Qui sont les Gascons de Bordeaux ?

- Tederic Merger

"Comment reconnaitre les Gascons de Bordeaux au premier coup d’œil ? Ils portent des lunettes noires trendy et un béret..."
Aussi sur Facebook.

Voir en ligne : http://www.aquitaineonline.com/actu...

Grans de sau

  • Sympathique initiative, à suivre ...Mais certains "Gascons de Bordeaux"(plus nombreux qu’on ne croit) sont aussi "de" Bordeaux sans compter ceux qui viennent de plus au sud du " Sud Gironde" !
    Tous à nos bérets et lunettes "trendy",hòu !

  • J’ai mon idée (je pense que ce n’est pas à cause d’un soleil particulièrement fort en "Sud-Gironde") mais je pose la question aux gasconhautes.

  • Tederic,ferais-tu allusion à la nature mafieuse des Gascons,bien connue déjà dans le Paris d’Henri IV ?

  • Ces lunettes font bien penser à un atavisme mafieux, mais quand on sait que ces "Gascons de Bordeaux" sont l’émanation de l’Office de Tourisme Sauternes Graves Landes Girondine et l’Office de Tourisme de Montesquieu, on comprend tout de suite que c’est une fausse piste.

  • Et le Gers ? Ne s’est-il pas gagné l’étiquette administrative de "petite Corse du Sud-Ouest" ? Un peu truands mais bons enfants dans le fond...

  • Notons que ce logo lunettes+béret rappelle fort les Caps Negues.

  • Atau se coneixen los collectors de l’impòst arrevolucionari gascon (qui’s pòt pagar dirèctament au burèu noste).

    Bé i atz pensat, au IAG ?

  • Elle est simple et évidente, d’ailleurs :
    Ils le disent eux-même avec leurs lunettes "trendy"... je comprends que pour eux le béret en soi n’est pas "trendy" ("tendance") - bien au contraire, pensent-ils peut-être - alors il faut contrebalancer avec les lunettes noires...
    Pourquoi ces dernières sont-elles "trendy" ? Là, on doit avoir affaire à tout un imaginaire de cinéma... je connais mal... Hollywood ? Les stars féminines ? Al Capone ? La mafia serait alors peut-être l’inspiration première, mais nos "gascons de Bordeaux" ne seraient qu’en bout de chaîne !

  • http://www.sudouest.fr/2014/12/31/les-gascons-de-bordeaux-veulent-seduire-les-touristes-1782985-2957.php
    C’est même plutôt bien si il y a du suivi et du vrai contenu. Hum, n’es pas ganhat, acò...
    Mès aouri aÿmat béde Moussur Fath lo bérét saou cap ; lou pourtawe, d’aoutes còps...

    *Le pire, c’est par exemple "Be Bearn, be yourself".

  • Bazas
    L’identité gasconne au cœur des débats

    « Le budget dédié (18.713€ pour la CDC du Bazadais) doit essentiellement permettre de « définir le cadre de travail et renforcer l’identité gasconne ». »

    Ciel, c’est sérieux !
    Mais aussi :
    « La marque Gascons de Bordeaux est vide de contenu »

    Aïe...
    Ben oui, mais bricoler une identité - même avec "du gascon" dedans - uniquement pour attirer le touriste, c’est peut-être normal que ça marche pas.

  • Je suis passé chez Mollat et j’ai trouvé 4 livres de la méthode de gascon "à hum de calhau" mais uniquement du second tome.
    Aucun de premier tome.
    Pour une ville gasconne...

  • L’Office de Tourisme de Montesquieu (1) continue à dérouler sa communication sur le thème "Gascons de Bordeaux" :
    En première page d’une de ses brochures, traduit en anglais et en espagnol, il est écrit :
    "Les Gascons de Bordeaux c’est nous !
    Mi-gascons, mi-bordelais, tantôt urbains, tantôt ruraux, nous sommes des gens du sud, mais pas n’importe quel sud, le Sud-Gironde, entre Bordeaux et la Forêt des Landes."

