Vue sur les Pyrénées. Des preuves ?

- Vincent P.

La vue sur les Pyrénées est un classique de la Gascogne. (Biscarrosse)
La chaîne des Pyrénées depuis Biscarrosse

Que ce soit les montagnes basques sur la côte landaise ou les pics ariégeois de Toulouse, on les aperçoit, par temps clair, dans une grande part de la Gascogne non-montagnarde.
J’aimerais savoir jusqu’où au Nord il est possible de les voir :
Mauriac à Malagar comme Pierre de Lancre à Ste Croix du Mont parlaient de les avoir vues, ce que confirment les offices du tourisme.
Existe-t’il d’autres témoignages, et si possible un témoignage photographique ?

Grans de sau

  • Au Pech de Bère, au dessus du confluent du Lot et de la Garonne, la table d’orientation indique qu’on peut voir les Pyrénées par temps clair.
    A Montagnac sur Auvignon, entre Nérac et Agen, un ami m’a également indiqué qu’on voyait parfois très distinctement le Pic du Midi, mais en attribuant quand même la vision à un phénomène physique un peu semblable à celui des mirages...
    A Tonneins, une source touristique dit qu’on peut apercevoir les Pyrénées par temps clair depuis le belvédère sur Garonne... je suis un peu sceptique.

  • De Verdelais, on en verrait les premiers contreforts (qu’appellent-ils les contreforts ?).
    Histoire et patrimoine de Verdelais

    Un tel mirage aurait dû fasciner, tout comme le Canigou vu de Marseille, le Mont Blanc vu du Ballon d’Alsace ou la Corse vue de Nice.
    Personnellement, par temps exceptionnel, j’ai commencé à voir les Pyrénées peu après Roquefort-de-Marsan, sur la nationale donc à rien en altitude.
    En automne évidemment, la plus belle saison gasconne.

  • Depuis la Capitayne à Ayet, on les voit très bien par temps clair.

    Réponse de Gasconha.com :
    (Ayet est un village qui fait partie de Tonneins, en bas des collines dont le Pech de Bère est la dernière)

  • Je suppose qu’une photo ne rendra pas.

  • Yves Pélerin, ancien tonneinquais, confirme qu’on voit les Pyrénées depuis les collines de Tonneins et Nicole, et aussi depuis la "place du Château" à Tonneins (le belvédère du centre).
    Selon lui, il faut que le ciel soit clair sur les Pyrénées et couvert à Tonneins (nouvelle exigence qui complique encore un peu la chose...) ; octobre serait un bon mois.

  • En tout cas de Beaulac (commune de Bernos-Beaulac), sur la route de Bordeaux.
    Temps exceptionnel sur les Pyrénées, nuageux sur les Landes.
    Désolé pour la mauvaise qualité de la photo.
    On reconnaît bien le Pic du Midi d’Ossau.

    Réponse de Gasconha.com :
    C’est fou comme on voit bien, compte tenu de la distance !

  • Bonjour,

    J’ai personnellement vu les montagnes basques à 4 reprises depuis la plage de Mimizan (Larrun et en allant vers la Biscaye).
    C’est très net et assez spectaculaire, Larrun est à 104 km à vol d’oiseau de Mimizan-Plage.
    On les voit assez régulièrement jusqu’au sud de la commune de Biscarrosse (15 km au nord de Mimizan-Plage) à l’intérieur du C.E.L.
    Depuis Biscarrosse-Plage, je ne les ai jamais vues, et j’y suis depuis 43 ans !
    Des chasseurs de palombe au pylone m’ont affirmé avoir vu la chaîne depuis leur palombière (donc en octobre) au centre-ouest et au nord de la commune.
    Je ne peux pas le vérifier.
    En tout cas, Biscarrosse est exactement à la lattitude de Bernos-Beaulac.

    Réponse de Gasconha.com :
    Les Pyrénées basques sont plus basses que les Pyrénées gasconnes. Donc, si on voit les premières à 104 km de distance, on doit voir les secondes de plus loin, sauf qu’il peut y avoir des obstacles entre...

  • Dans mes lubies, je m’imagine de grandes tours métalliques et élégantes qui serviraient de belvédères aux endroits clés de la Gascogne.
    Plus sérieusement, ce même jour, on ne voyait pas les Pyrénées de Sainte-Croix-du-Mont, pourtant quelques kilomètres plus au Nord et bien en hauteur.
    Je pense que de la tour du château de Tastes, quelques jours par an, ce doit être possible néanmoins, à condition également de tailler quelques arbres (ce serait également pas mal à Pau que l’on songeât à tailler ces platanes qui n’ont même pas le mérite de cacher le nouveau CG, une sorte de Mériadeck palois dans sa brutalité).

    En Béarn, on voyait terriblement bien les Pyrénées ce matin, et ce mirage bleu n’a pas quitté mon rétroviseur jusqu’aux environs de Bazas.

    Réponse de Gasconha.com :
    Il y a sans doute déjà assez de "belvédères" naturels ou construits.
    Mais c’est vrai que les personnes sensibles au paysage peuvent souhaiter qu’ici et là des arbres mal placés soient coupés...
    Lubies d’esthètes ? Dans certains cas, ce sont des arbres qui rapportent (peupliers...).

    A Pau, il y a sans doute quelque chose à faire !-) Souhaitons que des personnes bien placées lisent ces grans de sau !


  • Mon grand-père m’a raconté à plusieurs reprises qu’il avait vu les Pyrénées depuis Biscarrosse (avant le CEL) et une fois depuis Liposthey (il y a surement 50 ou 60 ans de ça).
    Mon grand oncle, lui, les a vu un jour depuis Sabres.

  • Sur les hauteurs de Bouglon, à une quinzaine de km au sud de Marmande, on peut voir parfaitement la chaîne des Pyrénées par beau temps.
    Apercevoir les montagnes enneigées de si loin au nord est un spectacle étonnant mais plutôt fugace, du moins d’après ce que j’ai pu constater il y a une quarantaine d’années alors que nous procédions à l’arpentage et au bornage d’une propriété sur ces hauteurs, un collègue et moi.

  • Mon père (1918-2000) m’a souvent raconté qu’il les avait vues plusieurs fois, depuis Malagar ou le sommet de la côte de l’Ardilla, qui surplombe St Macaire.
    Il affirmait que les meilleurs conditions atmosphériques pour ça étaient le lendemain d’un jour de pluie.

  • C’est un grand mythe de la Gascogne et c’est magnifique !
    Je pense que pour les Gascons que nous sommes, les Pyrénées représentent le pilier tutellaire, le symbole de la Gascogne, et pour être vraiment en Gascogne, on se doit de pouvoir les voir depuis le seuil de sa porte !
    Je trouve, sans mentir, cette quête du regard d’une infinie poésie, beauté et noblesse.
    Nous sommes des enfants qui cherchons nos parents à travers la plaine, messieurs !
    Pour la photo prise depuis Beaulac, j’avoue être surpris, pour ne pas dire sceptique.
    Sont-ce bien les Pyrénées ? Si hautes ? Je croyais qu’on n’apercevait qu’à peine une vague dentelle sur l’horizon.
    Ou bien c’est un phénomène de mirage (réflexion de l’ombre sur les nuages situés derrière les montagnes) rarissime. Dans ce cas, ce ne sont pas les Pyrénées que l’on voit, mais leur ombre.

  • Pour répondre "géographiquement", je pense que le point le plus septentrionnal d’où il soit envisageable de les voir doit être constitué par les hauteurs qui bordent au N la vallée de la Garonne, le rebord du plateau calcaire de l’Entre-Deux-Mers.
    Parce qu’au sud de la Garonne, à quelques exceptions près, c’est un pays sans escarpements d’importance qui s’étend jusqu’aux Pyrénées.

  • Je les ai déjà vues depuis Villeneuve de Marsan, on distinguait le pic du midi de Bigorre, certains me disent que le Pic du Midi d’Ossau a été vu depuis Ste Croix du Mont !

