Contrairement à une légende relativement récente et sans aucun fondement historique, la Torèle n’a strictement rien à voir avec les Vikings (et pour cause, au temps des Vikings, Capbreton n’existait pas…). La Torèle est l’héritière des rites païens de feu et de lumière liés au solstice d’hiver. Et ce n’est pas un hasard si dans la tradition chrétienne, la venue de l’enfant sauveur de l’humanité “Soleil de Justice et Lumière du monde”, a été fixée au 25 décembre.
Ces feux de joie de Noël, appelés en gascon “Halhes de Nadau”, ne revêtent pas partout la même forme. Celui de Capbreton, dressé entre la mairie et l’église, a une forme bien particulière, celle d’une petite tour, qui lui a donné son nom gascon de “torèle”.
La première mention écrite de cette tradition remonte à 1722 où l’on lit dans les archives municipales que le 21 décembre ont été commandées 35 livres de poudre à canon “pour servir à l’occasion du feu de joye que nous devons faire dimanche prochain”.
Il faut attendre 1872 pour voir apparaître dans un document public (une délibération municipale) le mot de “torèle”. La tradition veut que les troncs de pin qui servent à son élaboration soient des troncs de pins morts provenant des pinhadars communaux.
Pour plus d’informations, voir dans les “Cahiers du Sud Landais” n° 6 “La Torèle de Noël” par Marie-Claire Duviella.