    Selon ce discours simple - il doit l’être pour une plaquette touristique - les heureux habitants du territoire vanté ont deux faces :
     La face gasconne, qui est rurale (le béret !) ;
     Bordeaux, la face urbaine, qui n’est donc pas gasconne (les lunettes de soleil !).
    Mais ça se complique avec l’irruption des "gens du sud" : une touche "soleil-chaleur" (chaleur humaine aussi !) pourrait finir de convaincre des touristes supposés globalement "du nord"...
    "mais pas n’importe quel sud" : après l’image audacieuse (mais dangereuse ?) des "gens du sud", recentrage immédiat sur "le Sud-Gironde" (référence diplomatique au Conseil départemental ?) et Bordeaux et la Forêt des Landes !

    Comme je l’écrivais dans un gran de sau précédent, on a vu pire comme argumentaire touristique... Avec nos lunettes gasconnes (qui ne sont pas de soleil !) nous ne souffrons pas trop.
    Plus loin dans la plaquette : "L’art de vivre gascon dans votre assiette : dégustez des produits de saison dans un cadre enchanteur !"

    Le côté gascon est dans le terroir et ses produits, dans une qualité humaine, un cadre ou un style de vie... c’est un peu convenu, réducteur et frustrant pour ceux qui savent que Bordeaux a été une grande cité gasconne (qui parlait gascon ! (2)) ; pour ceux aussi, comme moi, qui voient la Gascogne comme une région complète, à la fois urbaine et rurale, où toutes les activités humaines peuvent s’épanouir.
    Mais dans les années qui viennent, cette Gascogne-terroir (menacée, aussi) est une base pour rebondir !

    (1) la communauté de communes de Montesquieu est au sud de Bordeaux : Léognan, Cadaujac, Beautiran, La Brède... appeler un territoire par le nom d’une personne illustre, ce n’est pas encore l’Union soviétique qui rebaptisait Nijni Novgorod en Gorki, mais...

    2) Si on avait su garder la langue du pays, ces noms d’ici, qui sont dans la brochure, mais hélas muets car parfois dénaturés et jamais expliqués, composeraient naturellement un paysage de sons et de mots gascons qui participerait à l’argumentaire touristique :

    Couhins (confins), Lafitte, Malartic, Bergey (Vergèir, le verger), Plantade, Bourdieu (lou Bourdïou), Lafargue (la hargue = la forge), Couloumey (pigeonnier !), Luchey, Bos, Reys (peut être hreisse, le frêne ?), Le Tuquet (le petit côteau), Lassalle (la maison forte), Migelane ; Laborde, le Grand Brésil, Lantic, Biartigue... La Brède...

  • "" nous sommes des gens du sud, mais pas n’importe quel sud, le Sud-Gironde, entre Bordeaux et la Forêt des Landes.""

    Alors c’est un tout petit territoire car la forêt des Landes commence dès Cestas.

    Et "jadis" lors du pèlerinage de Compostelle :
    Puis viennent les landes de Bordeaux. Pour les traverser, il faut trois jours de grandes fatigues.
    http://landesenvrac.blogspot.fr/2010/01/chemins-landais-vers-compostelle.html

  • Les "Gascons de Bordeaux" mordent largement sur la forêt des Landes de Gascogne, puisqu’ils fédèrent pour le tourisme tout le Sud-Gironde, communauté de Montesquieu incluse.
    Tourisme Sud-Gironde écrit : « Des lacs d’Hostens au Canal des Deux mers, en passant par les vignobles de Sauternes-Barsac et des Graves... Bienvenue en Sud-Gironde ! »
    Je lis aussi sur leur page Facebook qu’une convention unit la Région au concept "Gascons de Bordeaux". Le but est que « le Sud-Gironde devienne enfin une véritable destination touristique ».
    Le défi est hardi mais ne me parait pas insensé.
    J’ai encore constaté lundi dernier par une veille de Toussaint très ensoleillée le charme de cette gradation entre la forêt et les vignes, qui virent au jaune et au roux en cette saison.
    J’ai senti comme une douceur de vivre par exemple à Saint Michel de Rieufret : maisons dans les arbres, prairies pour les chevaux, châteaux... Je comprends que les bordelais aient envie de s’y installer ou d’y venir le week-end.
    Alors peut-être que le flux touristique sur Bordeaux pourra aussi arroser les Graves et le début de la forêt !
    Je pense aussi aux romans de Mauriac...
    Plus on va vers le sud, plus c’est landais et sauvage. Il y a bien deux mondes opposés qui se côtoient et se mélangent. D’un côté Bordeaux et son vignoble, de l’autre côté les landes. Je comprends la dualité du concept "Gascons de Bordeaux" !