  • J’aime bien, vous entendre et vous lire ... David !
    d’un coté, la musique de l’entre-deux-mers... avec ce presque imperceptible bruissement des feuilles de vigne au couchant.. ! et vous lire aussi.et.me souvenir.. et sentir à nouveau.. l’odeur de la terre mouillée.. celle d’aprés l’orage....et des foins coupés....! la montagne n’est pas loin.. !c’est vrai !
    cordialement

  • Bonjour, Hier quelle surprise ! Alors que nous marchions sur le haut de la côte de Sarpout à Bernos et malgré le temps nuageux, nous avons aperçu distinctement les Pyrénées. ( Repère sur la photo, au dessus de la surélévation de la maison).
    Il était 16H50 et nous avons assisté au double spectacle, de la vue des montagnes et du retour de milliers de palombes qui venaient passer la nuit dans la vallée du ciron vers le moulin de Labarie. Bonne année à tous.

  • les Pyrénées ont été vues depuis les hauteurs au dessus de Langoiran (gironde- pic du midi d’osseau et montagnes de gourette) ainsi que de Bernos-Baulac, je les ai vu très nettement depuis saint gein dans les landes, on les voit très nettement depuis la sortie de l’autoroute eurocentre, à Castelnaud d’estretefond et on voit aussi très nettement, par beau temps, les trois couronnes depuis Magescq (aire de l’autoroute)

  • Et l’inverse ? Je me rappelle vaguement avoir lu il y a longtemps un témoignage d’un pyrénéen(peut-être bien côté basque) affirmant avoir vu par temps très favorable ... la flèche de la basilique Saint-Michel à Bordeaux.Bien sûr je ne peux pas affirmer que l’homme en question n’avait pas bu ce jour là.Qu’en disetz ?

  • Une personne originaire de Baurech m’a indiqué que son père, depuis le grenier de sa maison sur les coteaux, avait aperçu les Pyrénées une fois. Baurech se trouve au nord de Langoiran, et constitue probablement le point le plus septentrional d’où il est possible d’observer ce phénomène.

    Quant à l’inverse, Bordeaux depuis les Pyrénées, cela me semble absolument impossible, a vu de la faible hauteur de la flèche en question, que l’on ne voit pas même plus depuis les coteaux de l’Entre-Deux-Mers, dès que l’on s’éloigne de la banlieue bordelaise.

  • Bonjour a tous. Point d’observation d’ou l’on voit les pyrenees. Labastide du haut mont (lot) . Plomb du cantal (15). Tournon d’agenais (47). Dunes du pylas (33)

  • Les Pyrénées depuis la Dune :

    https://www.sudouest.fr/2018/11/29/arret-sur-image-les-pyrenees-vues-depuis-la-dune-du-pilat-5610185-4955.php

    Le générateur de panorama nous indique que l’on voit donc, sur la photo, l’Ossau, le Pic de Sesques et plus à droite, comme une pyramide, la Peña Collarada.

  • Bonsoir Vincent,

    Toi aussi tu es à l’affût...

    Une preuve supplémentaire mais il y a des incrédules. Je leur ai répondu sur Sud-Ouest, avec un peu d’ironie. Un collègue du collège, qui pilote à l’aérodrome de Villemarie (La teste), volait mercredi en fin de journée et m’a dit, avant que j’ai vu l’article de Sud-Ouest, qu’il les avait contemplées comme jamais, avec une rare netteté, à très basse altitude.

  • Elle a aussi été publiée sur Info Bassin, l’auteur est Joel Confoulan que j’avais rencontré il y quelques années. Il y a aussi celle faite en mars par Clément Viala et qui est encore plus belle, à mon sens.

  • J’ai pu observer de manière assez nette, les Pyrénées depuis Foulayronnes sur les hauteurs d’Agen (la preuve en photo). C’était le 15 décembre 2019, temps très clair ce jour-là, il avait plu la veille.
    J’habite en Dordogne et ces endroits en Lot et Garonne où l’on peut observer la chaîne des Pyrénées par temps clair m’ont toujours intrigué. J’ai fait nombre de tentatives pour parvenir à les apercevoir mais au bout du compte j’y suis arrivé.

    Faire les clics gauche ou droit nécessaires sur l’imagette ci-dessous pour afficher en grand :

  • Une autre photo des Pyrénées depuis Foulayronnes. Sur celle-ci j’ai zoomé d’avantage.

    Faire les clics gauche ou droit nécessaires sur l’imagette ci-dessous pour afficher en grand :

  • Oui, depuis le Lot-et-Garonne, a fortiori depuis Agen, il n’est pas difficile de voir les Pyrénées : ce fut mon cas, il y a 4 ans.

    http://gasconha.com/spip.php?loc5751#comment72961

  • Le maire d’Arzacq, à propos du nouveau Lotissement Lux, évoque aussi la vue sur les Pyrénées :
    « Ensuite nous créerons un lotissement de 10 à 15 lots plein sud avec vue sur les Pyrénées et le lac. »
    SALUT A TU ARZACQ !

    Même là où c’est banal de les voir, les Pyrénées fascinent. Qui sait, ça n’a peut-être pas toujours été le cas... Cela date peut-être... du pyrénéisme ! Comme le goût de la mer, une nouveauté du 19e siècle ?
    A propos de projets d’urbanisme avec "vue sur", je repense au projet de Quartier Cartier à Targon, en Entre-deux-Mers. Là il est prévu une "tour" avec un restaurant panoramique. Je n’ai pas vu cependant qu’on espérait y voir les Pyrénées !

  • Il est possible d’apercevoir les Pyrénées depuis Soumensac situé au nord du Lot et Garonne non loin de la petite ville d’Eymet.
    Ce phénomène se produit surtout en hiver grâce à la réfraction de la lumière. En fait, la courbure terrestre ne nous permet pas de voir les Pyrénées directement. Mais par temps froid, ce fameux phénomène de réfraction peut se produire, et du coup, nous permettre de voir plus loin que la normale.

  • bonjour messieur,

    pour faire suite à cette hypothèse de ne pas pouvoir voir les pyrenées à cause de la courbure de la terre,, j’ai fais une simulation sur logiciel de dessin industriel (utilisé par airbus pour l’A380), et du sol à 30m comme à bergerac ce n’est évidemment pas possible mais, si on se place sur un sommet de dordogne type monbazillac (180m) alors, tout ce qui est à plus de 800m est théoriquement visible sachant aussi que la terre n’est pas exactement ronde partout. donc pour moi pas besoin de refraction de lumière pour voir les pyrennées. pour information, on voi aussi le mont blanc depuis le sommet de super besse et depuis super besse le mont ventou

  • Oui mais c’est en supposant qu’il n’y a aucun obstacle entre les Pyrénées et le point d’observation non ?

  • C’est que le village de Soumensac se situe tout de même à 200 km à vol d’oiseau des Pyrénées et que malgré son emplacement géographique sur une colline à 180 m d’altitude, les Pyrénées sont trop éloignées pour que l’on puisse les observer de manière directe sans la réfraction de la lumière. En revanche, sur les hauteurs d’Agen (Foulayronnes), on est suffisamment proche des Pyrénées pour les observer directement.
    Ci-dessous une photo que j’ai pris à Foulayronnes le 15 Décembre 2019

    Cliquer sur l’imagette...

  • bonjour à tout le monde,

    j’adore ces photos elle me font rêver surtout celle de soumensac.
    en revenant des pyrenées au mois d’Aout j’ai pu encore les observer jusqu’a cancon (47) après une semaine pluvieuse et froide le 22 Aout 2016 exactement.
    je voudrais votre avis sur une photo que j’ai pris avec des jumelles 8-24x50.
    elle a été prise en direction des pyrenées mais j’en dis pas plus.

    merci de vos commentaires

  • pour compléter le dernier message, photo prise en novembre dervier au coucher du jour.
    la photo s’est pas mise dans le bon sens, veuillez m’en excuser.
    je vais réessayer.

