Mots

devèrzer

français : digérer

Pron. "débèrze"...

En parlant plutôt d’un animal... : Aquet aucat n’a pas déberzut.
V.FOIX cite ”débése’ pour le même objet.
[Francis Marsan]


 

- Tederic Merger

mestivèir

français : moissonneur, métivier

Palay :
Multidiccionari francés-occitan

« mestibèy, mestibè,-tiuèy (L.) sm. – Moissonneur, métivier. »

Noms damb "mestivèir" :


 

- Tederic Merger

biscarrar

français : tondre les brebis

Palay :
Multidiccionari francés-occitan

« biscarrà (L.) v. – Tondre les brebis. »


 

- Tederic Merger

mensongèr

français : mensonger

Pron. "Ménsounjè".

Noms damb "mensongèr" :


 
 

- Tederic Merger

cascarra

français : boule de poil et de bouse, chêne-vert

Pron. : "cascàrro, cascarre"...
Palay :
Multidiccionari francés-occitan

« cascare. En B.-L.* agglomération en boules de poil et de bouse qui se forme sur le cuir des bêtes dont la litière est mal entretenue. Conf. avec cascaròt. En L. chêne-vert. »
La première définition rappelle cosquerilha. cosquerilha = boulette de caca sec sur l’arrière train et la queue du bétail
La seconde (chêne-vert) est plus acceptable en toponymie.

* Dans le dictionnaire de Palay, "B.-L." signifie Barège et Lavedan, "L." signifie Landes.


 
 
 

- Tederic Merger

segrat, sagrat

français : cimetière, (lieu) sacré

 

- Tederic Merger

bolòi

français : rouge-gorge

Palay :
Multidiccionari francés-occitan

« bouloch, boulotch (L.) sm. – Rouge-gorge. V. auquit, gòlis, pitray »

Quelle peut être la graphie alibertine pour ce "bouloch, boulotch" écrit "bouloy" à Ondres ?


 

- Tederic Merger

parrac

français : passereau, moineau

Tresor dóu Felibrige :
Multidiccionari francés-occitan

« PARRAT, PARAT APARRAT PARRAC PERRUTE (bord.), s. m. Passereau, moineau, en Gascogne et Querci »


 

- Tederic Merger

peglèr

français : ouvrier qui fabrique la pègle

Palay :
Multidiccionari francés-occitan

« peglè (L.) sm. – Ouvrier qui fabrique la pègle »

Wiktionnaire :
pègle : (Hapax) Pègue, poix, dans les Landes


 

- Tederic Merger

verdon

français : verdier

Palay :
Multidiccionari francés-occitan

« bardoû (G.M.) sm. – Verdier, oiseau. V. berdoû. »

verdet = verdier


 

- Tederic Merger

tutèra

français : caverne, tuyau

Forme féminine de tutèth. tutèth = goulot d’une bouteille

Palay :
Multidiccionari francés-occitan

- tutère sf. – Grande tute, caverne, repaire ; la tutère de l’ours, le repaire de l’ours.
 tutère sf. – Tuyau, goulot plus gros que le tutèt.


 

- Tederic Merger

vintanèr, vintenèr

français : vingtainier

Palay :
Multidiccionari francés-occitan

« bintanè,-tenè sf. – « Vingtainier » chef d’une troupe de 20 hommes. »


 

- Tederic Merger

trabuc

français : faux pas, accident, obstacle

 

- VERDIER Gilles

esporbilh, estorbilh

français : tourbillon

...ça tourbillonne...

Origine de deux mots signifiant en gascon "tourbillon".

Parmi le grand nombre de termes gascons voulant dire « tourbillon de vent qui fait voler la paille et la poussière en été » *, deux s’entendent dans les Hautes-Pyrénées à quelques kilomètres de distance :
1. Un esporbilh [echpour’bily] : c’est le mot des coteaux du Rustan et d’une grande partie du Gers.
L’estiu, qu’òm pòt véjer de clar en clar esporbilhs peus camps…
On trouve avec le même sens de « tourbillon de vent » :
Aragonais : « revolvín ».
Portugais : « polborinho »
Dans le gascon de la Val d’Aran, on a un mot de la même famille qui signifie tourbillon de neige et même avalanche produite par le vent : « eth pobilh »
.
Etymologie :
Tous ces mots proviennent du latin « pulvis » = poussière et de son diminutif « pulvisculus » = fine poussière.
A noter que que le -r- de « esporbilh » provient d’une contamination avec le mot suivant…

2. Un estorbilh [estour’bily] : c’est le mot qu’on entend à partir de Maubourguet et vers les Landes
Etymologie : Ce mot vient directement du latin « turbo -binis » qui a le sens de tourbillon de vent.

Pour les gens, l’esporbilh ou l’estorbilh est toujours présage de beau temps…

Deux mots désignant le même phénomène, phonétiquement très proches mais venant de deux mots latins différents.

* Escobilhèr, estaret, vent holet, arremolin…


 

- Tederic Merger

tonedor

français : tondeur

Pron. "tounédou", "tounedou". tóner = tondre


 

- Tederic Merger

rondèu

français : rondeau

Prononcer "roundèw".


 

- Tederic Merger

crapaut

français : crapaud

Pron. "crapàwt".

« Crapaut / Crepaut (lo/eth). Béarn, Chalosse, Landes, Montagnes Béarn et Bigorre.crapaut = crapaud
Grapaut / Garapaut (lo/eth). Grapauta (la/era) = femelle. Gironde, Médoc, vallée de Garonne, Comminges, Ariège, Val d’Aran (concurrencé par “sapo”).
Etymologie. La racine germanique *krappa = crampon, crochet a donné toute cette famille de mots dans l’espace gallo-roman : ancien français “crapoud”, ancien occitan “grapal, grapau”, normand “le crapiàs” et sa femelle “la crape”. L’animal doit cette dénomination à ces pattes crochues. »
Lo harri... Que de noms pour le crapaud...