  • Plutôt que sauvage, je dirais monotone...

    =) 11 Mollat repropose le tome 1 de la méthode hum de calhau.

  • Dans le 20 minutes éditions de bordeaux du jour, j’ai vu une pub pour un site de recherche d’emploi (je cherche un emploi à Bordeaux) :

    En lettre capitale et en en tête :« Tribalhar ací »

    • Il s’agit d’une campagne de france-emploi.com qui se décline selon les régions dans les différentes langues régionales. En breton, par exemple, si c’est en Bretagne (« Oberiañ Amañ » - mais il y aurait une grosse faute de breton, PJM qu’en est-il ?)...
      Je l’ai vue mentionnée sur Facebook pour Toulouse : « Trabalhar aicí ».
      Patric Roux, conseiller régional occitaniste, y voit un bienfait du nouveau nom de la région :
      « Pub en #occitan dans 20 minutes #toulouse !
      Tot cambia amb lo nom de nòstra region ! »

      J’aimerais être sûr qu’à Bordeaux, c’est ací et non aicí qui est écrit ; ce n’est pas du pinaillage : le premier est gascon, le second languedocien. Le gascon peut dire trabalhar ou tribalhar, je crois.

  • En effet Tederic « oberiañ amañ » veut dire en Breton « fabriquer ici » je crois.
    Pour travailler ici c’est, si je ne me trompe « labourat amañ ».

  • C’est bien ací

    Je ne sais pas si cela va "parler" aux néo-bordelais issus de toute la France...

  • qu’èi taben entenut « acíu » du costat de la chalosse.

  • La graphie des deux mots est correcte. (à moins de la contester, ce qui est un autre problème un peu passé de mode).

    La formulette n’est pas très convaincante.

    le "travail" comme "occupation professionnelle" : nom labour ; verbe labour-at, du latin labor- ; tâche déterminée : krogad labour ou taol labour ; travail en commun : radical de l’action + suffixe -adeg. labour-erezh : activité professionnelle. travail de l’enfantement : gwentloù, poan-bugale. Mental : c’hwel.

    ober : du latin operare "oeuvrer, faire" (et comme auxiliaire d’aspect). D’où ober-enn : oeuvre ; ober-er-ezh : activité, fabrication ; ober-iata : fabriquer, façonner, spéc. manufacturer ; obera oberiant : actif, industrieux ; oberiant-iz : activité (qualité) ; ober-ius : opérant ; ober-ata "opérer (un malade)", etc.
    Oberiañ est plutôt "ouvrager" !

    Oberiañ amañ signifie : fabriquer ou être occupé à une oeuvre juste ici (par opposition à aze "là" et a-hont plus loin ).

    amañ  : forme consacrée par les dicos pour ce qui serait plus correctement aman. Cet "ici" est un peu trop restrictif.
    Du-mañ "chez nous" n’eût pas été déplacé, et pourquoi pas er vro "au pays" ? (subversif).
    L’emploi de l’infinitif verbal n’est pas judicieux. L’impératif ne conviendrait pas mieux car il fait injonction et ne propose pas.

    Il était facile de trouver mieux : "pour travailler au pays...", ou une formule de ce genre.
    Ca sent la traduction à partir du français.
    Cela dit, les deux mots seront compris.

    Ce genre de bidules est souvent mal adapté, comme le célèbre "Nucléaire, non merci" qui a donné des translations bizarres.

    De toute façon, presque tout le monde s’en fout, l’important c’est de ne pas perdre son boulot.