    [J’ai fait le nécessaire... En cliquant sur l’imagette ci-dessus, vous pouvez agrandir au maximum. Tederic lou webmèste]

  • Le 27 octobre 2013, j’ai eu la chance d’observer les Pyrénées depuis Monclar d’Agenais. Le ciel était légèrement voilé sur le Lot et Garonne mais clair sur les Pyrénées. C’était lors d’une journée de beau temps entre 2 perturbations pluvieuses. Visibilité portant très loin ce jour-là.
    J’ai retouché la photo pour bien faire ressortir les montagnes de l’horizon.

    Cliquer sur l’imagette ci-dessus pour agrandir.

  • bonjour toud le monde,

    personne ne peux me dire si c’est bien les pyrénées ou pas ?
    je souhaiterai avoir un avis avant de dire d’ou la photo est prise.

  • Certains m’ont dit qu’il serait possible d’apercevoir les Pyrénées depuis la tour du Château de Duras. J’ai visité plusieurs fois ce Château, je suis monté en haut de la tour et pour tout vous dire, je n’ai pas vu les Pyrénées et je ne pense pas qu’il soit possible de les voir depuis cet endroit. La visibilité ne porte pas très loin vers le sud et au niveau de l’altitude on est qu’à une centaine de mètres (je l’ai vérifié avec Google Earth). Si quelqu’un peut me dire si cela est vrai ou faux, ça serait sympa.

  • L’application "Generate a panorama" dit qu’il est possible depuis la butte de Duras d’observer certains pics pyrénéens.

    Generate

  • bonjour à tous,

    plus moyen d’aller sur les point d’observatoires avec les restriction dûes au Covid 19 et pourtant le ciel devient de plus en plus clair avec l’arret de l’activité humaine comme des images de bordeaux sans polution dans l’air vu aux info, ces assez rageant mais les pyrenées vont être visibles probablement bientot comme et d’ou on les a jamais vus.

    Pour en revenir à ma photo postée le 2 mars à 21h11, elle a été prise à la hauteur de St julien d’emet 14km à vol d’oiseau au sud de bergerac centre, donc entre bergerac et Eymet avec un point de vue extraordinaire assez comparable à Soumensac, lieu ou je suis allé il y a 15 jour pour voir ce site belvedère. Ce jour là, les fumées de la centrale nucleaire d’agen étaient parfaitement visibles depuis Monbazillac (80km) mais pas les pyrenees ce jour là.
    Je poste ce jour une photo prise en hivers 2019 (l’an dernier) depuis le sommet de Super Besse avec en face le mont ventoux (244km) bien regarder la photo au dessus du lac Pavin.
    Avant de m’interresser à ces vues lointaine et ce qui ma donné le gout à ça, depuis super besse j’ai vu toute la journée le mont blanc situé à plus de 300km.

  • Dans l’autre sens, landais émigré dans les Pyrénées, j’ai vu une fois, et nettement, les cheminées de Golfech depuis le Cap Nestès, au dessus de Nistos (65). Donc, tout est possible !

    Arnaudin disait bien, il me faudrait vérifier qu’on pouvait voir La flèche de Saint Michel à Bordeaux depuis je ne sais plus où dans les Pyrénées, alors ! Bon, après, son informateur avait peut-être un peu abusé de je ne sais pas quoi...

  • Arnaudin parlait du Mondarrain, 749 mètres d’altitude. Cela me semble extraordinaire mais qui sait, à l’époque dont il parle il n’y avait pas de pollution. En effet, c’est une anecdote que lui a contée un ami sien (âgé alors de 91 ans), séminariste et en excursion au mois d’août 1843 :
    C’était au mois d’août, par une journée d’aveuglant soleil. Le repas fini, jetant les yeux vers le nord dans l’espace démesuré qui s’ouvrait devant moi, j’eus l’idée d’emprunter une lunette à un autre élève, et presque aussitôt un cri de surprise m’échappa : "Je vois le bassin d’Arcachon !...Je vois Saint Michel de Bordeaux !.." De bruyants éclats de rire me répondirent. Je protestai avec force ; je connaissais les lieux. Sans cesser de rire, tous les possesseurs de lunettes, les professeurs les premiers, braquèrent machinalement leurs instruments sur les points indiqués, et bientôt, l’un après l’autre, ils faisaient de grands bras, tout ébahis ; c’était à qui m’approuverait : par delà l’océan de la bruyère landaise alors vide à l’infini, se profilait devant leurs verres la fine aiguille du monument bordelais et brillait à gauche dans l’ardente lumière la tache argentée du bassin que piquaient de minuscules points mouvants les blanches voiles de ses bateaux. On n’en revenait pas ; tous les élèves voulurent passer devant les verres, et je fus un moment le roi de la fête..."
    J’ai vu une fois les montagnes depuis Biscarrosse, depuis les dunes au dessus de l’étang du sud, avec ma fille. J’ai vu la côte landaise au moins jusqu’à Mimizan depuis la Rhune. J’ai vu à plusieurs reprises la Rhune et les montagnes basques jusque vers Bilbao depuis Mimizan-Plage. Mais le plus beau panorama qu’il m’a été donné de voir fut, quand je faisais encore du parachutisme à l’aérodrome de Mimizan, tout le littoral depuis l’estuaire de la Gironde jusqu’aux montagnes de Cantabrie. Nous étions alors à 4000 mètres d’altitude et on voyait tous les étangs, de Hourtin jusqu’à Léon et Soustons, les îles de l’estuaire, la pointe de Grave, les Pyrénées bien entendu et la Cordillère Cantabrique. Ce jour là, dès le décollage, nous voyions très nettement les Pyrénées, à les toucher.

  • Références. Choses de l’ancienne Grande Lande, première série, p. 77-78, Honoré Champion éditeur, A. Mollat libraire, imprimerie Paul Lambert à Labouheyre, 109 pages, édition de 1926.

  • L’application Generate a Panorama ne permet pas de se faire une idée sur la visibilité des grands étangs côtiers et du bassin depuis le Mondarrain, mais, qui sait, un mirage ...

    Generate depuis le Mondarrain

  • Aujourd’hui les revoilà depuis les hauteurs de Fonroque à 5 minutes de Monbazillac sur les coteaux Bergeracois les Pyrénées sont de retour ce matin à 8h30

    [Cliquer sur l’imagette pour agir sur la taille de l’affichage de l’image, que j’ai d’ailleurs recadrée.
    Tederic lou webmèste]

  • Bon me revoilà ce 15 décembre 2020 avec depuis les hauteurs du Bergeracois vue sur les Pyrénées vers 17h30 où on y aperçoit le Pic du Midi sur la photo 2 fois en 15 jours quelles sont visibles et pourtant elles sont à 200 km d’ici.
    [Cliquer sur l’imagette pour agir sur la taille de l’affichage de l’image, que j’ai d’ailleurs recadrée.
    Tederic lou webmèste]

  • Il y a tout juste 1 an le 15 Décembre 2019, j’ai pu observer les Pyrénées depuis Foulayronnes sur les hauteurs d’Agen. En voici la preuve.
    [Cliquer sur l’imagette pour agir sur la taille de l’affichage de l’image.
    Tederic lou webmèste]

  • Superbe photo Gary, on y distingue même la neige.
    j’en reposte un d’il y a 3 semaines. exceptionnel quand on pense qu’elle est prise depuis les hauteur de Bergerac
    voir les Pyrénées depuis Bergerac est assez incroyable et on y reconnait bien de gauche à droite le pic du midi 2872m avec à droite les 3 sommets, Pène blanque 2743m, Pic Créma 2630m et Pic Merlheu à 2636m de gauche à droite.
    A tous d’observer les paysages afin de découvrir des merveilles.

    [Cliquer sur l’imagette pour agir sur la taille de l’affichage de l’image, que j’ai d’ailleurs recadrée.
    Tederic lou webmèste]

  • Ah oui effectivement Yves on les voit plutôt bien. J’habite à Bergerac et c’est très étonnant que l’on puisse voir les Pyrénées d’aussi loin. Mais je pense que la réfraction de la lumière est nécessaire pour permettre l’observation des Pyrénées car la courbure terrestre ne nous permet pas de les voir directement, on est à une distance trop importante des Pyrénées.

