Clessar e ganholar... quina vita de can !

- VERDIER Gilles

Lo can que clessa davant lo mèste. clessar = se soumettre, s'aplatir
Le chien se soumet à son maître.

Que’u fotó un petit clec e lo canhòt que clessè tanlèu en tot ganholar.
Il lui mit une petite tape et le chiot se soumit aussitôt en émettant des petits jappements plaintifs.

Clessar [kle’sa]. A saint Sever de Rustan, il y a un verbe en gascon pour désigner le comportement du chien qui se soumet à son maître en s’aplatissant, en remuant la queue et en poussant des petits jappements plaintifs : « clessar ».
On l’emploie aussi en se moquant pour une personne apeurée devant une autre :
Aqueth pauruc, que clessa davant un mainat.. ! Ce poltron est soumis même devant un enfant !
Etymologie.
Ce verbe, pourtant d’usage courant, n’est signalé dans aucun dictionnaire gascon. Son origine est obscure. On peut penser à une déformation de « eclipsar » devenu «  eclessar » puis « clessar ». Le sens populaire ayant gardé le sens de « se faire tout petit, s’éclipser… ». Mais ce n’est qu’une hypothèse…

Ganholar [gagnou’la] : émettre des petits jappements plaintifs pour un chien. ganholar = émettre des petits jappements plaintifs (de la part d'un chien)
Etymologie. C’est un verbe gascon très connu.
On le retrouve en catalan sous trois formes : ganyolar, guinyolar et grinyolar.
Tous ces mots viennent du latin « gannio-ire » qui voulait dire « japper », le terme « gannitus » voulant dire le gémissement des petits chiens.
Donc du latin pur...

Grans de sau

  • Adishatz,
    autre possibilité, FEW 2, CQK, p.746 *classum :
    L’ancien français glas, du latin classicum “sonnerie de trompettes” via un latin impérial *classum, signifie “tapage, criaillerie” avant de prendre le sens spécialisé de “son de cloche”. Mais on trouvait autrefois divers sens (“clameur, gazouillis des oiseaux”)…
    La variation dialectale a/e, a/è est propre à de très nombreux mots gascons (marca/mèrca, daisha/dèisha) et se retrouve dans quantité d’autres langues (français, arabe, grec ancien…).
     Dans ce cas, c’est peut-être aux piailleries du chien que classar/clessar (devrait alors alterner : lo can que clèssa ?) se rapportait à l’origine.
    — 
    Le FEW classe aussi clèc dans les inconnus, mais il ne me semble pas déraisonnable de le rattacher au fr. claque, onomatopée clac, avec la même variation clacar/clecar (que clèca).

  • Merci pour cette hypothèse. Pour la prononciation : clessar [kle’sa] et non [klè’sa]. Je ne sais si ça change pour l’hypothèse étymologique.
    Idem pour "un clec"= [klec] et non [klèc].

  • Même si le verbe faisait que *clèssa, que *clèssan, à l’infinitif l’é atone resterait fermé (clessar).
    On trouverait pas, jamais, dèishar*, clèssar*.

  • "Clessar" qu’ei conegut tanben a Laguian e Masons (32). Aqueste setmana qu’ac demandèi a un locutor naturau qui’m dè la definicion seguenta :

    "clessar" (emplec intransitiu) : "avoir peur de se faire engueuler".
    Exemple balhat per aqueth òme : "Lo can qu’a arringat las flors deu casau e adara que clessa". Prononciacion dab un "é" barrat (clésso).

    Mercia Gilles per aqueth beròi mot qui non coneshèvi pas.


Un gran de sau ?

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