Paul Cazalet vient de nous donner un lien vers un livre de Niçois dont
au moins un est un "nationaliste" niçois qui fait du niçois une langue à
part du provençal, comme d'autres le béarnais à part du gascon.

Je suis trop pris par ailleurs pour aller voir ce live de près, mais je
voudrais dire deux mots à propos de la question posée par notre ami :

« Mistral à cette époque, s'est il rapproché par conviction de la
religion, ou comme support de "réseaux" ?
« Aujourd'hui lorsque nous voyons le président de l'IEO, qui n'était
proche de personne du PS en sud Gironde, fait-il de même en se
retrouvant sur les listes d'Europe Ecologie ? »

Depuis 3 ans maintenant que j'ai été amené à regarder de près l' ?uvre de
Mistral quant au concept de « langue d'oc », je suis de plus en plus
convaincu qu'une seule chose comptait pour lui, la Provence au sens
strict et sa langue telle qu'il l'avait "codifiée" autour du parler de
Maillane, son village. Avec accessoirement sa propre gloire qu'il avait
liée à cette action "patriotique", en allant d'abord se faire adouber à
Paris par le grand Lamartine.

D'où son extension du nom de « provençal » à l'ensemble des parlers
romans du Midi, catalan compris jusqu'à la "révolte" des Catalans en
1876, avec comme nom subsidiaire « langue d'oc » dont il ne s'est
presque pas servi. Mais je ne vais pas refaire ici le livre co-écrit
avec Guilhem Pépin dont on a parlé maintes fois ici, « La ?Langue d'oc ?
ou leS langueS d'oc ? », sauf à dire au passage que nous ne cessons
d'avoir confirmation de nos vues par nos recherches jamais interrompues.

Alors, Mistral a-t-il utilisé la religion pour renforcer ses réseaux ?
Pourquoi pas ? Mais rien ne me permet de penser qu'il n'a pas été
sincère. De toute façon, pour moi qui suis chrétien convaincu, je pense
que ce n'est pas à nous de juger.

Mais comme citoyen, j'ai quelques idées sur M. David Grosclaude dont je
ne partage pas bien des choix. En dire plus cependant compromettrait la
neutralité politique de Gasconha-doman .

Hèt beroy⬦ e bounes Pascoes !

J.L.