  • Moins extraordinaire que depuis le Bergeracois, les Pyrénées me sont apparues aux environs de Herret (au sud de Condom), ont brusquement disparu avant de réapparaître plus à l’est et de ne plus me quitter jusqu’à Touget. En même temps était visible la fumée de Golfech.
    La photo est prise vers Ansan.

  • Bonjour à tous ! avant-hier, Girondin que je suis, je partais dans les Landes pour une mission pro, j’ai eu le droit à un magnifique spectacle durant toute la matinée où je roulais en voyant les Pyrénées, je ne sais pas quelles sont les montagnes que l’on peut voir sur les photos.

    Désolé pour la qualité, elles ont été prises avec un téléphone.. A ce moment là j’étais aux alentours de Mugron (40), et si je ne me trompe pas, les montagnes sont à un peu plus de 100km.

  • On voit également les Pyrénées depuis une distance lointaine côté espagnol. Le site Beyond Range recense des vues lointaines : les Alpes depuis les Pyrénées catalanes, la Corse depuis Rome, ... Nous devrions aider ce site avec nos propres photographies : les Pyrénées depuis le Haut Langoiran ou Montbazillac sont de beaux records, je pense.

    Un exemple que je trouve magnifique : l’Ossau, "à l’envers" par rapport à sa forme connue côté français, depuis l’Aragon.

    https://beyondrange.wordpress.com/2015/07/15/valdemadera-midi-dossau-184-km/

  • Bonjour,
    modeste contribution au post sur les Pyrénées vues de loin.
    Depuis le lieu-dit Soubirou, 33190 Montagoudin ( à côté de La Réole ) je vois les Pyrénées plusieurs fois par hiver de préférence au lever et au coucher du soleil.
    Depuis notre maison ( 100m d’altitude ) on voit très bien le Pic du Midi de Bigorre
    Azimut 176,4 distance 181,8 km mais aussi le Vignemale, le Néouvielle, le Balaïtous, le Palas ...
    Depuis une colline voisine ( 130 m ) , on voit toute la chaîne du Pic du Midi de Bigorre à l’Ossau.

    Cordialement
    Y. Morel

  • Voici une photo des Pyrénées depuis le sud de Toulouse sur les hauteurs de Muret. Au centre de la photo se dresse le Pic du Midi de Bigorre. J’ai pris cette photo en Novembre 2012 lors d’un séjour chez un membre de ma famille

  • Une autre photo des Pyrénées au même endroit et à la même date que la photo précédente mais cette fois-ci vers les sommets ariégeois

  • Un truc qui m’intrigue et me fascine, ce serait d’arriver à observer le passage de la vision directe des Pyrénées à la vision de leur mirage. Comment ça s’opère, et surtout : où ? Vers le nord du Gers ? Et où dans les Landes ?
    Vous me suivez ?

  • Je crois qu’il n’y a pas de "passage" de l’un à l’autre:un mirage dépend de conditions atmosphériques particulières,je pense. Après il y a la question de l’impression, éventuellement même de l’autosuggestion, qui ne sont pas de même nature que le mirage.

  • Bonsoir tout le monde !

    La photo que je poste date d’il y a à peu près un mois, rien de fou, une simple photo prise sur l’autoroute (en voiture bien sûr), sur l’autoroute A65 en direction de Mont-de-Marsan, le ciel était dégagé jusqu’à que j’arrive sur Mont-de-Marsan, de mémoire, le temps était plus nuageux au Sud.

    La photo est prise à la frontière Landes-Gironde non loin de Retjons, voici les coordonnées.

    Si je ne dis pas de bêtises, on peut voir le Pic d’Annie situé à 144km de là. (Arette)
    Le Pic d’Anie

  • Pour le seconde fois depuis le début de l’année. En fin d’après-midi, 17h30, sur les hauteurs (modestes, 30 mètres) du lieu-dit Le Taron (bord nord-ouest de l’étang de Biscarrosse-Parentis). Cette fois j’avais apporté deux paires de jumelles et y suis allé avec mon voisin. Nous avons vu très nettement, d’Ouest en Est, l’Escarpu, l’Ossau très reconnaissable comme chacun sait et tous les reliefs entre le pic de Ger et le Vignemale. Le pic d’Anie était masqué par les pins vers le Sud.
    Vendredi soir et samedi soir les conditions seront à nouveau optimales. J’ai prévenu des amis qui ont du matériel photographique très performant, on verra bien. Crotzam los dits...

  • Bonsoir Yaya,

    D’après ce que vous dites de l’endroit ou vous vous trouviez, c’est plutôt le Balaïtous et les sommets voisins que vous avez vu. L’Anie est beaucoup plus vers l’ouest et pas dans le champ de vision de l’A65. On le voit par contre, parfois de manière spectaculaire écrasant l’horizon, sur la route qui relie Castets à Dax, après le carrefour de Cluquelardit en allant vers Saint-Paul et Dax, vers le sud-sud-est, pile dans l’axe de la D947.

  • Voici une photo des Pyrénées que j’ai pris entre Aire sur l’Adour et Pau en Novembre 2014. Pour ceux qui connaissent les sommets Pyrénéens, on reconnaît bien l’Arbizon (2831 m) au centre de l’image et le Pic du Midi de Bigorre (2877 m) un peu plus à droite.
    Certes j’habite à Bergerac, mais comme j’aime beaucoup les Pyrénées, j’ai appris à reconnaître les différents sommets. Je ne les connais pas tous mais j’en connaît un certain nombre.

  • Bonjour tout le monde,

    Je vous montre un cliché qui a été pris le 15 février 2021, la météo était plutôt dégagée mais nuageuse sur les Pyrénées. On peut les voir, très faiblement sur la photo, en réalité on les voyait bien mieux, impressionnant. Si vous zoomez sur la photo, vous verrez le Pic du Midi d’Ossau qui se trouve approximativement à 228 km de la prise. Voici le panorama : https://www.udeuschle.de/panoramas/makepanoramas_en.htm.

    Vue depuis la Dune du Pilat.

    Pour pouvoir zoomer, cliquez sur l’imagette ci-dessous :

  • Bonjour Yaya,

    Oui, je les ai vues le même jour depuis le bord de l’étang sud (Biscarrosse-Parentis), le 15 février vers 17h30. Post n°58.
    En ce qui me concerne, c’était une vue directe et pas du tout un "mirage". J’étais moins haut que vous (30 mètres) mais à 23 kilomètres plus au sud (à vol d’oiseau). Nous sommes donc deux témoins simultanés, trois avec mon voisin.

  • Bonsoir à toutes et à tous

    Aujourd’hui en balade à Condom (32), j’ai eu une magnifique vue sur notre magnifique chaîne des Pyrénées, ici dans le 65, elles étaient visibles dès la ville de Nérac (47).

    Malheureusement, le site pour les panorama dysfonctionne, mais de ce que j’ai pu voir, le point le plus éloigné se trouvait à 165 km de là.

    Cliché pris avec un Iphone 11, sans filtre.
    43.9491, 0.36999
    14.45, S.SW, Temps dégagé, 23°C, Condom, Gers (32)

  • Il y a plusieurs années, quelqu’un m’a dit qu’il serait possible d’apercevoir les Pyrénées depuis Penne d’Agenais. Le générateur de panorama m’indique certains sommets visibles depuis Notre Dame de Peyragude. Mais étant donné que ce logiciel ne prend pas en compte certains obstacles, je me pose la question de savoir si on peut réellement voir les Pyrénées depuis cet endroit.

  • Bonjour. Je reviens sur une publication postée l’année dernière concernant l’observation des Pyrénées en vision directe ainsi que la vision de leur mirage. Ce que je peux dire, c’est que depuis Soumensac par exemple, c’est le mirage des Pyrénées que l’on voit car la rotondité de la terre ainsi que la distance qui nous sépare des Pyrénées nous empêche de les voir directement. Ce phénomène se produit rarement et plutôt en hiver.

  • [Une confidence de webmèste : ce fil Vue sur les Pyrénées. Des preuves ? est un des plus visités du site.]

    A partir de quelle distance cela pourrait-il ne pas être un mirage ?