    Autant communiquer par idéogrammes.

    Ne pleurons pas quand même l’emploi des langues dans la sphère publique. Mais il faut veiller à leur qualité et proposer le formule qui sonne vrai.

    Même chose pour l’occitan.

  • En breton de Carhaix et des alentours, on dirait bien :

    Nom faot domp labourad amañ ba’r vro
    [’nõm ’fod dõm la’bu :ʁəd ꞌɑ̃mə baʁ vʁo :]
    Nous voulons travailler ici, au pays

    J’ai souvent entendu utiliser amañ ba’r vro à-propos les réalités que l’on sait locales (langage, techniques agricoles, coutumes...)

  • Malgré le cours magistral de PJM, les formules "tribalhar ací" pour le Gascon et "labourad amañ" en Breton sont tout a fait correctes et sont un très bon raccourci pour un slogan. Il est vrai que la phrase de Jeannotin est certainement la plus belle, mais il faut des formules courtes qui puissent être comprises facilement par tous (et surtout facilement répétées). Entraînement des manifs.......à Carhaix ils connaissent...
    Les slogans sur Lorient où je réside depuis plus de 40 ans sont plus souvent en Français .

  • Il faut toujours répondre aux questions, autant le faire en détaillant, on peut alors comparer les situations. C’est révélateur.

    Je crois que le slogan en question, issu d’une initiative étatique si j’en crois les commentaires, pas plus efficace sur le fond que Pôle-emploi, était "oberiañ amañ". Ce qui est assez mal venu. Labourat, tribailhar, sont bien plus clairs.

    Ces slogans purement cosmétiques et rudimentaires n’augmenteront pas d’une seule le nombre des offres d’emploi, ni d’une seule tête le personnel administratif capable de mener une conversation précise et détaillée dans les langues considérées.

    Savez-vous si le mot d’ordre de cette campagne a été mis en néerlandais-flamand, en corse et en basque ? Il serait intéressant de connaître la qualité des "traductions". Instrument de mesure.

    Recentrons-nous donc sur le chômage, les bassins d’emploi (et maintenant de "non-emploi"), la désertification des campagnes, la production vernaculaire, et autres problèmes qui seuls intéressent les populations.

    Sans pinailler, si les langues choisies correspondent aux nouvelles régions, ça promet. Au moins cette initiative a-telle pu donner quelques minutes de travail à ses promoteurs ?

  • Tederic, tu as ouvert la boite à malices ! Ce qui est intéressant car permet des comparaisons.

    Cette graphie -añ est récente (milieu XXe s.). Elle note en principe un phonème nasal, signalé par écrit -ff en moyen-breton (Plogoff, Henaff...). L’adverbe amañ était //aman// en moyen-breton (a + man locatif "ici") et est resté tel quel, mais une nasalisation finale, purement phonétique et locale (NW), a fini par entraîner une erreur de notation dans les dictionnaires si bien qu’on écrit am. La légère nasalisation de aman ne s’est pas produite au sud-est (= "vannetais") où c’est encore /aman/, /emen/. La forme /ama/ est largement répandue aussi.
    Ce n’est pas le seul cas de notation abusive, que l’usager rectifie parfois sans gêner personne.
    Ce n’est pas dramatique, le seul risque étant une prononciation /-an/ chez les apprenants et néo-locuteurs, surtout avec la mort des parlers...).
    Pour la commodité, le mieux est de prononcer /ama/ comme forme commune.

    Ces genre d’approximations graphiques se trouve dans toutes les langues écrites. En français il y en a plein. En gascon, assez peu parce que la langue écrite a suivi peu ou prou l’évolution phonétique et reproduit grosso modo le système phonologique. En oc, la question serait plutôt celle des choix à faire : soit tenir compte des connaissances générales, qui inclinent à tenir compte du français écrit ; soit employer un code alibertien, moins accessible quoique pas compliqué. Seul vraies difficultés : écrire /u/, /o/, etc., et bien sûr la lecture du lh, du nh, du x sacrifié. Quand aux dialectes, on connaît les variantes pan / paa, ou / oun, Biar / Biarn. Ne relançons pas !