 

- Tederic Merger

ahar

français : affaire

Pron. "ahà".


 

- VERDIER Gilles

embabular, embabiolar

français : embobiner

Une fake news... ça t’embabule..!

Embabular... du latin presque pur...

Aqueth badau, qu’ei embabulat peu prumèr vengut.
Ce niait, il est embobiné par le premier venu…

Saint-Sever-de-Rustan

A Saint Sever de Rustan (65), ce verbe « embabular [embabu’la] » veut dire charmer, embobiner par de belles paroles.
Il est donné par Palay comme un mot du Médoc ! Il est pourtant employé dans les côteaux de Bigorre et l’Astarac. En Béarn, on dit plutôt « embabiolar ».

Propositions de traduction en gascon :

  • Produire une fake news : "embabular"
  • être victime d’une f.n. : "éster embabulat".
  • une f.n. : "un embabulatge..."
    ...et on va voir que c’est du latin pur…

Etymologie.

L’origine lointaine est la racine indoeuropéenne *Bab, onomatopéique, qui indique le mouvement des lèvres, le babil des enfants…

  • En allemand, on a de la même origine le verbe « zu Babbeln » = babiller.
  • En anglais « to babble » = babiller.
  • En latin, deux mots et deux sens entremêlés : « baba » = babil mais aussi la bave… et « babulus » = hableur, enjoleur : c’est celui qui utilise ses lèvres avec des paroles…qu’on ne comprend souvent pas, pour embobiner.
  • En français on a « babiller, babine, babouin (singe à grosses lèvres, mais aussi sot jusqu’au XVI), bave mais aussi embabouiner (embobiner par la parole) et sûrement bobard... »
  • En castillan : entre autres mots, il y a le terme linguistique « el bable » = nom de la langue asturienne, langage inaudible pour un castillan !
  • En occitan languedocien, on a tous les mots relatifs à la bave : « la bava, bavaire, bavar, bavarèl » etc… et aussi : « babina » = grosse lèvre, « baboïn » = marmot, épouvantail, et les mots : « embabiar/embabinar/embaboinar » : charmer, enjôler (comme un « babulus »...)
  • Enfin en gascon, on a aussi tous les mots relatifs à la bave : « la bava, la bavassa, bavassar, bavassut » etc… mais aussi les mots apparentés directement au latin « babulus » : « embabular/embabiolar, embabulatge ».

 

- Tederic Merger

macip

français : garçon, fille (mineur(e))

En languedocien : mancip
Quelqu’un qui n’est plus mineur est é-mancip-é !


 
 

- VERDIER Gilles

ganholar

français : émettre des petits jappements plaintifs (de la part d'un chien)


Clessar e ganholar... quina vita de can !

Ganholar [gagnou’la] : émettre des petits jappements plaintifs pour un chien.

Etymologie. C’est un verbe gascon très connu.
On le retrouve en catalan sous trois formes : ganyolar, guinyolar et grinyolar.
Tous ces mots viennent du latin « gannio-ire » qui voulait dire « japper », le terme « gannitus » voulant dire le gémissement des petits chiens.
Donc du latin pur...


 

- VERDIER Gilles

clessar

français : se soumettre, s'aplatir


Clessar e ganholar... quina vita de can !

Lo can que clessa davant lo mèste.
Le chien se soumet à son maître.

Que’u fotó un petit clec e lo canhòt que clessè tanlèu en tot ganholar.
Il lui mit une petite tape et le chiot se soumit aussitôt en émettant des petits jappements plaintifs.

Clessar [kle’sa]. A saint Sever de Rustan, il y a un verbe en gascon pour désigner le comportement du chien qui se soumet à son maître en s’aplatissant, en remuant la queue et en poussant des petits jappements plaintifs : « clessar ».
On l’emploie aussi en se moquant pour une personne apeurée devant une autre :
Aqueth pauruc, que clessa davant un mainat.. ! Ce poltron est soumis même devant un enfant !

Etymologie.
Ce verbe, pourtant d’usage courant, n’est signalé dans aucun dictionnaire gascon. Son origine est obscure. On peut penser à une déformation de « eclipsar » devenu «  eclessar » puis « clessar ». Le sens populaire ayant gardé le sens de « se faire tout petit, s’éclipser… ». Mais ce n’est qu’une hypothèse…


 
 

- Tederic Merger

espicèr, espicèir, espicièr, especièr

français : épicier

espicèr (pron. espicè) : forme gasconne normale
espicèir (pron. espiceÿ) : forme nord-gasconne normale
espicièr, especièr (pron. espiciè, espéciè) : formes peut-être influencées par le français ou le languedocien


 

- VERDIER Gilles

mendicant

français : chétif

Mendicant.... qu’ei pòc de causa..!

Etymologie de "mendicant" (chétif).

B’ei mendicant aqueth mainat… Qu’il est chétif cet enfant !

A Saint Sever de Rustan, « mendicant » est un terme réservé aux personnes de peu de santé, chétive.

Etymologie. Latin « mendicare » = demander l’aumone. Ce verbe latin a donné directement en gascon « mendicar » = mendier qui a donné « mendicant » = mendiant.
En catalan, le verbe est le même avec le même sens (« ordes mendicants » = les ordres religieux mendiants).
Il y a donc eu un glissement de sens en gascon venant de l’aspect souvent souffreteux du mendiant.


 

- Tederic Merger

balisa ? valisa ?

français : dune plantée de pin, haie ou clôture

Dictionnaire de l’Abbé Foix : dune plantée de pin, haie ou clôture qui protège les plantations de vigne sur le littoral