R Lattuga


      — - Dans Gasconha-doman@yahoogroupes.fr , "Louis Dollo" <l.dollo@...> a écrit :
      >

      > Voici le v

    Un gran de sau ?

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