    Pour Alain Dubos, dans ses Seigneurs de la Haute Lande (ça se passe donc en Lanegrand, du côté de Trensacq), c’en est un :

    Linon écarquilla les yeux. Surgissant de nulle part, la chaîne des Pyrénées, habituellement couchée bas derrière la ligne d’horizon, se dressait face à elle, à pouvoir la toucher, blanche de ses glaciers, creusée de vallées et d’à-pics.
    [...]
    Linon se mit à crier, appelant l’Aneto, le Midi, la Rhune, dont elle se rappelait soudain les noms. Désespérée que l’apparition se mette à trembloter et perde peu à peu de sa netteté, elle fouetta du talon son cheval. Au fond du décor, le mirage s’effaçait comme il était apparu, dans une sorte de liseré un peu flou.

  • Oui, c’est un mirage de type supérieur qui résulte d’un gradient de température, une masse d’air chaud surmontant de l’air froid. L’air doit être parfaitement immobile mais ce mirage annonce la pluie. « Montagne clare, plouje de segu » on dit du coté d’Eauze (mais sans doute un partout dans le sud-ouest ?).
    Le fait que ce soit un mirage et qu’il y ait une explication scientifique n’enlève rien à la beauté de cette vision fragile que le moindre coup de vent peut effacer du ciel, bien au contraire.
    Jean-Paul
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Mirage

  • Merci pour la citation Tederic, je ne la connaissais pas celle là.
    Je m’amuse à collectionner les citations dans la littérature qui mentionne ce mirage.
    Par exemple celle ci de Arnaudin (Un jour sur la gran’lande) :
    « Et sûrement, il n’y a guère de points par la lande d’où l’on puisse mieux admirer le merveilleux spectacle qui vient le transfigurer à certains moments : c’est un beau matin, surgie comme par enchantement d’un ciel pur du moindre nuage, la chaîne Pyrénéenne tout entière idéalement détaillée de Perpignan à Fonterebie ( sans parler des formes bleuâtres qui s’estompent à la suite, en fuite vers Bilbao ou plus loin au delà : ou il n’y avait rien la veuille au soir sur le fond clair de l’horizon, subitement, dépaysant complètement le regard, en fines miniature, s’est posée la montagne, avec le féerique resplendissement au beau soleil de ses neiges d’argent, avec toute ses douces magnificences de lumière et de couleur singulièrement avivée et mises en saillie par l’immensité de l’aire rase ambiante, avec surtout l’extraordinaire et presque pesante sensation de proximité dont on est saisit physiquement. La première fois, à la vue de l’inattendu tableau : on ne saurait sans l’avoir eu devant soi s’en faire la plus faible idée, et un étranger tombé sans avertissement en présence de cette lourde muraille d’un bleu sombre, allongée à cette place habituellement nue, jurerait qu’une demi lieue à peine le sépare de sa base ».
    Jean-Paul
    PS : une fois je les ai vu de Cahors ( et Michelet aussi in « Le Moyen Age - Tableau de la Fance) :« Je pourrais entrer par le Rouergue dans la grande vallée du Midi.... Mais j’aime mieux entrer par Cahors. Là, tout se revêt de vignes. Les mûriers commencent avant Montauban. Un paysage de 30 ou 40 lieues s’ouvre devant vous, vaste océan d’agriculture, masse animée, confuse, qui se perd au loin dans l’obscur ; mais par-dessus s’élève la forme fantastique des Pyrénées aux têtes d’argent..."

  • Bonjour
    A coté des maîtres cités plus haut, voilà au bout de ce lien ma maladroite contribution en hommage à cette vision ( la version papier arrive). Le résumé en est :
    La figure de Shéhérazade aura pris différentes formes. Il s’agit ici, moins dramatique, de celle d’un lutin anodin, de nature aquatique, locale et authentique – si ce mot-là a un sens-. Il doit raconter des histoires pour qu’un enfant vienne le voir au bord de la rivière Ozou, lui prouvant ainsi qu’il n’est pas le simple fruit d’un mirage atmosphérique, de type dit supérieur, comme le sont les montagnes au midi de l’horizon. Il en est descendu à la recherche d’un pays bête et plat. Parce qu’il n’a aucun sens de l’orientation, ne sait vers où l’aval, ne sait vers où l’amont, il tourne en rond dans le pays depuis il ne sait combien de lunes. Pour cette raison, il en connaît long sur celui-ci et a de quoi en raconter. De même, nous ne savons pour cela s’il parle aux temps passé, présent ou futur, non plus s’il s’adresse seulement à des enfants, mais aussi à des adultes ou à des vieux. Enfance, livres ou montagnes, rien ne dure.
    L’enfant lui montrera comment il faut s’y prendre pour trouver la mer.
    À la fin, il pleut.
    Il y avait un coup Au bord de l’Ozou

    En espérant que ces contes inspirés entre autres par ces montagnes vous plairons un jour
    Jean-Paul
    PS : ce n’est sans doute pas un hasard si l’hymne non officiel du sud-ouest est la chanson Se canto ?

    Voir en ligne : https://www.librinova.com/librairie...

  • En revanche, je pense que voir les Pyrénées depuis Agen n’est pas un mirage car par rapport à Soumensac on est bien plus au sud. Il y a plusieurs années, j’ai aperçu les Pyrénées depuis Foulayronnes alors que le ciel était couvert, mais en Décembre 2019 je les aient aperçus une nouvelle fois au même endroit avec cette fois un ciel bien dégagé.

  • Un mirage possède trois caractéristiques. La première est que l’image vue est totalement déformée par rapport à la réalité, comme dans l’exemple de l’Ossau vu du Haut-Langoiran. La seconde est que la vision est assez fugace, quelques minutes à peine. Enfin, il arrive que l’image "flotte" dans l’espace et semble ne pas être reliée au sol.
    Donc, une vue directe ne déforme pas exagérément l’objet observé, il est toujours ancré dans le sol et cela peut durer assez longtemps. Pour le panorama depuis Le Taron (étang de Biscarrosse-Parentis), cela a duré environ 45 minutes sans varier puis a disparu avec la nuit. J’ai commencé à observer vers 18h30 et, le temps que j’aille chercher mes amis avec leur matériel photo, nous sommes revenus vers 19h15 et elles étaient toujours là. Dans ce cas, cela a duré au moins 45 minutes.

  • Lorsque j’ai vu les Pyrénées depuis Foulayronnes, on voyait les sommets sous leur véritable forme et il n’y a eu aucun changement au fil de la journée.

  • Bonjour Tederic,
    A partir de quelle distance cela pourrait-il ne pas être un mirage ? Il va nous falloir des gascons fortiches en maths, en trigonométrie (et en optique) pour répondre à cette question. Heureusement, ici un tableau :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Courbure_terrestre
    « Le tableau ci-contre indique quelques distances pour la limite de vision (en bord de mer), en fonction de quelques hauteurs d’observation, et pour un point observé distant qui est situé à 0 mètre d’altitude (altitude zéro). Par exemple : depuis le sommet du mont Blanc, la distance de la limite de vision approche les 250 km ; alors que, depuis le sommet de la tour Eiffel, cette distance serait proche de 63 km ».

    Si donc quelqu’un est à 3000 m d’altitude (supposons le sommet des Pyrénées) il peut voir un point situé à 197 km et à 0 m d’altitude. Et vice versa j’imagine (?) : si quelqu’un est à 0 m d’altitude , il peut voir un sommet à 3000 mètres. Mais rien que la pointe du sommet qui dépasse de l’horizon à 197 km.

    Si je suis à 1500 mètres, je ne peux voir qu’à 139 km, soit environ la distance à vol d’oiseau de Bagnères de Bigorre à Agen. Donc, si je suis à Agen je peux voir la chaîne de 1500 à 3000 mètres d’altitude.

    Je me trompe ?

    J’ai déjà mal à la tête.

    Jean-Paul

    PS : on voit qu’il y a ceux qui préfère que ce soit toujours une vision directe, et ceux qui aimerait qu’il s’agisse de temps en temps d’un mirage atmosphérique, dans les 2 cas elles sont toujours aussi belles...

