Radio Gasconha

- Tederic Merger

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Grans de sau

  • Cette concession au Béarn dans "Bearn e Gasconha" devient pénible : on ne met pas sur le même plan un demi département et 7 départements et demi.

  • Je partage cet agacement.
    Pourquoi pas, tant qu’on y est "Bearn, Bigòrra e Gasconha" ? Etc.
    C’est toujours la réduction de la Gascogne qui menace.
    Mais la majorité des béarnais situant le Béarn hors Gascogne, il faut voir dans ce "Bearn e Gasconha" une concession ou un acte pragmatique.
    Je note que l’appellation principale est "Radio Gasconha" et que le problème ne se pose que dans le sous-titre.

  • Je me flagelle avec force ronces et orties tout en écrivant ces lignes.
    Effectivement je suis l’infâme créateur de cette initiative bénévole et désintéressée !
    Je mérite châtiment d’avoir tant insulté la grande Gascogne, honte à moi me pardonnerez-vous un jour ?
    Plus sérieusement le choix du sous titre s’est effectué en moins d’une minute en regardant dans ma « Cdthèque » la musique que je pourrais diffuser.
    Plus de 80% des groupes polyphoniques étant issu du Béarn il me paraissait insultant de ne pas citer ce demi-département.
    J’avoue vivre la culture simplement sans me poser trop de questions existentielles et si j’insulte votre grande culture vous m’en voyez sincèrement désolé.
    Et puis quel que soit le mot utilisé (Béarn, Gascogne sans parler du gros mot occitan), il y aura toujours quelques bonnes âmes prêtes à vous lapider au nom de leur vérité vrai.
    Pour conclure ma démarche est surement ridicule mais je voulais juste diffuser un peu de musique d’ICI ? (je ne sais plus quoi dire) et faire entendre un peu la langue…
    Acceptez encore toutes mes excuses !

    Réponse de Gasconha.com :
    Au tour de Gasconha.com de s’excuser pour avoir provoqué cette flagellation bien excessive.
    Vous donnez plus d’importance au contenu de votre site (sur lequel aucune critique n’a été émise) qu’à son nom, et vous avez raison.

    Mais Gasconha.com est beaucoup sur le créneau des noms et des identités. C’est notre sujet à nous... La manière dont on nomme les choses de son univers, c’est important, non ?
    Bon, chacun son truc !
    [Tederic]


  • Hé bé Freddy, on s’emporte !
    Allons, il ne s’agissait que d’une remarque anodine, qui ne doit pas masquer l’effort louable. Bravo !

    N’empêche, à mes yeux, ce qui est insultant, c’est de mettre sur le même plan le Béarn, j’insiste "demi-département", et le reste des pays gascons (l’espace ethno-culturel minoré le plus vaste de France).
    Parce que quand les chorales béarnaises et autres groupes du Béarn (en effet, assez majoritaires) entonnent des chants dits béarnais, ce sont généralement des compositions connues de toutes la Gascogne, recueillies aussi bien par Arnaudin dans les Landes que par Poueigh en Couserans et Comminges.
    Le hold up béarnais sur la culture plus largement gasconne doit cesser.
    Je le dis en tant que Béarnais moi-même.
    Surtout, le label "béarnais" a un effet pervers que les Bigourdans et Landais pour ne citer que les Gascons encore un peu conscientisés, ne se reconnaissent plus dans un patrimoine qui est pourtant le leur.
    Je suis par exemple assez triste de voir qu’en Bigorre, la production musicale n’est plus constituée que de reprises a capella des Beatles et autres chansons de Gilbert Bécaud.
    En partie parce que les Béarnais s’approprient la chanson gasconne (qui chante les chansons landaises ? Des Béarnais. Qui chante les chansons des Pyrénées centrales ? Des Béarnais.)

