Puissants et littérature Jean LAFITTE [Forum Yahoo GVasconha-doman 2005-01-02 n° 3718]

- Jean Lafitte

Le 30 Dec 2004, Guilhem Pépin a écrit un long message sur les littératures
médiévales, qu'il commence par un « Tout à fait d'accord avec Jean Lafitte
etc. » Merci, ça fait toujours plaisir de découvrir qu'on n'est pas
« hastiau » pour tout le monde. Mais sans doute Guilhem est-il de ma
« clica ». Aco rai !

Il écrit aussi que je me trompe en écrivant : « ...les prétentions du roi
d'Angleterre sur le trône de France - prétentions qui ne manquaient pas de
bases juridiques ! - avaient pour effet que le français était la langue de
ces rois, même à Londres. »
N'étant pas un spécialiste de l'histoire d'Angleterre, je me suis contenté
d'écrire ce que j'avais retenu de lectures, et probablement de Mme H. Walter
(Honni soit qui mal y pense, 2001).
Merci donc à Guilhem de mettre les points sur les i ; je pense néanmoins
qu'en sens inverse, c'est l'abandon par les souverains anglais de tout
espoir de régner à Paris qui a accéléré l'émergence de l'anglais à la Cour
et dans les instances de pouvoir londoniennes.

Ce qu'il dit en outre de la Gascogne, et tout particulièrement de
l'influence des cours locales sur la langue littéraire, me parait essentiel
dans la réflexion sociolinguistique sur les langues.

Qu'on s'en réjouise ou qu'on le déplore, l'histoire semble bien montrer que
ce n'est pas le petit peuple ni même la petite bourgeoisie [de Mistral à
Lafont] qui fait une langue littéraire, ce sont les puissants qui la font
émerger par un mécénat propice à leur propre gloire.

C'est ce que rappelait naguère le Pr. Michel Banniard, qui participa au
mouvement occitaniste (cf. Pour l'occitan et l'Occitanie, I.E.O. 1981, p. 29)
dans un séminaire de l'

Un gran de sau ?

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