  • Si ces montagnes sont une figure tutélaire de la Gascogne, comme il a été écrit dans un de ces liens, il doit exister des citations de leur vue dans la littérature gasconne ou pas.

  • Cerquem libes, pas sonque citacions ; "Mòrta o viva" de Camelat, era amassada deths felibres sus eth pic d’Aussau...

  • Il y aurait d’abord de Pesquidoux, gascon par sa mère et bourguignon par son père (donc pas gascon à 100%, mais ce n’est sûrement pas un problème, on est bien d’accord n’est ce pas ?).
    Habitait Le Houga. Il a écrit plusieurs fois sur cette vision dont celle-ci in « Le Livre de Raison » (1925) :
    « Là, souvent, sa journée de maître terminée, un de mes grands oncles venait s’asseoir au soleil couchant sur un bac de gazon. Il avait perdu sa femme, perdu ses fils, il achevait sa vie seul, et c’était l’heure ou il pensait à eux, au moment ou la nuit va venir. L’horizon, de cette place est immense. Comme animées d’un mouvement de glissement, de contrée en contrée, les terres ont l’air de couler jusqu’aux Pyrénées qui occupent le fond lointain du pays. Frappées d’éclats de lumière sur le relief, zébrées de lignes d’ombre dans les ravins, étincelantes de neige rose ou pourpre jusqu’à fleurs d’aiguilles, elles siègent d’une mer à l’autre, de la Méditerranée à l’Atlantique, avec leur pics, leurs caps, leurs tours, leur ports et leurs puys...et trouent ou entaillent à vif le bord bruni du ciel.. Et des féeries jouent sur elles à chaque déplacement de l’astre qui s’abîme. Le spectacle est mouvant, magnifique et serein. Empli de ses souvenirs, le vieillard assistait à la chute du jour... Et lorsque son frère ou son neveu, venu le visiter, le surprenait immobile, perdu dans cette vue et dans ces harmonies rustiques, il mettait un doigt sur ses lèvres et murmurait : « Ecoute, comme c’est beau !... »
    Jean-Paul

    PS : pas de citation de Morta o Viva ? Deux ou trois vers au moins sur cette vision ?

  • C’est une vision quasi mystique contemplée de la place de Lupiac. In ’Le département du Gers » (1997) :
    « Et tout à coup, là, maintenant, sans crier gare, entre deux édifices de proportions modestes..., tout à coup cette faille, cette béance formidable, la blondeur de l’air, et les montagnes blanches à l’horizon, les Pyrénées luisant glacées dans l’or du soir. »
    « Si l’on scrute l’horizon en été, on peut très bien le croire infini. On ne le juge pas plus proche que la limite extrême ou notre regard peut porter, pense-t-on. Rien qui ressemble à une « brume de chaleur ». Non, ciel clair, un moutonnement sans bornes, une campagne offerte. Et de cette infinité complète, ou rien ne paraissait faire défaut,..., jaillissant un matin d’Octobre, ou de Novembre, et proches à les toucher du doigt, et bien assises, et plus hautes que tous les clochers, et même que les châteaux d’eau, infinies à leur manière, perpendiculairement infinies, car elles ne commencent ni ne s’achèvent, les montagnes. »
    « L’ouverture entre les deux maisons, sur la place de Lupiac, cette rue qui dévale, cette faille bien circonscrite, fait fonction de fenêtre... Entre les deux, la profondeur ; or elle est aérienne. Formidable appel d’air, irrésistible appel d’être..., c’est à ce moment là que nous le sentons en nous le plus concentré, le plus pressant, les plus avide de forme et de dissolution ».

    Amitiés

    Jean-Paul

    PS : On est un peu embêté de le citer celui-là, on aimerait le prendre dans ses bras pour le consoler en lui disant que la seule chose de sure c’est que tout change mais que rien ne dure comme disent les chinois, que depuis Homo neanderthalensis (le pauvre), l’histoire de l’humanité n’est qu’une suite non pas de remplacements mais de mélanges entre différentes tribus d’Homos sapiens.
    PSS : Ne soum pas d’aci

  • Une petite rectification : Joseph de Pesquidoux, né au château de Pesquidoux au Houga, était gascon par son père Léonce et bourguignon par sa mère.

  • Vision féerique vue entre Marciac à Eauze in La Novempopulanie-Nouvelle Revue Française n°332 1980
    Mais toujours, vue d’un point haut, la perspective des collines s’emmêle ; les petites routes sinuent par monts et par vaux pleines d’insouciance et de paresse tel le joli chemin d’écoliers, buissonnier et soudain un peu féerique, qui va de Marciac à Eauze, et passe après Lupiac en vue du castel de d’Artagnan.
    Amitié
    Jean-Paul
    PS : « Soudain un peu féerique » : et c’est tout ?
    PSS : C’est tout. Et encore, je ne suis pas certain qu’il s’agisse de la vue des Pyrénées. Mais comme la route qu’il a prise passe prêt de Castelmore, c’est donc la Ténarèze. Et là les points de vue ne manquent pas. L’adverbe « soudain » achève de me convaincre que c’est le cas et qu’il ne parlait pas de la petite route.
    PSSS : Dites donc, il s’est pas foulé l’auteur du Rivage des Syrtes.
    PSSSS : Il n’aimait pas les clichés et il semble qu’il était de mauvaise humeur pendant son séjour gersois. De plus, j’avance une explication, liée justement à son ouvrage Le Rivage des Syrtes : pour ce qui est d’écrire sur une vision, il en avait soupé : plus de 200 pages pour décrire un monde imaginaire mais réaliste jusqu’aux bouts des doigts pour arriver à la description d’une vision interdite, celle du volcan Tangri. Il a du en suer des larmes et du sang, pour que ces pages le justifient :
    Devant nous, à la toucher, … une apparition montait de la mer comme un mur. La lune brillait maintenant de tout son éclat. Sur la droite, la foret de lumière de Rhages frangeait d’un scintillement immobile l’eau dormante. Devant nous, pareil au paquebot illuminé qui mâte son arrière à la verticale avant de sombrer, se suspendait au-dessus de la mer vers des hauteurs de rêve un morceau de planète soulevé comme un couvercle, une banlieue verticale,criblée, étagée,piquetée jusqu’à une dispersion et une fixité d’étoile de buissons de feux et de girandoles de lumière. Comme les feux d’une façade qui se fut reflétée paisiblement, mais jusqu’à hauteur de nuages, sur la chaussée luisante, et si près, semblait il , si distinctes dans l’air lavé qu’on croyait sentir l’odeur des jardins nocturnes et la fraîcheur vernissée de leurs routes humides, les lumières de avenues, des villas, des palais, des carrefours, enfin, plus clairsemées, les feux des bourgades vertigineuses accrochées à leurs pentes de lave, montaient dans la nuit criblée, par paliers, par falaises, par balcons,etc, etc..
    PSSSSS Pour les gersois qui n’auraient pas lu son texte La Novempopulanie on peut le trouver au bout de ce lien, mais attention, mieux vaut les prévenir, ils vont prendre cher dans leur amour propre de gascons. Mirande, Auch et Condom (pauvre Condom) en prennent aussi pour leur grade, sans compter tout ce qu’il leur tombe dessus dans la citation finale de Nostradamus.
    https://assets.edenlivres.fr/medias/6f/6fd796791a1e23a71d028cce35f1928f3a3a8f.pdf

  • Des vues colorées du coté de Sos et Gabarret in Le Mazareilh-Margot 1903 (p187 Amis du Vieux Nérac) et L’écarteur-Miguette de Cante-Cigale, 1906 (p213 Amis du Vieux Nérac)
    « Ce soir-là, les montagnes étincelaient, dans une bande de lumière si pure, d’un azur verdi, vaguement teinté d’or, que l’on comptait leurs pics glacés, coupés de grands trous bleus pleins d’ombre. Le curé marchait à petits pas dans l’étroite allée du jardin. »
    « Un rayon mourant s’attardait aux feuilles. Entre les troncs espacés régulièrement, la « rase lande » s’illuminait barrée par une « maille » de pinhadas si lointains qu’ils paraissaient dépasser à peine les brandes... Et, au-dessus de cette ligne, vers le sud, s’élevait la montagne navarraise, nette, aiguë, d’un violet d’ardoise avec des reflets de feu pourpre à la crête et de feu blanc sur les pentes neigeuse qui scintillaient dans ce soir orangé d’automne. Jan Lartigau, voyant cela se disait simplement : « il pleuvra demain... ».