  • En Bigorre, il y a quand même plusieurs bon groupes !
    Eths ammasats de Bigorra, Vox bigerri, eths bandolets, et surtout eths micalets dont un des membres a créé Canta se gausas !
    Dans la situation où l’on est, chaque action pour promouvoir la lenga noste est louable !
    Bravo donc à Freddy pour sa radio !

  • Tout à fait d’accord avec toi, Vincent.
    La garbure, le pastis, le béret, la boha, tout est béarnais (pour certains bien sûr, je généralise afin d’illustrer).
    Je ne voudrait pas froisser mes hrairs que je côtoie toutes les semaines :P).
    Est-ce pour contre balancer une culture Basque forte ? Certains croient malheureusement encore à la hiérarchie culturelle du XIXe s...
    Toute ces gué-guerres de patrimoine mobilier / immobilier pour y imposer un label "Béarn", "Landes", "Gascogne", ou "Pays Basque" mériteraient d’utiliser celui qui les réunis tous, celui d’"Euskania".

  • Hèra bon tribalh.
    Qu’èi hicat de tira l’adreça au demiei deus mens sitis favorits !
    Visca Radio Gasconha !

  • La querelle qui précède m’amuse un peu (je suis un commingeois occidental enclavé dans le 65. Il y a quelques années j’accompagnai dans un voyage au Sénégal, deux directeurs d’office HLM. L’un était béarnais, l’autre bigourdan et aucun des deux ne jugea bon de m’"adopter", surtout le béarnais. Or, avant de rentrer, le commingeois, le bigourdan et le béarnais entonnèrent une série de chants pyrénéens et tous les convives du restaurant nous firent une ovation !
    Le dictionnaire de Simin Palays dit béarnais, englobe les trois dialectes (si proches) sans parti pris.

  • Tota iniciativa que diu estar encoratjada shens d’arretienguda. Urós de la gessida de Ràdio-Gasconha.
    Estar ambiciós decap a totas las expressions mediaticas.
    Coratge !

  • Monde que’s maglan shens d’aténer arren, e de l’aut estrem gens hòrt saberudas e adaise entà criticar que’n hèn pas sonque lairar...
    Shens de quitament pensar que lo creator d’aqueth site a shudat tà s’i escàder.
    Initiativa de las bròias e que diu estar encoratjada. Pelejatz-ves enter vosatis, e deishatz un chic d’èrt au monde de bona volontat... Chís.

  • Escoup’se en dit ta gaha era pus *

    (cracher dans ses mains pour attraper les puces)

    Les béarnais font ce qu’il faut pour reussir a sauvegarder la culture gasconne, rien n’empeche les autres d’en faire autant pour éviter "que creix coume era merde at sou".*

    * (j-p Rondou 1911)

  • Que l’escoti adara en tribalhar suu sit Gasconha.com...
    Òc, qu’ei ua bèra iniciativa, un tribalh deus beròis !
    Un detalh pratic interessant : que’s pòt léger lo nom de l’artista, doncas botar noms suus musicaires !

  • Un peu d’histoire nous rappellera que le vicomte de Béarn était comte de Foix, aussi vicomte de Nébouzan (un pays d’Etats qui avait pour capitale Saint-Gaudens).
    En dépendaient entre autres Lannemezan, Mauvezin et les villages qui l’entourent, la plupart en Baronnies. Ceci, depuis le début du 13e siècle, jusqu’à la Révolution Française.
    Je relèverai au passage que lors de la visite du musée-château de Mauvezin, à aucun moment on ne fait état des six siècles d’administration nébouzanaise - on a toujours été bigourdan, donc aussi chauvin - quant au gascon parlé en Béarn (en raison peut-être des échanges pratiqués) il présente moins de variantes avec celui parlé en Nébouzan, qu’avec celui de la Bigorre proche)
    Mais ceci n’ayant peut-être pas de rapport, restons prudent ! Ce qui importe, c’est de savoir que la Monarchie Absolue avait réduit les velléités des provinces à la portion congrue, bien avant l’avènement du bon roi Henri.


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