    Les néo-régions se chercheraient-elles une légitimité de façade ?
    C’est ça qui va dynamiser l’emploi !
    "Vivre et travailler au pays", c’était quand même plus fort.

  • Oui, pardon d’envahir Gasconha avec des sujets bretons, je ne voulais pas réactiver le traumatisme des migrations bretonnes et vendéennes en Gascogne !

    Mais comme je suis quotidiennement cet espace de débat régionaliste de grande qualité, je souhaitais seulement apporter une précision sur une question en rapport avec la Bretagne. Ici, nous n’avons rien de comparable à Gasconha, on en reste au réhabillage puéril de l’ethno-nationalisme d’Avant-Guerre avec des oripeaux gauchistes, sans réfléchir plus avant. Vous connaissez ça puisque vous avez les mêmes chez vous.

    Pour en revenir au sujet, labourad ba’r vro est très bien si on veut faire court. Amañ se prononce théoriquement [ꞌɑ̃mɑ̃] puisque le ñ ne note pas la dentale mouillée comme en espagnol ou en basque mais indique la nasalisation de la voyelle précédente. En pratique, j’entends surtout [’ɑ̃mə] par chez moi. Dans beaucoup de parlers bretons, la plupart des voyelles situées après l’accent tonique sont neutralisées en [ə]. En débit rapide, ces voyelles s’élident complétement et on dit am’ [ɑ̃m].

    • Je reçois avec délice le compliment sur le site. Et avec intérêt et regret l’appréciation sévère portée sur le mouvement breton. Rien que pour ça, ça valait la peine de faire une excursion bretonne sur Gasconha.com !-)
      Et puis il faut regarder ce qui se fait ailleurs. J’ai parlé ici de ma lecture récente du "Cheval d’orgueil" qui raconte le Pays bigouden d’autrefois ; ce qui s’est passé là-bas s’est passé ici aussi : les sociétés traditionnelles se ressemblaient, et le rouleau compresseur français les a affectées pareillement.
      Si le site dérivait trop hors Gascogne, nous y mettrions le hola... mais je ne vois pas de risque pour l’instant.
      Merci pour votre participation !

      Sur la prononciation de amañ, ce que vous dites est exactement ce que vient de m’expliquer PJM au téléphone.

  • En effet si on ne réduit pas les interventions sur les autres langues régionales, ce site dérive vers « Bretanha.com ».PJM est certainement un érudit incontesté, mais il ne fait jamais dans la simplicité.
    Excusez moi mais, en fait, sur ce site, on s’en fout un peu de tous ces détails....

  • Bon, allez, pour ma réapparition sur ce site après quelques semaines d’absence, je vais réveler un secret déf ence gascon : PJM est à demi-breton, l’autre moitié étant purement gasconne ! Et là je vais avoir des problèmes avec tous ceux qui veillent au respect dudit secret ...

  • L’exactitude n’est pas le manque de simplicité.

    Si "on" s’en "fout un peu" de "tous ces détails", ce n’est peut-être pas le cas de tout le monde parmi les lecteurs. Or, un site est fait par ceux qui y participent. Il y a ceux qu’intéressent les langues, ceux qui demandent à être informés avant de juger, ceux qui aiment partager leurs connaissances et recevoir celles des autres.
    Si des phrases de plus de trois mots et des explications un peu fouillées excèdent "on", qu’il passe les messages en disant "couneries tout aco", il sera excusé. Mais si je demande une recette de cuisine ou l’origine du nom de ma maison, je souhaite qu’on n’oublie pas le sel, ni une voyelle.

    Ce qui nous enfonce tous, c’est la stagnation.
    "De la Flandre à l’Alsace", nous ne combattrons pas l’aliénation régionale sans munitions. Tout ce qui informe en dehors des canaux officiels est bon.

    Il y a aussi une solidarité de fait entre les "fronts" que nous essayons de tenir, et les expériences de chacun, non ?