    PS : Je signale un point : dans sa belle préface de L’écarteur, M Suffran écrit :
    « Peu avant sa mort, survenue à l’age de 35 ans, dans sa maison de Sos, le 19 mai 1909, celui qui se proclamait « un païen mystique » écrivit la parabole étrange d’un laboureur qui, un soir, traçant un sillon dans son champ, heurte du soc de la charrue, à demi enfoui dans l’argile, « une sorte de serpent au corps écaillé de brun ». C’était une lame dont la pointe brisée tenait au sol nu et que le heurt avait redressé. Le pommeau en forme de tête d’aigle surmontait une garde en croix ». Jacquille la saisit, l’éleva à hauteur de ses yeux et branlant la tête, la replanta au bord du labour ».
    Le lendemain après une nuit d’insomnie, dès l’aube, il revient vers son champ. « L’épée était là , comme une croix en haut du tertre , là ou il l’avait mise, et le bouvier la vit briller au soleil comme si du sang frais l’eut teintée »
    PSS : C’est d’autant plus étonnant que Delbousquet était un écrivain naturaliste, plus réaliste que lui tu meurs. Allait-il changer de registre à 35 ans ? Je propose qu’on lance un concours pour nos jeunes gascons férus de fantastique et de récits épiques : écrivez la suite

  • D’abord Delbousquet :
    Delbousquet, òmi de letras de Sòs, "gran país deu sable"

    Oui, la vision des Pyrénées l’impressionnait "comme à nous".
    Il faut que je retrouve une citation des "Contes de la lande gasconne" où il en parle aussi.
    Julien Gracq (et pas Cracq !) :
    Avec lui, on a quelqu’un qui ne semble pas acquis d’emblée à la Gascogne. Il est d’autant plus remarquable qu’il soit sensible aux visions féériques offertes soudainement par les chemins comme la Ténarèze, même si, comme le relève Ducos plus haut, on ne peut pas être sûr qu’il s’agit des Pyrénées.
    Par contre, il est sévère sur les bastisses à colombages dont le torchis s’effrite...

  • Encore un article de la rubrique immobilier de "Sud-Ouest", 7 sept. 2021 "Les prix en périphérie" (il s’agit de la périphérie de Pau) :
    La vue sur les Pyrénées y est citée trois fois :


     En un mois, la moitié des lots a déjà été vendue, avec vue sur les Pyrénées. [c’est à Lée]
     Vue sur la chaîne pyrénéenne garantie ! [c’est à Gan]
     Autre secteur très prisé, le nord de Pau, avec lui aussi un panorama unique sur les Pyrénées ? [Serres-Castet, Sauvagnon...]

  • Hippolyte Taine de Pau
    Une vision d’aquarelle in « Anecdotes Pyrénéennes » (1855) de l’esplanade de Pau :
    De l’esplanade qui est en face, on voit toute la vallée, et au fond les montagnes,..., une nappe de lumière blanche d’un bout à l’autre de l’horizon sans rencontrer un seul nuage. Le cœur se dilate dans cet espace immense ; l’air n’est qu’une fête ; les yeux éblouis se ferment sous le dôme ardent du soleil... Dans le lointain, les Pyrénées bleuâtres semblent une traînée de nuages ; l’air qui les revêt en fait des êtres aériens, fantômes vaporeux, dont les derniers s’évanouissent dans l’horizon blanchâtres, contours indistincts, qu’on prendrait pour l’esquisse du plus léger des crayons.
    Cette citation n’est pas très spectaculaire : fantômes ? indistincts ?.. ( sans compter que de Pau elles sont si prêt qu’il ne s’agit sûrement pas d’un mirage). Mais il s’agit de la plus ancienne que j’ai pu trouver à ce jour : 1855 ( mis à part leur évocation dans la chanson hymne Se Canto). Quelqu’un connait il une plus ancienne ?

    Soum pas de aci

    Jean-Paul

    PS : au bout de ce lien sur Gallica on peut consulter la 3ème édition et admirer les gravures de Doré
    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k103134v/f125.item
    PSS :
    https://www.librinova.com/librairie/paul-jean-cosdu/la-vie-cachee-1

    Voir en ligne : https://www.librinova.com/librairie...

  • JR Bourrec de ? (quelque part en Gascogne)
    Une vision comme celle d’un autre monde in « En Gascogne » (1992)
    Au sud du pays, reculées dans le paysage, se dressent les Pyrénées. Quand il fait clair, on les voit en grisaille, heurtées de pics. Elles sont là, puissantes et placides. On les voit et pourtant on ne les sent pas. On dirait qu’elles ne sont pas tout à fait reliées au paysage. Elles sont un autre monde, une autre dimension du temps.
    « Pas tout à fait reliées au paysage » ? Comme un mirage ?
    Soum pas de aci
    Jean-Paul
    PS : https://www.lagalerne.com/livre/1486888-en-gascogne-collection-pays-et-villes-de-fra--jean-roger-bourrec-privat

    Voir en ligne : https://www.librinova.com/librairie...

  • G Chérau du Lot-et-Garonne (sans doute de Sos ?)
    Une vision banale in « L’enfant du pays » (1932)
    « Les rangs de vigne dont les deux sarments de chaque pieds s’ornent de petits bouquets de feuilles decoquillées ; au bout de la vigne le grand pin parasol et , derrière lui, l’écran sombre de la pinada. Au-delà, tout à l’horizon, la ligne encore neigeuse des Pyrénées »

    C’est banal, plat et simple, mais voilà, vous avez acheté ce livre au hasard d’une brocante, vous êtes allongé sur un canapé (sans doute un dimanche après-midi d’hiver, j’ai oublié) et, à cause de cette « ligne encore neigeuse des Pyrénées », vous vous retrouvez à grimper en Avril dans les vignes sur les coteaux entre Ribère et Ciser (pour ceux qui connaissent). Est-ce cela une figure tutélaire (voir un des post précédents dans ce lien) ?
    Soum pas de aci
    Jean-Paul
    PS : sans doute de Sos, car sur la page Wiki de cet auteur (oublié ?) on lit : « il est également très impressionné par les paysages forestiers des Landes, découverts à l’occasion de plusieurs séjours à Hossegor... ou dans la maison que les Chérau occupaient régulièrement à Sos. »

    Voir en ligne : https://www.babelio.com/livres/Cosd...

  • J’en ai une autre, celle-là de Sos à coup sûr :
    « Du Pitouret, on apercevait après l’orage ou la pluie, au-dessus de la forêt landaise, la chaîne des Pyrénées. C’était magnifique ! » (Sos)
    L’esplanade du Pitouret

    L’odeur du bois : Une enfance gasconne
    De Pierre Rongier

    « l’écran sombre de la pinada » : greuh... pinhadar = pignadà, plantation de pins

  • Une vision dentée in « Les étoiles de Compostelle » (1982)

    « Après le belvédère de Castelnau, sur un espèce de chemin de ronde qui regarde vers le Sud, on découvre tout à coup une sorte de veston de dents blanches qui croquent le ciel, tout au loin : les Pyrénées ! Elles annoncent la pluie ! disent les gens. On passe le gué et le pont du Bergous et du Larais, et à chaque fois, on remonte sur le plateau d’où l’on voit ces Pyrénées qui se rapprochent »
    Soum pas de ac
    i
    Jean-Paul

    PS : Dans l’abondante littérature écrite par les pèlerins de Saint Jacques qui s’en approchent pas à pas, les témoignages poétiques ne devraient pas manquer, à moins que trop souffrant ils ne marchent têtes baissées (?)

