Astarac Gascogne médiane

Sainte-Dode

- Vincent P.


 

Le Mazig / ?



 

Grans de sau

  • L’apparence pseudo-bretonne de ce lieu-dit doit être fortuite, ainsi que l’homonymie avec "amazigh".
    Je ne pense pas que -(i)g représente l’ancienne graphie médiévale pour la finale mouillée (cf beig, baig, ...), cela semble exclu dans ces régions de la Gascogne centrale.

    On peut imaginer un dérivé de mas (du latin mansum) suffixé avec -ic, bizarrement transcrit.
    Sur la ligne de coteaux qui fait face au Sud, se trouve la maison "Mazune".

  • Oui, moi aussi j’envisage mas+ic.
    On va l’oublier, et il est donc bon de le rappeler, les gasconophones ne savaient pas prononcer un "g" en fin de mot, pas plus qu’un "d" ou un "z".
    Il confondaient le "g" final avec un "c" final*, et disent encore "gas" pour "gaz".
    "Mazig" pour "Mazic" est donc admissible si c’est une forme écrite qui date d’il y a, mettons, plus de 50 ans.
    Dans "Mas+ic", c’est plutôt "mas" qui m’intrigue. je verrais plutôt "mans".

    *Longtemps, j’ai cru, à écouter ma grand-mère de Réaup-Lisse, que l’entreprise SAYAG était SAILLAC. Il a fallu que je vois le panneau pour comprendre...

  • Je me rends compte que je dis également "gas" pour "gaz". Dans le même genre, il faut dire "Ortèss" mais on entend de plus en plus "Ortèz" (ici, c’est exclusif de toute étymologie).
    La lettre -b en finale n’était également pas prononçable, comme toutes les consonnes sonores : le gascon assourdit les finales.
    Ainsi on dit le "clüp" pour un "club" ou du "cup" pour les cubes de bouillon Kub.

    Dans une problématique similaire, je ne comprends pas pour quelle raison les gasconophones en parlant français supprimaient les "affriquées" du groupe -ch prononcé à l’anglaise.
    Un match était prononcé un "mash" en français alors que le gascon possède le phonème /tʃ/.

  • L’ALG montre que n final + s possède en Gascogne de multiples réalisations (face à l’amuïssement languedocien généralisé) selon les cas qui sont complexes et tout sauf systématiques.
    Parfois du n dental (nn), parfois du n vélaire (ng/nk), parfois aussi l’amuïssement, solution régulière dans le Gers.
    On a bien "Mas d’Auvignon" dans le Gers ou "Masparraute", version béarnaise d’un village mixain.
    Mais on a ailleurs Manciet, la différence ayant pour probable origine que l’ALG montre également que n intérieur + s ne disparait pas (soit nasalisation, soit carrément n dental), Manciet étant tiré directement du latin alors que les dérivés de "mas" sont pris sur le terme déjà formé en gascon.

  • Le mi arreu grand may é touts lous bieuils a noste que didèn toustém "clup", "gas", "Sut ouès" é uncouère "euhlip" eunta dide slip.
    Que didèn "un vis", "un tuile", "je suis été", "j’ai fallu faire", "un chat écureuil" etc...
    Qu’aouèm un can é que l’aouèm hèyt Varus, ne s’i eus pa jaméy euscadude é que l’aperèoue toutyamé Barruc.

  • Que’m broumbi un bieuil besin dou Pit, lou praoube Jan de Naouèl, qu’atrapèoue lèou aus cènt ans, que se’m dichou : "J’ai fallu changer un tuile. Le chat-écureuil me l’a coupé avec une pigne."


Un gran de sau ?

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