  • Puisque Tederic dit qu’il faut regarder ailleurs, je pense que l’appréciation de Jeannotin ne porte pas entièrement sur le mouvement Breton, mais sur le fait qu’il n’existe pas de site comparable. Moi je crois qu’en Bretagne, il y a moins de bavardages stériles et plus de choses concrètes qui se font avec l’appui de personnes politiques telles que Lena le Louarn (école Diwan et vice présidente du Conseil Régional) et Paul Mollac (Député) lequel parle le Breton et le Gallo,et qui mouillent leurs chemises pour défendre leur culture. La musique Bretonne est partout et les Festoù-noz géants (tel que le Fest-noz Yaouank par exemple) sont des outils remarquables que, hélas nous ne possédons pas. Nos bals Gascons sont vraiment pauvres en comparaison pour souder une véritable identité.
    Donc ne soyez pas trop sévère,Jeannotin, si aucun site comparable n’existe en Bretagne, c’est peu-être que le besoin ne s’en fait pas sentir.
    De plus votre remarque sur les oripeaux « gauchiste » est à mon sens un peu déplacée. Créez donc un site comparable à gasconha, vous verrez bien si ça marche.

  • Vu les connaissances incontestables de PJM, j’avais bien compris qu’il n’était pas tout à fait étranger en Bretagne. Vous avez raison PJM mon intervention n’est pas très délicate. Mais si vous vous adressez à un groupe d’érudits (ce qui est un peu le cas sur ce site) je comprends que vous fassiez un étalage aussi profond de vos connaissances.
    Mais en l’occurrence, la question première de Tederic était de savoir si le terme Breton employé était correct. Or vous répondez par un véritable cours de Breton qui ne sert strictement à rien à ceux qui ne veulent pas approfondir cette langue. Donc, je maintiens que, pour un aliéné régional comme moi, une réponse plus concise aurait été plus appropriée.

  • Commentons donc les commentaires aux commentaires, mais restons concis : "étalage" !, perseverare diabolicum.

    GSG : En fait, la moitié bretonne est en bonne partie provençale, à cause des déplacements dus au travail (déjà à l’époque). J’ai même retrouvé il y a peu, à l’occasion de la Toussaint, des photos du trisaïeul Puget et de son épouse en coiffe : il a une tête pas commode, le genre à parler provençal ou à chasser les patois, l’un ou l’autre, ça on ne le sait pas... Toujours est-il que je n’ai plus de famille proche que dans le "Sud-Ouest", i. e. les pays gascons, bien que la dispersion des familles donne des résultats étranges : vivre et travailler au pays n’était pas toujours possible, comme en témoigne un surnom d’expatrié, "l’Américain", qui avait fait construire du côté d’Arraziguet.
    A nous, Ducasse et Supervielle !

    Le thème du label régional est dans ce contexte d’une actualité brûlante, surtout quand il est question d’une métropole comme Bordeaux. Qui sont les Gascons de Bordeaux, et quels seront-ils ?

    Nous retrouvons donc là-dessous les questions centrales du travail salarié, de l’exil et des possibilités que les collectivités locales ont ou n’ont pas, ou se refusent, de retenir au moins les "indigènes", en l’occurrence nous, et avant nous nos parents, et après nous nos descendants, sur la terre de laquelle le tremblement de terre de la mobilité risque de les chasser.

    Cela dit, ne refusons pas le plaisir de lire quelques mots des langues "patrimoniales", positivons en souhaitant que les responsables consultés passent à des textes plus développés.

  • Moi, je ne m’en fous pas. C’est toujours intéressant d’apprendre.
    E puish entà conéisher bretons e aver parlat dab un cantaire engatjat, bretono-parlant (Ramoneurs de Menhirs), le situacion deu breton qu’es hòrt pròche de le nòsta : disparicion deus dialèctes, artificialisacion d’un breton "comun", copadura enter vielhs e joens, etc...

    Après, ne cau pas créder, qu’èm belèu duas partidas de França dab duas lengas dif’rentas mes qu’am quasi ua cultura rurau en comun. Legitz "Le Cheval d’Orgueil" e que veiratz. Que m’avè espantat d’at legir.