  • Une vision pour se repérer dans l’espace in « Trésor de la mythologie pyrénéenne ». Plutôt que littéraire, une citation de nature ethno-toponymico-géographique :
    « La toponymie des Pyrénées française reflète une fréquente référence au soleil. Le gascon distingue en effet l’Est comme la partie « dabat » de la montagne (face au soleil), l’Ouest étant darré » (derrière, au couchant », le Sud dessus , « subra », ou « Soubiran » et le Nord se trouve « dabat » ou « jusan » (en bas). Cette logique, pour le moins différente de celles des cartographes, correspond évidemment à l’orientation de la chaîne par rapport aux point cardinaux »

    Jean-Paul
    PS http://www.editions-sudouest.com/livres/tresor-de-la-mythologie-pyreneenne/

  • Une vision déchirante in La Vie Cachée (d’un Lutin de Rivière)

    "Les montagnes ne pèsent pas sur le tout : au contraire, à la manière de ces bulles dans les livres d’images qui nous permettent de connaître les dires et les pensées des personnages qu’elles surmontent, elles sont plutôt l’expression d’un rêve, du rêve de ce paysage assoupi sous le soleil. L’enfant tend les bras à travers les grilles du balcon : il voudrait les caresser, les embrasser. Le ciel brasille, vibre et résonne de tant de vies...
    Seulement, voilà que le vent se lève - de vies proches mais disparues, entrevues, inatteignables, fugaces, sporadiques, parallèles...-, le vent dont le jeu cruel est de troubler la surface de l’onde, nous cachant ainsi un objet qui repose sur le gravier de la rivière : un objet qui ne nous quittait jamais, que l’on se réjouit d’avoir enfin retrouvé et que l’on s’apprête à saisir en plongeant les bras. Voilà que leur profil se voile, s’opacifie.
    L’enfant crie, lance de nouveau les bras en avant comme s’il voulait les retenir. Mais, quoi ? Que peuvent rattraper ses mains mis à part les montants du balcon ? Que peuvent les nôtres si ce n’est s’agripper aux barreaux lisses et froids de la grille d’une prison ?
    Pleure et pleure, toujours tu t’en éloigneras. Alors, que disparaisse à jamais ce miracle inconsistant, ce mirage inassouvi, cliché à peine bon pour les cartes postales sur les présentoirs ! Nous en avons assez de cette rengaine pour touristes en goguette sur les trottoirs. Surtout, que nous en finissions avec cette chimère de chevaucher les rayons lumineux pour voir plus profond que l’horizon, la belle affaire ! Et que l’on parte en exil vers des pays plats et moins bavards qui ne prétendront pas nous dévoiler quoique ce soit.

    Soum pas de aci
    Jean-Paul

    PS : Ce sont des lignes tristes et cruellement injustes (cartes postales !). Enfant, chaque fois qu’elles apparaissaient comme un livre ouvert dans le ciel, la rivière Auzoue qui en descend nous racontait une histoire. Maintenant, il nous faut partir et en faire notre deuil. Nous espérions une dernière histoire - la plus belle et longue des histoires -. Mais les montagnes n’y peuvent mais. D’où cette colère. D’aucun diront que l’aptitude à la colère est une vertu gasconne...

    Voir en ligne : https://www.librinova.com/librairie...

  • J’ai épuisé ma collection de citations littéraires des vues des Pyrénées (nul doute qu’il en existe de nombreuses d’autres comme celles évoquées dans l’introduction de ce fil de discussion : Mauriac ? Pierre de Langres ?). A mon avis, les plus belles sont celles de Pesquidoux et d’Arnaudin (dont certaines autres ne sont pas dans ce fil). En troisième, je placerai celle de Camus.
    Cézanne a peint 80 fois la Sainte Victoire, Hokusai 36 fois le mont Fuji. Il n’y a pas eu de peintre aussi obstiné, à ma connaissance, pour peindre autant de fois les Pyrénées. Au moins, nous aurons une liste de vues, des évocations de natures colorées, féeriques, fantastiques, dentées, fantomatiques, banales, argentées, aériennes, mystiques, romantiques, désespérées, quotidiennes, etc..
    Amitiés
    Jean-Paul

  • Addendum à la collection de citations littéraires de vues des Pyrénées. Une vision précise, permanente, voire prosaïque, in Le paysage (De l’Angélus de l’aube à l’Angélus du soir) (1988)

    « Il y a la haie après la route- et les champs
    après la haie et des prés - on entend
    le gave de là ; plus loin les coteaux paraissent
    avec de grands carrés verts, jaune, roux. Où cessent
    les coteaux, par dessus eux, mais bien plus loin,
    les montagnes, puis, après elles, l’air sans fin. »

    Amitiés
    Jean-Paul

  • Supplément à la collection de citations littéraires de vues des Pyrénées. La vision d’un tout petit enfant de 3 ans, le souvenir des silhouettes de montagnes bleues in Théophile Gautier par lui-même ( L’Illustration 9 mars 1867).

    « ... j’avais trois ans quand mes parents m’emmenèrent à Paris, à mon grand regret, et je ne suis retourné à mon lieu de naissance qu’une seule fois pour y passer vingt-quatre heures, il y a six ou sept ans. Chose singulière pour un enfant si jeune, le séjour de la capitale me causa une nostalgie assez intense pour m’amener à des idées de suicide. Après avoir jeté mes joujoux par la fenêtre, j’allais les suivre, si, heureusement ou malheureusement, on ne m’avait retenu par ma jaquette. On ne parvenait à m’endormir qu’en me disant qu’il fallait se reposer pour se lever de grand matin et retourner là-bas. Comme je ne savais que le patois gascon, il me semblait que j’étais sur une terre étrangère, et une fois, aux bras de ma bonne, entendant des soldats qui passaient parler cette langue, pour moi la maternelle, je m’écriai : " Allons-nous-en avec eux ; ceux-là, ce sont des nôtres ! "
    Cette impression ne s’est pas tout à fait effacée, et quoique, sauf le temps des voyages, j’aie passé toute ma vie à Paris, j’ai gardé un fond méridional... On doute parfois de la mémoire des enfants. La mienne était telle, et la configuration des lieux s’y était si bien gravée qu’après plus de quarante ans j’ai pu reconnaître, dans la rue qui mène au Mercadieu, la maison où je naquis. Le souvenir des silhouettes de montagnes bleues qu’on découvre au bout de chaque ruelle et des ruisseaux d’eaux courantes qui, parmi les verdures, sillonnent la ville en tous sens, ne m’est jamais sorti de la tête et m’a souvent attendri aux heures songeuses".

    JP

    PS Le pays où tout est grand, où tout est beau, c’est le pays où on a été petit (J Brel)
    PSS : Je comprends maintenant Le capitaine Fracasse : le complexe d’infériorité du méridional, le retour au pays, le trésor caché dans la terre de l’enfance...

  • Très émouvant. Je savais que le décor du capitaine Fracasse était gascon et le château presque ruiné celui d’Arengosse mais pas que le gascon eût été la langue maternelle de Théophile Gautier et revendiquée comme telle. Merci.

  • Vue des Pyrénées depuis Morcenx -Arjuzanx notamment Pic du Midi d’Ossau 138km pic d’Anie 120 km Pic d’Orhi 110km et pic du midi de Bigorre 148km a vol d’oiseau

  • Sur le retour d’un week end dans l’Aude, petite escale au Pech de Berre et malgré la brume, Les Pyrénées se détachaient à l’horizon. La photo est sous exposée et retouchée pour mieux faire ressortir les montagnes à l’horizon et sans que la brume ne soit visible

  • Oui, j’étais hier au soir, vers 19h, en haut de la dune de Hornau. On les voyait mais il y avait un voile brumeux qui rendait la vision très imparfaite, environ 50% de la qualité quand les conditions sont optimales. Enfin, la saison est lancée.

  • Il y a près d’une vingtaine d’années, on m’avait dit qu’il est possible d’apercevoir les Pyrénées depuis les hauteurs du village du Fleix en Dordogne, plus précisément à proximité de l’antenne militaire mais je reste sceptique quant à cette information.


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