Vic-Bilh

Garlin


 

L’entrée en Béarn / L'entrada en Bearn / L'entrado en Bear


La vieille nationale, au retour de Bordeaux, l’entrée en Béarn.

Triste pays saccagé depuis une quarantaine d’années : l’austérité du plateau du Tursan qui finit ne tolère pas le bric-à-brac moderne, elle exige du grandiose, l’horizon qui divague et les Pyrénées.


 

Grans de sau

  • En gascon, le n final dans Béarn est muet ! La forme moderne répandue dans les milieux occitanistes "Biarnn" est fautive.

    Pour le reste, me concernant, je n’ai jamais entendu aussi bien en gascon du Vic-Bilh qu’en français régional, que le vocable de "Béar".

    J’ai même l’impression que ma grand-mère introduisait comme un très léger h aspiré entre "e" et "a" : Be’har. En tout cas, elle articulait les deux voyelles bien différemment que nous ne le faisons en français.

    Je me suis demandé s’il ne s’agissait pas d’un reste de l’étymon aquitain qui est Beneharnum passé au crible du latin, donc quelque comme Beneharn en basco-aquitain, avec un h aspiré (sinon, il n’aurait pas été graphié, vu que le son n’existait pas en latin).

    Je n’y crois guère mais j’entendais faire état de ce fait.

  • Que’m viri tostèm deus pleiteis dont disen "en gascon, que cau díser...".
    Lo dialectalisme qu’es tan ric que cada règle qu’a le soa contra-règla. Qu’es un trabuc reau entà ua quita normalisacion, de vrai, mes qu’es atau.
    Lo "n" finau que pòt autaplan estar prononciat en d’auts parçans, com en Gasconha Orientau pr’exemple. Preu quite Biarn, pariar lo "n" que’s pòt entèner sus quauques cròts. O mèma sus zònas de les granas.

    Un exemple pèc : a Sauvatèrra deth Comenge, que prononcèvan "quauquarren" ara mòda landesa dab lo "aou" dont vèn "ou". Que disen "coucarren"... com a Tartàs pr’exemple. Enlòc mè en Comenge, n’ic èi entinut díser. Que cau atèner, belèu 200 km, avant qu’at disin !Aquò, qu’es un exemple estrem, mes que vorrí qu’estossi plan gahat.

    Que hèci sovent le comparason dab l’aiga, le lenga normalisada qu’es un canau, dret, ne s’escapa pas. Mes, lo "patoès" qu’es l’arriu dont pòt cambiar de leit, dont pòt aver ua aviada illogica, etc... Ne pòden pas pervir d’on va anar...

  • Il n’y a pas de "pleitei" de ma part qu’en gascon, il faut dire, il n’y a que la constatation qu’en gascon du Béarn, et plus généralement en gascon en fait, le groupe -rn final se prononce /r/ seulement et que le mot Béarn ne fait pas exception.

    Bref, tout ceci n’a pas à voir avec la question du n final vélaire gascon (comme en provençal ou en toulousain parodique : "putaing cong"), qui peut être ailleurs muet, nasillé, dental même, selon les régions, selon les mots, selon les locuteurs !

    Cette question du n final avait été tout à fait résolue par Jean Lafitte qui avait introduit la graphie -nn pour le n final dental étymologique.

    En tout état de cause, la forme "Biarnn" que l’on entend sur Ràdio País est fautive dans la bouche de personnes qui parlent manifestement un gascon à base béarnaise.

    Il n’y avait donc pas lieu sur cette question à ce texte méfiant qui se voulait certes ouvert d’esprit et relativiste.

  • Quò’s vrai qu’en Gironda tanben, lo -n pòt èster prononçat, e lo quite -r- pòt èster amudit. Se prénem l’exemple de ’’totjorn’’, èi notat :

     ’’toujoun’’ a Bordèu, ’’toutjoun’’ ou ’’toudyoun’’ en Vasadés e Pais garonés
     ’’toudyour’’ en Pais garonés, ’’toutyour’’ en Cubzadés, ’’toutjour’’ en Vasadés e Marmandés.

     

    Auta question : Bearn / Biarn : 2 faiçons de diser que s’entremèilan, o i a una isoglòssa ? Lo patronime BIARNÈS (cf. mons aujons !) es garonés (Barsac...).

  • Il y a une nette opposition Ouest/Est, sur une ligne Aiguillon-Peyrehorade grosso-modo.

    A l’Ouest, c’est /rn/. A l’Est, c’est /r/.

    On trouve en Gironde sur certains mots de très étonnantes formes en /rt/.


Un gran de sau ?

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