    Un site com Gasconha qu’es quauquarré de rare percè que s’i arrecaptan gènts ahucats non sectaris. Aquò, en lo maine de les culturas regionaus uei lo jorn, n’es pas quauquarré de comun...

  • Sacré Joan Pèir, toujours un mot agréable en réserve dans la musette.
    Quant au gauchisme, le grand Lénine lui-même en disait que c’est la maladie infantile du communisme. En fait un truc d’ados ou d’ados attardés, de bourgeois qui n’assument pas leur origine sociale et essaient de se faire passer pour des prolos. Le gauchisme est en fait la négation de la gauche véritable, le sociétal face au social, le mariage pour tous, les pistes cyclables pour bobos citadins mais l’abandon du prolétariat à son désespoir. Puéril est un adjectif qui lui convient parfaitement. Le gauchisme ça mène à l’élection de Trump et consorts puisque le gauchisme c’est l’abandon du petit peuple qui se retourne inévitablement vers ceux dont il croit qu’ils sont de son côté.
    Petite digression politique en réponse à notre inénarrable Joan-Pèir qui semble confondre être de gauche et être un bourgeois honteux et bien pensant encarté au PS ou chez les Verts.

  • Et pour rester un peu moins aliéné, pourquoi est ce un secret. Je sais bien que tout le monde n’avance pas à découvert sur ce site, mais quand même ce n’est pas choquant d’avoir deux origines (pures comme le dit GSG). Je pense que vous représentez davantage un site « savant » que « secret »... quoique parfois ....

  • J’ai revu la pub dans le 20 mn de Bordeaux d’aujourd’hui et j’ai remarqué qu’il y a avait la traduction en français et gascon marqué en toute lettres sur le coté.

    Je me demande ce qu’il y a dans l’édition de Toulouse et de Montpellier.

  • Raisonnablement être encarté au P.S ou chez les verts est ce être de gauche ? Vladimir tu es en cour de récréation de maternelle .
    Quant à Renaud je pense qu’il n’a pas compris que je vis depuis 40 ans en Bretagne et que je ne viens pas sur ce site pour prendre des cours de Breton. Si je veux j’ai ce qu’il me faut sur place.Je ne vous ai pas attendu pour lire le cheval d’orgueil. Je connais la situation du Breton et je la respecte, je vis depuis longtemps avec la double nationalité de Gascon et de Breton....

  • Notre culture profonde, c’est celle des Européens morts dans les quarante années décisives : 1914-1954 (post-Stalin’). Quarante petites années qui nous ont épuisés. Et d’abord le génocide paysan, partout et spécialement en France (militairement) et en URSS (socialement).

    Une famille alliée, les L., ont perdu cinq hommes en 14 : ma tante par alliance n’avait quasiment "plus personne" comme famille. Mon grand-oncle Désert est mort en 1919, des suites. Dans son carré militaire, il n’y a que des morts de 1918-1920 et des Austro-Hongrois et Anglais intransportables. Je vous en parle parce que j’y suis allé il y a peu, et que le rapport avec la terre est profond et, pour moi, évident.

    ça et la croix sur le pain, c’est tout ce qui nous reste, dans un sens.

  • « Festinejàr ací » » .Demain je descends à Dax pour fêter mes 70 ans samedi avec les copains de ma classe. j’ai quitté Dax en 1972, vous vous rendez compte ! Faire 660 kms juste pour revoir des copains. Il faut quand même avoir son pays dans la peau.Remarquez je n’ai pas de chance, il y a aussi samedi un stage de Gascon à Amou, organisé par « Gascons Lanas ». Tant pis pour moi, j’ai choisi les copains (qui ne parlent pas Gascon) nous n’avons plus beaucoup de temps pour profiter ensemble... Au prochain stage j’y serai j’espère....
    P.S. J’ai déjà fêté cet événement avec mes copains Bretons (qui ne parlent que très peu Breton). Au fait comment dit on « faire bombance ici » en Breton ?

