Bordeaux / Bordèu Entre-deux-Mers

Ambarès-et-Lagrave


 

L’Estey du Gua / L'Estèir dau Guà / L'Esteÿ daou Gouà

en graphie alibertine :

L’Estèir

estèir / estey

Prononcer "estèÿ". Affluent de la Garonne, de la Gironde, et du bassin (...)

(lo,eth) Guà, Ga
Prononcer respectivement "(lou) Gwa, Ga".

guà, guat, gat, vuà ?, vuat ? / gué

La forme guat a aussi existé, il en existe des traces dans la toponymie (ex (...)

"Le Gua", qui a servi à nommer cette rivière, peut être localisé là où était le Château du Gua, près de Bernatet, dans la commune d’Ambarès-et-Lagrave.
(Ambarès-et-Lagrave)
Bernatets, Bernatet

L’estey du Guâ - Stratégie de reconquête, par l’agence A’urba (un pdf très riche à télécharger) s’intéresse à tous le bassin versant de l’Estey du Gua.

L’Estey du Gua dans la commune d’Ambarès et Lagrave
Ici, l’artificialisation est "sévère" (cuvelage béton) !
Selon la terminologie d’un rapport sur une "stratégie de reconquête de l’Estey du Gua", "très sévère" s’applique aux tronçons enterrés (il y en a ici et là dans le bassin versant de l’Estey du Gua).

(Ambarès-et-Lagrave)
Le Coude


 

Grans de sau

  • On prononce "Gwa" ici. Je pense qu’il ne s’agit pas d’un gué (ga en bordelais), mais d’un ancien /a’ɣwa/, cf. lieu-dit Lagua à Monségur (33), qui viendrait du latin aqua avec un suffixe.

  • En Ardèche il y a un saint Julien du Gua. Même origine ?
    A Labatut La maison et la chapelle au bord du Gave se nomment"Camou", le gué aussi non ?

  • Le document en lien plus haut ("Stratégie de reconquête...") est une mine d’or, mais je ne suis qu’à la page 114 (il en a 426)...

    L’action de l’homme sur l’estey est prégnante depuis longtemps :

    « A son embouchure, le Guâ a été canalisé au milieu du XVIIIe siècle entre le chateau du Guâ et la Garonne afin de réguler son cours. En effet, ce ruisseau avait la réputation d’être capricieux et destructeur, notamment au point-bas entre Sabarèges et La Motte. A noter qu’il fut navigable au début du XIXe siècle plusieurs fois par mois lors des marées les plus hautes »

    Peut-on encore le considérer comme un estey, alors que l’entrée de la marée, des embarcations, et des poissons de l’estuaire (les anguilles par exemple), est empêchée ?

    "au débouché du Guâ dans la Garonne, se trouve un ouvrage de régulation (portes à flots) composé de vannes et de clapets basculants. Cet ouvrage, en se fermant avec l’arrivée du flot, limite très fortement les migrations et constitue donc un premier obstacle. Par la suite, le caractère fortement inhospitalier des six premiers kilomètres, avec un passage en souterrain au niveau de l’embouchure, ne favorise pas non plus la remontée des poissons en raison du caractère très bétonné du lit."

    Suspense, donc, sur les possibilités de reconquête...
    Et comment arranger ça avec le développement d’un satellite métropolitain autour de la gare de RER de la Gorp ?-) (Ambarès-et-Lagrave)
    Gare de la Gorp

  • Ils sont nombreux, tellement les défauts sont nombreux...
    Voici ceux qui m’ont le plus frappé :

    Poissons - et donc pescaires !

     Continuité écologique des cours d’eau et libre-circulation des poissons : certains obstacles peuvent être contournés (un "dégrilleur" en amont de station d’épuration est un piège mortel pour les poissons - mais le simple fait que l’eau de l’estey passe en station d’épuration n’est-il pas inquiétant ?) ou aménagés (la porte à flots sur l’estuaire).

     Habitat des poissons : reconstitution de méandres naturels là où le cours est rectiligne et canalisé ("cuvelé"), notamment sur le tronçon final (photo et carte plus haut), où il y a l’espace nécessaire.

    Des rives et chemins de rive* multifonctionnels

    « Le Guâ et ses affluents pourraient constituer un support de liaisons douces ou de promenades »

    « des liaisons pour les modes actifs [ils parlent du vélo et de la marche à pied...] pourraient être envisagées entre gares (ou axes de transport en commun) et zones d’emploi ou au sein de polarité de services. »

    « Aujourd’hui, de nombreux espaces verts publics ou de lotissement sont présents aux abords des cours d’eau. Ils constituent des lieux de loisirs et de déambulation (...). Pour autant, il manque une continuité entre ces espaces qui permettrait de véritables parcours au sein de chaque commune, voire au sein de l’intercommunalité. »

    « L’objectif est donc de développer la multifonctionnalité des espaces de nature bordant le cours d’eau : gérer le risque inondation et améliorer la continuité écologique du cours d’eau tout en proposant des lieux de loisirs.
    Les coûts et l’espace seraient ainsi optimisés.
    Pour exemple, la gestion de l’espace vert contribue à l’entretien du cours d’eau et cet espace peut également servir ponctuellement de champ d’expansion des crues. »

    * Il y a des chemins d’entretien de la rivière qui pourraient servir au passant ou promeneur...

  • L’estey du Gua est-il encore un cours d’eau, au sens de la loi ?

    Article L215-7-1 du Code de l’environnement

    Constitue un cours d’eau un écoulement d’eaux courantes dans un lit naturel à l’origine, alimenté par une source et présentant un débit suffisant la majeure partie de l’année.

    L’écoulement peut ne pas être permanent compte tenu des conditions hydrologiques et géologiques locales.

  • La fiche Wikipédia, et mieux encore le pdf "Stratégie de reconquête de l’Estey du Gua" dont je m’abreuve plus haut, disent que "le Gua" n’est pas canalisé partout et qu’il coule en permanence.
    Wikipédia :
    « Le Gua fait partie des quatre ruisseaux principaux qui drainent la partie occidentale de l’Entre-Deux-Mers. Les trois autres sont le Gestas, la Laurence et la Pimpine. »

    Il n’y a donc guère de risque que sa qualité légale de cours d’eau lui soit niée.
    Et l’étude "Stratégie de reconquête de l’Estey du Gua" va dans le sens d’une restauration du ruisseau, par exemple en recréant des méandres (il serait temps maintenant, quelques années après sa parution, d’observer quels sont ses effets sur le terrain).

    Une autre question est sa qualité d’estey.
     Je remarque qu’il n’est pas qualifié d’estey sur toute sa longueur ; mais encore à Carbon blanc, l’étude dit que « Le Guâ (ou vieux estey) est sévèrement canalisé (cuvelage béton) ».
     pour moi, un estey, c’est un affluent de Gironde qui se gonfle à marée montante ; vu que cette entrée de marée est régulée par une "porte à flot", on est peut-être loin de ce fonctionnement...

    Enfin, une question éditoriale : pourquoi parler de ça sur Gasconha.com/locs ?
    De ma part, ce n’est pas une première, puisque je me suis déjà attardé sur l’Eau bourde, mais ce n’est pas une raison...
    L’Eau bourde - l’Aiga borda / l’Aygue bourde

    Une piste d’explication est dans Région Gascogne Prospective, qui étiquette le présent lòc...


Un gran de sau ?

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