  • Je crains que mon humour visant à détendre une atmosphère qui risquait vite devenir (à nouveau) pesante n’ait pas été compris de tous :gasconha.com n’est pas un site complotiste et les secrets qui y sont pratiqués s’assimilent plutôt aux recettes de cusines confidentielles .Attention tout de même : faire dévier les mots employés peut conduire à des glissements interprétatifs plus que douteux:parler d’"origine purement gasconnes" n’est pas la même chose que d’évoquer des "origines pures" ...ou suis-je le seul à faire la différence ?

  • A jo tabé que m’enteressa, s’espiar lo melic ne hè pas avansar. Que legem sovent ou qu’entenem criticas o acús sus coentas presentadas com unicament gasconas e qui ne-n son pas. Las grafias per exemple, ne y a pas sonqu’en Gasconha que n’y a mey d’ua, e los drapèus e credetz que la França ne n’a jamey avut qu’un ?

    Que podem apréner los uns deus autes. Totun los bretons qu’an dus avantadges deus grans : eths qu’an ua region qui s’apèra Bretanha e qu’an lo sostien deus pèys de Gallas on se parla ua lenga hèra pròixa deu breton. Qu’avom, longtems a, lo sostien deus occitans mes oey lo dia, n’ac sèy pas perqué, l’occitanisme que sauneja de har desparéixer la Gasconha.

  • Oui, apprendre les uns des autres, et nous rendre compte des points communs aux expériences "régionales" dans l’Hexagone, des plus dramatiques au moins agressives, des plus éloignées aux plus proches (l’"Occitanie" comme tentative de percée). Faire le bilan des échecs et de ce qui marche. Si différentes qu’elles soient historiquement, ces expériences ont des points communs et des constantes.
    Tous dans la nasse.
    Voir aussi dans le reste de l’Europe comment et pourquoi de petits peuples ont pu se relever et s’affirmer dans des conditions très défavorables.

    En attendant, comment élargir la petite brèche des annonces en langues ?

  • Diu biban, la moitié Bretonne est en partie provençale, il ne reste donc plus qu’un quart de Breton, (donc moitié pas purement Bretonne) doumàu...
    GSG votre humour a été bien compris n’ayez crainte, le mien est plus agressif, j’en conviens.
    Pour Vladimir je pensais que seuls les oripeaux étaient gauchistes dans le message de Jeannotin . L’habit ne fait pas toujours le moine.
    Allez, tous les humours ne sont pas les mêmes et chacun ricane comme il peut, avec ses moyens et à tous les degrés....

  • A propos de Gascons Lanas cité par Joan-Peir le site qui correspond à - IEO Landes "Gascon Lanas" : www.gasconlanas.com est un peu bizarre...
    Vous avez essayé d’ouvrir le lien ?

    Sinon (par humour) pourquoi écrit on :

    Breton =) Bretagne mais pas Gascon =) Gascagne ?
    ou bien
    Catalogne =) catalan mais pas Gascogne =) Gascan ?

  • Je suppose que notre ami 32406465 fait allusion au tic de langage de Gascon Lanas (et autres publications occitanistes en Gascogne) d’écrire presque toujours (mais ça commence à évoluer ):occitan de Gascogne et pas Gascon quand il s’agit de la langue. Auquel cas je réponds toujours que c’est bien d ’ écrire en occitan de Gascogne car je ne comprends ni le britonnique de Bretagne (on y revient ! ) ni l’inclassable d’Euskadi,etc...

    Autre chose:il y a une énorme faute d’orthographe (elle saute aux yeux) dans cette troisième ligne du texte de Gascon Lanas:c’est nul !

    何かを犠牲にしなければ、何かを得ることはできない。

    Au passage :bon anniversari a Jan Peir : se los 7 ans e son l’atge de la rason ,çò disen, que seran los 70 !

  • Si on revenait à la question soulevée par PJM en marge :
    Comment se font les "offres d’emploi" dans les régions ?
    Tant de nouveaux venus à Bordeaux, et tant de départs loin du S-O ?
    Taux de retour au pays pour les fonctionnaires ?


Un gran de sau ?

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